Silencieusement, elle s’infiltre à travers la bâtisse impressionnante. Calmement, elle parcoure les allées jusqu’à une chambre. Lentement, elle tourne la poignée de la porte et ses pas la conduit vers un lit et elle se penche vers une silhouette endormie. Un sourire fend son visage devant l’être bercé par les bras de Morphée et s’accroupissant, elle en profitait pour prendre une photo avant de réveiller le beau au bois dormant.
Bibi… Aller… Réveille toi.
Ame retenait un rire tandis que l’ébéniste émergeait d’un profond sommeil et devant son regard rempli de confusion, la brunette ne put que laisser quelques éclats s’échappaient de sa gorge. Elle retirait vivement la couverture qui recouvrait Hibiki chantonnant des « vite, aller ! Bouge ! Bouge ! » S’armant de la lampe torche du téléphone, elle jetait des fringues au jeune homme pour qu’il s’habille rapidement avant de l’obliger à la suivre. Elle ne pouvait s’empêcher d’esquisser un grand sourire devant la tête de son ami qui ne comprenait absolument rien à la situation et Ame refusait corps et âme de révéler la moindre chose.
Suis-moi !
C’est ainsi qu’ils finissaient tous deux dans la rue à 23h40 sous un ciel noir et une température fraiche. Pourtant, cela ne semblait pas ralentir la jeune fille qui commençait à gravir des marches. Puis d’autres hauteurs… De plus en plus haut. Avec quelques difficultés parfois, mais avec un chemin bien précis en tête. Elle lançait de temps en temps des « attends-moi ! » ou des « J’ai pas autant l’habitude que toi pour ce genre de chose ! » Mais toujours dans la bonne humeur – parce qu’elle attrapait parfois la cheville d’Hibiki pour le ralentir ou autre manœuvre vicieuse purement féminine pour passer devant.
Puis, finalement, ils arrivaient à destination. Sur le toit d’un haut bâtiment. Où devant eux se dressait un petit sac.
Ame courrait rapidement jusqu’au bien et en sortait le contenu avec délicatesse. Le protégeant de ses mains, elle le tendit soudainement à Hibiki lorsque minuit pile sonnait.
Joyeux Anniversaire Hibiki !
Un merveilleux baba au rhum auréolé d’une bougie en son centre où la flamme brûlait toujours, illuminant leurs visages souriants.
Un large sourire, le regard nettement plus éveillé après tout ces pas effectués en cette nuit refroidie par l’humidité. Un rire transperce le silence des appartements, la surprise peignant ses traits devant ce beau cadeau. Surtout devant un dessert qu’il aime plus que tout. Doucement, il penche légèrement la tête en soufflant sur cette bougie, avant de lui débarrasser de cette gourmandise et de la prendre dans ses bras, avec toute l’affection qu’il possède pour elle. « Merci, Ame. Vraiment. » , profitant de sa chaleur pour s’y engouffrer, l’âme apaisée.
Heureusement qu’une lumière illumine toujours les toits, leur permettant de s’asseoir à même le sol, sa tête brune penchée vers le ciel, les deux bras légèrement derrière lui. « Ça fait un moment que je ne suis pas monté sur un toit avec quelqu’un, juste comme ça. » Il incline la tête vers la jeune femme à ses côtés « Je suis assez étonné qu’on ne l’ait pas fait avant, de monter sur les toits comme ça. ». Il retire la bougie, avant de tendre un bout vers son interlocutrice. « Tu me diras qu’il ne fait pas chaud, je te dirais qu’il n’y a rien de mieux. Manque des bouteilles pour fêter ça. », et hausse un sourcil devant d’autres cachotteries.
Avec un rire, il prend une des boissons entre ses doigts et trinque avec sa charmante amie « Tu me connais trop bien. », bien qu’il n’en soit pas un immense consommateur, il se rappelle ces soirées où il n’était pas capable de monter sur ces fameuses toitures. « Baba au rhum, un peu d’alcool, un beau temps, une superbe compagnie, merci Ame pour ça ! Je commence un anniversaire au top ! » , avant de la bousculer un peu « Bien le réveil… La gueule de cul que je devais avoir, je ne comprenais même pas comment t’as fait pour rentrer. », avant de se rappeler qu’il lui avait filé un double des clés pour venir s’occuper de Koda si Mal et lui ne pouvait pas. « Koda me manque, mais je vais aller le chercher… Tout à l’heure, pour le coup. ».
Il lève de nouveau sa bouteille et boit quelques gorgées, avant de la tourner entre ses doigts. « Je suis content que tu sois là, tu m’avais manqué meuf. Un autre qui vient me lever à 23h pour ça. », un nouveau rire. Une simple et belle nuit.
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