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les forces d'inerties + Akiharu

 :: RPS
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les forces d'inerties + Akiharu Sam 29 Fév - 12:47



won't move a toe

 
Hwang Jimin  ϟ  Ishihara Akiharu

Cela ne faisait que quelques jours que Jimin avait décidé de reprendre des cours du soir à Wonderland à côté de sa carrière d'idole. On lui répétait souvent que les deux n'étaient pas compatibles, mais elle était déterminée, elle voulait prouver au monde qu'elle était multitâche, qu'elle savait gérer et qu'elle brillerait dans tous les domaines. Elle serait la meilleure parmi les Blossom et deviendrait PDG des cosmétiques Kong, à Eastland ainsi qu'en Corée du Sud. Elle y arriverait, elle n'avait aucun doute, et les gens qui lui disaient le contraire la motivaient encore plus à faire de son mieux.

Les vacances de fin d'année n'étaient pas encore finies, mais Wonderland proposait des heures d'ouverture à la bibliothèque pour les étudiants qui voulaient s'avancer dans les cours ou rattraper leurs retards pour des raisons X ou Y. S'étant procuré le programme des cours du soir de commerce, Jimin le glissa dans son sac puis voyagea entre les cartons qui encombraient toujours son appartement pour se diriger vers la sortie. Clés en main, elle monta dans sa décapotable de sport et, lunettes de soleil sur le nez, roula jusqu'à se garer dans le parking désert de l'université.

Sac à main Gucci sur son épaule, robe fourreau crème signé Chanel et veste-cape noire posée sur son dos, elle avança sur ses indétrônables Louboutin avec le nez levé en une attitude royale. Les gens de l'île commençaient à la connaître, elle, la nouvelle Blossom, et elle se devait donc d'adopter une démarche digne de sa nouvelle célébrité, même dans un lieu aussi désert que ce parking abandonné pendant les vacances. Si jamais quelqu'un la prenait en photo, il fallait qu'elle soit à son avantage, non ? Et si quelqu'un venait lui demander un selfie ou un autographe, elle se contenterait de le snober avec un regard hautain.

Entrant dans la bibliothèque, elle jeta un regard désabusé au bibliothécaire qui la saluait joyeusement et passa devant lui sans répondre. Se dirigeant au premier étage, elle s'installa dans l'alcôve la plus éloignée, cachée entre les ouvrages de l'histoire coréenne dans son dos et de l'histoire chinoise devant elle. Sortant le programme de cours et son pc, elle s'étala sur la table prévue pour quatre personnes et glissa des écouteurs dans ses oreilles, lançant ses chansons pour s'imprégner des paroles tout en étudiant. Surligneur rose fluo dans une main, stylo dans l'autre, elle tapota la table en rythme avec la musique tout en lisant ses notes, les complétant avec ce qu'elle savait déjà et indiquant les passages plus flous qu'elle devrait éclaircir rapidement.

Ishihara Akiharu
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Ishihara Akiharu
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Re: les forces d'inerties + Akiharu Dim 15 Mar - 18:29




les forces d'inerties


Diva girl & diva boy. Electrical sparks are in the air and it's not for the sake of the two of us. I will fight for my seat because there is my mark on it. For you it's just a table, then go away and put down your Gucci bag somewhere else, princess.
@Hwang Jimin (sarasvati)


Aki parcourait l'étagère des yeux avec minutie, section 3e art. A la recherche d'un manuel bien spécifique traitant de techniques illustratives avancées au crayon, au pastel et au fusain. Malheureusement, il ne trouvait pas sa cible à couverture souple... Où était-il donc passé ce fichu guide ? Emprunté par un autre étudiant ? Possible mais peu probable, la partie de l'étagère où le livre était censé l'attendre ne présentait aucune absence physique visible, aucun indice trahissant un voyage passager en d'autres mains convoiteuses, alors qu'Akiharu était certain de l'avoir délaissé dans cette zone lors de sa dernière visite. Fidèlement intercalé à sa place originelle. Scrutant consciencieusement le dos de chaque ouvrage, il continua son investigation visuelle, en pointant cette fois son index droit contre chaque titre, remontant de la dernière lettre de l'alphabet à la première, diction affaiblie jusqu'à la quasi-insonorisation : Logiciels d'illustrations : quel programme pour quel artiste-illustrateur ? Amateur à confirmé ; Fluorescence optique : astuces de crayonnage et de ton luminescent -il devait parcourir les feuilles de celui-ci, prochainement, cela lui serait fort utile pour accentuer la magie de ses paysages nocturnes- ; Étude du 3e art avant-gardiste -lu à deux reprises, feuilleté une de plus, il avait beaucoup accroché les théories poussées de ce livre- ; Dessinateur intermédiaire à expert : erreurs à ne plus faire ! ; etc... Excédé par cette énième recherche qui ne n'aboutissait toujours sur rien, il posa son doigt sur le premier bouquin venu et le défit de sa sérénité. Le suivant subit le même sort, ainsi que le suivant, et le suivant... Ah ! Le voilà ! Créatures fantastiques tout en nuances. Une preuve de plus qu'Akiharu était plus doué pour mémoriser les illustrations et les photographies que les titres ou les résumés. Glissant le livre dans sa besace pour une plus grande facilité de transport avec les deux autres manuels empruntés à la bibli' pour aujourd'hui, le descendant Ishihara à la démarche digne sorti des rayons artistiques pour se diriger vers le coin historique de la salle.

Imprévu en ligne de mire... Qu'était-ce que cela ? Stoppé net, il s'était immobilisé en captant la silhouette féminine aux longs cheveux foncés assise à leur table où il avait pour habitude de s'installer, seul, mais aussi avec son jumeau lorsqu'ils venaient s'instruire à la bibliothèque de la fac. Qiao Lan pouvait également se joindre à eux quand ça lui chantait. Mais il représentait l'unique exception et, certains jours -où il était de mauvais poil-, Akiharu ne se montrait pas d'humeur à partager le temps qu'il passait en tête-à-tête avec son jumeau. Même alors que ses rapports avec le futur ingénieur s'étaient améliorés en cinq ans et que... bref. Bien sûr, il n'était pas le seul étudiant à avoir pris l'initiative de profiter de la grande quiétude du bâtiment ainsi que de l'immense diversité de ressource didactique qu'il renfermait. Quand bien même les vacances d'hiver étiraient encore leur bras le long de l'agenda scolaire des universitaires en période de répit. Ces lieux étaient vastes, bien des chaises étaient vides. C'était une réelle poisse de voir sa table occupée à l'heure-même où il avait décidé de parfaire ses connaissances en techniques illustratives sur support lisse ou à grain par la voie théorique. Néanmoins, ce n'était pas la première fois que ce contre-temps se présentait à lui et ce ne serait pas la dernière. Dès lors qu'il avait posés les yeux sur cette jeune femme, Akiharu avait eu le réflexe de tenter une analyse de la situation et de réfléchir à la méthode d'expulsion la plus efficace face à cette inconnue en très raffinée robe fourreau Chanel. Belle teinte crème. Sauf que, de là où il se tenait, il pouvait noter que cette paire de lunettes de soleil-là, posée près d'elle, ne s'accordait que peu à son choix de tenue. Petite fausse note dans sa mélodie. Dommage.

Un instant hésitant, il crut bon de mettre son sac à l’abri le temps de l'altercation potentielle à venir car, avec ce qu'il s'apprêtait à faire, la demoiselle en escarpin Louboutin risquait d'avoir envie de se venger sur ses affaires. Ainsi Akiharu fit demi-tour, lâcha son sac sur le sol et le poussa d'un simple coup de chaussure vernie sous le couvert d'une autre table à cinq mètres de là. Pure précaution temporaire. Après quoi, il se dirigea d'un pas impérieux jusqu'à l'usurpatrice. L'hiver tropical d'Eastland étant propice aux températures chaudes, Akiharu ne portait pas de veste, sa chemise Jean Paul Gaultier flottait librement à chacun de ses mouvements, ondulant avec légèreté dans son avancée. Son pantalon écru Dolce Gabbana, assorti à ses Oxford, était maintenu par une ceinture de cuir miel Valentino. La sangle en forme de V était en métal doré. Un élégant foulard de soie d'un blanc cassé lui cerclait le cou, même marque que la ceinture. Avec brusquerie, sa main droite au poignet enlacé par une très fine chaîne d'or pâle et à deux doigts bagués de bijoux signés Gemmyo se posa contre le dos de l'écran d'ordinateur pour en fermer le clapet d'une traite. Sans perdre de temps, il le prit sous son bras et subtilisa le programme de commerce de l'étudiante -ainsi que l'anse de son sac à main Gucci-, embarqua le tout deux tables plus loin et largua les amarres sur sa surface. Le geste fut assez dynamique pour faire glisser la charge sur quelques centimètres mais tout de même pas assez brusque pour abimer le pc. Akiharu se retourna ensuite vers la jeune femme offensée en prenant un ton mesuré mais dur et désobligeant :
- Déménage, Starlette. L'emplacement que tu occupes est réservé.
Concis. Simple. Aucun besoin d'user plus de salive, le message était suffisamment limpide à son sens. Certes, il n'était pas prévu que Fumiya le rejoigne mais, de toute évidence, Akiharu détestait que l'on s'approprie son espace en sa présence. Il vivait dans sa solitude, étudiait dans sa solitude, évoluait dans sa solitude. La venue d'une inconnue à sa table était tout bonnement intolérable. Et s'il le fallait, il avait bien l'intention de faire le nettoyage complet de toutes les propriétés qu'elle avait étalé si ostensiblement sur la plateforme de bois rectangulaire. Rapido ! Qu'il puisse vite river ses lunettes sur son manuel.

Hm... Il lui semblait que le visage de cette princesse à la peau maquillée de poudre nacrée lui disait vaguement quelque chose... Où avait-il pu l'apercevoir, déjà ?



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Re: les forces d'inerties + Akiharu Ven 20 Mar - 17:57



won't move a toe

Hwang Jimin ϟ Ishihara Akiharu

Musique dans les oreilles, Jimin n'entendait rien de ce qu'il se passait à la bibliothèque, la porte qui s'ouvrait et se fermait, le bibliothécaire qui saluait les étudiants. Concentrée sur ses notes, elle ne levait pas la tête, ne voyait pas les gens passer à côté de sa table ou prendre des livres dans la section où elle se trouvait. Coupée du monde, un incendie pourrait ravager la bibliothèque qu'elle ne serait au courant qu'au moment où les flammes lécheraient ses bras.

Ainsi isolée, elle ne remarqua donc pas ce gars qui voulait visiblement sa table et s'était arrêté un peu plus loin pour réfléchir à un plan d'action pour prendre sa place. Quand sa main vint refermer son ordinateur, un sursaut secoua les épaules de Jimin. Sa musique se coupa aussitôt, ses écouteurs raccrochés au pc et arrachés à ses oreilles quand le gars qui venait la voler emporta ses affaires sans aucune gêne. Choquée, la diva se leva de sa chaise mais n'eut pas le temps de le suivre que l'autre revenait avec les mains vides pour lui demander - ou plutôt ordonner - de partir. Haussant un sourcil provocant, Jimin se rassit sur sa chaise, croisant les jambes avec défi.

Excuse-moi mais je ne vois ton nom nulle part sur cette table. Enfin, je vois bien que tu n'es personne, mais j'imagine que ta mère t'a quand même donné un prénom.

Balayant le gars du regard, Jimin nota ses fringues de luxe, son goût pour les marques de haute couture et son sens de la mode. Tout était parfaitement dosé et assorti, de quoi impressionner la jeune femme, mais pas assez pour lui faire oublier l'agression qu'elle venait de subir. Il avait la classe ouais, et alors ? C'était pas pour ça qu'il avait tous les droits le gamin. Balançant sa jambe avec agacement, la diva dévisagea l'étudiant de son regard de glace, forcée d'afficher tout son mépris sans la protection de ses verres teintés.

Est-ce que tu sais seulement à qui tu te frottes, petit ? Je suis sûre que tu as déjà vu mon visage quelque part, mais es-tu assez intelligent pour mettre un nom dessus ?

Se penchant un peu en avant, elle écarta ses cheveux pour l'aider à bien voir tout son visage. Allait-il avoir un éclair de lucidité ? Allait-il la reconnaitre et s'excuser à genoux d'avoir offensé l'héritière Kong et la nouvelle Blossom ? Ou allait-il s'en ficher comme il semblait en avoir l'air et continuer son petit manège en pensant pouvoir lui faire peur et la faire déménager de sa place.

Je vais te donner un indice. Je suis Hwang Jimin, fille adoptive du PDG des cosmétiques Kong et nouvelle recrue des Blossom. En des mots plus simples à comprendre : ramène-moi mes affaires si tu ne veux pas que je te pourrisse.

Se réappuyant contre le dossier de sa chaise, la diva croisa les bras et battit la mesure avec son pied, attendant d'être obéie.

Ishihara Akiharu
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Re: les forces d'inerties + Akiharu Dim 12 Avr - 16:56




les forces d'inerties


Diva girl & diva boy. Electrical sparks are in the air and it's not for the sake of the two of us. I will fight for my seat because there is my mark on it. For you it's just a table, then go away and put down your Gucci bag somewhere else, princess.
@Hwang Jimin (sarasvati)


Voilà qui commençait bien... Au lieu de se jeter sur ses affaires pour les récupérer ou sur lui pour l’étriper, l'étudiante se rassit sur sa chaise en croisant de longues jambes de biche obstinée. Bien ancrée sur son siège, il était clair qu'elle n'avait pas l'intention de remuer le plus petit de ses dix orteils pour se lever de là et aller voir ailleurs si un emplacement similaire y était. Un contre-temps qui allait décidément lui donner du fil à retordre. Combien de minutes allait-elle donc lui faire perdre, cette fichue poupée de porcelaine ? Pour la peine, ce fut au tour d'Akiharu de lever un sourcil provocateur face à cette rebuffade plutôt imprévue. L'étudiant en art posa une main aux ongles manucurés sur sa hanche tandis qu'il jaugeait cette jeune femme caractérielle de son regard condescendant, cherchant une faute de goût autre que celle de ses lunettes solaires dans sa tenue mais n'en trouvant point. S'il s'était fait honnête, il n'aurait pas pu l'attaquer de ce côté-là mais il n'avait pas à se montrer obligeant envers cette usurpatrice d'alcôve ! Allons, ne monte pas déjà sur tes grands chevaux où ton char fera une embardée qui se terminera en pitoyable tonneau avant-même d'avoir vaincu ton adversaire. Si tant est que cette Starlette en Louboutin puisse être considérée comme "ton adversaire". La répartie de cette sorcière d'une vingtaine d'années lui fit pousser un soupir pulmonaire interne. Akiharu avait sa manière propre de penser ; bien sûr qu'il n'était personne, tout comme elle n'était personne. Pas de nom connu. Pas d'identité. Un inconnu n'a qu'une forme vague, floue, brumeuse, celle que l'on aperçoit au premier regard. Ceci-dit, l'insolente silhouette crémeuse au fin rideau cacaoté qui campait présentement à la place usurpée n'était pas si brouillée qu'elle l'aurait dû aux yeux légèrement intrigués du cadet. Sa mémoire lui émettait quelques signaux de reconnaissance que son système radio humanoïde peinait encore à décrypter.

Quant à la mention de sa mère... mieux valait ne pas relever.

Il n'avait pas prononcé un mot pour lui répondre. L'usurpatrice changea de position sur sa chaise mais demeura aussi sûrement campée à elle qu'un tas de piquets profondément plantés dans la terre meuble d'une forêt sylvestre. Têtue. Précieuse. Glaciale. Les deux étudiants se fixaient d'un même air de congélation inflexible et méprisant, s'ils avaient été doté de pouvoirs kinésiques élémentaires, une ère glacière insolite serait née au sein de la bibliothèque de Wonderland. Aucun des deux n'avait l'intention de perdre du terrain sur l'autre et de lâcher un tant soit peu sa prise. Le "petit" l'aurait fait réagir en une autre époque. Là, la qualification lui glissa sur le bouclier épaissi. Elle était plus âgée que lui mais ne lui inspirait pas même l'envie de la vouvoyer en une comédie de courtoisie. Néanmoins, il tendait attentivement l'oreille. Sait-on jamais, si elle était l'enfant cachée d'un politicien influent et qu'il venait d'attirer des ennuis à sa famille par forte démonstration d'intolérance dans un lieu public. Un danger qu'Akiharu avait déjà frôlé par le passé et qu'il n'avait pas le désir de réitérer. Ce qui l'angoissait davantage que le reste dans ce cas, c'était que Fumiya ne puisse rebondir face à des conséquences trop catastrophiques pour que les Ishihara n'en soient pas brisés. Si jamais ils se retrouvaient bafoués d'un scandale suffisamment irréparable pour les faire couler ou s'ils étaient complètement ruinés. Le sort de la belle-mère, il n'en avait rien à faire. Le sort de leur père... il se relèverait bien d'une manière ou d'une autre... après une terrible période de dépression. Lui-même ? Il était trop fier pour rester là à choir dans les miasmes. Mais Fumiya, lui, comment ferait-il confronté à l'écroulement total de tout cet univers qui leur était familier depuis leur naissance ? Son jumeau qui baissait les bras bien plus vite que lui lorsqu'il était abattu. C'était ça qui lui faisait peur. Akiharu était trop égoïste et rancunier pour se préoccuper de quelqu'un d'autre plus que d'eux deux. Et quand il se surprenait à penser comme ça, c'est alors qu'il réalisait qu'il couvait trop son frère si cher.


Lâche la barre, Aki.


Sa remarque sur son intelligence rendit ses prunelles plus perçantes encore. Akiharu ne la coupa nullement tandis qu'elle déblatérait la suite de son dialogue. Puis, à la fin, il bougea. Statue autrefois inerte aux iris d'acier, il se mouva pour s'asseoir avec une patience feinte et une élégance toute bourgeoise en face de l'héritière Kong. A la périphérie de son champ de vision, il pouvait surveiller que personne ne touche à son sac caché sous une table à quelques mètres de là.
- Ton père adoptif porte un nom, détient une réputation et possède un visage hautement plus marquants que les tiens. Commença-t-il avant de balayer d'un revers du bras le peu d'affaires qui restaient sur la table juste devant lui pour libérer son espace. Après quoi, il croisa une jambe par-dessus l'autre, joignit ses mains sur son giron et posa sur elle un regard qui la réduisait à l'état de vermine en robe fourreau Chanel. Je remarque que ton élocution est pathétiquement vulgaire. Tristement surprenant de la part de l'héritière Kong. Je dois admettre que je suis assez déçu de la première impression que tu abandonnes à ma perception. La seule bonne note en ta personne semble être ton goût raffiné pour la mode malgré le déplorable petit bémol que représente ceci. Le prince Ishihara désigna d'un index gracile la paire de lunette solaire qui reposait sur le sol. Mauvaise teinte pour ton élégante robe crème, très chère.
Il n'y avait aucun réel compliment dans le monologue de l'illustrateur qui jugeait son interlocutrice sans s'en cacher. Aucune chaleur dans son timbre posé. Tout était fait pour la rabaisser par la maîtrise de son éloquence soutenue. Impossible, bien sûr, que la marque de cosmétique Kong lui soit inconnue puisqu'il utilisait leurs crèmes et leurs fards pour maquiller son faciès, prendre soin de son épiderme. Un petit récipient de crème hydratante pour les mains Kong reposait en ce moment-même en sécurité dans sa trousse à maquillage, au fond de son sac à bandoulière, aux côtés de son ombre à paupière et de son crayon pour les yeux du jour. Kong tous deux également. La compagnie maritime de son père Tropical Island's Legacy, dont les locaux de la société s'étaient élevés sur l'île depuis la seconde moitié du XXe siècle, vendait des services esthétiques qui usaient des produits de cette marque de luxe ainsi que d'autres auprès de leurs fortunés passagers durant leurs croisières en direction des États-Unis, de l'Europe, de l'Asie ou encore de l'Australie. Sans compter les offres promotionnelles Kong qui offraient des billets de croisière T.I.L. pour l'achat d'un certain montant de leurs nouveaux articles de la saison. Idem pour les offres T.I.L. qui proposaient des séances de soin parrainées par la célèbre marque de cosmétique Kong et offraient des pack spéciaux de leurs produits aux plus fidèles clients. Certes, c'était une belle erreur de la part d'Akiharu de ne pas avoir reconnu plus tôt l'héritière d'un de leurs plus notables partenaires commerciaux. Néanmoins, l'héritière Kong venait de faire exactement la même bévue que lui et il estimait le tort de l'étudiante en commerce plus grand que le sien puisqu'elle, à son contraire, avait l'intention de reprendre l'entreprise de son patriarche adoptif. Ainsi était-ce un comble qu'elle ne soit pas capable de reconnaître le visage d'un des héritiers de leurs associés. Et Aki ne prévoyait pas de la sauver de sa bourde en lui exposant son identité sur un plateau doré. Qu'elle s'enfonce donc dans sa grossière ignorance, cela lui taillerait les talons aiguilles à la diva.

Quant aux Blossom... On voyait ces filles partout dans les médias, s'en était lassant et gâchait la curiosité qu'Akiharu aurait pu avoir à leur sujet. Il écoutait occasionnellement quelques-uns de leurs titres mais ne possédait aucun de leurs albums. Il ne changeait pas de chaîne lorsque leurs clips passaient à la télévision ou à la radio mais ne se faisait attentif à leur performance que lorsqu'il n'avait pas d'autre moyen d'occuper son temps libre. Elles paraissaient former un excellent girls band, en effet, et s'avéraient même être des sources d'inspirations pour de nouveaux concepts d'esquisse, parfois. Leurs lives étaient intéressants à visionner quand il n'en avait pas par-dessus la tête de voir leurs visages sur toutes les chaînes télévisées ou dans les journaux des librairies où il achetait ses livres et ses magazines. Bien qu'il appréciait le style pop, son style musical de prédilection demeurait le classique. Piano, violon, harpe étaient ses instruments fétiches. Donc il n'était pas spécialement fan de ce groupe "emblématique". Et Hwang Jimin n'avait intégré ce groupe que récemment, non ? Cela expliquait qu'il n'ait que peu retenu son visage alors qu'il avait déjà fait le portrait de chacune des damoiselles des Blossom. Originellement, c'était pour son entraînement personnel mais en les postant sur son compte instagram artistique et anonyme, sa série "FANTASIA BLOSSOM : Rainbow Way" avait remporté un tel succès auprès de ses abonnés qu'il avait fini par les revendre aux enchères sur le net pour de très coquettes sommes d'argent. Le sien n'était pas dans le lot car ces illustrations dataient du temps où la maknae n'était que trainee.

Une autre fois, il se peut ~ Cette fille avait beau être une sensible peste à vue de nez, elle possédait toutefois une aura, des traits et des courbes faciales qu'il serait très intéressé de transposer sur toile, sur papier ou support digital.
- Je ne connais les Blossom qu'en vagues surfaces fluctuantes mais... d'après les rumeurs qui me sont parvenues, la dernière recrue s'avère être l'artiste la moins douée du groupe. C'est donc toi le barreau défectueux de la roue ? La pièce remplaçante mal emboîtée ramassée sur le chemin ? Il guettait sa réaction face à ses insultes bien récitées. Change de table, Hwang Jimin. Termina-t-il en la perforant des iris comme s'il était prêt à se jeter sur elle. Si tu ne souhaites pas que je devienne méchant. J'aurais eu la bienséance de te prévenir.



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Re: les forces d'inerties + Akiharu Mer 6 Mai - 10:58



won't move a toe

Hwang Jimin ϟ Ishihara Akiharu

Toujours fermement campée sur sa chaise, Jimin fixait l'insecte qui se trouvait devant elle, attendant que le déclic se fasse dans son esprit. Quand il aurait réalisé en face de qui il se trouvait, il se rabaisserait à son rang de vermine et s'excuserait pour lui laisser la place, non ? Après tout, elle était héritière d'une des plus grandes boites de cosmétiques de Corée et elle était en train de devenir une idole dans un groupe dont la réputation n'était plus à faire. Qu'était-il, lui, pour la mépriser ainsi et lui donner des ordres ? Un gosse de riche, certainement, un pourri gâté comme elle, la célébrité en moins. Il n'était connu de personne, mais il osait la regarder comme si il lui était supérieur, c'en était pathétique.

Le voyant s'asseoir face à elle, Jimin pivota sur sa chaise pour lui faire face, émettant un claquement de langue désapprobateur quand il reprit la parole. Il l'insultait encore une fois, comme s'il n'avait pas compris qu'elle pouvait le détruire en un claquement de doigts. S'appuyant contre le dossier, elle regarda le diva boy écarter le reste de ses affaires, laissant échapper un soupir face à sa détermination. Voyant un stylo s'approcher dangereusement du bord, elle tendit un bras par réflexe pour le rattraper, se retenant de l'envoyer au visage du parasite qui reprenait la parole pour critiquer sa façon de parler. Trop vulgaire ? Désolée chéri, je m'en balec.

Tu penses que je me soucie de l'impression que je te donne, gamin ? Je ne suis pas là pour entrer dans tes bonnes grâces mais pour étudier et faire en sorte d'être à la hauteur de mon père en prévision du jour où il me nommera PDG.

Avec un regard hautain, elle entreprit de replacer ses affaires face à elle, disposant chaque cahier, stylo et feuille de cours à sa place stratégique. Ne manquait plus que son ordinateur et son classeur, emportés trop loin pour qu'elle prenne le risque d'aller les récupérer. Elle sentait que le parasite sauterait sur l'occasion si elle relevait les fesses ne serait-ce que deux secondes, et elle ne comptait pas lui faire ce plaisir.

Quant au fait qu'il soit plus connu que moi... Ca risque de changer quand je serai l'idole et la PDG la plus riche du continent.

Haussant les épaules avec nonchalance, elle joua avec un stylo sur la table, affichant une confiance en elle inébranlable. Il suffisait qu'elle débute avec les Blossom et qu'elle devienne une idole pour sa génération, qu'en parallèle elle impressionne les hommes d'affaires par son sens de la gestion et des chiffres, et l'affaire serait dans le sac. Pendant ce temps, le microbe face à elle serait toujours au stade d'anonyme rêvant de devenir grand.

Serrant les dents quand il l'attaqua sur son inexpérience au sein des Blossom, Jimin s'efforça de ne rien montrer même si son regard disait clairement qu'il avait touché juste. Elle venait à peine de débarquer et si pour le chant elle était assez douée, elle avait du mal à assimiler les chorégraphies, n'ayant commencé la danse que quelques années plus tôt, bien plus tard que la plupart des autres. Elle faisait de son mieux, s'entraînait tous les jours et prenait des cours particuliers avec Si An, mais elle n'allait pas devenir une dance machine en seulement quelques semaines.

Merci de ta prévenance, microbe, mais je prends le risque. J'étais là en premier et ton entrée en matière n'était pas des plus sympathiques, alors... Non.

Tendant un pied devant elle, elle posa la pointe de son escarpin sur le bord de la chaise du gamin pour la pousser en arrière, l'invitant à suivre son propre conseil.

Laisse-moi travailler maintenant, j'ai mieux à faire que me chamailler avec des enfants.

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