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Lost Souls
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Never hurt again // Akabane Hibiki

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Never hurt again // Akabane Hibiki Sam 6 Juin - 23:53


JE N'AI PAS SIMPLEMENT MAL. JE RATURE. JE DEBORDE. J'EXPLOSE. JE DIVAGUE. JE SUPPORTE ET JE LAISSE AGIR.
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OOTD - Sa nuit fut assez courte, bercé par des cauchemars effrayants l'ayant tiré d'un sommeil agité et d'une peur panique à lui en donner des sueurs froides. Ses vêtements et ses mèches brunes collants à sa peau, le musicien peinait à revenir à la réalité tandis que les images de ses mauvais rêves dansaient encore sous ses yeux. Il pouvait voir ces corps l'entourer dans des rires moqueurs et des œillades méchantes, des sourires carnassiers au visage et des mots toujours plus difficiles à encaisser. Il se souvient de la douleur dans ses membres quand les coups ont commencé à pleuvoir et de la terreur quand ses yeux se sont posés sur ses mains brisées par les assauts de ses agresseurs. Le décor changea brusquement, laissant le coin perdu de l'école derrière lui pour se retrouver dans une salle de classe à côté de son professeur de musique. Kami lui faisait face, un regard tendre posé sur lui. Quand il a voulu s'en approcher pour l'enlacer, la silhouette est parti en fumée en emportant le moindre sentiment avec elle jusqu'à ne laisser qu'un coeur vide. D'un coup, la pièce a tourné sur elle-même, devenant de plus en plus sombre et c'est au moment où il s'est retrouvé au milieu d'un brasier aux flammes hautes comme le ciel, que l'adolescent s'est réveillé en sursaut et en hurlant.

Le coeur battant, la main sur sa poitrine, le musicien pria fortement pour que personne ne l'ait entendu crier au beau milieu de la nuit. Apparemment non, puisque le silence est retombé dans la maison et que, ni ses parents ni son frère, ne sont venus le voir. L'autre moitié de sa nuit n'a été que tremblement et frissons, à chasser ses larmes et étouffer ses sanglots dans sa couette couvrant ses genoux rabattus contre son torse. Sa vie qui n'était qu'un foutu bordel quelques jours plus tôt, prend doucement une tournure différente... Slaw ne veut plus fuir, il ne veut pas non plus abandonner quoi que ce soit mais malheureusement il est impossible pour lui de tout avoir, de tout garder. Mal est au courant pour ses secrets, son sac s'est vidé en sa présence pour devenir le plus transparent aux yeux de son aîné et ainsi ne pas le surprendre si cette histoire venait à éclater au grand jour. Il lui a aussi dit qu'il se battrait, qu'il arrêterait d'être une victime et qu'il comptait reprendre sa vie en main pour ne plus jamais s'enfuir.

Est-ce la raison de ses cauchemars soudains? L'envie de se battre ne le rend pas plus courageux ou coriace. La décision de favoriser la musique le terrorise par rapport à Kami. Quant à cet incendie étouffant et ravageur... Sûrement une impression d'étouffer malgré ses prises de décisions nouvelles. Cette nuit-là, Slaw a très peu dormi et son humeur s'en est ressenti durant le reste de la journée. Difficile d'accorder son attention en cours, compliqué de ne pas songer à ses rêves perturbants et encore moins de résister aux besoins de se cloîtrer dans un coin en oubliant ses propres convictions. Le pire, ce fut quand la petite bande est revenue vers lui dans l'intention de l'intimider, de le bousculer mais le virtuose a fait une chose qu'il n'aurait jamais crue possible ... Il a répondu.

Ce changement de comportement lui a valu quelques nouvelles brimades, mais dans l'ensemble ce n'était pas si terrible que les fois précédentes où il se laissait faire bêtement en priant pour que ça s'arrête. Pour autant, Slaw n'est pas satisfait ni content d'avoir été encore poussé à bout et à peine épargné par leur attitude violente. Entre ça et son humeur de base... Autant dire que le jeune musicien n'était que colère et rage en rentrant des cours. Ni père ni mère à la maison, pas de Mal en vue pour le calmer ou l'apaiser. Rien ni personne. Il pensait amoindrir son énervement par ses propres moyens mais la bulle a éclaté quand il est entré dans sa chambre et que ses prunelles se sont posés sur son violoncelle entreposé dans un coin de la pièce. ça a fait « cling » dans sa tête et il a vrillé, prenant le manche de l'instrument à deux mains -quitte à se faire mal à son poignet blessé récemment- pour l'éclater sur le sol à plusieurs reprises. Il fallait que ça pète, qu'il s'en prenne à quelque chose d'assez précieux à son coeur comme pour se dire à lui-même que c'est trop. Trop pour lui.

Ambre en morceaux, Slaw se laisse tomber au sol le souffle court et les larmes ruisselantes sur son visage marqué par des gifles et des pincements de la part de ses bourreaux. Ils ont pris sa rébellion pour de la plaisanterie et le musicien ne s'en sent que plus meurtri... Il a vraiment besoin d'aide, il ne peut rien faire tout seul. La main tremblante, le brun a récupéré son portable jeté sur son lit pour téléphoner à Hibiki. C'est la première personne qu'il a rejetée en bloc peu de temps auparavant et maintenant il s'en veut tellement pour ses silences et les portes fermées au nez...

« Hibiki ... ? C'est Slaw... la tête brune reprend sa respiration, ses yeux se posant sur Ambre puis sur sa main endolorie. J'aurais besoin de toi... Pour mon violoncelle... Il se retient d'ajouter qu'il pense avoir fait une connerie. Peut-être pas de celles imaginé par son aîné, mais ça reste une belle bêtise pour autant. »

L'appel terminé. Le téléphone échoue par terre tandis que le virtuose appuie son dos contre son lit, les yeux rivés au plafond et sa tête penchée, appuyée contre son matelas. Il a eu tort de croire qu'il pourrait se battre seul contre eux, mais au moins réalise-t-il à quel point l'aide de ses proches est importante, très précieuse. Et que ce Jun avait raison sur toute la ligne, repousser ceux qui veulent s'impliquer ne ferait que blesser leurs sentiments et à son grand regret, c'est déjà le cas. Il a blessé l'ébéniste en se refermant sur lui-même et en prenant de la distance par rapport à cette histoire. Aujourd'hui, il désire simplement l'inviter à entrer et ne plus essayer de partir en courant, en claquant les portes.

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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Dim 7 Juin - 11:08

AND NOW AT LAST IT COMES TO PASS




 
Souviens-toi de la fragilité des choses humaines.

Les pas qui acheminent afin d’atteindre un parking pour rentrer. Le visage est baissé vers des feuilles où diverses formes sont inscrites, celle d’une architecture extrêmement travaillée avec quelques corrections des professeurs pour parfaire ces techniques. Un nouvel horizon s’étend doucement sur ses pupilles concentrées et le léger sourire aux coins des lèvres. Mais qui fane bien vite en relevant les mèches brunes vers des individus qu’il a déjà vus et eux également. Il soupire légèrement, fait un signe à un certain détective qui passe par là avant de se diriger vers la bande qui l’épelle.

S’ensuit une conversation posée, l’ébéniste répondant à quelques questions sur le comportement du musicien, apparemment plus différent. Tiens. Puis, une animosité suite à cela, réponse donnée ayant apparemment déplût à ces interlocuteurs. Le plus âgé lève les mains en signe de reddition, ne souhaitant pas retrouver ces croquis déchirés, ni même son corps abîmé. Mais cela ne sert à rien de demander clémence lorsque la démence est déjà présente. Il se protège donc au mieux, durant un certain laps de temps.

Un coup. Deux. Plusieurs. Jusqu’à ce qu’il ne compte plus, mais assez pour se relever et se retourner en légitime défense, sans toutefois les touchés violemment. Les jeunes finissent par partir en laissant l’ébéniste s’adossait contre un mur, la respiration extrêmement sifflante. Il a mal. Aux côtes. Au ventre. Aux bras. Aux mains. Percevant des tâches carmines ruisselaient sur son vêtement, portant instinctivement les paumes meurtries vers la lève éclatée ou le nez ensanglanté. Il ne peut que blâmer ses mots véritables envers les bourreaux et d’avoir osé vouloir se défendre en toute légitimité.

Un appel le sort de cette douleur alors qu’il fixe le nom affiché, inspirant bruyamment pour décrocher. Slaw. Le timbre de sa voix est éloquent. Affreusement même. Hibiki ne se fait pas attendre en lui disant « J’arrive. » Et de raccrocher aussitôt. Il range ce qu’il reste des feuilles avec les yeux brillants, fait un signe de la main auprès du militaire en colère et court vers sa voiture en soufflant de façon erratique. La conduite n’est pas aisée, mais il s’y attèle sans avoir le choix. Il doit rejoindre le virtuose le plus vite possible.

Et il court toujours plus vite, entrant dans la maisonnée sans permission en se mordant la joue de n’entendre personne. Connaissant les lieux, il monte les escaliers avec rapidité et ouvrir la porte de façon brutale. Un instrument en mille morceaux, autant que le propriétaire de celui-ci. Le tatoué laisse une exclamation douloureuse soufflé au bout des lèvres en tendant les bras pour attraper le plus jeune et le prendre dans ses bras. Il ne réfléchit pas et l’enlace, s’y accrochant fermement en passant une main sur la nuque du Saito, tandis que l’autre caresse le dos du secoué pour l’apaiser. Et cela autant de temps qu’il le faudra.


▬ Je suis là, Slaw. Je suis là.


Puis, il relève doucement le visage de son ami pour en essuyer les larmes qui ont tant coulés. Il laisse le silence emplir la pièce, mêlant seulement leurs respirations irrégulières. Il soupire une nouvelle fois en posant son front contre celui du brunet.


▬ On va allez chez moi, d’accord ? On va récupérer ce qu’on peut et aller à l’atelier. Et tu vas rester à la maison.


Mais il ne bouge pas jusqu’à ce que son interlocuteur soit prêt à se déplacer. S’il veut rester accroché, alors il restera. S’il veut bouger, alors il l’y aidera. Simplement. Avec lui. Parce qu’il ne veut plus voire autant de douleur chez le cadet.



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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Dim 7 Juin - 18:43


JE N'AI PAS SIMPLEMENT MAL. JE RATURE. JE DEBORDE. J'EXPLOSE. JE DIVAGUE. JE SUPPORTE ET JE LAISSE AGIR.
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OOTD - Le coeur émietté, les larmes gouttant silencieusement au coin de ses yeux, les lèvres mordillées par la frustration et l'écho de sa rage, le jeune musicien s'abandonne à un état d'inconscience où seul le son de sa respiration résonne faiblement dans la pièce en désordre. Des débris de bois jonchant le sol, des cordes coupées et les doigts entaillées du garçon qui ne réalise pas suffisamment son geste pour le regretter. Ses cauchemars le hantent encore, ses pensées le tourmentent pendant qu'il attend l'arrivée de son ami. De sa bouée de sauvetage jetée à la mer, pour récupérer son corps à la dérive. Oubliant le temps qui passe, rangeant dans un coin de son esprit les bons souvenirs et les sentiments nouveaux qui parasitent sa conscience. Ceux-ci pourraient lui faire changer d'avis, le faire hésiter et le rendre davantage fébrile. Trop fragile pour ce monde de brutes où la vie est une lutte.

Les paupières closes, il les ouvre à nouveau quand une étreinte réchauffe brusquement son corps inerte et qu'il capte la présence du plus vieux. Comme réanimé, Slaw passe ses bras autour de sa taille et l'enlace de toutes ses forces restantes. ça fait si mal. Mentalement. Physiquement. Il n'est plus capable de le supporter à présent. ça le blesse trop. Son visage enfouie dans l'épaule du brun, il ne dit rien et se contente de cette accolade pour apaiser les battements de son coeur désordonné, souffrant d'une douleur invisible et persistante. Le visage relevé, le musicien se rend compte qu'une énorme boule s'est formée dans sa gorge et l'empêche de prononcer un mot. Nullement besoin de parler en cet instant, il doit juste écouter et se calmer.

Le front appuyé contre le sien, il se pince les lèvres et hoche doucement sa tête pour répondre à l'affirmative. La réalité s'immiscant dans sa chair, le brunet peine à ravaler sa salive en se souvenant de sa colère soudaine et de la catastrophe... De son violoncelle en morceaux. C'était vraiment lui? Il a vraiment fait ça? Ravalant un nouveau sanglot dépité, le garçonnet se redresse de manière à observer le visage de son ami. Les marques et les blessures ne lui échappent pas pendant que ses sourcils se froncent. Du bout des doigts, il vint frôler un hématome sous son oeil en ressentant comme une décharge.

« Ne me dis pas que c'est ... Ce que je crois être. Souffle-t-il, de nouveau contrarié par les plaies en écho aux siennes. »

La dernière fois qu'il a été mise à terre et roué de coups, Jun est venue à son aide et l'a soigné avant de discuter. Aujourd'hui encore il a été bousculé mais ne s'est pas laissé faire pour autant. Certes, ce n'était qu'un caillou jeté contre un double vitrage mais au moins n'a-t-il pas attendu que la tempête passe en restant recroquevillé sur lui-même.

« Pourquoi as-tu... Il se tue, le fixant sévèrement de ses pupilles scintillantes. »

Slaw secoue lentement sa tête et reporte son attention sur les débris de l'instrument. De sa main il montre l'étui dur à son ami et attend que celui-ci s'écarte pour l'aider à tout ramasser, pour ensuite le ranger dans la coque de l'instrument.

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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Dim 7 Juin - 19:19

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Souviens-toi de la fragilité des choses humaines.

Ah oui.
C’est vrai.

Il a presque oublié ces marques si le sang ne vient pas perler de nouveau et tâcher davantage son haut ayant pris une autre couleur. Dans son élan, il en a oublié ce rouge carmin qui s’est déposé sur ses mains et avec horreur sur le visage du musicien. Comme une panique soudaine, il se redresse pour mouiller un bout de tissu et revenir aussi rapidement pour essuyer le visage du plus jeune qui ne l’a peut-être pas vu, le dérangeant alors qu’il ramasse des morceaux du violoncelle brisé. Mais cela reste plus fort lui, il doit enlever ce qu’il vient de souiller en s’excusant douloureusement de cela.

Hibiki ne se préoccupe pas de son nez qui continue de saigner, de la lèvre éclatée en sachant que parler va être pénible. De son souffle très bruyant à cause des coups donnés sur ses côtés et son estomac. Parce que les bourreaux ont été forts violents, répondant aux paroles vraies et même au poing reçu avec autant de virulence. Pour sûr, celui qui a été cogné par l’ébéniste en portera la marque tout autant que celui qui frotte le visage jusqu’à ne plus apercevoir ces mauvaises traces. Il enroule même le tissu trouvé en le déchirant en deux et faire une bande sur les mains du jeune.


▬ Fais gaffe, tes mains sont déjà bien touchées. Et pour les bleus, c’était pas prévu, ils me sont tombés dessus alors j’en ai profité pour discuter. Ça s’est pas si bien terminé. Si ça t’intéresse seulement.


Et il se détourne afin de prendre un à un les débris de l’instrument imposant, laissant son œil valide voir ce qu’il peut récupérer et ce dont il devra obligatoirement retravailler. Il laisse un soupir s’exhaler, mais garde quelques idées en tête qu’il partagera un peu plus tard après un examen approfondi de tous ces dégâts. Pour l’heure, il se contente de finir le travail en silence, soufflant bruyamment en refermant l’étui. Il s’immobilise quelques secondes en sentant ses membres tremblés puis passe l’étui sur son épaule et le bas de son t-shirt à son nez. Il intime d’un geste de la tête au virtuose d’avancer sans discuter.

La colère semble suinter chez son ami, mais il ne s’en préoccupe pas en allant jusqu’à la voiture pour ouvrir le coffre en laissant l’autre s’installer sur le côté passager. Il referme et vient prendre le volant, tournant la tête vers le brunet alors que lui-même sort son téléphone abîmé de sa poche. Déjà qu’avec l’accident, il en a pris un sacré coup, mais là, c’est une catastrophe. Il met un peu de temps, mais envoie un message à son petit-ami afin de le prévenir de la situation en lui disant « Je suis partie chez toi pour récupérer Slaw, son violoncelle est pété. On va chez moi pour le réparer, mais j’ai besoin de parler un peu avec lui avant. Je t’enverrai un autre SMS pour te prévenir quand je viendrai te chercher. Et aussi, m’engueule pas quand tu me verras. » Et montre cette écrit à son interlocuteur.


▬ J’envoie ça à ton frère pour pas qu’il s’inquiète de trop. Envoie-lui aussi un message de ta part pour le rassurer, et à tes parents. Je sais pas combien de temps tu vas rester à la maison alors autant être prévoyant.


Puis, il range son appareil et démarre lentement. Le menuisier ne se montre absolument pas parlant, laissant l’opportunité à son compagnon triste de le faire s’il le souhaite, car le chagrin et la colère se dessine amplement sur ses traits ravagés. Parce qu’il avait prévenu que cela allait arriver et de le constater cause une douleur immense qui se reflètent sur ses pupilles, jetant quelques œillades afin de se rassurer un peu tout de même. Il sait que s’il ouvre la bouche, les mots ne seront pas tendres. Mais après tout, il ne l’a jamais réellement été.



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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Dim 7 Juin - 20:51


JE N'AI PAS SIMPLEMENT MAL. JE RATURE. JE DEBORDE. J'EXPLOSE. JE DIVAGUE. JE SUPPORTE ET JE LAISSE AGIR.
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OOTD - Hibiki l'a fait. Il est allé au-devant des ennuis alors qu'il lui avait interdit... Slaw prend sur lui, se mordant toujours plus sa lèvre inférieure en ramassant les bouts de bois vernis tandis que son ami a soudainement disparu de la chambre. Celui-ci revient avec un tissu humide qu'il applique sur le visage tâché du plus jeune sans que ce dernier ne l'ait remarqué. Ne comprenant pas vraiment pourquoi il s'excuse, si c'est pour son action déraisonné ou autre chose, le brun préfère garder le silence. Il sait que c'est blessant, pire que des paroles mais il ne trouve rien à dire.

Sans se défaire de son expression irritée, le musicien continue d'observer le visage blessée face à lui en se sentant coupable. Il est en colère contre Hibiki pour ne pas l'avoir écouté, mais il culpabilise en même temps d'être la cause de ses agissements. S'il n'était pas harcelé, s'il avait réglé ce problème par lui-même dès le départ ou s'il avait demandé de l'aide avant que le problème ne s'envenime ... Alors ils n'en seraient pas là. Maculé de sang, égratigné, la respiration sifflante et les traits déformés par des grimaces douloureuses. Vaut-il vraiment la peine de se mettre dans cet état? Slaw chasse le petit démon sur son épaule en inspirant par le nez, longuement, péniblement.

« Tu n'avais pas à faire ça. Manque-t-il de le couper avant la fin de ses explications. Tu ne m'as vraiment pas écouté la dernière fois. Comment lui en vouloir? Il aurait pu éviter une bagarre... »

Son rêve d'avenir dans la musique risque de tourner court s'il continue à se blesser les mains aussi bêtement. Le repos est de rigueur pour les prochaines semaines, le temps de guérir complètement pour à nouveau tenir son instrument. Lui aussi a besoin d'une pause, d'être réparé et de ne pas subir encore la colère de son propriétaire. Pour ce point-là, Slaw doute de se tenir à carreau en sachant ce qu'il compte dire à son professeur prochainement... Et ça lui tord le coeur. Ce n'était pas judicieux de casser son violoncelle quand il sait la voie à emprunter pour la suite de son existence... Voyant qu'Hibiki se redresse, le virtuose fait de même en lui proposant un linge propre pour son visage. Son tee-shirt est déjà souillé par le liquide carmin mais tout de même...

La colère du musicien ne désenfle pas totalement, elle reste tapis quelque part dans les recoins de son être pour resurgir à tout moment. Quand on s'y attend le moins. Comme à son habitude, il laisse son ami s'occuper de son instrument et part s'asseoir dans la voiture, bouclant sa ceinture avec lenteur et précaution. Ses yeux se portant sur l'écran tendu dans sa direction, le brun lit le paragraphe en gardant son tic de se mordiller la lèvre. Mal va s'inquiéter, c'est sûr et certain. Rien que de savoir que son violoncelle est pété et qu'il est venue le récupérer pour parler... évidemment qu'il se fera un sang d'encre.

« Je vais alarmer tout le monde. C'est le risque à prendre quand on craque, quand la bombe explose. »

Récupérant son portable dans la poche de son pantalon, il le pose sur ses genoux pour écrire d'une main. Les mots ne viennent pas, il écrit, efface, réécrit à l'infini. Finalement il envoie un « ne t'inquiète pas, je t'en parlerais plus tard. » à son frère et préviens ses parents qu'il va rester chez Hibiki sans donner de raison particulière. Là encore, il en parlera plus tard quand il sera prêt. Quittant le téléphone des yeux, il ramène son attention sur la route et inspire pour retenir une nouvelle flopée de larmes indésirable.

« Tu avais raison. Qu'il murmure, le coeur gros. Raison sur toute la ligne. Je suis sûr que tu le penses aussi. »

Un soupir lui échappe, il tourne sa tête vers lui et le regarde avec une mine pincée. Hibiki l'avait prévenu qu'un jour il craquerait et péterait un câble. Il aurait pu tout envoyer chier ou même s'envoyer en l'air tout seul pour en finir mais... Il a préféré briser la seule chose qui lui tint à coeur dans sa vie. La musique. Ambre. Peut-être que ça compensera la douleur qu'il va bientôt infliger à Kami? Ou se cherche-t-il encore une excuse pour ne pas prendre ce choix plutôt qu'un autre... Plus il réfléchit à tout ceci, plus il sent le poids dans sa poitrine se décupler et l'écraser.

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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Dim 7 Juin - 21:18

AND NOW AT LAST IT COMES TO PASS




 
Souviens-toi de la fragilité des choses humaines.

Le tatoué garde les mains de façon plus assurée sur le volant, la vision étant moins nette, il ne souhaite risquer inutilement la vie du musicien et la sienne pour une inattention de sa part. Il reste tout de même irrité des propos de son interlocuteur. Les autres lui sont tombés dessus, il leur a simplement répondu, mais évidemment il l’a cherché. Mais il n’avait pas pipé un seul mot, même dans la voiture. Le silence s’éternise légèrement avant qu’il ne souffle bruyamment pour essayer de trouver une respiration tenable.


▬ Sauf que c’est pas le problème actuellement, Slaw. Peu importe ce que j’ai pu dire ou faire, raison ou non, tout persiste encore. Même si, je crois que pour tes harceleurs, ça devrait être réglé. Dit-il en pensant au détective privé, mais il secoue la tête doucement. On va voir ce qu’on peut faire pour Ambre. Toi, comment tu te sens ?


D’avoir pété un câble, cela a-t-il un minimum soulagé son cœur, son esprit, son corps ? C’est une question silencieuse, mais il est certain que le jeune saura le déceler. Parce qu’il se fout littéralement d’avoir eu raison, en voyant la douleur fantomatique et pourtant très présente chez le virtuose. Hibiki sait qu’il ne pourra apporter aucune solution, n’étant qu’une entrave plus conséquente dans la vie de son ami, mais il ne peut se résoudre à le laisser dans cet état, même si c’est simplement pour réparer son instrument. Qu’il va évidemment perfectionner, rendre hommage pour quelque chose qui n’aurait jamais dû se dérouler.

Il n’est pas plus bavard, se contentant de répondre simplement aux propos émis du Saito. Parce que plus que de la colère, il en devient foncièrement résigné. Il a été jeté comme un malpropre, mais comme il l’avait dit, il est revenu en courant pour l’accueillir, le prendre dans ses bras et l’emmener chez lui pour qu’il n’affronte pas les regards alarmés d’une famille qui ne saisie en rien la situation. Et même en arrivant et se garant, en ouvrant la portière en silence pour récupérer l’instrument dans le coffre et d’emmener le plus jeune vers l’atelier réaménager.


▬ C’est le bordel vu qu’on est en train de tout rénover, mais suis-moi, je vais le déposer et on ira te soigner avant. Pas de discussion possible, Slaw, regardes-toi. On aura le temps après de constater les dégâts.


Et il dépose l’étui sur une grande table prévue à cet effet, la laissant fermer pour ne pas regretter et de s’y atteler dans l’instant. Il intime d’un mouvement de tête de le suivre dans son immense maison, passant par un jardin très travaillé, verdoyant, avec sources d’eaux, un paysage magnifique. Mais de courte durée en entrant dans la pièce et y trouver sa tante catastrophée, courant presque vers eux, mais Hibiki lève sa main pour parler avant.


▬ Slaw a pété son instrument, ses mains sont touchées, tu veux bien aller chercher ce qu’il faut ? Tu sais plus que moi pour ça. Je vais aller au moins faire en sorte d’arrêter de pisser le sang. J’ai pas cherché à me faire tabasser, Nana. Ils sont venus, on a parlé et ils ont cogné. J’étais tout seul, merde.


Cela ne semble pas tellement lui suffire, mais elle hoche la tête avant d’offrir un regard très doux envers le musicien, levant le doigt en disant aller chercher la trousse de secours. Pendant ce temps, l’ébéniste part au lavabo en passant son visage sous l’eau, s’exclamant bruyamment de la piqure des blessures.


▬ Va t’assoir, Slaw. Elle arrive pour voir l’état de tes mains. Dit-il en s’essuyant vite fait le visage puis de venir à côtés de lui en s’écroulant sur une chaise. Tu me reproches de pas écouter, mais je crois qu'on est à égalité. Qu'est-ce qu'il s'est passé depuis ? Tu as décidé de certaines choses, c'est ça ?


Il pose cette question, parce qu’il a l’impression que c'est plus que cela. Mais il ne sait pas jusqu'où.



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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Dim 7 Juin - 22:26


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OOTD - Réglé? Comment? Il n'a encore rien fait pour cela. Le musicien ne comprend pas où son ami veut en venir ... Lui, il ignore la présence du détective privé, ni que Kami n'ait pu lui demander des services pour le protéger secrètement. Ce sont des explications qu'il aimerait bien dans l'immédiat, qu'on le tienne informé sur son propre problème.

« Je ne comprends pas ce que tu veux dire par « ça devrait être réglé ». Comment? Alors que je n'ai encore rien fait de précis pour eux. Décidément, il se sent bien idiot et pas assez informé par son entourage. Tu veux vraiment savoir comment je me sens? Là, maintenant, très mal. Autant ne pas s'en cacher, ce ne serait qu'un mensonge de dire le contraire. »

Sa crise de nerfs n'a rien arrangé ... Il a toujours la sensation de nager dans un océan immense, sans l'ombre d'un bateau pour le récupérer ou l'empêcher de se noyer. Son radeau de fortune est bien mince pour affronter les tempêtes à venir et toute sa colère ne pourra pas l'aider à mieux se sentir. Cette envie de tout défoncer n'est qu'un fardeau à ses yeux, un boulet à sa cheville dont il ne parvient à s'en défaire. Il veut se battre, devenir plus grand, sans pour autant user de rage ou de violence. Pourtant c'est le sentiment qui domine en ce moment même, tandis que la voiture roule vers l'immense et belle maison en bois de l'ébéniste.

Passer sa haine sur son ami n'est pas son intention, bien que la vision d'un corps amoché ne lui plaise clairement pas. Non, il ne l'a pas appelé pour les remontrances et les prises de bec. Il ne l'a pas non plus réclamé uniquement pour son instrument démoli par ses soins. C'est un tout, un besoin nouveau de rattraper ses fautes et de recoller les morceaux d'un vase brisé par des débordements à répétition. La voiture à l'arrêt, sa ceinture défaite et la portière ouverte, le Saito quitte ce cocon pour aller en rejoindre un autre plus spacieux et chaleureux.

« Je ne comptais pas protester. Pour une fois. J'aimerais quand même discuter. »

Slaw ne laisse pas beaucoup d'option à son ami en évoquant ce besoin de communication. Il a des choses à dire lui aussi, autant qu'Hibiki sûrement. Délaissant l'atelier et son violoncelle en miettes, le brun suit le plus vieux à travers un jardin digne d'un rêve surréaliste. L'effet est le même à chaque visite, bien qu'elles soient peu nombreuses pour l'instant. Il se sent émerveillé, captivé par les détails apposés dans cet espace verdoyant mais s'en détache pour ne pas perdre son objectif de vue. Le musicien n'avait pas prévu de tomber sur la tante de l'ébéniste, manquant presque de se cacher dans son dos pour ne pas montrer son état pitoyable et sa mine à rendre jaloux des revenants d'outre-tombe.

Les explications du plus grand sont sincères, il cherche à rassurer Nana mais cela touche aussi le violoncelliste qui regrette ses paroles précédentes. La dureté dans sa voix et son regard n'avait pas lieu d'être... Sous l'indication de l'autre, Slaw se traîne vers une chaise pour s'asseoir et ne plus bouger. Il reste là, droit comme un i et la lèvre bouffée à force de la martyriser sans relâche d'une maison à une autre.

« Je suis désolé... Je ne voulais pas être aussi dur avec toi. S'excuse-t-il platement, les pupilles rivées au sol. Oui. J'ai réfléchi surtout. Le brun marque un temps d'arrêt, relevant sa tête pour affronter le regard de son aîné. Je veux me battre. 'Fin, pas dans ce sens-là mais je ne veux plus être une victime, ni continuer à vivre cet enfer à l'école. J'en ai déjà parlé avec Mal, mais j'aurais aussi besoin de toi. Excuse-moi pour toutes les fois où je n'ai pas voulu t'écouter, ni accepter ton aide mais... Pas de ça. Pas d'affrontement direct, seul avec eux. Plus de coup, plus de blessure. C'est tout ce que je demande, même s'il faut les traîner en justice pour en finir. »

ça le fatigue d'être frappé, insulté, moqué et cela sans jamais réagir. Les gars ont dû le sentir aujourd'hui quand il a répondu, ils ont dû comprendre que leur proie ne serait plus aussi docile. Certes, Slaw ne sait pas se battre physiquement, il est nul à la bagarre mais il y a d'autres moyens de se défendre. Et c'est ainsi qu'il veut jouer, en usant des meilleures solutions pour en venir à bout sans utiliser les mêmes méthodes barbares qu'eux.

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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Lun 8 Juin - 13:19

AND NOW AT LAST IT COMES TO PASS




 
Souviens-toi de la fragilité des choses humaines.

Il hausse les épaules à ses excuses. Il ne lui a déjà pas tenu rigueur, puisque l’ébéniste n’est pas forcément le mieux placé. Il préfère écarter ces futilités pour se concentrer sur les propos et l’envie plus combattif de son ami. Enfin. Il passe ses paumes sur son visage en soufflant de façon erratique. Enfin, il se décide à prendre en main certaines choses et à comprendre qu’il n’est pas seul dans tous ces problèmes. Que son frère et Hibiki seront toujours là pour le soutenir. L’heure n’est pas à l’émotion et il retire ses mains pour regarder son interlocuteur, les bras posés contre ses jambes, le buste un peu en avant.


▬ On s’en fout de moi, t’étais à cran et perdu avec tout ça, je remuais aussi la merde sans agir donc je suis pas mieux. J’ai davantage de reproches et d’excuses à faire. Mais je suis content de t’entendre dire ça, parce que les choses vont avancer de ce côté. Il fit une légère pause en fixant le musicien. J’ai fait la connaissance d’un détective privé et il a pris des photos pendant mon « dialogue » avec tes harceleurs. Vu la gueule que j’ai, ils vont pas s’en sortir vu que je compte aller porter plainte. Y’a des preuves suffisantes. T’es pas obligé de le faire aussi si tu veux aucune retombée pour toi plus tard. C’est ça que je voulais dire par « problème de réglé ».


Il sait qu’il se prendra une avalanche d’insultes et de remontrances, par Jun, par Mal, par son père, son grand-père, sa tante. Pas tant que personne que cela le fait grimacer d’avance alors qu’il expire en s’y reprenant plusieurs fois pour mieux respirer. Heureusement qu’il va régulièrement voir son psychanalyste afin d’éviter un surplus moralement, déjà qu’il est sur un fil dangereux, il préfère être raisonné et ainsi pouvoir aider le virtuose à s’en sortir plutôt que lui. Nana arrive bien vite avec la trousse de secours, s’agenouillant devant l’invité en enlevant les bandes afin de vérifier l’état de celles-ci. Elle tend également de quoi soigner l’ébéniste qui refuse d’un geste de la main.


▬ Non, Nana. J’irai porter plainte tout à l’heure, je préfère que ce soit bien visible.
▬ Mais Hibiki-
▬ Je sais.
Il marque une longue pause où les deux se regardent fixement, les yeux brillants. Je sais.
▬ Très bien.
Dit-elle en pinçant les lèvres, puis se tournant vers le jeune avec un visage beaucoup plus doux. Dis-le-moi tout de suite si tu as mal, d’accord ?


Heureusement que sa tante est ici, se rassure le tatoué en se levant pour préparer quelques collations afin que le brun puisse au moins s’hydrater et manger quelque chose. Chacun reste plus ou moins silencieux et il remercie sa tante de comprendre cette situation en ne posant aucune question. Comme une vraie mère, une femme de confiance. Un pilier qu’on aimerait avoir dans sa vie. Et jamais de demande indiscrète sur le pourquoi des blessures, de comment cela est arrivé, les raisons et bien d’autres. Le silence est d’ordre. Une fois finie, elle s’éclipse avec un baiser sur la tempe de Slaw, puis du Akabane, en lui murmurant quelques mots. Il hoche la tête et revient près de son compagnon de la journée.


▬ Mange et bois un peu, Slaw. Pour revenir à tout ça, est-ce que c’est la seule à laquelle tu as réfléchi ? Y’a plus, c’est ça ?


Et le plus problématique en soit selon Hibiki. Se questionner sur les harceleurs vient de trouver une fin inopinée, mais bien tombée. Il refuse en bloc si le musicien dit quelque chose vis-à-vis de cela. Ce n’était pas prévu et il minimise les dégâts pour son ami. Point. Il peut au moins aider de cette manière à défaut de trouver quelque chose pour la seconde.



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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Mar 9 Juin - 18:13


JE N'AI PAS SIMPLEMENT MAL. JE RATURE. JE DEBORDE. J'EXPLOSE. JE DIVAGUE. JE SUPPORTE ET JE LAISSE AGIR.
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OOTD - Slaw ne cherche pas à avoir des excuses, ni à ce que son ami se reproche quoi que ce soit. C'est entièrement de sa faute puisqu'il n'a pas voulu de son aide, encore moins celle de son frère ou de personne d'autre. Jusqu'à présent, le musicien ne voulait pas se battre et préférait attendre que ces garçons se lassent de leurs petits jeux mais c'est à regret qu'il réalise sa faute. Plus il se laissait faire, plus ils en profitaient. Si seulement il l'avait compris dès le début. Un détective privé... étrange. Kami lui avait parlé du compagnon de son collègue de travail, Hyun Min-Ho. C'est tout de même bizarre cette histoire de détective privé d'un seul coup. En tout cas, Slaw ne peut rien dire contre la décision de porter plainte puisqu'il a été lui-même frappé.

« Ne serait-ce pas injuste de tout te laisser endosser? C'est quand même mon problème au départ et je veux le faire pour prouver à moi-même que je ne suis pas un lâche. Il l'a trop entendu de la bouche de diverses personnes, ça l'a blessé mais désormais il ne laissera plus personne le critiquer de cette façon. »

Alors si Hibiki compte porter plainte, il ira avec lui pour donner son témoignage et appuyer ses propos. Il n'est plus seul, il ne l'a jamais été mais il ne le comprend que maintenant. Son ami souffre parce qu'il a voulu arranger cette histoire de harcèlement par lui-même, à la place du virtuose mais ce n'est pas ainsi que ça doit être. Il n'aurait pas dû se frotter à eux pour obtenir des preuves, des photos ou peu importe mais autant avouer que ce sera utile à son combat. Leur conversation est coupée par le retour de Nana et de sa trousse de secours. Le brun grimace quand elle le touche, ravalant sa salive avec difficulté et remords. Aujourd'hui le plus de blessures visibles viennent de lui-même, de sa propre colère et il s'en veut de l'avoir ainsi laissé exploser.

à la question de la tante, Slaw hoche doucement son visage et tente une esquisse rassurante. Elle est suffisamment douce avec lui pour ne pas accentuer la douleur ou juste à peine quand elle touche les zones sensibles et irritées. Cette partie-là se fait dans le silence, les yeux du musicien suivant tranquillement les faits et gestes de la femme s'occupant de ses plaies et ecchymoses colorant à nouveau son épiderme. Quand elle termine, il redresse son menton pour la remercier d'une petite voix tremblante, après le baiser sur sa tempe.

« ça se voit sur mon visage? Demande le plus jeune avec un sourire amusé. Hibiki semble deviner à l'avance. J'ai aussi réfléchi pour Kami. Il marque une pause où il grignote un biscuit. Je compte aussi me battre pour lui et pour la musique, mais je ne peux pas obtenir les deux à la fois. »

Croquant dans son encas, il mâche lentement sans rien ajouter de plus. Rien que penser à Kami et son cauchemar où il le voyait disparaître brusquement... Son coeur se gonfle tandis qu'il sent la tristesse remonter lui piquer le nez. Sa voix se fait plus traînante, plus chevrotante.

« C'est trop tôt pour nous. Si les choses s'apprennent, je ne pourrais pas devenir un musicien et monter sur scène devant un publique qui m'admire. Je ne serais que l'élève profiteur qui a abusé de son professeur pour gravir plus rapidement les échelons et cela ne serait pas favorable à mon avenir. Alors... Il serait peut-être mieux que je prenne de la distance avec lui, pour un temps. Un long, très long moment. »

Le temps de se lancer dans sa carrière, de se faire un petit nom et une renommée. Que de son côté Kami puisse trouver une solution pour Angela, pour sa famille et surtout pour eux. Ce n'est vraiment qu'une question de temps, d'années mais au moins pourront-ils se retrouver sans être jugé trop sévèrement... Il espère.

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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Mer 10 Juin - 17:23

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Souviens-toi de la fragilité des choses humaines.

Il hausse les épaules ses propos, il pense simplement que le musicien réfléchit jusqu’au bout des choses. L’histoire est harceleurs est plus surfait que celle avec son professeur et cela se ressent nettement dans chacun de ses mots. Il écoute avec attention et laisse ses pensées concevoir pleinement la décision de plus jeune. Avec les informations reçues, il essaie de voir les tenants et aboutissants de ce choix. Il place les bras sur ses jambes en prenant une respiration profonde, quoique saccadée. Il lève ses longues mèches barrent un peu son visage qui se relève vers le virtuose.  


▬ Techniquement, c’est ce qui risque de se passer. Le problème, c’est si les gens apprennent que tu couches avec ton prof, les choses vont rapidement se mettre en place. Ils vont croire que ton succès ne vient pas de ton travail, mais de la « promotion canapé » et à ce stade, tu seras foutu pour la suite de ta carrière. En vrai, si on oublie le festival, ça aurait pu fonctionner. Mais je suppose que c'est lui qui t'a choisi pour le festival et que les professionnels le savent, ça complique les choses. Même le fait que la plupart sont au courant pour le côté prof/élève. Il tousse avant de reprendre. Distance, ça dépend. C’est vraiment ce que tu veux ?  


Même s’il aperçoit un éclat douloureux, car cela semble être une décision déjà prise par le cadet. Dans les faits, il a davantage raison. Son professeur a une vie très bien rangée, une situation familiale et professionnelle suffisante pour faire chuter plus qu’une tête avec lui et Hibiki est trop égoïste pour accepter qu’il reste avec lui si c’est pour tomber avec. Cependant, il croit et espère fermement que ce n’est pas le souhait de Kami qui le protègera. Mais il cligne des paupières en s’abaissant un peu, car rester droit l’empêche de bien tousser, mais peu importe la position, elle reste inconfortable et cela va durer encore un certain temps. Il se maintient ainsi également pour ne plus retrouver son haut tâcher de sang comme il l’est actuellement.  


▬ T’en as discuté avec Kami de tout ça ? De voir comment vous pouvez gérer ça à deux ? Parce que de ce que je comprends, t’as l’air de décider ça tout seul. Tu penses quand même pas qu’il va accepter en hochant simplement la tête ? T’es plus affirmé, Slaw, mais je sais pas si tu te bats ou si tu te détournes réellement du problème. Il lève les mains en signe de reddition. D’accord, les solutions sont peu nombreuses, mais je sais pas, j’ai l’impression que c’est à sens unique. Je me trompe ?  


Il n’est pas certain, mais les dires de son interlocuteur lui laissent penser cela. À aucun moment il n’a émis le cas de l’amant torturé, seulement du sien. Il se dit donc qu’il a dû y réfléchir seul, craquer seul et décider donc, seul. Sauf que la complexité de ces événements sont plus aptes à déceler les bonnes ou mauvaises solutions avec plusieurs avis, dont les concernés. Quand bien même l’ébéniste sera présent pour son ami, il sent qu’il prend la place de quelqu’un qui aurait dû entendre et en discuter aussi calmement qu’ils le font actuellement. Provoquant en lui un certain inconfort et une culpabilité bien étrange.  


▬ Ça peut pas marcher si tu comptes arrêter les cours particuliers pour rentrer dans un conservatoire ? Vous faites profil bas pendant ta montée sur scène et lui gère ses problèmes familiaux et professionnels de son côté. C’est pas la plus optimale et la plus saine, mais j’ai l’impression que ça te prend vraiment à cœur, que tu commences à vraiment l’aimer. Je suis pas là pour te dire que c’est mal ou pas, j’en ai aucun droit. Seulement t’aider, Slaw. Au moins un peu.  


D’où les solutions un peu hasardeuses dont il n’en croit pas un mot, mais si cela peut être techniquement possible. Mais comme il l’avait dit avant, le coup du festival est un facteur non négligeable et trop important pour être écarté et Hibiki offre un sourire contrit au brunet devant lui, lui intimant de la tête de manger et de s’hydrater davantage. Il y en a largement assez et ils ont le temps.



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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Mer 10 Juin - 19:15


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OOTD - à ce moment-là, Slaw n'a plus beaucoup de raison de sourire. Quand il parle de Kami et de sa situation, de son rêve et de ses envies, les choses se compliquent rapidement au point qu'il ne parvient pas à ressentir une quelconque joie. Hibiki pense comme lui et très certainement comme tous les autres, sauf que ceux-ci ne savent rien encore de l'histoire entre le professeur et son élève. Le brun lâche un soupir à fendre l'âme, étant entièrement d'accord avec son ami.

« C'est bien pour cela que personne d'autre ne doit savoir. C'est le mieux qu'il puisse faire pour réussir professionnellement parlant. Il aura le temps plus tard de se concentrer sur une relation amoureuse. Bien sûr que non, mais je n'ai pas le choix. Tu l'as dit toi-même, si les gens sont au courant alors ma réputation dépendra entièrement de ma relation avec mon professeur. Même si ça l'attriste de l'admettre, il ne peut pas vivre normalement avec lui. »

Slaw n'est pas irraisonnable, il sait qu'il doit faire des sacrifices pour son avenir et dans l'immédiat, c'est le Noguchi qu'il décide de mettre de côté. ça le brise de l'intérieur, c'est douloureux à accepter et pire encore à faire ce genre de choix mais... Il ne peut pas rester aux côtés de Kami en prenant le risque d'être découvert et d'être pointé du doigt constamment, jusqu'à perdre ses chances dans le domaine musical. Alors oui, le virtuose a déjà fait un choix pour eux deux. Si Kami l'aime, il comprendra. Il saura être patient jusqu'au jour ils pourront arranger les choses à leurs manières et avec beaucoup moins de danger.

L'état de Hibiki l'inquiète, il semble vraiment être inconfortable dans la moindre position et le sang tâche toujours son vêtement. Le brun s'en veut, lui il a l'habitude d'être ainsi cogné et mise en morceaux, même si ce n'était pas facile les premiers temps.

« Pas encore, mais je vais le faire. Pour ce qui est de décider seul ... Hibiki a raison. J'espère un peu, mais que pourrais-je faire s'il refuse ma proposition? Se détourner du problème? Comment ça? Le garçon penche sa tête de côté l'air interrogateur. Comment ça, à sens unique? Peut-être fait-il référence au fait qu'il ne parle que de lui-même? Sans songer à Kami. »

La tête baissée, le musicien recommence à se torturer la lèvre inférieure. Que doit-il faire dans ce cas-là? Slaw a seulement dit qu'il voulait les deux, la musique et Kami, mais qu'il ne pouvait pas les associer ensemble dans l'immédiat. évidemment qu'il doit en parler avec le concerner, avoir son avis et peut-être d'autres solutions mais... Pour le moment, c'est tout ce qu'il a en tête.

« Je commence vraiment à l'aimer. Ce n'était pas le deal au début de notre relation, mais j'ai l'impression qu'aucun autre homme ne peut être comme lui et me faire ressentir ce qu'il me fait ressentir. Il n'y a plus d'hésitation à avoir, ce sont des sentiments qu'il développe pour son aîné. Je m'éloigne un temps pour mieux le retrouver plus tard. ça me paraît être la seule et la meilleure solution pour nous. Slaw n'est plus un enfant, rêver n'amène à rien... Pas pour ce genre de rêve. Je suis content que tu sois là, Hibiki. Même si c'est pour me dire que c'est mal ou pas, pour m'aider ou juste pour parler simplement comme des amis. Je suis vraiment heureux de t'avoir dans ma vie, peu importe ce qu'elle devient avec le temps. »

Qu'importe ce que réserve l'avenir, il éprouve une immense joie à avoir ses amis et sa famille auprès de lui... Même s'il ne peut pas avoir celui qu'il aime de tout son coeur aujourd'hui. Un jour, plus tard, quand le terrain sera plus stable et que lui-même n'éprouvera plus autant de trouble. Slaw continue de grignoter lentement, buvant parfois une gorgée pour se désaltérer après avoir tant discuté. Doucement, il laisse le silence retomber entre eux. Un silence qui pèse sur ses épaules quand ses pensées vagabondes dans tous les sens et qu'il sent la nostalgie s'emparer de lui.

« Il y a des jours où je me dis que... Je n'aurais jamais dû aimer la musique. Soupire-t-il d'une voix tremblante, sûrement secrètement à bout. »

La peine se lit sur son visage crispé par les émotions, il se retint de laisser déborder le vase à nouveau alors qu'il vint de laisser échapper une phrase déprimante. Sans musique, il n'en serait pas là aujourd'hui. Sauf que sans musique, il n'aurait pas rencontré Kami. C'est un songe qui le blesse plus qu'autre chose, car à ce moment-là la musique lui donne autant envie de s'épanouir que de s'autodétruire.

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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Mer 10 Juin - 20:15

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Souviens-toi de la fragilité des choses humaines.

Si seulement la bagarre était la seule chose qui rende sa respiration difficile ou le sang aussi affluant. Mais il ne peut se résoudre à le dire à son ami déjà inquiet, déjà que sa tante a été choquée et mécontente, il ne souhaite pas en ajouter une couche supplémentaire dans le cœur du musicien déjà bien alourdi par tout ces récents événements. Alors il préfère se taire en essayant de retrouver une énième position en soufflant bruyamment. Il essaie de garder ses pupilles foncées vers son interlocuteur, mais affaisse la tête pour tousser.


▬ Bah déjà, je sais pas, qu’il ait au moins l’impression de compter ? T’as l’air de décider ça tout seul sans prendre en compte son avis. Que c’est donc à sens unique. Je dis pas, cette solution n’est pas la plus heureuse pour vous deux, mais dans l’immédiat, c’est la plus logique. Autant sur le plan professionnel que personnel. Parce qu’à ce stade, vous vous faites du mal mutuellement et c’est pas ce que vous voulez.


Surtout avec les mots prononcés. Cela se voit sur le visage du plus jeune que l’amour commence à apparaître, que les réactions sont équivoques et les dires plus éloquents, laissant fleurir un sourire aérien sur les lèvres de l’ébéniste à la lèvre éclatée. Il n’a pas fière allure, mais est heureux de constater que son ami entrevoit de se battre pour sortir la tête de l’eau et ne plus se noyer. Il hoche la tête aux mots, balayant simplement les remerciements. Il n’émet aucune protestation ou évidence, car il n’y croit pas, peu importe le nombre de fois où il le lui dira. Le musicien ne peut pas être heureux de l’avoir dans sa vie alors qu’il vient de remuer une plaie béante, le faisant plisser les paupières abîmées.


▬ Non, Slaw, ce n’est pas ça, mais je serais toujours là.Dit-il sans expliquer le sens de ces mots. Préférant le garder secret. Il laisse une exclamation en entendant les mots du jeune après un long silence. N’importe quoi. Tu le penses même pas, tu peux pas vivre sans. Arrêtes de dire des conneries, tu te fais du mal inutilement.


Et il attend que le brunet ait fini de se restaurer convenablement pour se lever et l’emmener avec lui vers l’atelier. Il croise Koda qui ne vient pas vers Hibiki comme à l’habituel, faisant grimacer le concerné. Son chien boude de ces péripéties, laissant des plaintes qui font mal au cœur au propriétaire même si la boule de poil finit toujours par venir dans se glisser dans son lit pour se poser à ses côtés. Et lui qui se laisse aller pour soupirer sans verser des larmes qui ont pourtant besoin de s’écouler. Mais il chasse ses pensées en poussant la porte, laissant le Saito entrer avant de le suivre vers l’instrument cassé. Il ouvre l’étui et évalue les dégâts, prenant son temps pour observer le tout.


▬ Je suis désolé, Slaw, mais je ne pense pas pouvoir récupérer grand-chose. Il a été pété aux mauvais endroits si tu veux, le mieux est d’en refaire un complet.


Il lève les yeux afin d’apercevoir la réaction de ce dernier, contournant la table pour venir le rejoindre et poser une main sur la nuque et le rassurer d’un geste rassurant.


▬ Mais c’est pas comme si je connaissais l’instrument par cœur. Je vais te retaper tout ça entièrement, Slaw. Comme si de rien n’était, d’accord ?


Il penche légèrement la tête en haussant les sourcils, absolument convaincue de ses paroles.



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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Mer 10 Juin - 22:47


JE N'AI PAS SIMPLEMENT MAL. JE RATURE. JE DEBORDE. J'EXPLOSE. JE DIVAGUE. JE SUPPORTE ET JE LAISSE AGIR.
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OOTD - La santé de son ami est bien plus importante que ses propres soucis, mais n'étant au courant de ce qui lui cache, Slaw pense surtout que c'est à cause de la bagarre avec ses bourreaux. à ceci, il ne peut pas y faire grand-chose à part s'assurer que cela n'empire pas brusquement.

« Il compte. Lui assure le plus jeune, fermement. Je n'ai pris encore aucune décision véritable, je ne fais que chercher des solutions plausibles mais je ne ferais rien subitement sans avoir discuter avec lui au préalable. Ce n'est pas son intention d'aller vers Kami et de tout poser sur la table sans lui laisser son mot à dire. Je pense que ... Ce que nous voulons vraiment est impossible pour l'instant. Je ne dis pas qu'un jour on ne pourra pas, mais aujourd'hui ce n'est pas le cas. Est-il trop égoïste ou pas assez à l'écoute de son partenaire? Slaw commence à douter. Mal m'a proposé de changer de professeur pour qu'on oublie avec le temps que Kami l'était aussi. J'ignore si ça peut effacer la mémoire des gens, même après plusieurs années à ne plus se fréquenter. »

Il y a plusieurs routes à suivre, des plus radicales à la plus longue et difficile qu'il soit. Le musicien ne veut pas abandonner ses sentiments naissants pour son professeur, mais il aimerait vraiment vivre de la musique sans être traité comme ce qu'il n'est pas. Il n'est pas profiteur, il n'est pas abusif. Il ne veut pas d'une réputation basée sur des histoires de coeur détournées. Tout ce qu'il souhaite serait de dissocier tout ça et d'être heureux malgré tout. L'amoureux du violoncelle tente vraiment de penser à tout et à tout le monde, mais il a besoin de décider par lui-même avant de se confier à d'autres. Faire de l'ordre dans sa tête, se préparer comme il pourrait le faire durant un examen et devant un jury. Kami ne sera pas mis totalement de côté, il aura son mot à dire mais chacun devrait respecter les décisions de l'autre.

Ce n'est pas ça? Sa tête se penche à nouveau de côté tel un chiot, il ne comprend pas ce qu'il veut dire. Encore une fois. Le garçon devrait se réjouir que son ami soit toujours là, bien qu'il ne saisisse pas tout venant de ses paroles. C'est après un moment de silence qu'il sent un énième câble se rompre en lui-même, le prenant au dépourvu. Il désespère souvent ces temps-ci, rongé par la peur et la folie de finir au fond du trou. Hibiki voit à travers lui, il sait que la musique est ce qu'il possède de plus précieux dans sa vie... Mais il a juste la sensation d'en souffrir. Les larmes ne coulent pas, du moins pas à l'extérieur mais la tristesse est toujours présente sur ses traits pendant que l'ébéniste l'entraîne à sa suite.

Croisant le chien de son ami, celui-ci ne paraît pas attiré par les deux jeunes gens qui poursuivent leur route. Slaw n'en tint pas rigueur, continuant de suivre le plus vieux vers son atelier. à l'intérieur de la pièce et face à l'étui ouvert, le coeur du coupable se sert si fort qu'il croit étouffer. Le brun retint son souffle, les yeux rivés sur les débris méconnaissables de son violoncelle. Ravalant difficilement sa salive aux mots de son ami, une boule se forme dans sa gorge et le menace de faire déborder le vase.

« T-tu peux? Demande-t-il, les larmes inondant ses prunelles chocolatées. »

C'est son oeuvre, il a détruit Ambre de ses propres mains sans l'ombre d'une hésitation. Seulement le coup, quand la colère a explosé tel un volcan en irruption. La main réconfortante dans sa nuque, le virtuose chasse ses larmes du revers de la main en lâchant un léger sanglot. Si seulement Hibiki se rendait compte à quel point il sauvait une partie de lui juste avec une promesse, un serment.

« Merci... Infiniment. Il renifle, relevant sa tête pour le regarder de ses yeux rougis. Je m'en veux tellement pour... ça. »

Incapable d'en garder plus pour lui, il expire un bon coup dans un râle tremblant à fendre l'âme. Quel idiot d'avoir osé poser ses mains sur ce magnifique instrument dans l'intention de lui faire du mal.

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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Jeu 11 Juin - 13:45

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Il vient prendre le visage en coupe afin d’essuyer toutes ces perles salées qui ne devraient pas ravager ce si beau visage. L’ébéniste conserve un sourire doux pour rassurer, mais les pupilles brûlent d’une certitude à tout égard sur ce qu’il est capable d’accomplir. Il ne peut décemment pas lui révéler qu’il a déjà les croquis de cet instrument en étant certain que le musicien aimerait ce qu’il retrouvera. Cela fait longtemps qu’il a tout cela en tête, mais n’avait jamais commencé, résigné pour une certaine raison. Il secoue la tête lentement.


▬ Ne t’en veux pas, Slaw. Tu as atteint un stade où c’était plus possible. Sauf que c’est pas irréparable, tu retrouveras une Ambre 2.0, c’est pas plus mal non plus, non ? Faudra juste te montrer un peu patient par contre.


Et cela permettra au moins de profiter des nouvelles cordes et tout ce qu’il faut pour alléger le jeune musicien dans son ascension. Il ne lui révèlera rien de chaque étape, de chaque détail qui apparaîtra sur le nouveau violoncelle. Il ne veut pas d’excuses, ni même de remerciements. Il ne veut rien d’autres que retrouver le sourire sur les traits fatigués du jeune dont il essuie les larmes avec ses pouces. Puis, il le prend dans ses bras, posant sa tête sur le sommet du crâne en passant sa paume dans le dos du cadet pour l’apaiser.

Cela dure quelques minutes, le temps que Slaw se laisse aller complètement. Qu’il se sente un peu mieux même si la fatigue doit grimper à ce niveau. Mais Hibiki est foncièrement patient, prenant chaque secousse, chaque mot ou chaque geste pour resserrer un peu ses bras et rassurer comme il peut le petit être qui arrive à un point de non-retour, de tous ces doutes et ces prises de décisions qui le torture, causant une douleur dans le cœur du tatoué. Il n’apprécie pas de voir son ami dans cet état, même en reculant légèrement pour s’abaisser un peu et lui offrir un léger sourire.


▬ Je crois que tu n’as pas pu beaucoup découvrir la maison, ça te dit de faire un tour ? t’façon t’as pas le choix. Allez, on y va.


Et ils quittent lentement l’atelier pour découvrir l’extérieur. Seulement, ils ne vont pas vers la maison, mais suivent un courant d’eau afin d’arriver vers un jardin caché, grand et si verdoyant alors que Koda est venu également en jouant avec les insectes qui passent. Le menuisier s’abaisse et ouvre les bras afin d’accueillir de plein fouet la boule de poils qui se jette sur lui et le fait même tomber à terre. Mais il en a besoin et le garde contre lui-même s’il a mal aux côtés et qu’il a beaucoup de mal à respirer, se ressentant dans sa façon d’exhaler et de tousser.


▬ Tu peux faire le tour du jardin, si tu veux, autant en profiter avant qu’il fasse trop noir ou froid pour rentrer. Je t’avoue, c’est Nana et son mari, Adam, qui ont tout conçu pour le jardin.


Et laisser les lumières éclairées chaque recoin de cet espace verdoyant. Des arbustes taillés, des poissons ou grenouilles nageant paisiblement, des innombrables fleurs parsemant les terres, offrant une variété de couleurs spectaculaire, comme les bambous sur quelques coins. Un jardin tout aussi travaillé que le reste de la maison.



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Re: Never hurt again // Akabane Hibiki Jeu 11 Juin - 22:45


JE N'AI PAS SIMPLEMENT MAL. JE RATURE. JE DEBORDE. J'EXPLOSE. JE DIVAGUE. JE SUPPORTE ET JE LAISSE AGIR.
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OOTD - Les larmes perlent d'elles-mêmes, un trop-plein que le garçon ne parvient à retenir, ni à refréner. ça coule tout seul et personne ne peut rien contre cela. La culpabilité le ronge quand ses yeux se posent sur le violoncelle en morceaux, irrécupérable. Il aurait pu s'en prendre à tout autre chose, à lui-même s'il le fallait pour ne blesser personne mais non, il a fallu qu'il décharge sa colère contre ce magnifique instrument faisant battre son coeur en permanence dès que ses doigts l'effleure et le saisit. Les paroles de son ami apaisent ce flot de peine, permettant à la vague de se rétracter de plus en plus loin jusqu'à s'en aller complètement au fil des minutes qui s'écoulent dans son propre silence.

Cette étreinte le sauve en quelque sorte, elle le maintient à la surface et l'empêche de couler à pique vers des profondeurs beaucoup trop sombres et oppressantes. Alors il s'y rattache fermement, ses bras s'enroulant autour du plus vieux et son visage appuyé contre son épaule. C'est là qu'il décide d'enterrer ses sanglots, d'abandonner toute sa tristesse et de faire une croix provisoire sur ce sentiment fautif. Il ne pourra pas vraiment l'oublier, ni le laisser derrière lui mais rien que d'essayer un instant de le ranger dans un coin. Slaw est à un moment de sa vie où il ne sait pas s'il doit grimper la pente ou dévaler la descente. Soit il monte vers le succès, soit il tombe vers l'échec.

Le coeur toujours aussi lourd, il se détache doucement de cet enlacement pour affronter le regard de son ami et tenter un sourire maladroit, presque faux. Il voudrait être sincère, chasser ce désarroi et montrer un semblant de joie, mais même ça devient difficile pour l'artiste. Hibiki lui propose de continuer la visite de la maison mais le brun n'a pas le temps d'approuver que l'autre décidé à sa place. Offrant une esquisse plus honnête à son aîné, il glisse ses doigts au coin de ses yeux pour sécher ses dernières larmes avant de le suivre.

Un nouveau jardin s'offre à eux, Slaw n'a pas compté combien de zone verdoyante possède cet endroit mais suffisamment pour se croire dans un espace sauvage. Une forêt, un bois enchanté, le décor d'un film fantastique. La vue lui met vraiment du baume au coeur, allégeant ce dernier un tant soit peu. La présence de Koda n'a jamais été un problème pour le musicien, malgré sa crainte des gros chiens et surtout ceux dont il connaît ni le maître ni l'animal. Avec l'autorisation de son ami, le plus jeune se permet de marcher dans ce beau jardin tout en baladant ses doigts sur les feuilles, les plantes ou les fleurs présentes.

« C'est vraiment magnifique. D'où leur est venu cette passion, cette idée de décoration? Cela doit demander tellement de temps et de patiente. Et toi, tu pourrais faire un tel travail? Sait-on jamais si d'ici dix ou vingt ans je t'engage pour construire et aménager ma maison. Dit-il sur le ton de la plaisanterie et en reprenant des couleurs. »

Captivé par les poissons et les grenouilles nageant dans l'eau, Slaw s'accroupit juste à côté pour les observer. De sa main valide, il vint glisser une mèche brune derrière son oreille avant de se pencher en avant pour caresser l'eau du bout des doigts. La réaction des poissons l'amuse comme si ceux-ci s'attendaient à recevoir de la nourriture, sauf que le brun n'a rien à donner.

« ça me plairait de vivre dans un tel endroit, d'avoir mon jardin secret pour jouer de la musique autant de temps que je le souhaiterais. Slaw redresse son visage pour lancer un coup d'oeil vers l'ébéniste. Avoir un piano à queue au milieu d'une flore aussi variée. Un violoncelle disposé à ses côtés, en accord avec le bois d'une scène improvisée et des arbres environnants. »

Il laisse échapper un soupir, se perdant un instant dans ses rêveries. Peut-il seulement espérer un tel chez lui? Une place où il ferait bon vivre et où il serait toujours heureux de revenir. Il ne dit pas que sa maison actuelle n'est pas accueillante ou qu'elle est déprimante, mais ce n'est pas comme avoir son habitation personnelle. Slaw s'égare un peu, oubliant le reste de ses soucis pour se focaliser sur un avenir incertain, illusoire mais beaucoup mieux que ce présent qui l'effraie et l'angoisse à chaque jour qui passe.

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Never hurt again // Akabane Hibiki
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