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Lost Souls
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bad twin // ishihara akiharu

 :: Habitations
Onogi Tsubasa
Lost In Wonderland
Onogi Tsubasa
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bad twin // ishihara akiharu Ven 15 Mai - 12:09

.bad twin
une chance sur deux que ce soit le bon.
ootd - Il s'était levé du bon pied ce matin, de bonne humeur pour la première fois depuis... Un certain temps. La veille au soir, lui et quelques potes s'étaient aventurés dans une grotte située à plusieurs kilomètres de la ville. Cela n'avait rien d'abandonné, mais ça n'enlevait pas le charme de l'endroit, ni l'envie de se faire peur en s'enfonçant dans ce genre de lieu insalubre, sombre et carrément flippant! Les garçons en avaient eu des frissons, malgré les fous-rires et les petits sursauts engendrés par les bruits étranges provenant des corridors dans lesquels ils avançaient. L'escapade avait commencé en fin d'après-midi pour se terminer vers minuit, avant qu'ils ne soient tous rentrer chez eux pour une heure du matin au moins. C'est discrètement que Tsubasa s'est infiltré dans sa propre maison, ou plutôt celle de son beau-père, sans réveiller personne. évidemment, son frère jumeau l'a accueilli le lendemain matin dans la cuisine à l'heure du petit déjeuner. Son absence n'est pas passée inaperçue pour son double qui ne manque pas de lui faire la leçon. En fait, il a l'habitude de l'entendre se plaindre de ses urbex ou de ses sorties nocturnes. Tsubame s'inquiète beaucoup pour lui, il a toujours peur qu'il ne rentre pas à la maison et qu'il lui arrive un truc dehors. Après tout, personne n'est à l'abri et tous les fous ne sont pas enfermés.

Son frère a essayé de le rassurer au maximum en racontant qu'ils étaient quand même cinq et qu'ils pouvaient se défendre en cas d'attaque contre un psychopathe. Tsubame dramatise vraiment pour rien! Il était à deux doigts de lui faire manger son pancake par les trous de nez quand leur mère a débarqué à son tour, calmant ainsi la petite bataille entre les jumeaux. Le reste de la famille a suivi pour un petit déjeuner autour de la table de la cuisine, même si Tsubasa s'est éclipsé entre deux sujets de conversation pour monter prendre une douche dans la salle de bain à l'étage. Aucune envie de parlementer avec l'autre famille, surtout pas en étant installé à quelques mètres de son beau-père dévorant sa mère des yeux. Beurk ! Il préférerait encore mater un film d'horreur que les observer à eux.

Assis sur la chaise de son bureau, le gris observe un caillou qu'il a trouvé dans la grotte et qu'il a ramené avec lui en pensant le montrer à son voisin. Tsubasa sait que l'aîné des deux étudie les sciences et qu'il a un gros penchant pour ces choses-là. Alors quand il est tombé sur cette pierre... Bah, il a pensé à lui. Elle est jolie en vérité, tenant dans la paume de sa main, avec des reflets mauves à l'intérieur. Autant dire qu'il n'y connaît absolument rien en pierre, pour lui ce n'est qu'un joli caillou que l'on pose sur un meuble pour prendre la poussière avec le temps. Peut-être qu'aux yeux de Fumiya, c'est tout autre chose. Maintenant qu'il y pense, le casse-cou voudrait avoir son avis sur la chose et lui refiler au passage. Parce que bon ... Il compte rien en faire de cet objet décoratif.

S'étant infiltré chez les Ishihara par son jardin, il pensait se faire discret en sautant par-dessus le mur d'enceinte. Personne ne l'a choppé, ni interpellé. Jusque-là, il pourrait presque rentrer chez les gens sans se faire attraper mais il doute avoir des compétences dans le cambriolage. Par contre, il est assez doué pour viser. Sachant où se trouve la chambre de Fumiya, l'intrépide récolte des petits cailloux dans leur jardin pour les balancer sur la vitre fermée de son ami. Elle ricoche et retombe dans un bruit sourd, attirant uniquement l'attention de la personne dans la pièce. S'il savait que ce n'était pas Fumiya à l'intérieur mais son frère, peut-être serait-il directement aller sonner à la porte de la maison.

Ishihara Akiharu
Evil artist devoted to creativity
Ishihara Akiharu
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Re: bad twin // ishihara akiharu Dim 14 Juin - 16:24

.bad twin
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ootd ❈ Ce matin-là, après le petit-déjeuner japonais équilibré que leur domestique leur avait servi et quelques très fines branches de céleri en main, Akiharu avait filé pieds nus dans le jardin sans même prendre le temps de se doucher ou d'ôter son pyjama. Encore un peu groggy de sommeil, il avait légèrement titubé sur le sentier en s'emmêlant les pieds et avait manqué de se ramasser dans un buisson... Mais s'était heureusement rattrapé de justesse sans la moindre égratignure ! Ouf. En arrivant au vaste parc à enclos à demi aménagé sous l'ombre d'un arbre, il s'était éclairé d'un sourire en voyant que Riamu, son jeune lapin nain, était sorti de sa cabane et gambadait gaiement dans son air de jeu, visiblement bien adapté à son nouvel environnement. Le léporidé grandissait rapidement mais il restait encore petit et si craquant... Au lieu d'attraper le sensible animal miniature en passant le bras dans l'enclos, l'artiste avait préféré l'appâter en lui tendant doucement le herbacé comme un encas savoureux qui n’attendait que d’être dégusté et, bien vite, Riamu s'était retrouvé dans les bras de son maître à grignoter sa petite gâterie matinale. Depuis qu'il avait ramené la boule de poils noire et blanche du festival, Aki en était littéralement fondu. Ce n'était pas son premier animal de compagnie et ce ne serait pas le dernier. Voilà un peu plus de deux semaines qu'il prenait soin du quadrupède chaque jour et il commençait à venir doucement à bout de sa timidité fuyarde. Après de longues minutes de papouilles, de jeux, de vérification des stocks alimentaires et de nettoyage, clôturés par une promesse de sortie de ce parc fermé mais paradisiaque « Promis, tu pourras courir partout ! Et n'exagère pas les bêtises en mon absence, Mumu. », Akiharu était rentré à la maison de très bonne humeur.

Une heure plus tard, si le plafond était doué de conscience, il serait en train de se demander ce qui pouvait bien occuper l'esprit du jeune homme qui l'examinait ainsi, étendu sur le lit d'En Bas. Ses mains étaient tapis contre ses côtes et retenaient un pull piqué d'une aiguille à coudre qui s'était stoppée en plein rafistolage. Un livre d'une centaine de pages reposait près de lui. Thème : le lapin nain. Le peintre ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter de savoir Riamu dehors 24h/24 mais cela lui paraissait essentiel pour sa santé, autant physique que morale, plutôt que de l'enfermer dans une petite cage disposée dans un coin de sa chambre. Cependant, il n'était pas sûr de lui. C'était son tout premier lapin. Avait-il bien fait de lui faire installer tout un parc à l'extérieur ? Déjà que si un chat arrivait à s'introduire dans le jardin... Est-ce que l'enclos résisterait ? Normalement, oui. Mais tout de même... Bon, bref. Chaque chose en son temps. Appuyant une main à côté de lui pour s'aider à se redresser, Aki prit l'oreiller dans son dos et le déposa au-dessus de l'autre pour pouvoir s'adosser contre le mur en position assise, chassant ses craintes. Le faciès absorbé, il reprit son ouvrage. En vérifiant les vêtements de son frère dans le but de s'assurer que tout était bien en ordre et à sa place, il avait repéré un pull de coton dont les coutures avaient commencé à se défaire. C'était un des préférés de son jumeau donc autant rallonger sa vie tant que c'était possible et cela ne valait pas la peine de l’amener chez un professionnel alors qu'il suffirait de deux-trois coutures simples pour le remettre à neuf.

Soudain, sa concentration fut démantelée par le bruit d'un Objet Volant Non Identifié percutant la vitre de la fenêtre à son jumeau. L’une de celles qui ne donnaient pas sur le balcon. Il fallut un deuxième coup avant que l'artiste ne se décide à abandonner son ouvrage sur la couette de son frère pour aller voir qui cherchait à contacter Fumiya avec autant d'impudence. Oh my gosh ! Le pire des jumeaux Onogi. Même pas la peine de se demander lequel c'était, Tsubame ne semblait pas du genre à interpeller les autres en balançant des pierres miniatures sur leur façade. Lui, c'était le voisin teigneux... En s'en rendant compte, Akiharu écarta les mains et les laissa retomber contre ses flancs "paf", l'air de se demander ce qu'il voulait à son frère quoique avec l'expression de celui qui se fatiguait de ces manières de mal élevé. Mais l'illustrateur était surtout en train de se faire la réflexion : par Morgane, encore un de ces envahisseurs, Fumiya n'attire vraiment que les mauvaises graines. Dans la gent masculine, du moins. L'un des cailloux avait laissé une minuscule trace opaque sur la vitre. Il y en avait qui se fichait complètement de risquer de casser des objets fragiles. Pourquoi fallait-il que ce soit justement le cas d'un de leurs voisins ? Lâchant un souffle évidemment énervé, le cadet des jumeaux Ishihara ouvrit la baie à la volée et sortit la tête dehors pour questionner sans préambule :
- Que lui-veux-tu, l'ermite des cavernes ?? Au 21ème siècle on envoie un mail ou on sonne à la porte quand on veut contacter quelqu'un plutôt que de tenter de casser ses fenêtres ! Si ça arrive, ta famille en paiera la facture ! Et elle sera bien salée ! Remarque, si le cadet des Onogi faisait ça, c'était qu'il s'en souciait aussi peu qu'un bouton manquant sur sa veste en jean. Repars d'où tu viens et pense donc à déchirer ton jean dans la foulée !
Histoire de lui faire un bon souvenir de son entrée par effraction dans leur jardin. Non mais cette manie... Un de ces jours, ils adopteraient un chien de garde. Ainsi ils y réfléchiraient tous à deux fois avant de s'introduire ici comme dans un champ de blé. De plus, ça ferait une bonne protection pour Riamu. Akiharu avait amorcé un mouvement pour claquer les battants dans l'intention d'en rester là mais fit une pause intriguée en remarquant que le voisin n'était pas venu les mains vides.
- Que tiens-tu là dans cette main ? demanda-t-il non sans impériosité avec un geste du menton en direction de la main qui tenait la pierre particulière. Sait-on jamais, au cas où le gris aurait eu envie de faire le malin en répondant "des cailloux".
Onogi Tsubasa
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Onogi Tsubasa
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Re: bad twin // ishihara akiharu Mar 14 Juil - 14:32

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une chance sur deux que ce soit le bon.
ootd - Si jamais l'un des carreaux venaient à se briser sous l'impact d'une pierre lancée par les soins de l'étudiant en droit, celui-ci mettrait la facture sur le dos de son beau-père. Quelle joie de savoir qu'il est prêt à payer pour les bêtises de l'enfant de sa future femme, de sa belle dulcinée. Tsubasa a un vice particulier pour rendre la vie des adultes semblables à un enfer sur terre, juste en faisant qu'à sa tête et en étant fidèle à lui-même. Alors oui, il n'en a que faire si la vitre s'abîme ou se casse par sa faute, se disant que les parents Ishihara iront se plaindre chez les voisins plutôt que directement envers le coupable. Au mieux, Monsieur Takahashi se chargerait de cette histoire pour bien se faire voir auprès de Madame Onogi et ses fils. Au pire, que risque-t-il à part une remontrance et un dédommagement? Non, le garçon est loin de s'en faire. Quand le visage du diablotin d'artiste apparu à la fenêtre visée, l'expression faciale de Tsuby changea pour n'être que déception. Fallait qu'il tombe sur mister doigts de fée et ses remarques ennuyantes qui lui passaient par-dessus la tête. Ermite des cavernes ou peu importe comment il le surnomme, le concerné fit mine de bailler pour montrer à quel point il s'en moque de tout ce qu'il pourrait lui dire.

« Je n'avais justement pas envie de tomber sur toi si je prenais la peine de frapper à la porte. Fit-il sans se soucier de l'humeur massacrante de son interlocuteur. Envoie la note à monsieur Takahashi, il se fera un plaisir d'utiliser sa richesse pour réparer les bêtises de son délinquant de beau-fils. Aucunement touché par le venin de son voisin, au contraire il lui décoche un sourire provocateur. Pourquoi mon jean? Mon style vestimentaire ne te plaît pas, picasso? »

Tsubasa se moque beaucoup, c'est bien son genre d'user la patience de son entourage en étant enquiquinant et hautain, voire un brin indomptable avec une pointe de répondant. Ce qu'il faut pour agacer et énerver les pauvres humains cherchant à le toucher et à le couler. Pour en revenir à sa tenue, le gris ne voit pas tellement le rapport entre son intrusion et le sort de son jean. Faut dire que l'aventurier ne cherche pas toujours plus loin que le bout de son nez et que ses neurones ont parfois tendance à se disputer là-haut. Au pire, une déchirure à la manche de son pantalon ne serait pas la fin du monde et ajouterait un petit plus à son style. S'attendant à se faire claquer la baie vitrée au nez, le teigneux se tient prêt à récupérer d'autres petits cailloux pour réitérer son méfait jusqu'à voir la tronche du scientifique sauf qu'Akiharu s'arrête dans son mouvement. Apparemment son attention se porte à la pierre entre les doigts de l'énergumène s'étant invité sur ses terres.

« ça t'intéresse? Je croyais que tu voulais que je m'en aille. Pourquoi devrais-je te répondre? Il le cherche délibérément, agitant le caillou devant son visage pour que l'autre puisse en avoir un bref aperçu de loin. Tu n'as qu'à descendre si tu veux le voir de plus près au lieu de jouer ta Juliette. Je fais un piètre Roméo si tu veux mon avis. Se moque-t-il en faisant un signe de la main à l'esthète pour qu'il le retrouve en bas. »

Connaissant le peintre, celui-ci pourrait s'offusquer d'un rien et disparaître de sa vue en lui crachant au visage d'aller au diable mais Tsubasa ne se démonte pas pour autant. Il attend au beau milieu du jardin, s'amusant à passer le bloc d'une main à l'autre comme s'il jonglait avec. C'est un cadeau pour son ami mais rien ne l'empêche de le montrer à son frère jumeau si ce dernier daigne descendre de son perchoir et ainsi cesser de le prendre de haut telle une sorte de prince dans sa tour d'ivoire.

« C'est un cadeau pour ton frère. Trouvé dans une mine abandonnée à quelques heures de la ville. Je me suis dit que ça pourrait lui plaire. Comme quoi ce n'est pas un mauvais garçon, il pense à ses potes. Je ne prendrais pas le risque de te le lancer. Pour casser un carreau pour de bon. »

Ishihara Akiharu
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Re: bad twin // ishihara akiharu Ven 18 Sep - 11:14

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ootd ❈ Du haut de la fenêtre, Akiharu avait le regard perçant et les traits serrés de ces fois où il se retrouvait face à un individu qu'il percevait comme une termite sur son aubépine. De toute évidence, le jeune bourgeois était parfaitement hostile à son teigneux voisin. Quand il posait les yeux sur une personne, l'esthète en jugeait l'allure. Quand il s'adressait à elle ou se contentait de l'observer, il en jugeait les morceaux de caractère flottants. Depuis que les Onogi s'étaient installés à côté de chez eux, l'artiste s'était mis à apprécier presque naturellement l'aîné des jumeaux, Tsubame. Sans avoir spécialement cherché à ce que cela arrive. En revanche, celui qui était, comme lui, le cadet des deux.. celui-là lui sortait par les rétines. Une deuxième paire de frères nés le même jour de l'an 2000 mais très différents l'un de l'autre. D'autres jumeaux, il avait rarement l'occasion d'en rencontrer alors, dès le départ, cela l'avait intrigué. Étaient-ils deux pôles opposés ou l'union de deux âmes identiques jusque dans la personnalité ? Était une des questions qu'il s'était posé. Akiharu était de caractère curieux, il s'intéressait à plein de choses. Tout en étant particulièrement asocial et antipathique. En l’occurrence, des jumeaux, il fallait bien avouer que c'était un cas spécial. Mais ces frères-là ne se ressemblaient pas dans leur façon d'être, eux non plus. Dommage, il savait déjà ce que c'était de différer de sa doublure biologique. Pas de mystère à résoudre de ce côté-là.

Ah, tiens donc, il avait eu pour vœu de l'éviter ? Eh bien c'était raté en toute royauté et le prince ne s'en sentait guère navré. S'il avait frappé à la porte, il y aurait eu plus de chance encore pour qu'il tombe sur la marâtre, ce dont le jeune diable au pinceau imbibé d'acrylique se serait sûrement délecté. Une altercation entre ces deux-là ne serait pas ennuyeuse. Entre deux tempéraments indomptables, les éclairs tonnent et forment de beaux cratères. Akiharu n'avait pas spécialement eue de réaction à le voir bailler délibérément aux corneilles tel le renard gris qui se moque du passereau aux plumes noisettes, continuant de le fixer comme un parasite prêt à massacrer leur beau jardin. Une tache tout en jean vêtue au beau milieu de la végétation de leur luxuriant espace floral. Un moucheron sur une peinture fraîchement apposée sur la toile. Sa simple présence était dérangeante et l'illustrateur le zieutait comme s'il était prêt à lui bondir méchamment dessus si jamais l'insolent s'approchait de trop près sans son autorisation.
- Flatté de savoir que je t'effraie davantage que notre bien-aimée belle-mère. ironise-t-il avec condescendance. Ah ! Il est vrai que le voisin ne portait pas sa belle-famille dans son coeur non plus, pas surprenant qu'il serait ravi de leur faire payer la facture de la vitre brisée si cela devait se passer. L'idée avait beau semblé arranger l'Onogi, Akiharu était bien tenté de marcher dans la "combine" puisque cela retomberait obligatoirement sur son dos au bout du compte. Ooh, tu souhaites que ton beau-père se vide onéreusement les poches pour réparer les actes de vandalisme de son mal-élevé de beau-fils ? Soit. Il y a une affreuse sculpture grecque de Thésée là, juste là. fit-il en pointant l'emplacement de l'index. Une coûteuse possession de la marâtre qui mériterait d'être réduite en miette. 62cm de hauteur, marbre africain. Pousse-la, elle se fracassera toute seule. Tu pourras aussi en piétiner les morceaux, le massacre sera parfait. Sinon, il y a le parterre de hideuses fleurs tropicales, là-bas. Il pointa un point dans le sens opposé au premier mais plus près du rebelle en tenue bleutée. Plantation soignée par Madame depuis l'an dernier. Elle ne voit pas que c'est immonde et que ça jure parmi nos autres espèces végétales. Déracine-les, saccage-les, défoule-toi. Elles sont rares et coûtent un bras. Crois-moi, là, la note ne sera pas salée, elle sera fermentée. A ce sourire provocateur qui cherchait les embrouilles, le plus jeune y répondit avec un smile qui n'atteint pas ses yeux, tête inclinée sur le côté en une mimique mignonne mais machiavélique. Ton style vestimentaire actuel est passable. Mais cela lui ajouterait une touche d'originalité si tu te le réduisais accidentellement en lam-beaux en partant et te ferait peut-être réflé-chir à deux fois avant de te la jouer enva-hisseur. Et son faux sourire se volatilisa aussitôt sa tirade achevée. Lui aussi aurait pu marquer son ennui en baillant avec théâtra-lité.
Sur ce, il posa ses mains précieuses sur les battants de la fenêtre, s'apprêtant à les refermer prestement quand son regard jaugeur s'ancra sur l'espèce de bout de roc que l'intrus tenait dans la main. Qu'est-ce que c'était ? Il avait un air d'originalité, même vu d'en haut, mais de là où il se tenait c'était difficile à bien discerner. Et l'autre qui lui renvoyait des remarques bien senties à la figure, exprès pour lui faire exploser des fusibles. Grrr, il l'énervait ce sale gosse... En effet, le décoloré n'avait pas à lui répondre et ce ne serait pas le châtain qui s'échinerait à l'y forcer mais, dans ce cas, qu'il s'en aille en emportant son étrange gros caillou avec lui. Pourtant, à le voir agiter la pierre comme il le fit, Akiharu avança instinctivement d'un pas pour mieux la voir. Comme attiré par un appât miroitant juste sous son nez. Un peu plus intrigué et un peu plus attentif, il crut même remarquer que la lumière du dehors renvoyait des éclats à l'intérieur de sa surface. Ce qui lui faisait effectivement naître la tentation de descendre contempler ça de plus près. Juliette...
- Oh je pense que tu ferais un excellent Roméo, au contraire. Car dans notre version de l'histoire, je te ferais boire directement le poison. Conclusion : toi, tu finis mort ; moi, je termine comtesse. The end prématurée. No more story for you. Adieu, l'héritier Mon-taigu. Bonjour, l'ère Capulet. fit-il en agitant légèrement les doigts en un "bye bye" délicat. L'Onogi ne devait même pas comprendre de quoi il parlait dans son manque de culture. Il devait être loin de connaître assez la culte tragédie de Shakespeare. Si un connaisseur les avait entendu se renvoyer leurs vannes à ce moment-là, cette personne aurait eu de quoi bien rigoler sous sa barbe. Je descend. Ne t'avise pas de recommencer à jeter des cailloux sur nos fenêtres pendant ce temps-là. grince-t-il des dents en refermant la baie vitrée.
Aki se sentait fort bien du haut de son perchoir en marbre blanc mais sa curiosité le tirait avec plus de pesanteur au bas de sa chère tour sculptée. Lâchant un de ses éternels soupirs irrités, il reprit son livre sur les lapins nains, attrapa le pull en coton de Fumiya où reposait l'aiguille encore enfilée dans le fil, son petit kit de couture et se hâta de tout transférer dans sa propre chambre avant de rejoindre le voisin teigneux. Non sans prendre soin de défroisser la couette à son frère, au passage, contre laquelle il s'était tantôt allongé. Plus qu'à espérer que "l'invité" en ait pas profité pour faire des trous dans la terre ou déraciner quelques-unes de leurs plantes juste par esprit de provoque contre lui ou même contre son fameux beau-père qui en recevrait une facture bien corsée. S'avançant dans sa direction une fois sur le sentier qui débutait devant la porte arrière, il le scruta des yeux comme si cela pouvait lui faire deviner les méfaits que le gris avait en tête à ce moment précis. Hm, bien. Apparemment, il n'y avait pas eu de casse en son "absence" de la part du violateur de propriété privée. Mais vu le sang chaud qu'il paraissait être, rien ne disait que leurs carreaux étaient à l'abri de toute dégradation aussi longtemps que l'énergumène se tenait si dangereusement près de leur somptueux logis.

Sortant du chemin pour fouler l'herbe de ses chaussures et se rapprocher de la termite en jean, il observa sa tenue de plus près d'un œil critique puis s'intéressa surtout à la pierre qui l'avait fait se déplacer jusqu'ici. Le-dit cadeau pour son amour de frangin. Inclinant légèrement la tête sur le côté sous l'effet de l'intrigue, Akiharu remit ses lunettes sur son nez et regarda ce qu'il pouvait voir de la roche dans la paume de l'Onogi.
- Qu'est-ce que ça peut être comme pierre... ? Tu dis avoir trouvé ça dans une mine abandonnée ? Il secoua vaguement la tête comme si cela lui était ridicule. Quelle idée d'aller explorer un endroit aussi sordide et complètement perdu au milieu de nulle part. Marmonna-t-il en formulant cette dernière phrase pour lui-même. De plus, ce devait être dangereux, il fallait être sacrément incon-scient pour s'aventurer quelque part où il pourrait chuter dans un trou de plusieurs mètres de profondeur, sinon se perdre dans les dédales caverneux creusés par l'homme des années auparavant ou, qui sait, se recevoir un énorme rocher en dépression sur le crâne. Et puis, il devait y avoir des bestioles pas nettes tapies dans les sombres recoins, comme des chauves-souris... ou d'affreux mille-pattes. On dirait une géode... Ces gros morceaux de roc où crépitaient plein de petites pointes précieuses colorées ou minéralisées à l'intérieur. Oui, ça plaira à Fumiya. Nous possédons quelques revues sur les différents types de pierres. Ce qui ne signifiait pas qu'ils seraient capables de les reconnaître sans se tromper. Pas Akiharu, en tout cas. Ce, malgré son sens de l'observation très aiguë.
En revanche, ils pourraient passer de très longues minutes à en observer tous les deux les jeux de tons, d'éclats, de lumière, etc... à l'intérieur de la pierre. Une pensée furtive lui fit un instant se demander si Fumi montrerait ça à son meilleur ami. Sûrement, c'était quand même un beau cadeau et c'était de la science aussi. Bien que ça n'ait rien à voir avec de l'ingénierie... Akiharu était arrogant mais il n'irait pas jusqu'à prendre la trouvaille du "minier" de sa main sans le lui demander. D'où le fait qu'il tendit la sienne, à la fois condescendant et suffisamment distrait par l'objet géologique pour que le mépris sur son noble faciès ait baissé d'un cran.
Montre-moi ça de plus près. Presto, "Roméo". Exigea-t-il en tendant la main et repliant puis dépliant les doigts pour inciter son interlocuteur à y déposer son étonnante trouvaille.
Vu le caractère, il s'attendait à ce que l'autre proteste en lui rétorquant qu'il n'avait pas d'ordre à lui donner ou lui fasse une rebuffade dans ce goût-là mais Aki n'en demeurait pas moins fidèle à son assurance "princière" et attendit que le teigneux s'exécute sans quitter la "relique" des yeux.
Onogi Tsubasa
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Re: bad twin // ishihara akiharu Lun 19 Oct - 19:29

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ootd - Il ne faut pas croire que Tsubasa soit impoli ou négligé avec autrui, s'il le faut, il sait se montrer convainquant et adorable. La marâtre n'aurait eu aucun véritable souci avec le petit voisin du coin cherchant après son fils, sauf si elle estime que Fumiya n'ait pas le droit d'avoir des amis mais dans ce cas-là, le teigneux aurait exécuté son plan B. Celui actuel qui consiste à éviter la porte d'entrée, ainsi que le jumeau diabolique de son ami. Raté. L'esthète l'a repéré et ciblé, ne voulant plus le lâcher telle une tête chercheuse. Il s'en serait bien passé, ayant d'autres chats à fouetter que ce chaton domestique et raffiné. Ce gamin a-t-il un souci avec la terre entière ou donne-t-il un peu de sa confiance à quelques rares privilégiés? Tsubasa commence à croire qu'il est comme la princesse dans sa tour, prisonnière mais loin des autres et surtout, surveillé par un dragon prêt à cramer les nobles chevaliers. Une piètre vision pour un casse-pied dans son genre, se dit-il en roulant déjà des yeux à peine sa bouche ouverte. C'est repartit, il va monter sur ses grands chevaux et le prendre de haut comme le paysan qu'il doit être à ses beaux yeux. La bonne blague, Tsu l'effronté ne l'écoute que d'une oreille, se curant mentalement la deuxième.

« Wouuh, tu fais tellement peur. Raille-t-il en faisant mine de frissonner avec exagération, secouant ses épaules de manière désaccordée. Akiharu est, semble-t-il, emballé à l'idée de lui faire porter le chapeau pour quelques incidents involontairement volontaire. Le brun hausse un sourcil, suspicieux mais pas idiot pour autant. Et tu crois que je vais courir à toutes jambes vers ta magnifique statue de marbre pour la pousser généreusement dans l'intention de lui briser son joli cou froid? Il dévisage l'artiste, attendant une confirmation éhontée de sa part. Le fiston Ishihara s'emballe en pointant plusieurs acquissions et trésors de sa belle-mère, comme si l'impulsif allait se jeter dessus pour tout dévaster. Stupide gamin aux doigts de fée. Les goûts et les couleurs, hein. Se moque le gris en haussant les épaules. Il s'en moque des fleurs, c'est le souci de ce vaniteux. Tsubasa ne lui fera pas se plaisir de s'exécuter car il est trop souvent contradictoire avec son entourage, choisissant la gauche quand on lui indique la droite. Comme si quelques déchirures dans un jean pourrait m'empêcher de revenir fouler ton gazon bien tondu. Il ricane, se fichant bien des menaces du jumeau Ishihara. »

L'échange entre les deux est presque amusant, hilarant pour les rares spectateurs qui pourraient admirer cette scène digne d'une comédie grotesque. Tsubasa se moque ouvertement de toutes les paroles franchissant les lèvres bien désignées de l'esthète, jusqu'à son écho qui résonne au loin dans son crâne. Le jeune homme s'amuse de la curiosité de l'artiste, jouant des mots pour le rendre impatient et le voir froncer ses sourcils sur ce visage finement sculpté. Il va s'énerver et cela ferait tellement plaisir à l'étudiant en droit. Le truc avec Akiharu, en dehors de son intérêt pour ce qu'il ne connaît pas forcément, c'est qu'il doit être le genre à loucher sur les pierres précieuses et autres beautés miroitantes. Tsu fait exprès d'agiter la pierre intacte sous son nez, avec un sourire en coin. Un chat s'amusant avec une souris. à bien comparer, on dirait plutôt ce poisson abyssal qui agite sa loupiote pour attirer la moindre petite bestiole grouillante dans les bas fonds de l'océan. En l’occurrence, Akiharu fait une belle petite bestiole.

« Tu as vraiment un pète au casque, Capulet. Fit-il avec une mine déroutée. Il est sérieux à souhaiter sa mort par empoisonnement? Comment Fumiya peut-être aussi génial avec un tel jumeau? Il y a de quoi s'inquiète dans la famille. Comme si j'avais que ça à faire. Tu me prends vraiment pour un gamin indiscipliné. Ce qu'il ait et pas à moitié mais quand même, il n'irait pas recommencer son petit manège des cailloux à la fenêtre. »

Au moins a-t-il réussi à déloger la princesse de son donjon, sans ameuter le dragon. Ou la dragonne. Plus qu'à attendre, et dieu que ce petit prince à la noix est long pour descendre une volée d'escalier et passer une porte. Tsubasa a bien faillit s'allonger dans l'herbe pour admirer ce beau ciel bleu parsemé de nuage difforme où son imagination débordante se serait perdu un instant. Bon, il l'a fait en étant debout et en soupirant plus d'une fois, mais au moins n'a-t-il pas souillé davantage la pelouse des Ishihara pour ne pas froisser l'humeur agréable de ce merdeux. Maintenant qu'il n'était qu'à quelques pas de lui, Akiharu pouvait nettement voir la pierre et analyser sa taille. Un morceau qui tient dans la main de la teigne, doigts écartés pour ne pas qu'elle s'échappe par mégarde et s'éclate malencontreusement au sol. Ce serait du gâchis, surtout après l'expédition qui a permis cette trouvaille.

« C'est ce que j'ai dit. Une mine abandonnée, sûrement très dangereusement mais ce n'est pas ce qui effraie Tsubasa pour autant. Il a le goût du risque et se rit du danger. Quelle idée de rester enfermer chez soi à contempler le monde par la fenêtre et à peindre des paysages sortant de ton imagination. Rétorque l'enfant insolent pour le contre-dire avec une esquisse provocante. Lui, il pourrait lui en peindre des décors avec ce qu'il a vu sur cette île. Une géode. Il connaît rien en caillou, sincèrement. Il acquiesce d'un mouvement de tête sans savoir à quoi cela peut bien ressembler. « J'en étais sûr! Fumiya aime bien ce genre de truc. Je lui ai déjà ramené des morceaux rouillés en espérant qu'il découvre des pépites du passé. Fumiya est un peu le scientifique expert dont l'Onogi ramène toutes sortes de vieilleries ou de trouvailles inconnues en souhaitant en connaître davantage ou simplement faire plaisir à l'autre. »

Tsubasa n'est pas un mauvais bougre, quand on le connaît, c'est une perle. Certes il râle énormément et file la migraine aisément mais quand il apprécie quelqu'un, autant dire que c'est un ami en or. Akiharu juge sur l'allure, sur la couverture du livre sans même avoir lu son contenu. Il connaît vaguement le résumé et s'en contente, sans essayer de débuter le premier chapitre. Heureusement que son frère jumeau n'est pas ainsi et qu'il a osé ouvrir l'ouvrage sans se soucier des impacts ou des rayures sur la surface solide. Le tempérament changeant de l'esthète fit relever un sourcil au garçonnet face à lui. Il garde son allure princière mais tente une approche plus sophistiqué. Amusé par ses grands airs, le gris dépose la pirre au creux de sa main et se délègue ainsi d'un poids.

« En vérité, tu peux la garder. Lâche-t-il sans aucune animosité mais sur un ton plat, loin de vouloir la bagarre avec l'autre. Si tu pouvais la confier à Fumiya ce serait encore mieux. Après vous en faites ce que vous voulez, de toute façon ça ne m'intéresse pas tellement ces choses-là. Il aurait pu en ramener dix des comme ça s'il aurait voulu et il peut toujours retourner en chercher mais ça n'a aucun grand intérêt pour lui-même. »

La balle est dans son camp, à lui de juger s'il préfère le mater de haut ou s'abaisser ne serait-ce qu'à quelques centimètres de sa hauteur. Il ne compte pas le bouffer, ni perpétuer ce rituel de provocation en attendant de voir sortir un démon de ce corps frêle. Tout comme la géode entre ses doigts, cela n'a pas d'importance à ses yeux.

Ishihara Akiharu
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Re: bad twin // ishihara akiharu Ven 29 Jan - 12:15

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ootd ❈ Dans un voisinage, il peut y avoir une flopée d'individus différents. Des deux sexes, de tout âge, de toute nationalité, de toute profession, de toute aspiration. Ses voisins, ses voisines, on ne les choisit pas. L'on peut les ignorer, faire leur connaissance, se lier d'amitié avec eux, simplement les apprécier ou ne pas arriver à les voir en peinture. Généralement, on est destiné à les côtoyer plusieurs années durant. Ceux qui habitent juste en face ou juste à côté, on a de grandes chances de les croiser en sortant ou en rentrant chez soi, en revenant des cours, d'une promenade, d'une sortie quelconque. Quand on est curieux, on est attiré par les bruits qui émanent de chez eux. Quant on en a rien à faire des autres, eh bien... On ne se rend peut-être même pas compte lorsqu'il y en a un qui rentre chez lui avec des béquilles après un accident sur le terrain de sport, par exemple, ou des suites d'une exploration urbaine qui a un rien mal tourné. Ici, les deux protagonistes ne s'entendent guère. L'un hostile à toute forme de relation sociale possible ainsi qu'à sa propre représentation négative du loup dans son jardin. L'autre simplement railleur auprès d'un bourgeois qui le faisait bien rire par ses attitudes condescendantes et princières. Tous deux se préjugent et se fient à la couverture sur laquelle leur vue se pose immanquablement. Aucun n'est en mesure de se comprendre.

Et aucun ne semble avoir l'intention de creuser pour mieux savoir ce qu'il y a derrière les premières impressions.

Avec le temps, les piques, les railleries, les paroles rabaissantes ou hostiles à son encontre glissaient le long de son armure imaginaire à force de les recevoir en plein thorax pour les avoir impitoyablement cherché -ou non-. Au début, l'armure est toujours émoussée lorsqu'elle est nouvelle. De ce fait, les paroles blessent alors aisément. Et les âmes sensibles les conservent telles des cicatrices qui, finalement, saignent continuellement. Gouttes à gouttes. Pour engendrer une fureur intarissable contre le monde. Les années contribuent à polir l'armure, à la fortifier. Sauf qu'elle s'est refermée sur des cicatrices dont les sutures ont été mal cousues et qu'elle ne pare pas tous les coups d'épée. On ne commence pas si consciemment à se montrer acariâtre envers autrui dès sa première ou sa seconde année de vie. Malgré cela, voilà des années qu'Akiharu se tenait raide et le regard médisant envers les gens. Envers la terre presque entière, estimait-il, dans ses plus mauvais jours. Pour des raisons qu'il était seul à comprendre et qui lui étaient personnelles. Des raisons envahissantes qui lui ôtaient le sens vertueux du "savoir faire la part des choses" et le bon sens de ne pas faire l'erreur de caser tout étranger dans le même panier.

Mais, après-tout, pourquoi aurait-il cette patience de saint Pape ? Personne ne méritait qu'il fasse de tels efforts.

Akiharu observe le cadet Onogi procéder à sa simulation de frayeur désaccordée sans répliquer. Il ne dit rien, ne fait pas un geste face à cette stupide moquerie. Si ce ne sont ses yeux qui roulent brièvement dans leurs orbites blasés puis reportent leur attention distante sur l'horizon, sa vision et son esprit se gorgeant de la vue du ciel qui rejoignait la vie urbaine et forestière d'Eastland au loin, où les irrégularités des buildings formaient comme des dents sinon des stalagmites de différentes hauteurs sur la ligne lointaine du jour, où les nuages blancs éparses et cotonneux voguaient hors d'atteinte de tout ce qui se déroulait au sol. Peu captivant comme panorama mais cela avait le mérite de le faire léviter au-dessus de la terre et de sa contrariante réalité quelques secondes avant de revenir au voisin aussi mal-élevé que mordant qui attendait après sa réaction, tendant une gorge ricaneuse et provocatrice dans sa direction.
- Généreusement ou rageusement. Son "joli cou froid" aurait bien besoin d'une petite découpe pour l'épurer. Et belle-maman en ferait une telle syncope qu'elle y réfléchirait peut-être à deux fois avant de songer à exhiber ses précieuses acquisitions un peu partout. Fumiya est ton ami, non ? Lui aussi il est content quand il arrive des bricoles aux possessions de la marâtre, tu lui ferais plaisir. Répondit-il en renvoyant son regard au loup gris immobilisé dans son vaste jardin. Ses avant-bras viennent s'appuyer contre le bord de la fenêtre de la chambre à son frère tandis qu'il se penche et pose son menton contre sa paume, ses ongles tapotant lentement contre sa joue avec une fausse moue boudeuse. Tu as la tête de l'emploi et tu as l'air d'en avoir le caractère. Impulsif, révolté, hargneux. Quand le ton monte, chez vous, l'on entendrait presque ta voix furibonde porter jusqu'à l'autre bout de l'île. Et puisque tu souhaites faire payer le prix fort à ton beau-père, pourquoi ne pas évacuer toute ta rancœur en t'en prenant aux plantations et aux statues hors de prix de la voisine juste à côté ? "Les goûts et les couleurs", les formes mêmes, certes, oui. Mais pas que. Le cadet aimerait que la moindre trace de la présence de cette harpie dans leur demeure disparaisse... Au moins, tu arriverais à tes fins. Les autres punchlines agaçantes du cadet Onogi ? Il ne prit même pas la peine d'y donner suite. Qu'il revienne donc, un de ces quatre il l'attendrait au tournant et lui ferait une bonne "farce" bien drôle pour fêter sa nouvelle intrusion. Si jamais il réitérait ses tentatives de dégrada-tion résidentielle.
Un... Pardon ? Un pète au casque ? Qu'est-ce que signifiait ce jargon-là ? L'expression linguistique du Onogi le fit froncer des sourcils avec une franche perplexité. Le voilà confronté à une langue qu'il ne comprenait absolument pas. Typique des tempéraments rebelles, non ? Le genre à aimer prononcer des vulgarités incompréhensibles. Regardant le jumeau de Tsubame comme si cela pourrait l'aider à percer sa façon de pensée à jour, la tête légèrement inclinée de côté, tout ce qu'il pu supposer par cette mine déroutée qu'il lui affichait, c'était que le jeune adulte semblait avoir pris ses mots au premier degré... ? Inattendu. Lui porterait-il véritablement d'authentiques aspirations assassines ? Non, il le traiterait de fou et aurait eu assez de bon sens pour partir in extremis, autrement. Pourquoi pas pour se rendre dans un commissariat et déclarer : "Il y a un psychopathe à côté de chez moi !". Dans tous les cas, quoi que le voisin puisse croire ou lui prêter comme volontés extrêmes, Akiharu ne fait pas le moindre commentaire. Ni pour affirmer une fausseté ni pour se défendre sur un malentendu. Que le gris se construise donc l'opinion qu'il souhaitait de lui, la liberté de penser était là pour ça. Les deux garçons étaient de parfaits inconnus et n'avaient pas fini de se construire des idées préconçues au fil des carrefours croisés. Leurs esprits voguaient sur des terrains inaccessibles à l'autre et s'en portaient comme un charme ainsi. N'attendant rien de spécial de cette entrevue passagère.

Une rose est faite de plusieurs couches de pétales. Elle n'a pas que ses méchantes épines pour protéger son cœur délicatement replié sur lui-même. Caché à tous par des dizaines de pièces florales rouges bien plus douces et tendres que ses ronces pointues. Personne n'est en mesure de le voir à part son jumeau. Personne n'est en mesure de le lire au travers de ses œuvres, excepté ceux qui s'y connaissent en art et savent discerner des bouts de secrets dans ses dessins pleins de vie. Un pan de l'histoire de son existence aurait pu s'appeler "Orgueil et Préjugés". L'Orgueil venait de lui ; Les Préjugés venaient des étrangers. Akiharu était doté d'une bonne âme qui n'était pas ce qu'il démontrait au quotidien dans le but de maintenir tout individu en respect ou, du moins, de leur ôter toute envie d'apprendre à le connaître. Le cadet Ishihara n'aimait pas que l'on cherche à se rapprocher de lui. Voyant de mauvaises intentions ou des arrière-pensées partout, même où il n'y en avait pas. Ne faisant confiance à personne. Se rendant volontairement inaccessible ou très difficile d'accès. Mais à force d'être si dissuasif, il s'y perdait lui-même. Parce que certaines fois, suite à un égoïsme de plus, il était pris d'une culpabilité écrasante alors qu'il ne pensait pas avoir de regret à mal se comporter. Ces hontes avaient un don pour surgir trop tard, lorsque ce qui était fait, était fait et qu'il n'y avait pas de retour possible. Pas de pardon à la clé. Alors, comment voulait-il sincèrement être en tant que personne ? Comment voulait-il réellement se conduire au quotidien ? Dur à savoir. Nulle surprise qu'autrui se laissait prendre bien plus facilement encore par ses expressions dénigrantes et désagréables. Et étaient dans l'incapacité de discerner les nuances.

Ceux qui remarquaient les contradictions dans son comportement pouvaient bien s'amuser à penser qu'il portait un masque... Sauf que non. Le jeune homme s'était érigées de nombreuses défenses au fil des ans. Et il en aurait besoin toute sa vie durant. Quand bien même certaines d'entre elles se fragilisaient et avait déjà commencé à s'émietter.
- On ne peut guère prétendre que tu sois un modèle de bonne éducation. Tu as le sang-chaud et le caractère teigneux, tu t'invites chez autrui par infiltration, dis tout haut ce que tu penses sans mâcher tes mots, uses des expressions de charretier, lance des petites pierres aux fenêtres pour te faire remarquer, explore des lieux insalubres interdits aux publics et te révolte contre l'autorité de ton beau-père au point de rêver de lui créer toute sorte d'ennui. Ne te "plains" donc pas d'être perçu comme un individu indiscipliné. C'est mérité.
Sur ce, les deux jeunes voisins se réunissent en bas quelques minutes après.

Au départ, c'est l'objet naturel fait de roche et de pierre colorée que l'Onogi porte à la main sur lequel Akiharu pose ses yeux intrigués. Mais ceux-ci se relèvent lentement sur l'insolent visiteur lorsque son ouïe capte sa riposte face à sa réflexion sur le hobby de l'autre jumeau. Les pupilles du visé lancent clairement des éclairs et ne bougent pas l'espace d'un moment, occupées à transpercer celles de son interlocuteur. Pour lui, ce genre de réflexion n'est pas anodine. L'esthète prenait les choses trop à coeur, à en tomber dans le déraisonnable, en particulier si cela touchait sa passion artistique. Le garçon qui lui adressait la parole était un effronté mais, à bien y regarder, sa "contre-attaque" n'était pas si méchante. Elle était juste là pour le contredire. Sauf qu'Akiharu ne le perçu pas ainsi. Il venait de très mal prendre sa remarque. Qu'avait-il contre le fait de peindre des paysages imaginaires et de montrer de la créativité à dessiner des choses extraordinaires ? Encore un autre qui était incapable d'apprécier la beauté du troisième art dans son sens fantaisiste et les indispensables évasions qu'il offrait loin de tous les maux du monde réel. Un autre ennemi du fantastique qui méprisait les fantasmagories à en trouver cela parfaitement ridicule, inutile et superflu. Un autre qui ne comprenait pas et se fichait qu'il y avait des âmes, des personnes, qui avaient intimement besoin de rêver d'autre chose.

Voilà, les types de pensées qu'il se construisait au sujet de l'Onogi et qu'il ajoutait à l'image déjà peu glorieuse qu'il s'était faite de lui jusqu'ici.

Des morceaux rouillés, de mieux en mieux... Akiharu ne put s'empêcher de faire une légère grimace de dégoût réprobateur à ce terme. Il espérait que Fumiya s'était consciencieusement lavé les mains après avoir touché à ces vieilleries. Pas qu'il ait une dent contre les objets anciens, oh que non. Mais il n'avait pas envie que son frère maladroit, qui cassait aussi facilement les choses qu'il ne se blessait justement avec, n'attrape des infections ou maladies tel que le tétanos en tripotant des matières oxydées. Heureusement, son jumeau étant chimiste, il connaissait les risques à manipuler des produits ou substances dangereuses et savait s'en prémunir. Donc Akiharu ne devrait pas se faire du mouron exagéré... mais tout en sachant cela, il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter. S'il avait été témoin direct de ces passations, soit il lui aurait fait nettoyer la rouille jusqu'à ce qu'il en reste zéro trace -voire s'en serait chargé lui-même et aurait terminé en moins de deux- soit il lui aurait imposé illico d'enfiler des gants hygiéniques avant. « Et alors, en a-t-il découvert "des pépites du passé” ? » lâcha-t-il sans y penser, la curiosité parlant en priorité. Bien que son ton soit asséché par les provocations précédentes de l'Onogi.

Ça y est, la pierre lui passe dans la main. Son poids est lourd. Le roc picote son épiderme de grande sensibilité tactile par ses durs reliefs tandis qu'il inspecte sa surface robuste, résistante, pesante, et son intérieur minéral plus délicat, parsemé d'éclats lumineux, irisés, insoupçonnables sous la roche. Instantanément fasciné. L'attention davantage focalisée sur elle, ses sens artistiques en stimulation, Akiharu relève cependant bien vite une bouille un peu surprise à entendre l'explorateur des mines déclarer qu'il pouvait la garder. Guère certain de la signification de cette phrase jusqu'à ce que l'aventurier ajoute que ce serait encore mieux de la confier à Fumiya... Sur le moment, il ne comprend pas, c'était bien ce qu'il devait faire depuis le début, non ? Pourquoi cela en aurait-il été autrement ? L'illustrateur n'est pas habitué à se voir offrir quelque chose sans attente en retour. Quand le sens de sa formule se fait jour sous sa boîte crânienne, il préfère l'occulter comme si cette déclaration ne lui était pas destinée. Fumiya avait de bons amis et était bien entouré si l'on omettait le caractère "un rien" trop ardent de l'Onogi. Ils étaient eux-mêmes, ne se souciaient pas du regard qu'on leur portait et ne demandaient rien à quiconque. Dotés de la force de vivre leur vie sans se soucier des jugements. C’était quelque chose que l’on ne pouvait pas leur enlever.

Tsubasa était là juste pour faire plaisir à son frère, par amitié, par sympathie, par égard. Simplement parce qu'il avait pensé à lui en trouvant cette pierre lors d'une de ses explorations dangereuses et qu'il savait que Fumi aimait ces choses-là. Qiao Lan c'était pour profiter de sa présence, d'être avec son meilleur ami, d'entretenir ce lien particulier qu'ils chérissaient chacun, qui remplissait leur quotidien et qui avait débuté il y a des années pour perdurer immanquablement. Est-ce que cela leur arrivait seulement de se quereller, de temps en temps, ces deux-là ? En sommes, Akiharu avait souvent tort de regarder certains amis de son aîné de travers. Il commençait bien à s'en rendre compte. Même si, de manière personnelle, il n'aimait pas celui qui lui faisait face en cet instant précis.

Il n'y en avait aucun pour profiter de la gentillesse du chimiste. En cela, c'étaient de bonnes personnes. De pas si mauvaises fréquentations que ça...
- Elle ira à son destinataire d'origine. Rien de plus, rien de moins. Là fut sa réponse après un nouvel examen de la pierre durant lequel il s'était bien demandé dans quelle mine l'Onogi avait pu trouver cette roche, quelle distance avait-il parcouru une fois dans les tunnels pour arriver à tomber dessus ? Était-il descendu en profondeur ou même pas ? Était-elle posée là ou se cachait-elle dans une crevasse, une faille, une ouverture, une alcôve érodée ? Était-ce la seule où y en avait-il d'autres ? Questions, interrogations, curiosités se bousculent sans être formulée à voix intelligible. Ce doit être dur de tomber sur des pierres comme celles-ci... Se remet-il à marmonner. Si jamais un jour tu trouves un fossile ou un moustique pris dans l'ambre, fais-lui signe. Cela pourrait l'intéresser aussi. Et il n'était pas le seul. Maintenant, repars. Et "par pitié", la prochaine fois, donnez-vous rendez-vous quelque part. Ailleurs qu'ici. Ce jardin n'est pas un moulin à vent, c'est une propriété privé. On y entre par la porte qui est Il pointa la porte arrière de la demeure, la seule à mener sur le jardin depuis l'intérieur de la bâtisse. Et pas autrement. Je te remercie de sa part pour le cadeau, je lui dirai bien qu'il vient de toi. Adiós ahora*. L'illustrateur allait retourner à sa couture. Il avait déjà tourné le dos à l'intrus tout vêtu de jean et fait quelques pas vers la demeure Ishihara avant de se stopper soudainement en se rappelant de quelque chose et de faire volte-face vers la connaissance de son frère. Ah ! Puisque tu es là, j'ai un portrait au crayon à donner à ton jumeau. Il ne m'a rien demandé. C'est juste une œuvre réalisée sur une idée passagère. Je n'ai pas d'intérêt à la conserver mais je pense qu'elle pourrait éventuellement lui plaire. Si ce n'est pas le cas, il en fera ce qu'il souhaitera, ce ne sera pas la peine de me la retourner. Si tu pouvais le lui léguer en rentrant chez vous, ce serait... aimable de ta part ? Croisant les bras en prenant la pose, le jeune homme attend après la réponse du visiteur dégoulinant de toupet.

*Au revoir, maintenant.


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Re: bad twin // ishihara akiharu Ven 5 Mar - 19:01

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une chance sur deux que ce soit le bon.
ootd - Le sarcasme et la provocation étaient propre à ce bout d'homme impoli et mal-élevé aux sourires moqueurs et aux regards railleurs. Le dicton dit souvent de prendre la vie du bon côté, le sien serait plutôt de ne pas prendre personnellement les attaques de son entourage. Tsubasa ne brille pas par sa patience, il est impulsif et casse-cou mais face à un être comme ce Akiharu, il n'a pas besoin de s'enflammer telle une mèche de bougie. Ce petit bourge aux allures d'aristocrates aboie plus qu'il ne mord, et même s'il essayait de le toucher, que pourrait-il bien faire comme dégât? Niveau corpulence et musculature, bien que la teigne ne soit pas un athlète, il a tout de même plus d'imposance que la crevette face à lui. De toute évidence, il n'est pas là pour se battre avec son voisin. à la base il n'est pas venu pour se prendre la tête avec non plus. Peut-être aurait-il dû lancer la pierre dans le jardin avec un mot anonyme accroché dessus, mais faut croire que le gris est assez naïf ou irréfléchi pour venir directement sous la fenêtre de son camarade scientifique. Manque de bol, c'est l'artiste qui s'est prit pour Juliette en l'accueillant de sa joie de vivre. Le fils Ishihara semble vouloir le pousser sur la mauvaise voie à suivre mais rien à faire, Tsubasa reste à sa place en haussant les épaules comme si ce n'était pas dans ses plans, même les plus fous.

« Désolé, je ne prévoie pas une guerre du voisinage. Certes, la marâtre pourrait vociférer sur le sale gosse ou se plaindre à ses parents mais, bien que cela pourrait affecté son beau-père, il n'a aucune envie de faire des histoires. Au moins reconnais-tu ma voix. ça ne m'intéresse pas, et puis, ça te ferait trop plaisir de me voir à l'œuvre et de contempler la colère de ta mère. Dit-il en faisant exprès de la nommer ainsi. »

L'insolent se contente d'un nouveau haussement d'épaules, fermé aux encouragements de ce bonhomme. Vraiment, ça ne le branche pas de tout détruit comme un bulldozer et satisfaire les douces attentes de ce dérangé. Il est impossible de connaître réellement les gens, ni de savoir ce qu'ils ont en temps quand ils gardent le silence ou une expression neutre. Akiharu parle beaucoup, il emploie des termes de son propre langage qui ne sont pas bien difficile à saisir et pourtant Tsubasa ne peut pas se douter de ses intentions. Il n'est pas dans sa tête, il ne connaît absolument rien de lui. Cet illustrateur pourrait nourrir des desseins complètement loufoques que personne ne pourrait s'en douter juste en le regardant. à contrario, l'impulsif qu'est le fils Onogi pourrait être un ange à l'intérieur que personne ne voudrait le croire à cause de son tempérament de feu. Comme quoi, les apparences sont trompeuses. Bah peu importe! Ce n'est pas comme si l'un ou l'autre allait se revoir de si tôt, encore moins se chercher pour mieux se détester. Une fois partie de ce fichu jardin, Tsubasa cesserait totalement de songer à cet Ishihara agaçant pour se préoccuper de problème à sa portée.

Que son voisin le traite de mauvais garçon lui fait ni chaud, ni froid. Il se fiche bien de savoir comment le voit ce garçon, qu'il ait raison ou tort. Dans un sens, oui, il a raison pour son caractère et la température de son sang mais de là à dire que ses parents l'ont mal éduqué. Pour sa mère, il ne serait pas d'accord mais quand on voit son père... Rien d'étonnant de le voir sous cet angle-là. Depuis qu'il est en âge de brailler et de se rebeller, Tsubasa se bat contre ce sale type pour se faire entendre et prouver qu'il n'est pas comme lui, qu'il est capable du meilleur dans son cas. Akiharu peut bien le critiquer ou se moquer de son éducation, le plus vieux ne perdra pas de vu ce qu'il a vécu et ce qu'il vit toujours à l'heure actuelle quand il croise la route de cet enfoiré.

« Eh bien, dans ce cas je suis content d'être un individu indiscipliné. Moi, au moins, je n'attends pas que les choses se passent en gardant mes petits bras croisés. Conclut-il avec une esquisse fière. Oh oui, il est fier de se battre contre ce qui le dérange, que ce soit son père biologique ou son futur ex-beau père. »

Tsubasa n'a jamais demandé à l'autre de quitter son perchoir, il aurait pu poser la pierre quelque part et repartir sans faire plus d'histoire mais faut croire que son cadet l'aime trop pour le laisser filer trop vite. La raillerie sur la passion du jeune homme n'est pas la bienvenue mais le gris s'en fiche, soutenant ce regard électrisant et presque haineux. Bah quoi? Il n'y a que la vérité qui blesse et lui, il s'en moque bien de le toucher en plein coeur avec ses piques acerbes. Oh, il ne dénigre pas son talent ou son art, c'est très joli mais ceci ne l'intéresse pas non plus. Ce n'est que de la peinture, de l'encre ou du fusain, des trucs qu'il ne sait pas manipuler et dont il ne connaît nullement la valeur pour la juger sincèrement. Il laisse tout ce beau bordel à quelqu'un qui aime ça, comme l'Ishihara. Le sujet change pour revenir sur le jumeau absent, tandis que la teigne avoue avoir déjà ramené d'autres babioles à ce dernier. En vérité il ignore ce qu'il a pu en faire, n'ayant jamais redemandé par la suite. Qu'est-ce qui peut bien intéresser Tsubasa dans la vie? On s'le demande. En dehors de ses sorties dangereuses, de ses farces agaçantes et ses plans machiavéliques pour briser sa nouvelle famille.

« Aucune idée, faudrait lui demander directement. Répondit-il, relevant pour la énième fois ses épaules. »

Comme cela a été dit plus haud, l'Onogi n'est pas venu fouler cette belle pelouse pour chercher des noises à l'esthète mais bel et bien pour confier cette pierre inconnue à son ami. Il ne voulait ni histoire, ni prise de bec avec le frère Ishihara et s'il n'avait pas cédé à son impatience habituelle, sûrement aurait-il envoyé un message à Fumiya pour s'assurer de sa présence. C'est trop demandé au mal éduqué d'à côté qu'user son cerveau pour des petits détails de ce genre, des pertes de temps d'après lui. Après quelques secondes interminables où il observe la géode sous plusieurs angles, Akiharu lâche enfin quelques mots pour assurer qu'elle irait bien à son destinataire. Le gris le remercie d'un hochement de tête, préférant fermer sa bouche qu'attiser une nouvelle flamme incendiaire chez son voisin. Bon. Maintenant que la course a été faite il faudrait peut-être qu'il songe à repartir de là où il vient pendant que le cerbère à son attention détournée. Sauf que le plus vieux l'entend marmonner sans lâcher le gros caillou des yeux, montrant bien un intérêt et une dose de curiosité à son encontre. Un sourire se peint au coin de ses lèvres, s'effaçant rapidement quand l'autre se remet à parler plus clairement.

« Il n'y a que dans les films à la Jurassic Park que l'on trouve ça. Rétorque Tsubasa, avant d'ajouter. Si ça arrive, je m'en souviendrais. Il est capable d'avoir un peu de mémoire quand ça concerne ses proches. Quel caractère. Comment fait Fumiya pour le supporter? Bien, monsieur. J'éviterais de rôder dans le coin la prochaine fois, si cela peut t'éviter d'avoir des rides de contrariété à ton âge. Un soupir et il n'ajoute rien de plus. »

Un regard vers l'artiste qui se détourne et il comptait en faire de même, ayant terminé son entrevue avec le diable. Hélas, celui-ci se tourne avant qu'il n'ait pu faire un pas vers son chemin de retour à travers la pelouse flamboyante. Un portrait? De Tsubame? Cela veut dire qu'il a dessiné son frère? Pourquoi? Tsubasa met du temps à réagir, comme si les connexions dans son cerveau peinaient à se faire entre elles. Il est capable de faire une course pour cet ingrat, même destiné à son frère plutôt qu'à lui. En même temps, quel intérêt de le dessiner à lui, le mal éduqué? Clignant des paupières, il revient brusquement à lui et à cette nouvelle conversation.

« Très bien, je lui donnerais. Pourquoi faire des manières avec lui alors qu'il a piétiné son gazon sans distinction? Il pourrait juste lui dire de le faire. Dis-moi juste ce que tu trouves d'intéressant chez mon frère? Tsubame n'est pas du genre à jeter les cadeaux qu'on lui offre, le connaissant il pourrait même l'encadrer pour l'accrocher dans sa chambre. Son frère est vraiment une bonne personne, comparé à son jumeau qui dénote grandement de son double. »

Et il attend à sa place, se doutant qu'il ne pourrait faire un pas de plus ou de moins dans cet environnement hostile qu'est la demeure des Ishihara.
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