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Lost Souls
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good vibes // ishihara akiharu

 :: Habitations
Li Qiao Lan
Lost In Wonderland
Li Qiao Lan
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good vibes // ishihara akiharu Lun 17 Aoû - 22:38





good vibes

feat. @ishihara akiharu


OOTD ×  Le cliquetis des outils résonne dans la pièce où un silence règne. Pas une note de musique, pas un bruit particulier. Seulement ce son atypique de l'ingénieur bidouillant des pièces avec minutie. Des croquis sous les yeux, il tente de suivre les traits réalisés par le jeune artiste dans l'intention de donner vie à ce simple dessin détaillé. Des heures de boulot, à chercher le matériel nécessaire et adéquat, à rassembler tout ce dont il a besoin pour la fabrication et plus encore pour la partie assemblage et montage. Des heures qu'il doit gérer avec ses cours, ses devoirs, ses projets scolaires. Des heures de travail qu'il troque contre ses heures de sommeil, quitte à se ramener avec des cernes à moitié dissimulés sous ses grosses lunettes. Quand il a un truc en tête, il ne l'a pas ailleurs. Lan est borné quand il s'agit de s'appliquer et de bricoler, tant pis pour le reste.

Après un certain temps à traficoter sur le bureau de sa chambre, le blondinet tombe sur un souci technique, un détail du schéma qu'il ne parvient pas à identifier. à ce moment-là il aurait pu envoyer un message à son meilleur ami pour qu'il demande à son frère mais ça ne l'aurait pas beaucoup aidé de cette façon-là. Emballant son projet personnel dans sa sacoche, il récupère outils et matériels, ainsi que les plans de la création pour ensuite mettre les voiles. Dans le salon, la dame de la famille d'accueil l'interroge poliment pour savoir si tout va bien. Qiao Lan n'a jamais été trop bavard mais il a appris avec les années à vivre sous ce toit comment parler avec les propriétaires, bien qu'il ne réussisse pas encore à offrir des sourires ou des expressions amicales. Les mots suffisent, elle le sait et n'en demande pas, souhaitant une bonne journée à l'adolescent.

Vivant pas très loin de la résidence de son meilleur ami, il se contente de faire le trajet à pied, sacoche sous le bras. Ce chemin, il le connaît par coeur pour l'emprunter bien trop souvent. à la base pour rendre visite à Fumiya, puis étrangement pour voir Akiharu. Une relation qui a évolué avec le temps et les conflits, prenant un sens différent face aux nombreuses piques et autres petites attaques. Tel l'aiguillage permettant au train de changer de voix pour se rendre dans une direction autre que la principale. Sauf que certaines habitudes ne changent pas chez l'ingénieur. Face à la maison des Ishihara, planté devant l'entrée de la résidence, le Chinois s'interroge sur la meilleure méthode d'annoncer sa présence. Il n'aime toujours pas toquer à la porte, pour ne pas tomber sur les parents et n'envisage pas non plus de passer par la fenêtre du laboratoire. De toute façon elle est fermée.

Son regard se pose un peu partout, tandis que ses lèvres restent closes. Doit-il sonner? Pas envie. Peut-être que s'il envoie un message à Fumiya? Non, il ne veut pas l'embêter si jamais il est avec sa copine. Lan soupire légèrement, portant son attention sur un autre point. Un enclos, à part de la grande bâtisse. Il sait ce qu'il y a là-bas pour avoir aidé à ramener le locataire des lieux lors du festival de Pâques. C'est donc tout naturellement qu'il se dirige vers la maisonnette du lapin, oubliant totalement de s'annoncer à la raison de sa venue. Ses pas le mènent jusqu'à l'enclos de l'animal, le trouvant en train de se balader dans son coin de paradis en toute sérénité. Au moins un qui mène la belle vie. Qiao Lan n'est pas sensible aux choses mignonnes ou aux animaux, pourtant il trouve ce lapin adorable.

Accroupi devant le grillage, il passe son index à travers pour essayer de toucher le museau de la bête curieuse. Loin d'être sauvage -ou habitué à sa présence-, le petiot ne s'échappe pas en courant. L'ingénieur en profite pour l'observer en silence, gratouillant l'espace duveteux entre ses yeux, au niveau de son front. L'espace d'un instant plutôt long, Lan zappe l'endroit où il se trouve et la raison de sa visite. Sa sacoche posée à côté de lui dans l'herbe, il reste accroupi à cajoler timidement le lapin sans se soucier d'être surpris dans cette situation plutôt inhabituelle pour lui.

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Ishihara Akiharu
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Ishihara Akiharu
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Re: good vibes // ishihara akiharu Dim 23 Aoû - 12:24





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feat. @li qiao lan


OOTD × Akiharu aimait bien la mer mais seulement sur le plan de l'observation, pas sur celui de voguer sur ses vagues. Elles le rendaient malade. De la même manière, il aimait partir en croisière transporté par les paquebots de luxe du patriarche Ishihara tout en se sentant mal à l'aise au beau milieu de tout un paysage océanique homogène à perte de vue. Ainsi était-il toujours nerveux de prendre le large sur un océan mouvant, aux humeurs changeantes, capable d'engloutir plus de 1000 passagers dans son ventre abyssale les jours où ses vagues déferlantes grimpaient à plusieurs mètres de hauteur et toujours heureux de retrouver la terre ferme, stable, sécurisante, qui elle ne s'écroulerait pas sous ses pieds sans un très rare séisme de puissante magnitude. La famille était partie pour deux semaines de vacances estivales et était revenue au bercail le week-end dernier. Le voyage s'était très bien passé mais l'esthète n'était pas mécontent de retrouver son atelier, sa chambre, son salon, son jardin, son chez lui. Même le quartier rural et traditionnel, son parc d'émeraude aux majestueux arbres feuillus, ses temples détériorés par la délinquance et son hôpital grisâtre à la façade morne lui avaient un peu manqué.

Présentement, l'artiste était à l'une des fenêtres du rez-de-chaussée. Un lassi à la rose dans sa main droite, il maintenait discrètement le rideau un peu mieux ouvert du dos de son index et de son majeur gauche. Une scène des plus inhabituelles se déroulait dehors, au parc à enclos de son lapereau miniature de cinq mois : Riamu. Ce dernier recevait des attentions câlines de la part de la dernière personne qu'il se serait imaginé accorder des caresses, même timides, à un animal : Qiao Lan. L'oreille aux aguets à surveiller l'éventuelle arrivée d'une marâtre méprisante et imbu, Akiharu observait attentivement ce touchant échange tactile qui avait cour entre les deux êtres-vivants. Ne ressentant pas la moindre envie de les interrompre. Son breuvage glacé en attente lui refroidissait la main tandis qu'il était plus concentré sur l'attitude de l'étudiant en ingénierie que sur les réactions de son choyé léporidé visiblement habitué à la présence du blond. Son maître se doutait que le jeune lagomorphe devait se sentir rassuré avec le Chinois et sa personnalité introvertie, calme, silencieuse. Hâtif, Akiharu se dépêcha d'abandonner sa boisson d'été sur le rebord de la fenêtre pour se trouver un bloc-note et un stylo ou même un crayon à mine avant que l'atmosphère de ce tableau inédit ne s'évapore.


Juste quelques traits rapides pour immortaliser l'instant.
Le principale se ferait plus tard, dans la quiétude de son espace créatif.


L'illustrateur avait adopté Riamu au festival de musique qui s'était tenu fin Avril dernier. Son coup de coeur lui avait transpercé la poitrine en passant devant un stand tandis qu'il était seul avec le cérébral. Les moustaches, les toutes petites pattes et minis coussinets, tout l'avait fait craquer chez Mumu. Le hic c'était qu'il était censé le gagner à un jeu... mais puisque Akiharu n'était pas friand de ces divertissements de forain il avait obstinément insisté pour obtenir son lapereau avec quelques billets sortis tout droit de son porte-monnaie. Voilà comment il s'était retrouvé avec une cage et des papiers d'adoption avec certificats de santé en main. Mais ce n'était pas tout, préoccupé par le fait que le pauvre bébé lapin se trouvait dans un lieu bruyant, inconnu, et qu'il ne savait pas ce qui lui arrivait ni où on l'emmenait, le rêveur s'était mis en tête de draper la cage de sa veste pour tenter de le calmer sachant que ces animaux avaient une grande sensibilité au stress qui pouvaient induire des pertes tragiques chez eux. Sauf que sa veste n'avait pas suffit à recouvrir la cage et, comme Qiao Lan était le seul dans les parages à ce moment-là, il n'avait pas eu d'autre choix que de lui demander à emprunter sa chemise. Coup de bol ou rendu magnanime par les notes de musique classique ambiante, le scientifique de la robotique avait finalement accédé à sa requête.

Cet épisode datait de presque quatre mois et, pourtant, Akiharu ne lui avait toujours pas rendu son bien. Le jeune fourbe feintait l'oubli mais le vêtement était "camouflé" parmi ses propres affaires au sein de son dressing. Il semblait attendre que le temps passe et que l'on décide de son sort définitif. En l’occurrence, le ravisseur n'avait pas fait de choix à ce sujet, il se contentait de la garder tant qu'on ne pensait pas à la réclamer... et cela l'arrangeait, en fait. Elle n'était pas si mal où elle se trouvait depuis et ce ne serait pas un drame s'il lui manquait une seule chemise à son armoire, si ? Se pinçant les lèvres, l'espion en herbe tendit le bras vers son grand verre aromatisé par le nectar fleuri et s'en approcha la paille de bambou pour aspirer une bonne moitié du contenu d'une traite, quitte à se geler à demi le cerveau. Après quoi, il se décida à contre-coeur d'aller écourter l'instant privilégié partagé entre l'universitaire et la boule de poils bicolore, rangeant son calepin et son stylo dans un tiroir de la pièce à vivre en attendant de les en ressortir. Des sandales aussi blanches que sa tenue aux pieds, le cadet se mit en route. Lassi rose pâle, aux trois pétales de rose fuchsia décorative encerclées d'éclats de noix cajou, maintenu du bout des doigts.

Une fois dehors, le châtain ne s'arrêta qu'à quelques pas du blond. Une main sur la hanche parce qu'il n'aimait ni la mettre dans sa poche ni laisser son unique bras libre ballant dans le vide, inerte.
- Hola. Prononça-t-il simplement, avec l'accent espagnol, en baladant son regard de Riamu à Qiao Lan puis de Qiao Lan à sa sacoche. Toujours aussi pleine de bric à brac de bricoleur, celle-ci ? Tu peux ouvrir la porte du parc si tu souhaites le caresser.
Tant que cela se faisait en sa présence et qu'il pouvait garder un œil sur Mumu cela ne l'ennuyait pas que le génie manipule son petit protégé. D'autant qu'il se doutait que Qiao Lan se montrerait précautionneux, là-dessus il était enclin à lui accorder un peu de sa confiance, au vu de ce dont il venait d'être témoin. Mais quelque chose ne collait pas avec sa visite soudaine.
- Fumiya est absent. Il ne sera de retour que dans deux heures, si je ne me trompe pas. Et il était lisible dans son regard qu'il se demandait ce que "l'étranger" faisait-là malgré ça. Tu as fait le déplacement jusqu'ici rien que pour voir Riamu ? Une petite moquerie pas bien méchante juste parce qu'Aki' était de nature espiègle et que... l'esthète était assez habitué à chercher le cérébral lorsqu'il lui adressait la parole ~
Akiharu voyait mal l'ingénieur parcourir les rues d'Ouest avec ce chargement sans prendre la peine de demander à son meilleur ami s'il était chez lui, si c'était bien pour le voir qu'il était là. Les secondes passants, ça lui paraissait de moins en moins probable mais après-tout. L'esthète avait fini par lui passer ses schémas de gadgets high-tech depuis un certain temps, maintenant, et il serait mensonger de prétendre qu'il n'attendait pas après le travail du roboticien.

Alors, se pourrait-il… qu'il lui en donne des nouvelles, aujourd'hui ?

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Li Qiao Lan
Lost In Wonderland
Li Qiao Lan
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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 25 Sep - 20:40





good vibes

feat. @ishihara akiharu


OOTD ×  Ses doigts continuaient de se faufiler entre les mailles du grillage pour atteindre la fourrure délicate de l'animal, lentement et doucement, dans des caresses et des grattouilles. Son attention se portait uniquement sur le lapin, ne détachant nullement ses yeux de cette silhouette duveteuse. Il n'y a pas de bestiole là où il loge, ni même de là où il vient. Ses parents n'ont pas le temps de s'en occuper et ils ont jugés que ce n'était pas nécessaire à l'éducation de leurs enfants -ou alors ils n'aiment tout simplement pas ça-. Dans tous les cas, rares sont les occasions où il peut s'attarder ainsi avec un animal, chat ou chien, lapin ou autres boules de poils. En vérité, Qiao Lan s'entend davantage avec les animaux qu'avec les humains, préférant leur présence à celle de ses congénères. Ils sont calmes, gentils pour la plupart et n'ont aucun compte à rendre à personne. Ce qu'il envie souvent chez ses êtres, n'avoir rien à demander, aucune obligation, vivre comme ils le sentent quand ils n'ont pas une vie de bien heureux dans une famille agréable. M'enfin, pour les plus chanceux d'entre eux car certains n'obtiennent que cruauté et méchanceté, ce qu'il ne cautionne pas du tout. Pour en revenir à l'instant présent, le chinois se perd malgré lui dans les petites attentions qu'il accorde au lapereau, jusqu'à en oublier la raison de sa venue et surtout, jusqu'à l'entendre le saluer.

Pris la main dans le sac, Lan retire sa main d'entre les espaces de l'enclos tout en levant ses yeux vers la personne à l'accent espagnol. Celui-ci l'observe, d'abord son animal de compagnie, puis l'ingénieur et ensuite ses iris se perdent sur un point n'échappant pas au propriétaire de la sacoche. Est-il curieux? De sa présence ou du contenu de son sac, peut-être des deux. Il n'est pas venue ici pour s'amuser avec le lapin, ne comptant donc pas ouvrir son enclos pour s'infiltrer à l'intérieur. Il ne se permettrait pas, par peur de le faire s'échapper par mégarde. D'un mouvement de tête lent, Qiao Lan décline la proposition de l'esthète et se contente de se redresser pour lui faire face, son visage face au sien.

L'ingénieur n'a encore rien dit sur ses intentions, il s'est contenté de venir caresser la boule de poils et de zapper le reste en attendant que la raison le ramène sur terre. Cette raison est Akiharu en l’occurrence. Fumiya absent? Sûrement le savait-il ou peut-être pas, mais ce n'est pas ce qui l'importe dans tout ça. Donc, si le chinois n'est pas là pour son meilleur ami ... Pourquoi? Pour qui. Le son de sa voix n'a toujours pas franchit la barrière de ses lèvres, closes, sans un sourire ou une expression différente de son impassibilité habituelle. Riamu? Non. Qiao Lan ne l'entend pas comme une plaisanterie, le prenant au sérieux. Encore une fois, il secoue sa tête négativement et porte son attention sur sa sacoche qu'il saisit de ses mains pour l'ouvrir, saisissant une pochette pleine de feuilles. Des schémas, provenant tous de son interlocuteur.

« Ce n'est pas Fumiya que je suis venue voir. Dit-il sincèrement en tendant la pochette à l'artiste. »

Il n'a pas touché à ses dessins, les gardant intact et bien protégé dans du plastique. Lan n'est pas aussi attentionné avec son propre matériel, rangeant souvent ce dernier n'importe comment dans son sac. Par contre, il prend bien soin de ce qui appartient à son cadet comme si c'était un métal rare, une pierre précieuse, quelque chose qu'il ne faudrait pas abîmé car cela serait difficile à retrouver. Tenant la pochette d'une main, il porte la seconde à sa besace, fourrageant à l'intérieur à la recherche d'une boîte en bois scellée d'un cordon. ça aussi, il en prend soin et évite de le jeter nonchalamment. Les bras tendus, il tient la pochette d'un côté et la boîte renfermant son travail de l'autre. Un gadget pas plus grand que sa paume à en juger par la taille du contenant.

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Ishihara Akiharu
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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 27 Nov - 14:38





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feat. @li qiao lan


OOTD × Non, l'ingénieur ne tenait pas particulièrement à prolonger son tête-à-tête avec Riamu qui avait les pattes avant contre le grillage de sa cage, ses coussinets tout rose en vue, occupé à regarder la paire d'humains avec curiosité. Toujours aussi craquant et pelucheux son petit lapereau, ça le soulageait d'être de retour pour veiller lui-même sur le jeune léporidé au lieu de le laisser à une autre garde que la sienne même s'il y était bien obligé parfois. Les yeux désormais rivés sur le scientifique silencieux, Akiharu l'observe se relever pour lui faire directement face. Lunettes à hauteur de lunettes puisqu'ils n'avaient pas de différence de taille visible. L'artiste, pour sa part, n'ajoute rien et se contente d'attendre après l'objet de la visite du blond aux carreaux de hibou, tentant de calmer ou sinon d'ignorer les légères roseurs qui lui montaient aux joues toutes seules. Peut-être qu'il ne faisait que passer dans la rue et avait eu l'envie subite de venir voir Mumu ? Le surdoué était tellement absorbé dans ses grattouilles qu'il ne l'avait même pas entendu arrivé.

Qiao Lan mettait du temps à lui répondre... et l'esthète abaissa un instant les yeux sur son t-shirt Marithé + François Girbaud. Curieux et ayant l'habitude d'exercer son sens de l'observation, il était tenté de descendre voir ce qu'il portait comme baskets mais n'en fit rien. Le jauger ouvertement, de cette manière, soit ce serait bizarre soit le visé pourrait croire qu'il jugeait sa tenue. En fait, c'était du oui et non. Ceci-dit, l'aîné n'en avait rien à faire du regard que l'on portait sur lui, le cadet ne devrait même pas se préoccuper que cela puisse le contrarier après toutes ces années passées à se confronter à une sphère de pierre/métal imperméable. Relevant les yeux sur ceux du meilleur ami de son jumeau, il patiente toujours en se demandant ce à quoi son interlocuteur du moment pouvait bien... cogiter ? Riamu lui avait-il jeté une espèce de sort de confusion ? Akiharu en avait presque envie de lui sortir une réplique du style : Halooo, la Terre à la station spatiale Qiao Lan L-240 -cherchez pas, il n’y a pas de logique dans ce nombre- en orbite dans la dimension Ingeniria, vous m'entendez ? Mais ce serait d'une immaturité qui aurait même fait auto-soupiré l'émetteur Ishihara.


Non, pas pour Riamu, finalement.


Le scientifique reporte son attention sur sa sacoche pour en sortir une pochette remplie de feuilles, une pochette transparente derrière la couverture de laquelle l'illustrateur reconnut ses fameux schémas qui avaient nettement captivés le troisième année l'an passé. En les reconnaissant, son myocarde loupe un battement... et étant donné que le génie ne lui tend d'abord que ses croquis, l'esthète eut un instant une montée de doute et de déception où son cerveau eut le temps de croire que le cérébral abandonnait le projet. Découragé, désintéressé, en manque de temps à y accorder ou il ne sait... Il y avait un tas de choses plus importantes que Qiao Lan serait en raison de faire passer avant ces dessins, de conserver son temps et son énergie, même s'ils étaient de la branche de l'ingénierie robotique. Ils n'en demeuraient pas moins relever de l'illustration artistique, appliquant des idées mal construites d'un point de vue technique et le blond n'avait guère à en faire une priorité parmi ses autres objectifs privés. Des pensées parmi d'autres qui avaient dès le départ incité le plus jeune à raisonnablement éviter de placer trop d'espoir ou d'attentes dans cette "association" temporaire pour essayer de donner vie à ses traits de crayon. Aussi travaillés, affinés et réfléchis étaient-ils.

Sur le coup, cela lui avait fait un pincement désagréable et Akiharu n'avait pas amorcé le plus faible geste pour récupérer ses biens, se contentant de fixer la surface plate qui protégeait ses papiers comme si elle risquait de l'écorcher s'il la touchait. Une sensation qui le rendit aussi muet qu'une carpe et ferma ses traits faciaux.


Mais son impression, mauvaise et erronée,
n'eut heureusement qu'une brève longévité.


L'aîné lui tend bientôt une boîte en bois scellée d'un cordon dans son autre main. Les deux paumes occupées par des "présents" qui attendaient leur passation à bout de bras. Cette fois, les pensées de l'esthète prennent un autre tournant plus proche de l'excitation, réalisant ce qu'il devait y avoir à l'intérieur, ce fut comme si son myocarde surpris fit un 360 dans sa cage thoracique. Achevé ou non... C'était un des gadgets que protégeait ce contenant simple mais "plein de mystère". La réponse vocale de Qiao Lan « Ce n'est pas Fumiya que je suis venu voir. » prit un nouveau sens à son ouïe. La signification n'était pas « Je suis venu pour te rendre tes schémas, je n'ai plus le temps ni la motivation pour achever ce projet qui repose sur des aberrations technologiques. » mais « C'est fait -ou ça avance-. Je suis venu pour te montrer le résultat -ou la progression-. » Soulagé, l'auteur des croquis releva sa main libre pour attraper d'abord la pochette. Ayant besoin de ses deux mains pour en vérifier le contenu, Akiharu dû momentanément se délester de sa boisson rosée au soin de son interlocuteur à qui il tendit le verre en échange.

Même soigneux comme l'était Akiharu, il n'avait pas prêté de feuilles plastifiées au scientifique pour protéger ses feuilles de papier d'éventu-elles dégradations. Y retrouver quelques zones froissées, quelques traces d'huile ou autres, ne l'aurait pas tant dérangé de toute façon. Mais remar-quer cette attention spontanément apparue de la part du nonchalant et négligeant blond ne laissa le châtain intérieurement pas de marbre...
- S'agit-il d'un de nos gadgets ? Question rhétorique. L'usage du "nous" était spontané. Assez naturel pour ne pas être relevé par l'élocuteur. Est-il en phase terminale ? A moins qu'il n'y ait des modifications à apporter ? Un souci avec les croquis ? As-tu rencontré des problèmes avec le... Non, rien, oublie. S'arrêta-t-il en après avoir attrapé la boîte en bois par son cordon noué. Toutes ces questions à la chaîne... Il en posait trop. Si l'ingénieur avait rencontré des problèmes avec le système, il le réglerait avec l'astuce et l'intelligence hors norme dont il était doté. Hésitant à ouvrir le contenant, il se ravisa en sentant que la pochette à dessin coincée sous son bras menaçait de partir se prélasser dans l'herbe. Allons à la cuisine, ce sera plus simple pour regarder ça de près et nous devrions y être en paix. Hors de portée de la marâtre. Normalement. Akiharu repositionna la pochette pour la tenir contre son buste. Le cordon entrelacé à ses doigts pour s'assurer de porter la boîte sans risquer de la faire tomber, il déchargea également l'ingénieur de sa boisson glacée et se détourna pour rentrer à la demeure Ishihara.
Le crash remontait. Un an et quatre mois s'étaient envolés comme des oiseaux qui ne migraient qu'une fois. Sans retour. Depuis, l'esthète avait eu le temps de terminer ses schémas de haute technologie fictive mais cela lui avait pris plusieurs mois pour bien des raisons. Ne serait-ce parce qu'il n'était pas assez calé en la matière pour terminer les croquis rapidement et, pourtant, les livres donnés par l'ingénieur lui avaient été grandement utiles. Il s'était entouré de ces derniers pendant des jours d'affilée pour les étudier, au point de se mettre à rêver de formules mathématiques, de puces électroniques et de systèmes automatiques en tous genres, à tout va. Cela avait été à s’en donner des migraines... Il était même arrivé à Akiharu de faire la requête de manuels plus techniques à leur ancien propriétaire... ouvrages complexes auxquels il n'avait compris que quelques parties. Demander des explications ? Il l'avait bien fallu. La plupart du temps, il s'était efforcé de chercher ses réponses tout seul, sur le net. Sauf qu'à chaque fois ça lui avait fait réaliser qu'il tentait d'empiéter sur un terrain qu'il ne maîtriserait jamais. C'était bien de chercher des réponses mais c'était une autre tâche de comprendre le langage purement ingénierique qu'il lisait. Ainsi avait-il été amené à poser quelques questions directement à l'aîné pour procéder à quelques ajustements d'esquisses. Et, à vrai dire, puisque Qiao Lan s'était montré intrigué par elles, Akiharu était allé, à quelques occasions, jusqu'à lui demander son avis sur la... réalisabilité du projet.

Lors de la passation des schémas, espacée par des semaines et des semaines entre leur carambolage et le jour du prêt des plans, le Chinois n'avait pas changé d'avis : il était toujours enclin à rendre ces traits de fusain tout à fait réels et matériels. L'Eastlandais en avait été pris d'un soulagement inavoué à le voir prendre ses feuilles et s'en tenir effectivement à sa proposition initiale. Ce qui n'était au départ qu'un projet artistique plus travaillé que les autres était devenu une collaboration entre science électronique et art inventif. Akiharu avait accompli les premières étapes. Qiao Lan devait se charger des suivantes et de la cruciale finalité -en passant par l'étape correction-. Quel projet long et laborieux... Coûteux, également. Il fallait trouver les bonnes pièces et les payer une fois la main ou la souris dessus. Le financement venait directement d'Akiharu et ça lui coûtait un bras car ces gadgets requéraient un matériel de qualité supérieure, ainsi que des composants parfois particuliers. Toute cette technologie coûtait plus chère que ses nécessaires à peinture. Une des raisons pour lesquelles il n'avait réclamé l'aide financière de son père que de manière dissimulée, prétendant qu'il avait besoin d'acheter des ustensiles et des toiles rares pour des expériences universitaires inexistantes. L'esthète voulait éviter les questions car il était assez certain d'entendre qu'il s'agissait là d'une trop conséquente dépense d'argent pour un travail qui risquait d'être défectueux et décevant au bout du compte.

Et puis il n'avait pas envie que le patriarche y mette son nez, c'était entre les deux étudiants que cet ouvrage personnel se construisait. Seul Fumiya en était mis au parfum.

Jetant un œil à son téléphone pour se remémorer l'heure après avoir posé la pochette à côté de la boîte sur une table haute et neutre, Akiharu lança « Si tu as soif ou envie de manger quelque chose, sers-toi où tu le souhaites. Réfrigérateur, placards, tiroirs, boîte à gâteaux, corbeille de fruits. Tu connais la maison. » avant d'avaler une gorgée de sa boisson par sa paille en bambou et de retirer les trois pétales de fleur décoratives mais fraîches ajoutées au-dessus pour les placer dans une petite assiette car il n'avait guère envie de les jeter tristement et indignement à la poubelle. Après quoi, Akiharu ouvrit le réfrigérateur pour se servir quelques morceaux de carottes et de concombres coupés en julienne, accompagnés de petites têtes d'asperges blanches. Dans les compartiments à bouteilles, ses prunelles interceptèrent un breuvage fait-maison, une sorte de cocktail de fruits vitaminé. S'ensuivit quelques clings, glouglous et tacs. « Bois ça. Cela redonne du peps quand on a besoin de repos. Je sais que tu aimes le sucre donc ce devrait être à ton goût. La bouteille est dans le frigo si jamais tu souhaites te resservir. » s'était-il contenté de communiquer au scientifique quelques instants plus tard en lui plaçant un verre sous le nez. Une fois les fesses installées devant la fameuse table, son assiette de douceurs fadement crues écartée et une boisson colorées, froide mais fruitée, aux tons chauds et estivaux, posée devant l'intello myope dont les cernes sous les yeux n'avaient pas échappé à l'artiste observateur. Ce dernier reprit alors sa pochette pour étaler ses dessins de sorte à avoir une vue d'ensemble sur la composition illustrée. Puis il tendit le bras en direction de la boîte qui vint trôner au beau milieu des croquis, la fixa un instant sans révéler les pensées qui lui passaient à l'esprit et commença à dénouer la fermeture avec des gestes fermes mais délicats.

L'esprit ne cessant de se demander ce qui avait changé, ce qui était resté tel quel, si la ressemblance visuelle serait proche ou éloignée, s'il ne s'agissait que d'une nouvelle étape franchie ou d'une fin soigneusement empaqueté dans une humble boite boisée. D'une vision à l'autre, les choses diffèrent. De rêve à réalité, il faut s'adapter. L'esthète et le cérébral avaient chacun leurs propres interprétations et leurs propres méthodes pour réaliser un projet commun qui avait eu pour bénéfice de les rapprocher sans doute plus sûrement qu'aucun autre événement n'aurait pu le faire dans leurs vies si éloignées l'une de l'autre par bien des aspects.
- Au fait, je ne pense jamais à t'en parler quand tu es là. Akiharu avait une contraignante tendance à s'égarer dans ses pensées quand une certaine personne était dans les parages. Mais je suis récemment tombé sur un... Il s'arrêta à la recherche de ses tournures de phrase. Un magazine, vendu en librairie, qui traite sur... Heum... Comment l'exprimer ? Ce sont des outils, des machines, des robots nouvelle génération. Créés par de jeunes inventeurs prodiges, en fait. Pour faciliter la vie au quotidien sinon simplement pour le loisir. Il se peut que tu l'aies aussi et que tu en aies peut-être déjà parcourues les pages des dizaines de fois mais j'aimerais voir ça avec toi. Ce pourrait être utile pour nos schémas. Pas d'autorité dans son ton. C'était de la conversation, de la suggestion, pas de l'obligation. L'exemplaire que j'aie acquis est dans mon atelier, à l'étage, nous devrons y faire un tour. Ils y seraient même bien plus hors de portée de la harpie qu'ici, d'ailleurs, tiens...
Devraient-ils faire comme quand Qiao Lan venait voir Fumiya et s'enfermer là-haut ? Au calme, entre ses murs couverts de myriades de dessins, de portraits, d'animaux fantastiques et de paysages ensorcelés ?

Time 2CL
( Time to Call & Locate)
-description écrite uniquement-:

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Li Qiao Lan
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Li Qiao Lan
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Re: good vibes // ishihara akiharu Sam 19 Déc - 10:39





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OOTD ×  Ce n'est pas le lapereau qui a attiré l'ingénieur en ces lieux. Il n'était même pas venu pour cela à la base, mais bel et bien pour voir le frère de son meilleur ami. Sauf qu'il s'est perdu entre temps, à se retrouver devant cet enclos où la présence de Riamu l'a totalement adsorbé et éloigné de ses intentions principales. C'est quand l'artiste rapplique et fait son apparition que l'autre lâche enfin l'animal pour se tourner vers le jeune homme. Depuis le début, de l'instant où leurs yeux se sont croisés jusqu'aux prochaines minutes qui se sont écoulés, Qiao Lan n'a rien dit de particulier, surtout pas sur la raison de sa visite. Akiharu peut penser et croire n'importe quoi, se dire qu'il est seulement là pour voir le lapin qu'ils ont dégoté ensemble mais ce n'est pas le cas. L'illustrateur devrait se douter que son étrange ami ne vient jamais pour des raisons aussi banales ou alors, il vient pour squatter chez son meilleur ami et cela sans grandes raisons. Avec Akiharu, c'est différent. Il n'en est pas encore au stade où il se pointe dans sa demeure pour lui dire bonjour ou pour discuter librement avec lui. Lan est un diamant brut, il faut le tailler et polir avant d'obtenir un résultat satisfaisant. Fumiya l'a attaqué directement, lui donnant une forme unique et précieuse. Akiharu n'a fait que critiquer ses imperfections visibles au départ de leur relation houleuse. S'il se raffine avec le temps partagé, ce serait une excellente chose mais dans l'immédiat, cette pierre dure comme le métal n'est pas prête à s'embellir subitement.

La pochette à dessin tendu dans sa direction, le son de sa voix ne s'élève toujours pas tandis qu'il darde ses prunelles sombres sur son interlocuteur aux traits fermés. Que pense-t-il? Lan ne peut pas se projeter dans la tête des gens, il n'a jamais su analyser les expressions ou le sens cachés des regards silencieux mais profonds. Lui, il ne comprend pas toujours tout à l'espèce humaine, à sa propre race. Akiharu est une palette de couleur dont il ne possède ni pinceau, ni support pour l'appliquer. Il n'en connaît pas les noms, ni l'utilité. C'est un terrain inconnu, une sorte de schéma à remplir sans aucune connaissance du sujet et c'est compliqué de passer un examen écrit quand on ne sait rien de rien. Ce n'est pourtant pas le jeune frère Ishihara qu'il est venu examiner, n'ayant aucune capacité pour la réparation humaine mais plutôt pour lui montrer l'avancement de son travail. Il a fallut que le blondinet sorte une jolie boîte de sa sacoche pour que l'autre saisisse ses intentions ou du moins, pour qu'il ne pense pas de travers. Une nouvelle poignée de secondes s'écoulent pendant lesquels rien ne se passe, puis Akiharu récupère enfin la pochette à dessin en échange de sa boisson que le Chinois réceptionne entre ses doigts fins. Que doit-il en faire? Ses iris chocolatées se déposent sur le récipient, curieux de la couleur de la boisson et du goût que celle-ci peut avoir mais l'adolescent s'en détache rapidement pour ramener son attention sur le garçon face à lui.

Les questions s'enchaînent de la part de son cadet, pourtant l'ingénieur ne répond pas de vive voix et se contente de mouvoir sa tête en fonction de la réponse. Enfin, il a surtout dit « oui » du menton quand Akiharu a demandé après l'origine du gadget. Il n'aurait pas ramené les dessins avec lui si ce n'était pas le cas. Phase terminale? Ce n'est pas une maladie incurable, il ne va pas s'éteindre à la fin de ce cycle mortel. à l'entendre, Akiharu lui fait penser à une boîte vocale sur une message téléphonique, quand la personne de répondeur propose plusieurs options pour amener l'appel à la meilleure correspondance. Est-ce pour un détail insignifiant? Un truc urgent? Une demande d'adhésion? à choisir, il opterait pour un souci avec le croquis utilisé. Pour autant, Lan n'a pas pu en placer une -et il ne comptait pas le faire en une seconde chrono- avant que son interlocuteur se décide à changer de lieu. La cuisine de sa maison serait sûrement un meilleur endroit que cette partie du jardin. Encore une fois, le blond vénitien répond d'un coup de tête, son visage gardant cette expression neutre mais habituelle. Il est d'accord, c'est tout ce qu'il y a à retenir pour l'instant.

Depuis qu'Akiharu avait émit l'idée de ces gadgets futuristes, son aîné en fut conquis. Certes, il l'a très mal montré et aujourd'hui encore, il semble à chaque fois désintéressé par tout et tout le monde, mais le simple fait de le voir chez les Ishihara prouve qu'il n'est pas totalement vide de l'intérieur. Parler n'est pas son point fort, il pose rarement des questions et agit souvent de manière étrange, incompréhensible. Plutôt que demander, il va le désigner. C'est à l'autre de deviner presque, comme si c'était normal. C'est ce qu'il fait avec l'esthète en tendant la pochette où sont rangé les dessins mais aussi avec la petite boîte scellée où se trouve sa création. Il lui tend tout dans un silence religieux comme si Akiharu allait tout comprendre d'un claquement de doigt ou d'un regard échangé, façon télépathie. Ce serait mentir s'il disait que tout se passait bien dans son travail, car les inventions futuristes ne sont pas aisé à bricoler. Cela relève même du calvaire par moment avec la technologie actuelle et les moyens du jeune homme. Il n'est pas riche, ne possède pas de contact important et n'a pas les bras longs pour s'en sortir facilement. Chaque projet demande du temps, de la patience et des idées intelligentes pour ne pas se ruiner en matériel. La récup' n'a jamais été aussi utile qu'à l'heure actuelle, même si le Chinois doit perdre du temps à chercher dans les décharges ou autres lieux permettant de récupérer des « déchets » électroniques. Réclamer sans arrêt auprès de l'artiste ne convenait pas toujours au créateur des appareils, il ne voulait pas dépendre de son aide financière à moins d'en être obligé. S'il donnait réellement la note à son cadet, celui-ci passerait par plus de couleur que ses toiles artistiques. Le Chinois est débrouillard, bien qu'on ne le remarque pas, il fera en sorte de s'arranger au mieux pour épargner des dépenses trop conséquente pour son ami.

La gentillesse de l'illustrateur surprend, son aîné n'est pas habitué à être ainsi invité chaleureusement à se servir comme chez lui. Ce qu'il ne fera pas, évidement. Qiao Lan n'est pas du genre à se gêner, mais ce n'est pas pour autant qu'il va agir avec nonchalance dans la résidence des Ishirara. Akiharu a beau lui dire, il restera à sa place sans toucher ni au réfrigérateur, ni aux placards. Au final c'est son hôte qui le sert sans réellement lui demander si ça lui plaît. Là encore, Lan n'a jamais exposé ses préférences ou ses goûts, mais il adore le sucré plus qu'autre chose. Ce détail dénote totalement avec sa personnalité de marbre mais ce n'est pas parce qu'il est fermé et froid qu'il n'aime pas les sucreries en tout genre. Apparemment l'artiste a remarqué l'adoration de l'ingénieur pour le sucre, lui servant un verre de jus de fruit vitaminé. Acceptant la boisson sans un bruit, le blondinet s'installe à la table avec son camarade de projet. Portant le verre à ses lèvres avec une délicatesse surprenante, un fin sourire se dessine au coin de ses lèvres alors que ses yeux scrutent la couleur du breuvage. C'est bon, il aime bien, même beaucoup. C'est rare que l'intello s'exprime quand il goûte quelque chose, il ne ressent jamais le besoin de se confier sur quoi que ce soit, ni ce qu'il mange ou boit, ni ce qu'il ressent ou pense. Il est tel une pierre tombale, terne, froide et muette.

Qiao Lan laisse le soin au plus jeune d'ouvrir la fameuse boîte de Pandore, sous son regard attentif et scrutateur. Sera-t-il satisfait ou déçu? Le résultat plaira-t-il ou pas du tout? Serait-ce suffisant ou pas assez? A-t-il bien fait ou non? Le Chinois n'est pas du genre à s'interroger autant mais, bizarrement, il ne peut pas s'empêcher de se demander si c'est bien ou mal. Sauf qu'Akiharu prend la parole entre temps, forçant le plus vieux à relever ses yeux vers les siens dans l'attente d'informations supplémentaires. Plus il parle, plus l'ingénieur relève son sourcil en essayant d'analyser les mots prononcés. Un magazine, mais encore? Il n'est pas le seul à galérer avec les paroles et les tournures de phrase, bien que Lan a tendance à ne pas toujours se servir de son vocabulaire plutôt riche. Des inventions pour faciliter la vie au quotidien, faites par des jeunes inventeurs prodiges. Que doit-il en retenir ou comprendre? Il aimerait voir cela avec lui, s'il ne possède pas déjà ce magazine par hasard ou peut-être pour le trouver et le regarder ensemble. Oh, il l'a déjà? Ils n'auront pas besoin d'aller le chercher.

« Je te suis. Lâche l'ingénieur après un silence qui peut sembler trop long pour une requête si simple. Je ne pense pas l'avoir. Ajoute-t-il, ne se souvenant pas de ce sujet dans l'un de ses revus. »

Avant que l'un ou l'autre ne se décide à bouger, le blond vénitien boit encore quelques gorgées de sa boisson fruitée jusqu'à vider son verre. Il ne tient pas à embarquer le contenant avec lui et encombrer l'atelier de son cadet. Si Akiharu veut s'échapper dans son jardin secret en emportant l'ingénieur avec lui, celui-ci n'a rien contre. Il le laisse décider, n'ayant aucune protestation à faire sous ce toit qui ne lui appartient pas.

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Ishihara Akiharu
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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 1 Jan - 11:11





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OOTD × Interpréter. Son futur métier. L'esthète s'adonnait à cet exercice de manière approfondie depuis un très jeune âge. Interpréter les mots, interpréter les textes, interpréter les paroles, les histoires, les expressions faciales, les univers dans lesquels il se plongeait, les styles vestimentaires des gens qu'il regardait, les bouts de personnalité que sa conscience percevait. Il interprétait avec sa créativité. Son matériel premier était son esprit, sa tête, son imagination débordante et vive. Ses outils manuels étaient les pinceaux, les crayons, les pastels, les craies et les plateformes digitales. C'était ce qu'il utilisait pour donner vie aux contes et aux romans qu'il aimait. Aux créatures qu'il créait dans sa tête par plaisir, rêverie, fantasme, évasion. Mais la méthode était différente pour traduire les émotions et les pensées humaines. Quelqu'un qui pleure peut verser des larmes de chagrin comme des larmes de joie. Quelqu'un qui sourit peut exprimer sa gaieté ou cacher sa peine. Quelqu'un qui rit peut le faire par amusement ou par nervosité. Quelqu'un qui se met en colère peut le faire par blessure réelle ou par pur caprice. Et il était loin de n'y avoir que deux tendances réactives possibles à chaque émotion.

Quelqu'un dont les traits du visage n'expriment rien...
N'est pas d'office inhumain.
Il est juste illisible.

Lire un faciès et comprendre une personne est plus dur que de lire un texte et de comprendre un récit. Outre le fait que les gens peuvent mentir et dissimuler leurs intentions véritables, une seule expression ou même un simple silence peut signifier bien des choses. Pour ne pas s'y égarer, il fallait du vocabulaire pour l'expliquer. Saut que tout le monde n'avait pas envie de démontrer toute l'intrigue de son livre personnel en ouvrant ses pages à qui souhaitait y plonger un œil intrusif. C'était naturel, en vérité. Tout au contraire de Qiao Lan, Akiharu n'était pas étranger à ces choses compliquées. Quand il peignait ou dessinait des visages, il passait son temps à transmettre des émotions et des expressivités au travers de ses propres yeux. Et l'esthète avait toujours été quelqu'un d'émotionné lui-même. A ressentir mille et une sinon un million de choses. C'était à en perdre les pédales, parfois... Et ces jours-là, il aurait souhaitait être un peu plus comme l'ingénieur. A ressentir moins. A prendre les choses moins à coeur. A être plus indifférent. Suffisamment pour ne pas être si prompt à se faire auto-sauter des fusibles jusqu'à la limite de l'épuisement mental.

Le scientifique était incessamment égal à lui-même. Pas un mot de décoché alors que rien ne l'empêchait de répondre à ses questions sur le chemin de la cuisine. Des questions qui nécessitaient des réponses orales et non gestuelles. L'artiste avait l'esprit occupé par son chargement et n'y avait pas plus accordé de songes ou de réflexion que ça. Autrement, il aurait mis son mutisme exacerbé sur le fait que leur passif était très négatif. Après tout, il parlait forcément plus avec Fumiya avec qui le Chinois s'entendait comme les deux doigts de la main depuis... cinq-six ans, maintenant ? Tandis qu'avec Akiharu, c'était toujours une sorte de forteresse inhabitée, paradoxalement meublée de machines étranges mais fermée à tous. Dieu que ça allait être long et laborieux pour qu'elles s'ouvrent davantage à lui... Il n'était même pas certain d'arriver à cet incroyable "terme". D'abord, parce qu'il n'était plus familier des "courbettes" qu'il fallait exécuter pour obtenir les sincères bonnes grâces de quelqu'un et parce qu'il ne savait plus entretenir de tels liens avec durabilité. Mais ce n'était pas tout. Avec Qiao Lan, c'était même une perspective d'avenir aux paysages sacrément flous, voire saturés. Pour qu'une amitié naisse, entre eux, la partie allait être étirée et bien incertaine.

Oui, le dessinateur pensait souvent n'importe quoi et était capable de se monter la tête pour des cacahuètes. C'était facile de se tromper sur les véritables intentions ou sentiments de quelqu'un, en particulier lorsqu'on y mettait de la mauvaise foi ou que l'on manquait tout bonnement de clairvoyance.

Confirmé. Il s'agit bien d'un des gadgets que l'ingénieur avait désiré matérialiser, à l'intérieur de cette modeste petite boite en bois. Les deux jeunes hommes se retrouvent ainsi installés dans la cuisine, quelques minutes plus tard. Un tableau inédit qui n'aurait jamais pu être tracé quelques années auparavant. Aujourd’hui, l'esthète était troublé quand il se retrouvait seul avec le cérébral. En général, Fumiya était là pour ôter toute l'improbabilité de la situation. En son absence, cela lui faisait encore un drôle d'effet, au châtain, de se retrouver ainsi réuni avec le blond vénitien. Blondinet à lunettes sur lequel il jetait de discrets et brefs coups d’œil à la volée, par intermittence. Le seul moyen pour Akiharu de passer outre l'unique présence de Qiao Lan, c'était de se concentrer sur autre chose. Leur projet commun, en l’occurrence, était une excellente occupation. Il n'y avait rien de plus passionnant pour lui que de se plonger dans ses schématisations crayonnées dont il révisait silencieusement les détails avec une concentration absorbée. Binocles sur l'arrête du nez, chaîne à lunette faite de losanges métalliques dorés chutant sur ses épaules, le métal tiédi caressant ou piquant sa nuque à travers le col fin et transparent de la tunique dissimulée sous son haut quand il se penchait.

Cette chaîne, une de ses préférées, qu'il portait régulièrement, était la même qu'il avait failli perdre l'an passé en se percutant royalement au meilleur ami de son jumeau dans les escaliers du bâtiment des sciences de Wonderland.

La pièce était calme. Tout était tranquille tandis que l'Ishihara dénouait délicatement le cordon de la boîte... C'était un peu bête -pour ne pas dire romantique- de penser ainsi mais elle avait des allures de cadeau rustique. En l'ouvrant, ce que l'ingénieur scrutateur ne pouvait ni voir ni deviner, c'était qu'Akiharu était entré en apnée et retenait son souffle. Le couvercle fut déposé à côté du cube boisé, du papier de rembourrage fut écarté et, avec une mine stupéfaite, l'esthète extirpa le gadget de son contenant comme si c'était une chose fragile qui risquait de se casser s'il n'y faisait pas attention. Tout ce qui sortit de sa bouche fut un « Woha... » à demi murmuré. Muet, bouche bée, il regarda alternativement ses croquis et l'outil d'appel à distance. Il y avait quelques différences inéluctables mais, dans l'ensemble, c'était assez ressemblant pour qu'il en reste coi. Tous les deux avaient passé des heures, des semaines, des mois, sur leurs parties respectives de ce projet. Si Qiao Lan avait autrefois été subjugué par les schémas du cadet, ce dernier était à présent scié par le gadget de l'aîné. Le Time 2CL qu'il supposait inachevé faisait l'épreuve d'un examen visuel et tactile soigneux.

Ne sachant s'il était activable, Akiharu n'osa pas appuyer sur le bouton d'enclenchement ou prononcer la phrase qui mettrait le système en marche. En revanche, il passa un certain temps à l'observer sous tous ses angles, le tourna entre ses doigts de sorte à ce que l'aiguille de la boussole pointe au Nord même quand le cadran solaire avait le chiffre 12 au Sud, clippa et déclippa avec précaution le bracelet qui permettait de le porter au poignet, jaugea les crochets miniatures qui permettaient de le porter en broche. Durant ces manœuvres, l'expression de l'esthète n'était pas fermée. Son visage était plein de curiosité et, au fur et à mesure de son examen, ses iris naturels, bruns, sans lentilles de contact, pétillaient de plus en plus. Mais tant qu'il ne pourrait pas voir le système holographique en action... Il garderait une part de sentiment d'inaccomplissement, ne pourrait pas être pleinement satisfait de ce travail remarquable et ne pourrait pas prendre pleinement conscience que Qiao Lan avait bel et bien réussi à réaliser ce qu'il pensait auparavant irréalisable.

Finalement, Akiharu posa le prototype du Time 2CL entre ses schémas. Honnêtement... Il ne savait pas quoi lui dire, guère habitué à lui exprimer des choses positives comme : faire des compliments, reconnaître devant lui ses talents intellectuels et même manuels d'ailleurs, le remercier pour le temps qu'il avait passé à  sa construction et pour l'énergie qu'il y avait fourni même si ce n'était pas spécifiquement pour lui qu'il avait choisi de faire sortir cet engin tout droit de ses feuilles à dessin. Mais cela restait de l'ordre de la politesse et du savoir-vivre, non ? Certes, peut-être que l'ingénieur n'attendait après rien de tout ça mais Akiharu l'ignorait complètement. Et il avait surtout envie de lui poser la question : est-il possible de l'activer ? Sauf que, en même temps, il craignait que le surdoué ne le pense déçu du résultat s'il ne lui disait pas ce que ça lui faisait ressentir d'avoir ce gadget sous les yeux. Est-ce qu'il pouvait se soucier de ça ?... Que formuler pour le lui faire savoir sans paraître... "too much" ? Mais peut-être que ce n'était pas indispensable...

Le garçon se pinça les lèvres sous toutes ses interrogations et leva les yeux vers son camarade de projet dans l'énième, inlassable, optique d'essayer de deviner ses volontés ou potentielles attentes cachées mais son regard tomba sur le verre qu'il avait tantôt servi à ce dernier. Arquant un sourcil en remarquant que la quantité de boisson contenu dans le récipient avait déjà considérablement baissé... Tout avait disparu, en fait. Bah ? A ce point-là, était-il assoiffé pour avoir eu une telle descente ? Ou était-ce qu'il avait aimé son breuvage ?

Ha la la.
Si le jeune homme avait été attentif,
il aurait raté moins de choses.

Un rien dérouté par tout ce qui lui tournait à l'esprit, l'esthète fit un signe du menton en direction du verre autrefois rempli de jus de fruit vitaminé :
- La boisson t'a plu ? Souhaites-tu un autre verre ? Demande-t-il sur le ton de la politesse, le zieutant pour guetter sa réponse gestuelle avant de se lever en se rappelant du « Je te suis. » de l'accro des maths. Décidément, il ne se sentait pas à son aise... Ne savait plus comment se comporter. Akiharu était censé rester lui-même sans rien chercher à changer sauf... qu'il y avait des choses qu'il voulait voir changer. Pour ça, il aurait de gros et de nombreux efforts à fournir. Pour ça, aussi, il se décida à donner ses impressions, tout en rassemblant méticuleusement ses dessins en un tas bien aligné. Je ne m'attendais pas à ce que tu réussisses à réaliser quelque chose d'aussi fidèle par rapport aux croquis. Je suppose que ça a dû te donner pas mal de fil à retordre. Il fit une petite pause, durant laquelle ses schémas se réfugièrent dans leur pochette de transport, avant de reprendre. C'est... A nouveau, il cherche ses mots. Puis tourne la tête en direction du gadget pour le prendre délicatement entre ses doigts et l'observer une seconde fois. C'est subjuguant, on le croirait matérialisé directement à partir des dessins que je t'ai donné. J'ai presque l'impression de sentir toutes les heures que tu y as passé et toute la minutie que tu y as mis. La recherche que tu as faite pour que cela puisse devenir réel. Et... tout le reste. Parce qu'il savait que plus quelque chose était réalisé avec pointillisme, plus cela demandait des ressources, de la volonté, de l'énergie et davantage de qualités associées. Malgré lui, cela le touchait de se le figurer. Qiao Lan y avait vraiment mis du sien, il y avait une part de lui dans ce prototype. Rien que de pouvoir le toucher, c'est... Là, il ne termina pas sa phrase. Elle relevait de son ressenti émotionnel et il n'avait pas envie de le mettre en syllabe si ouvertement. Coupant court à ses paroles, il acheva par « Il n'y a plus qu'à voir ce que cela donnera à son activation. » et, disant tout cela, il avait évité avec soin de croiser les pupilles du concerné par tous ces commentaires. En vérité, Akiharu en disait même peu par rapport à ce que cela lui provoquait. C'était bluffant ce qu'il avait entre les mains.
Le Time 2CL fut rangé dans son boîtier en douceur. L'illustrateur avait gardé le cordon qu'il s'était contenté d'enrouler pour le loger à l’intérieur. Sur la table ne restaient plus que le cube de rangement du gadget, l'assiette de crudités qu'Akiharu s'était servi, son verre de lassi à la rose et le verre vide dont le breuvage coloré avait finement fait sourire celui à qui il avait été destiné. Un rarissime sourire qui aurait plu au dessinateur et qui aurait eu d'autres effets sur lui s'il avait pris le temps d'observer le scientifique lorsque celui-ci avait bu le jus... Mais, dommage, il ne l'avait pas vu. « Je reviens. » Prononça-t-il à la hâte avant de partir rapidement en quête de la bonne de la maison à qui il demanda respectueusement, non sans une touche d'affection, de porter le verre vide, la bouteille de jus de fruit ainsi que des choses sucrées à grignoter -au cas où son compagnon du jour ait un petit creux silencieux- et son assiette de crudités directement à son atelier dès qu'elle aurait cinq minutes devant elle. En revenant dans la cuisine, il posa les yeux sur l'ingénieur puis prit la boîte du 2CL. « Nous pouvons monter. » s'était-il contenté de dire avant d'ouvrir la marche jusqu'à l'étage, pochette sous le bras et lassi dans l'autre main.

Les bavardages superflus n'étaient pas nécessaires avec le plus âgé.

Évidemment, pour accéder au premier étage, il fallait passer par l'escalier... et à mi-chemin de la dernière marche à franchir, Akiharu senti de nouveau sa pochette se faire la malle ! Oh la ; Oh la ! N'ayant pas envie que cette dernière se prenne une belle dégringolade, l'esthète eut un petit déséquilibre causé par la frayeur du moment. Tout ce qu'il trouva à faire pour se rattraper et être sûr de ne pas atterrir tout en bas de la rambarde fut de s'accroupir subitement sur les blocs de marbre. Position pas très glorieuse, un brin acrobatique, mais au moins tout allait bien. Il n'avait fait aucune tache, rien n'était cassé et Qiao Lan n'avait pas eu le malheur de se manger une nouvelle gamelle, lui non plus. En parlant de l'ingénieur, ce fut un bras un peu crispé par la chute à laquelle il venait d'échapper qui se tendit vers lui. Pas pour lui demander de l'aide pour se redresser mais pour lui rendre la boîte de son dur labeur au contenu précieux.
- Porte-le. S'il-te-plaît. La pochette refuse de se tenir tranquille. Si je continue de la garder sous mon bras, elle va prendre son envol jusqu'au sol.

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Li Qiao Lan
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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 22 Jan - 18:22





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OOTD ×  Les mots sont précieux, ils possèdent une valeur semblable à celle de l'argent. Ils peuvent faire autant de bien que de mal, rassurer quelqu'un comme le détruire entièrement. Les mots peuvent être une libération comme ils peuvent devenir un fardeau. Qiao Lan ne connaît pas le poids exact des mots, il sait s'en servir quand c'est nécessaire mais il ignore à quel point ceux-ci peuvent devenir démoniaque avec le mauvais ton ou le mauvais emploi. Quand il les utilise, c'est seulement à juste titre, pour se défendre ou se barricader davantage derrière les murs de sa forteresse. Il ne jette pas des mots à tout va pour user de sa salive, pour meubler le silence ou simplement pour se faire remarquer. Quelle importance qu'on sache qu'il est là ou non. Quelle importance qu'on lui accorde un regard ou un sourire, qu'on lui adresse la parole ou que l'on fasse seulement attention à son avis. Cela fait une éternité, si ce n'est depuis toujours, que le Chinois n'accorde plus ou pas du tout d'importance en ces choses-là. Fermé au monde qui l'entoure, plongé dans sa bulle impénétrable, coupé de l'environnement qui ne cesse de vivre, avec ou sans lui. Ainsi sont les choses, certains les observent d'une façon et Lan d'une autre.

Son silence ne veut pas dire qu'il s'en moque ou qu'il n'a rien à dire aux questions et aux remarques de son interlocuteur, c'est simplement qu'il ne ressent pas le besoin d'ouvrir sa bouche pour argumenter. C'est bien parce qu'il ne connaît pas l'envergure des mots qu'il préfère ne pas les manipuler à tort. Akiharu pourrait penser que son aîné ne l'écoute pas ou qu'il se fiche totalement de ses phrases subtilement lancé et pourtant c'est loin d'être le cas. Chacune d'entre elles s'infiltrent dans le crâne de l'ingénieur, elles font leur petit chemin entre les méninges du cérébral et s'incrustent quasiment jusqu'à la moelle pour ne plus s'en déloger avant un moment indéfini. Il peut y penser, retourner les interrogations sur plusieurs angles, voir la chose différemment et se cloîtrer ainsi dans un mutisme indéchiffrable. à ses côtés, la route peut sembler longue et ennuyante mais quand on sait comment le décortiquer et l'analyser, le problème s'en trouve beaucoup moins épineux. La surface solide et lisse n'est qu'une première couche tapissée par dessus une infime possibilité de nuance. Sous le gris terne se cache des teintes moins sombre et froides, plus douce et agréable. Il suffit de savoir comment percer ce mur et creuser à travers ce dédale de béton. Fumiya a su le faire, pourquoi pas son frère? Si l'un est capable de trouver la chaleur au fin fond de ce trou noir, pourquoi pas l'autre? Si Akiharu parvient à se tenir devant lui sans se montrer hautain et supérieur, dans ce cas il peut sûrement réussir à en faire bien plus encore.

L'objet dans la boîte scellée n'apporte pas autant d'admiration chez le frabiquant que chez celui qui en produit les schémas. Il a été subjugué par les dessins raffinés de son cadet mais une fois le gadget entre ses mains, celui-ci prend des airs de création comme une autre. Le blond vénitien ignore pourquoi son intérêt pour la chose perd ainsi de son importance quand les traits prennent réellement forme. Par ailleurs, si la modélisation de la créativité et de l'imagination de l'esthète ne possède pas le charme escompté pour l'ingénieur, l'expression de ce dernier paraît être tout autre chose. Si ses yeux ne se posent pas uniquement sur l'objet entre les doigts de son hôte, ceux-ci préfèrent étrangement examiner le faciès aux expressions incompréhensibles de son possesseur actuel. L'inventeur lui-même ne sait pas s'il fonctionne correctement, s'il est parvenu à rendre le fantasme réalité ou si ce n'est qu'une carcasse défectueuse. En réalité, ce n'est qu'un prototype d'expérience, sans grande finalisation. Il pourrait montrer des tonnes de défaut, être inutilisable et bon à jeter à la poubelle. Qiao Lan ne l'a pas encore testé, il sait qu'il s'allume quand on appuie sur le bouton de démarage mais c'est tout. Sa présence prouve bien qu'il n'est pas venu pour rien, bien qu'il ne le formule pas vocalement, il a fait le chemin pour tester -en quelque sorte- leur création commune.

Si le Time 2CL doit présenter des défauts, c'est aujourd'hui qu'ils le sauront. Le scientifique n'est pas venu les mains vides, ou plutôt le sac vide, car il a emporté avec lui le maximum utilisable pour réparer, améliorer ou changer les défauts de l'appareil. Bien qu'il soit une petite tête dans son domaine, certains détails lui échappent quand il s'agit de se calquer sur un modèle qui ne lui appartient pas. Akiharu est, invraisemblablement, la clé de ses finitions. Si la montre doit fonctionner merveilleusement bien, ce sera grâce à son intervention finale. Qiao Lan n'attend ni remerciement, ni compliment. Il se fiche de ces choses-là et n'attend que les commentaires constructifs du plus jeune. Savoir si ça fonctionne, s'il remplit les attentes de son inventeur principal ou si c'est juste un pur échec. Certes, le blondinet s'est un instant perdu sur les expressions de son vis-à-vis mais cela ne veut pas dire qu'il cherche à obtenir des bonnes paroles de sa part. Une part de lui est curieuse quant à ce qu'il se déroule dans la tête de l'artiste mais une autre part de ce lui-même n'a, ni la force ni le courage et encore moins l'intérêt, de le faire savoir.

Les années passées à se chamailler et à se regarder de travers semblent laisser quelques marques indélibile. Comme la crainte de poser une simple question à l'autre ou le silence éternel qui fait presque toute la personnalité de l'invité. Le temps paraît long quand, ni l'un ni l'autre, ne prononce un seul mot. Les questions restent ancrées dans les crânes sans vouloir franchir la barrière de leurs lèvres. L'un car il n'a pas l'habitude de se faire entendre, l'autre par crainte de l'inconnu. Et ainsi les minutes s'écoulent sans un bruit, des secondes durant lesquelles l'ingénieur vide rapidement son verre pour ne laisser l'ombre d'une goutte. La voix de l'esthète fini par s'élever dans les airs mais le destinataire se contente d'un mouvement de tête, de la droite vers la gauche, à peine perceptible si les yeux ne sont pas posés sur lui. Un seul suffit, il préfère ne pas abuser des bonnes choses et surtout ne pas salir l'atelier du plus jeune. Chose qu'il ne dit pas, évidement. Chose qu'il garde pour lui sans grande raison.

Sur le point de quitter la cuisine après son accord partagé, Lan ne s'attendait pas à ce qu'Akiharu se mette à parler et à complimenter son travail. Il n'avait rien dit jusqu'à présent, se gardant sûrement de le féliciter sur les heures apportées à ce dessin et son résultat matériel. Ce n'est pas tellement ce qu'il voulait de la part du frère à son meilleur ami, ni gentille parole, ni trophée quelconque. Le simple fait de voir la fascination éclairer ses pupilles ou l'intérêt peindre ses traits est déjà satisfaisant. Bien sûr, l'entendre de vive voix est une chose appréciable aussi mais loin d'être vraiment nécessaire pour le plus vieux qui, à nouveau, hoche sa tête. Akiharu a déjà tout dit, son point de vue, ses impressions, ce qu'il en pense et c'est largement suffisant pour éviter au silencieux d'en rajouter d'une manière ou d'une autre. C'est? La phrase se perd ainsi dans le vide, n'apportant pas plus de détail à son récepteur. Penchant légèrement son visage de côté, le Chinois se demande bien ce qu'il aurait voulu dire avant de couper court. Plus qu'à voir, comme disait l'artiste.

« Je suis aussi venu pour ça. Voir avec lui si son travail porte ses fruits. »

De toute cette tirade et cette seule phrase prononcée, aucun des deux n'a croisé le regard de l'autre. Si Qiao Lan ose le mitrailler de ses longues œillades indifférentes, Akiharu, lui, n'a pas porté une seule fois ses iris sur le blond vénitien en l'espace de quelques minutes. Donner son avis est-il si gênant? Un avis positif, soit dit en passant. Il est presque évident que le peintre a plus d'audace et de prestance à rabaisser ou critiquer les autres qu'être gentil et admiratif. Il l'a déjà vu sous des jours différents, à l'époque où il ne pouvait le blairer pour être assez proche de son jumeau. Ce qu'il n'a jamais réellement compris, puisqu'à ses yeux, il ne faisait rien de mal à traîner aux côtés de Fumiya. Passant outre cette parenthèse, Lan reste de marbre quand son nouveau compagnon lui dit qu'il revient, le laissant ainsi en plan dans la cuisine. Seul, il ne sait pas vraiment quoi faire d'autre que rester planter là comme un pique, les yeux portés en direction du passage emprunté par son cadet. à le voir ainsi, on pourrait presque le confondre avec un chiot attendant le retour de son maître, avec l'ordre de ne pas bouger ou de ne rien toucher. Au retour de son hôte, l'automate se remet aussitôt en marche, se décidant de quitter son point d'ancrage pour suivre le propriétaire des lieux.

La sangle de son sac sur l'épaule, le blond vénitien emboîte le pas sans attendre mais en gardant une distance respectable, jusqu'à l'étage supérieur où se trouve le fameux atelier. C'est la première fois depuis qu'il connaît Fumiya et son frère qu'il se permet de se rendre si loin dans la grande demeure. En dehors de la chambre ou du laboratoire du scientifique, de la cuisine ou du jardin, il n'a jamais mis un pied ailleurs. Même pas dans les toilettes ou la salle de bain, pour dire. Sous ses airs insensibles, Qiao Lan n'est pas malpoli ou sans gêne, tout dépend avec quoi ou qui. En l'occurrence, faire comme chez lui dans la maison des autres ne lui ressemble pas. Suivant Akiharu de quelques marches seulement, il s'arrête brusquement quand celui-ci s'accroupit sur une marche après une légère perte d'équilibre. Une pointe d'inquiétude s'allume dans ses pupilles tandis qu'il scrute le plus jeune en attente d'un mouvement. Relevant un sourcil en gardant les lèvres closes, l'aîné tend sa main pour récupérer le boîtier en bois et permettre à l'esthète de récupérer son équilibre.

« Tu veux que je prenne autre chose? Son sac tient seul, il a donc les mains libres. Du moins, plus qu'une puisque la seconde détient la boîte du gadget. »

Ce n'est qu'une pochette, s'est-il dit en l'observant. Si elle tombe, ils n'auraient qu'à la récupérer. étant derrière lui, Lan aurait même pu la réceptionner et l'empêcher de faire son envol jusqu'au rez-de-chaussée mais Akiharu a préféré la retenir. Avant que le brun ne se redresse, le bricoleur se porte sur la marche du dessus et lui tend sa main libre pour l'aider à se relever sans accident. Il se souvient parfaitement de ce jour où ils se sont percuté dans les escaliers de l'école, mêlant leurs affaires dans un beau bordel. Il ne tient pas à reproduire la scène, encore moins à le voir tomber et se blesser. C'est sans insister, sans commenter que le Chinois reste dans cette position jusqu'à ce que l'autre garçon se décide à agir. Soit il prend sa main et se redresse, soit il l'ignore et se débrouille par lui-même. Qiao Lan se fiche de la fierté de l'illustrateur, qu'il se sente gêné à l'idée d'accepter son aide ou de faire genre d'être assez grand pour se remettre sur ses jambes. Il veut simplement s'assurer que son cadet ne risque rien, ainsi assis sur le marbre froid.

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Ishihara Akiharu
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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 12 Fév - 11:33





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OOTD × - Non, cela ira.

La main délestée de sa charge précédente, Akiharu conserve sa position accroupie le temps de réorganiser ses prises sur ses affaires. Puis, s'apprêtant à attraper un barreau de la rambarde pour s'aider à se relever grâce à une prise et à un point d'appui plus sûr que ses pieds, il se stoppe néanmoins avant-même d'avoir pu se retourner vers la rampe d'escalier... L'espace d'un instant bien plus long qu'un battement de cœur loupé, il se fige et observe la main tendue vers lui comme une apparition inopinée. Que faisait-elle là cette paume ouverte ? D'où venaient ces phalanges qui l'invitaient à soutenir son ascension ? Le peintre suivit la ligne du bras des pupilles pour remonter tout du long jusqu'au visage de son propriétaire. Un silence passa sans qu'aucun des deux garçons ne décochent un nouveau mot. Pendant quelques secondes, Akiharu se perd en trouvant les iris sombres de l'ingénieur. Intérieurement, l'esthète semblait se demander s'il avait bel et bien ce geste envers lui. Ce qui était bien la question clairement inutile qu'il se posait. Ces doigts, cette main, ce bras, cette épaule et ce cou étaient bien raccrochés à cette tête. Le constatant, le plus jeune ne dit rien et laisse retomber son regard sur la main tendue. Sans bouger. Sans chercher à la repousser ou à l'évincer en reprenant simplement son chemin. Il reste accroupi là, au beau milieu des escaliers, comme si c'était la position la plus naturelle au monde.

Il n'y avait pas que Qiao Lan qui pouvait se conduire bizarrement...

Pouvait-il s’autoriser ce contact peau à peau ? Avec son caractère, il aurait pu être réticent à l'accepter par stupide fierté mal placée. Par pudeur exacerbée également. Mais l'hésitation évidente du jeune homme était, en fait, dû à un sentiment très différent dont le scientifique serait à des années lumières de se douter de l'existence. Pour quelques raisons secrètes, Akiharu craignait de prendre cette main dans la sienne. Qiao Lan pouvait bien s'imaginer que c'était à cause de son caractère hautain... mais il n'en était rien. Pourtant ils n'en seraient pas à leur premier contact physique. Le cadet se souvenait certainement plus en détails encore de leur crash que l'aîné. Tout lui était resté à l'esprit. Son cerveau ne le laissait même pas tout à fait en paix avec cet épisode puisque les événements lui revenaient parfois quand il dormait, bien qu'il n'y ait pas spécialement pensé au cours de la journée. Les rêves étaient capables de suivre la ligne originelle d'un souvenir avec fidélité mais... Ils avaient souvent tendance à la déformer. Actuellement, Akiharu était happé par sa mémoire. Le rappel du frôlement de leurs joues, de la réception brusque des deux étudiants en haut des escaliers, des plissures de son sweat entre ses doigts crispés dans le dos de l'intello, même de la respiration discrète de celui-ci à son oreille et, surtout, de ses tâtonnements légers, précautionneux, contre son visage, pour repérer la zone où replacer tout en délicatesse ses lunettes sur son nez.

Pourquoi s'était-il donné tant de mal ? Pourquoi s'était-il ennuyé à s'attribuer la tâche encore plus laborieuse, au vue de sa forte myopie et du fait qu’il avait lui aussi perdu ses lunettes, de lui remettre lui-même sa paire de verres sur le minois ? Oui, cela avait été assez marquant, insolite et troublant pour que l'esthète se pose encore la question après tout ce temps.

Finalement, une main fine s'élève et reste en suspens un furtif moment juste avant qu'elle ne touche la première. Puis, ne se laissant plus le temps de redouter les perturbations dans sa cage thoracique, il se décide à entrer en contact avec la paume du féru des machines. Le mouvement de l'artiste est doux, semblable à une caresse, empreinte de timidité, alors qu'il glisse sa main dans celle du cérébral et sent une myriade de petits frissons lui courir le long du bras jusque dans la nuque. Et tandis que leurs mains se serrent l'une contre l'autre pour permettre à Akiharu de s'y appuyer puis de reprendre de la hauteur, ce dernier sent ses pommettes le piquer jusqu'aux clavicules. Mais s'il n'y avait que ce contact inédit pour l'émouvoir... Remit sur ses pieds, les prunelles ne croisant le regard du scientifique qu'une seconde ou deux, incapable de soutenir les yeux du plus vieux très longtemps en ces circonstances, son état ne s'arrange pas dû à leur proximité imposée par le fait qu'ils se tenaient sur des marches voisines. Qiao Lan s'étant contenté d'aller sur la marche du dessus, toute marge d'espace entre eux était supprimée. Et la vue de cette main tendue avait ôté toute jugeote sensée de la part d'Akiharu qui n'avait pas songé à s'éloigner d'une marche avant de se mettre debout. Un peu trop près du nerd pour ne pas être embarrassé, le dreamer prie pour que l'invité des lieux ne remarque rien de ses changements de couleurs ni que son air froid ne devine quoi que ce soit de ses véritables ressentis.
- Merci.
C'est tout ce qu'il trouve à dire avant de se hâter de reprendre ses distances. Son équilibre retrouvé, il ne se résigne néanmoins à lâcher la main du blond vénitien qu'après un temps un peu plus long que nécessaire et se met à grimper les marches deux par deux. Arrivé à l'étage, ses lèvres en petit o relâchent un long et discret souffle d'air pour tenter de se détendre. Tout aussi rapide que soit son rythme de marche après ça, il n'aurait pas pu être en synchro avec la nouvelle cadence de son rythme cardiaque.

Calm down, it was just a hand-to-hand contact...

❈ ❈ ❈

L'atelier d'art d'Akiharu faisait la même superficie que le laboratoire de chimie de son jumeau, situé juste en-dessous. Les deux frères avaient vue sur le jardin depuis leurs antres de paix personnels mais le cadet en avait une plus étendue du fait qu'elle était en hauteur. Ainsi pouvait-il garder un œil sur Riamu à distance et l'observer jouer ou gambader dans son parc en l'enviant de son existence brève mais sans grand souci. Si le havre de Fumiya respirait la science, le havre du plus jeune respirait la fantaisie. La pièce était spacieuse et éclairée de lumière naturelle. Mais s'il y a une chose qui frappe en y entrant, c'est le nombre d'œuvres exposées, allant de l'ossature d'un croquis inachevé à la profondeur d'un paysage finalisé. Un mur était couvert d'une forme astrale composée de feuilles de petits formats, des idées esquissées à la hâte, de personnages, de créatures, de parties corporelles, végétales, minérales aux propriétés fantastiques, de monts, de rivières, de volcans, de forêts avec ou sans essais de couleurs. Il y avait même des armures et des véhicules clairement inspirés de la robotique futuriste qu'aucun ingénieur ne pourrait jamais rendre entièrement réel puisque leurs capacités et leurs spécialités reposaient sur des composants magiques. Les plus vieux d'entre tous ces dessins dataient de deux ans et demie. Sur le sol, au fond dans un coin de la pièce, était étalée toute une mosaïque de portraits réalistes. Des bustes inventés ou des héros de fictions, de mythes, préexistants mais revisités. Peu de ses illustrations ou prémisses d'illustrations reflétaient la vie ordinaire dans son humble et simple normalité parmi ceux qu'il avait choisi de laisser ainsi à sa vision permanente. Pour quelques temps.

Des chevalets de tailles différentes étaient disposés en triangle dans un autre coin en compagnie de quelques tableaux à découverts ou protégés par du papier kraft et enrubannés par du cordon fin mais solide. Bibliothèques et étagères en simples planches clouées aux murs étaient chevauchés de livres, de manuels, ainsi que de quelques souvenirs décoratifs de voyages. Trois bureaux transportaient des pots à pinceaux en tous genres mêlé d'un ou deux crayons de papier et d'une longue gomme, des pochettes à feuilles de dessin empilées en tas propres, des cahiers étiquetés aux couvertures jamais de même teinte et parfois ornés d'éléments enjolivant faits à la main. Le reste de ses affaires était rangés hors de vue, dans les tiroirs ou dans la sorte de penderie au fond de la salle. Akiharu possédait beaucoup d'ustensiles, de feuilles de types différents, de tubes de peintures, de boîtes à crayons, à pastels ou à craies, etc... Plus large était son choix de supports, de pigments, d'outils pour "donner vie" à ses pensées plus sa créativité pourrait s'épanouir grâce à toutes les possibilités qui lui étaient ainsi offertes. Finalement, son sac, son atelier, sa chambre, son dressing, même son armoire dans la salle de bain, tous étaient encombrés de mille choses. Mille choses qu'il classait, ordonnait et rangeait sans jamais s'y perdre. Rien n'était en vrac ou en pagaille. Tout était aligné et à la place qui lui correspondait. Ainsi pouvait-il avoir de nombreux biens sans pour autant manquer de place pour se déplacer ou se mettre à son aise, se sentir libre de ses mouvements ou avoir une sensation de surplus lié au bordel que cela aurait pu être sans son efficacité d'organisation. Il le savait quand il lui manquait quelque chose. Peu pouvaient disparaître ou changer d’emplacement sans qu'il ne le remarque.

En entrant dans la pièce spacieuse, refermant la porte derrière Qiao Lan, il posa son chargement sur un grand bureau libre juste à côté d'eux. Invitant le scientifique à en faire de même. « Pose ton sac où tu le souhaites. » Ajouta-t-il avant de filer entrouvrir une fenêtre au cas où un vent un peu frais passerait par-là. S'activant, Akiharu rejoint une sorte de large penderie à panneaux coulissants dont il ferme un côté autrefois légèrement ouvert puis revient vers le bureau où sont posés leurs affaires pour passer ses mains en-dessous et tirer sur un plateau lui aussi coulissant qui élargit la surface de travail, dégageant un tabouret au passage pour permettre à l'ingénieur de s'y asseoir. Il le pose à côté de lui puis repart vers une étagère en bois dans laquelle il cherche attentivement le fameux magazine que le surdoué ne semblait pas avoir d'après sa réponse de tantôt. Quand enfin le jeune Eastlandais prend place en face de son invité, il pose soudain des yeux qui pourraient paraître scrutateurs sur ce dernier. Le voir lui, , au beau milieu de son univers... La réalisation venait de le frapper en regardant son visage indifférent pour la première fois centré dans le décor où s'incarnait tout son monde. Autant dire que son coeur et son âme étaient littéralement étalés un peu partout. En temps normal, l'Ishihara ne laissait pratiquement personne entrer ici. Mais cette exception nouvelle était une décision entièrement consentante de sa part, sans regret ni aucun sentiment similaire à l'orée de ses émotions. Il en venait même à être surpris que son voisin de table ait accepté de le suivre. Le blond sentait-il une légère odeur de peinture qui flottait dans l'espace ? Pouvait-elle le déranger ? Si c'était le cas, l'aération l'atténuerait faute de la faire disparaître.

Avant de se perdre dans la contemplation de ses traits asiatiques et neutres, Akiharu, pensif et en pleine réflexion à propos de la venue de son aîné aux carreaux de hibou, se décida à prendre la parole :
- Tantôt tu as dit être aussi venu "pour ça". Pour... voir si le fruit de tout ce dur labeur fonctionne. L'esthète marqua une petite pause avant de reprendre : Pourquoi ne l'as-tu pas dit tout de suite ? C'est... un peu étrange de te contenter de me tendre mes schémas et ton "travail fini" sans rien expliquer. J'ai le temps de m'imaginer tout et n'importe quoi si tu n'exprimes pas clairement ce qui t'amène à la maison. Déjà que pour savoir qu'il était là, il avait dû le surprendre en compagnie de Riamu. Depuis combien de temps était-il resté là dehors ? Ton "aussi", il sort de nul part, pour moi. Tout ce que tu m'as "précisé" c'est que tu n'étais pas venu pour mon frère. Soit... J'ai compris que tu étais là pour le Time 2CL. Mais le reste, il faut que je le devine. Or, mes deux seuls "grands indices", ce sont ceux que tu m'as tendu en silence total devant l'enclos de Riamu. Ce n'est pas suffisant pour que je comprenne correctement où est-ce que tu souhaites en venir. Le cadet avait la sensation d’assommer l'aîné de remarques et de questions mais que pouvait-il faire d'autre pour tenter de le rendre plus précis ? C'était un peu de la faute à Qiao Lan s'il devait chercher après des réponses en lui débitant de longues phrases construites, expressives et... pleines de mots. Je sais que tu n'aimes pas discuter ou que tu ne parles pas pour ne rien dire. Mais là, si tu ne dis rien du tout, je ne pourrais pas te comprendre. C'est comme si... Akiharu chercha un exemple des yeux et son regard tomba sur le fameux magazine qu'il lui avait évoqué dans la cuisine. Le prenant entre ses doigts, il le tendit à bout de bras sous le nez de l'ingénieur. Imagine que je ne t'aie pas parlé du tout de ce magazine, tout à l'heure, dans la cuisine. Que je ne t'aie rien révélé sur son contenu ou sur la raison pour laquelle je veux que tu le prennes pour regarder à l'intérieur. Pas un mot. Et là, subitement, je te le mets sous le nez sans rien t'expliquer. Tu seras forcément perdu. Et amené à te demander "Mais pourquoi me tend-il cette revue ? Que suis-je censé en faire ?" Il posa le magazine sur le bureau en face du blond. C'est dans cette situation que tu m'as mis dans le jardin et dans laquelle je erre encore. Donc, ce serait bien que tu m'éclaircisses un peu plus sur la raison de ta visite. Ce-disant, il mit la boîte du gadget ainsi que ses schémas en évidence comme pour lui communiquer de lui donner plus d'indications à ce sujet.
Assis sur sa chaise, la jambe balancée par-dessus l'autre, Akiharu regardait son invité droit dans les yeux cette fois. Dans l'attente de sa stoïque réaction, parfaitement attentif à ce qu'il allait faire ou dire. Qiao Lan était à des années lumières d'être un imbécile. Le dessinateur avait compris que si l'ingénieur ne comprenait pas ce qu'on attendait de lui, lorsqu'on était pas assez franc et précis envers sa personne, c'était simplement parce qu'il n'était pas assez familier des interactions humaines, ne s'y intéressait pas plus que nécessaire et que, par-là, il ne pouvait ou avait du mal à anticiper ce qu'autrui attendait de sa part. Pas familier de ce que les autres pensaient et avaient à l'esprit. Il ne s'en était jamais préoccupé. Restait sans cesse dans son monde froid, solitaire, inhospitalier, métallique et incolore. Sans se soucier du reste. Sa vie semblait lui convenir ainsi. Et il était très difficile de trouver la bonne connexion avec le Chinois lorsqu'on souhaitait communiquer avec lui. Tenter de deviner ce que Qiao Lan avait en tête relevait effectivement de la télépathie. C'était une prouesse intuitive dont les jumeaux pouvaient faire preuve à leurs heures, entre eux, mais de l'illustrateur à l'ingénieur...

Comment cela aurait-il pu se créer ?

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Li Qiao Lan
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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 19 Fév - 12:57





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OOTD ×  Cette main tendue est une invitation offerte au plus jeune pour pouvoir se redresser sur ses deux jambes sans manquer de perdre son équilibre. Passé le cap de l'indifférence et entrant dans une zone amicale, le Chinois s'en trouve beaucoup moins froid et distant. Précautionneux et attentif malgré lui, une part de sa conscience s'assure que l'esthète ne risque rien et fait de son mieux pour veiller à ça. Son geste peut sembler surprenant quand c'est la première fois mais, même s'il est souvent fermé et glacial, l'ingénieur n'en reste pas moins un être humain comme un autre. Un coeur bat dans sa poitrine, des pensées effleurent son esprit et un tas de choses flottent dans son subconscient à longueur de temps. Ce n'est pas un alien, ni un monstre. Le temps paraît se figer comme si un grain du sablier plus volumineux que les autres ne parvenait à glisser entre l'espace restreint le menant vers ce amas désertique, quelques centimètres plus bas. A-t-il fait quelque chose de mal ou de travers? Le blond vénitien se le demande tandis que les réactions de l'artiste se font désirer. Craint-il de prendre le courant en touchant la paume de sa main ou a-t-il peur de se salir les doigts au contact de sa peau usée par les outils? L'espace d'un instant assez long, Lan faillit se raviser sur son intention première de l'aider à se redresser. Si l'hésitation est présente chez son camarade, c'est qu'il y a certainement une raison à cela. De la réticence ou du dégoût, de l'étonnement ou un manque cruel d'échange similaire tout au long de leur fréquentation. Dans tous les cas, la durée de ce simple mouvement donne un aspect étrange à l'ambiance globale entre les deux, comme si ça ne pouvait pas être pire.

Après quelques secondes qui paru être une éternité, Akiharu se décide enfin à bouger et placer ses doigts fins contre ceux légèrement plus rugueux de l'ingénieur. Une clé dans une serrure, une nouvelle tentative -involontaire- d'ouvrir une porte jusque là scellée des deux côtés. L'un parce qu'il n'a jamais tenté de la pousser et l'autre parce qu'il n'a jamais pensé à dévoiler l'accès. Il suffit d'un coup de pouce, d'une aide inespérée pour avoir l'opportunité de se voir offrir cette chance. Rien qu'une toute petite chance de faire un énième petit pas en avant et aussi petit soit cet effort incongru, il en est pas moins la bienvenue. La proximité de leur corps ou de leur visage ne perturbe pas une seconde le scientifique qui se contente de soutenir le regard de son cadet sans ciller, pour un court lapse de temps seulement. Fuyant ses iris sombres, le peintre ne laisse rien paraître face au Chinois qui ne relève pas non plus. Le comportement humain est une notion particulière pour lui, davantage pour les émotions et les états d'âmes dont il ne saisit pas souvent l'importance ou la nécessité. Le blond vénitien n'attendait rien en échange, il n'a pas tendu sa main pour obtenir quoi que ce soit mais plutôt pour lui-même. Ce merci, bien qu'assez banal, n'était pas attendu par son destinataire. Ce moment en suspens, le grain du sablier se décoince finalement pour laisser reprendre la course du filet dorée quand leurs mains se séparent l'une de l'autre. La distance se creuse, Akiharu file rapidement dans l'escalier et son partenaire de projet fait pareil une fois revenu dans le bon sens de circulation.

Franchissant le seuil de cette nouvelle pièce s'ouvrant à lui, ses yeux ne savent où se poser tellement il y a d'information dans cet espace. Qiao Lan connaît le laboratoire de Fumiya comme sa poche, de sa paillasse où il travaille jusqu'à la moindre tâche sur les murs, en passant par tous les tiroirs où sont rangé le matériel de son meilleur ami. Il pourrait se repérer les yeux fermés ou même dans le noir tellement il a arpenté cette salle au fil des années à fréquenter le scientifique. Pourtant, dans celle-ci, il n'en connaît absolument rien. Ni les toiles, ni les chevalets, ni les ustensiles. Ce n'est pas un univers qu'il comprend, ni qu'il côtoie. Une terre inconnue où il se sentirait aventurier, mais carte, ni boussole. Lan est perdu, il reste planté à quelques pas de la porte qu'il vient de passer en silence, ses pupilles se posant sur un tableau représentant un paysage sublime. Quand il tourne la tête, c'est pour tomber sur d'autres peintures, inachevées ou surréalistes. Les lèvres closes et le visage neutre, l'intérêt du plus vieux se lit uniquement dans ses yeux qu'il balade discrètement d'un point à un autre, lentement mais sûrement. Est-il dans un musée d'art ou dans un cours de peinture? L'atmosphère est différente de chez Fumiya où leurs univers se complètent tout en s'accordant. Ici, ce serait comme vouloir mélanger la glace et la lave.

à son image, sa chambre était une zone insaisissable où se regroupait beaucoup trop d'élément pour parvenir à en retenir qu'une seule. Comparé à la chambre où loge le scientifique, celle-ci est vraiment encombrée. Qiao Lan s'est toujours contenté du minimum. Vivant dans une famille d'accueil, il ne possède qu'un pourcent de ses affaires qu'il n'a pas emporté avec lui depuis la Chine. Un lit, une commode, un bureau et une chaise, c'est tout ce dont il a besoin pour sa survie. Une boîte de rangement pour son matériel, une minuscule étagère pour ses bouquins mais rien de plus qui puisse grignoter un peu plus d'espace dans son jardin secret. De la simplicité, il passe à l'opulence. Akiharu ne manque de rien, cela se voit aisément en un coup d'oeil. Sa passion pour l'art peut vivre sans restriction entre ses murs. Il n'y a ni entrave, ni obstacle visible, rien qui laisse supposer qu'il n'arrive pas à ses fins quand il se lance dans une nouvelle oeuvre. Et, malgré lui, l'ingénieur est subjugué par cette planète qu'il découvre comme s'il venait de poser un pied sur mars ou la lune.

Invité à poser ses affaires où il souhaite, Lan dépose son sac au sol à côté du grand bureau où Akiharu a lui-même déposé les siennes. Telle une statue, le blond vénitien reste planté au beau milieu de la pièce sans savoir quoi faire. Il n'a pas l'habitude de se rendre chez des gens, en dehors de l'atelier de Fumiya, il n'a jamais mis le pied ailleurs. Doit-il s'asseoir ou rester debout? Peut-il se servir du tabouret gentiment proposé par l'artiste? Si ce n'était pas le cas, il ne l'aurait pas abandonné à ses côtés. Pour une fois, il réfléchit de trop et cela l'empêche de réagir correctement. C'est quand l'Ishihara s'éloigne de lui qu'il se décide à se poser sur le tabouret et à attendre sagement tel un chiot discipliné. Il n'est pas dans son élément, cela se sent à sa manière d'être ainsi de marbre, presque comme un soldat Londonien. En même temps, a-t-il déjà eu des réactions surprenantes ou imprévisibles qui soient rapides et censées? A-t-il seulement eu des réactions? Autre que ce visage digne d'une statue grecque, sans la beauté parfaite d'un demi-dieu. Face à face avec l'esthète, le silence retombe malencontreusement entre eux jusqu'à ce que l'un prenne la parole et laisse le fond de sa pensée se répandre dans le cerveau déstabilisé de son aîné.

Est-ce des reproches? Dire qu'il vient sans s'annoncer, mais surtout sans précision sur la raison de sa présence. Il est là et c'est tout. Juste là et c'est peut-être le problème après tout. Qiao Lan doit apprendre qu'il ne peut pas toujours venir sans le dire, il doit surtout apprendre à ne pas se moquer de tout et n'importe quoi. Penser qu'il s'en fiche résume bien sa vie. Que la personne soit là ou pas, il se dira que ce n'est pas grave et il repassera plus tard. Sauf que les gens concernés ne s'attendent pas à le voir, ils sont surpris et dans l'incompréhension, tout comme Akiharu se plaint de son mutisme le laissant s'inventer une tonne de scénario plus ou moins catastrophique ou dérangeant. Tout ceci, l'amoureux des machines n'en a pas forcément conscience. Il ne réalise pas la gêne qu'il occasionne, ni l'agacement par moment. Et plus le châtain parle, moins le second ne saisit. Ce n'est pas qu'il ne comprend pas ce qu'il cherche à lui dire, juste qu'il n'a pas vraiment de solution à ses remarques. Il doit parler, s'exprimer, utiliser un minimum de mot pour se faire comprendre et entendre. Venir en silence n'est pas une option d'après l'artiste. C'est même une visite déroutante, désespérante. L'exemple est lourd de sens, tendre un magazine sortie de nul part et cela sans rien dire pour le mener sur la voie. C'est exactement ce qu'il fait, ce qu'il a fait plus tôt en tendant les croquis et son invention à son cadet, la bouche fermée.

« Désolé. Il ne trouve qu'à s'excuser face aux réprimandes du plus jeune. »

Si l'ingénieur a du mal avec les interactions humaines, le peintre face à lui paraît plus habitué à celles-ci. Il comprend plus ou moins bien que le Chinois vit dans un monde différent des autres et que le sortir de ce dernier relève d'un miracle. D'un effort quasi impossible. Néanmoins, le blond n'est pas stupide et qu'importe son indifférence face à la race humaine, il n'en est pas moins l'un d'entre eux. Tout ce qu'a pu dire Akiharu n'est pas non plus tombé dans l'oreille d'un sourd, ni d'un abruti. Mais même si Lan le comprend, réaliser les souhaits du plus jeune lui demande un effort considérable.

« Je ne l'ai pas encore testé. Le Time 2CL. Précise-t-il après coup, pour que l'esthète ne soit perdu dès la première phrase énoncée. Je ne sais pas s'il va fonctionner. Ton croquis est précis mais certains points m'échappent. Rien d'alarmant, il a pu continuer son travail sans chercher à tout comprendre. Si je suis venu ici, c'est pour le tester avec toi et voir s'il n'y a pas de problème avec. Si jamais il ne démarre pas ou ne fonctionne pas, tu es le seul capable de m'aider à l'arranger puisque tu as dessiné toi-même le schéma. Parler n'est pas coutume chez lui, il n'a pas d'exclamation dans sa voix, sa prononciation est monocorde et sur la même longueur. Est-ce suffisamment précis ou dois-je en dire plus? »

Il n'est pas certain de pouvoir user davantage de son vocabulaire pour revenir à la même précision. Ses yeux jusque là ancrés dans ceux de son vis-à-vis, Lan les déporte vers le magazine sur le bureau qu'il récupère du bout des doigts. Il est vrai que l'Ishihara parle beaucoup et qu'il n'a pas besoin de l'interroger par la suite grâce à cela, mais à l'inverse, c'est le parcours du combattant quand le cadet doit essayer de le décrypter.

« Depuis quand t'intéresses-tu autant à ça? Demande l'ingénieur en indiquant l'ouvrage, la couverture levée face à l'autre. »

Les mécanismes des machines qui peuplent leur quotidien. Qiao Lan pensait au départ que l'insupportable frère jumeau de son meilleur ami n'avait des yeux que pour l'art, le dessin, mais jamais il n'aurait cru que celui-ci soit aussi intéressé par une partie de son propre univers.

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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 26 Fév - 10:27





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OOTD × Des reproches ? Peut-être bien. Pourtant il ne l'avait pas prononcé sur ce ton-là. Pas tout à fait. Son état d'esprit n'était pas celui de quelqu'un d'agacé par l'attitude de marbre et le mutisme de son visiteur. Il était plutôt dans la peau de quelqu'un qui voulait comprendre et se faire comprendre, qui était perdu, qui avait besoin d'être éclairé mais face à qui il n'avait pour habitude ni de fournir ni de recevoir des explications. Akiharu avait beau que peu -ou pas si peu que ça- connaître Qiao Lan depuis plus de cinq ans, ses réactions et manques de réactions ne lui étaient pas complètement inconnues non plus. S'il ne se plaignait pas davantage de sa neutralité, c'était à la fois par habitude, car il l'avait accepté comme tel, une normalité venant de l'ingénieur puisque c'était sa personnalité, mais également parce qu'il avait conscience de ne pas avoir voix au chapitre. Personne n'avait à changer contre son propre gré. Rencontrer le natif de Shanghai avait signifié rencontrer quelqu'un de radicalement différent de lui ou même de ce que le natif de Neozone connaissait au quotidien. C'était un renversement. Par sa seule façon d'être, le blondinet avait un étonnant impact sur la façon de penser du châtain. Il existe des gens qui ne sont ni capricieux ni hypocrites ni sournois et qui ne se soucient guère de toutes les choses superficielles dont nombre d'autres gens pouvaient se soucier. Indiciblement, l'esthète comprenait que certaines choses auxquelles il accordait trop d'importance n'étaient pas si indispensables qu'il le croyait. Une déstabilisation d'une part de ses convictions fondamentales qui, au lieu de l'angoisser en déséquilibrant sa façon de voir le monde, avait plutôt tendance à le soulager...

« Désolé. » L'espace d'un instant, l'énonciation de ce mot fait arquer ses deux sourcils à l'esthète dans une expression de surprise franche, presque innocente. Ce devait être une des dernières expressions qu'Akiharu se serait attendu à entendre de la part de l'ingénieur, surtout dirigée envers lui. L'illustrateur en était sans voix. Qiao Lan venait de faire un effort phénoménal pour lui sortir ça, non ? Est-ce qu'il le pensait ? Bien sûr que oui, il ne disait rien de faux. Ce qui laissait l'Ishihara à côté de la plaque alors qu'il ne lui était pas permis de douter de l'honnêteté crue du Chinois. Que devait-il penser de ça et de sa main tendue dans l'escalier peu avant ? Qu'il n'était plus aussi distant qu'auparavant. Aussi incroyable que cela pouvait l'être, sa froideur avait légèrement fondu. Et à en rembobiner tout ce qui l'avait étonné de la part de l'ingénieur depuis l'année dernière, ses portes de métal ne s'étaient pas que légèrement entrebaillées parce qu'il avait eu plusieurs marques d'attentions envers lui ou son matériel d'illustration. Tout ça aurait dû être insignifiant pour le scientifique. Avec du recul, Akiharu s'en sentait scié. La frontière d'une amitié nouvelle et en apparence impossible à tisser était-elle si éloignée qu'il se l'imaginait ? N'avait-il pas, au contraire, commencé à y entrer sans concrètement le voir ? Buté et aveuglé par ses croyances endurcies sur la surface contre laquelle il s'était un temps cassé les dents ou usé les épines comme un prodigieux imbécile jaloux de ce lien que le nouveau venu partageait avec son jumeau ?

Une relation plus précieuse naîtrait-elle désormais sur ces terrains accidentés, telle la végétation qui reprend petit à petit ses droits sur une terre meurtrie par les misères d'une calamité naturelle qui l'avait autrefois frappée ?

Le scientifique se décide à parler et l'artiste l'écoute avec toute son attention. Ses oreilles captant chaque syllabe monocorde qu'il prononce. Oh, il ne l'avait donc pas encore testé ? Étonné, Akiharu reporte son champ visuel sur la boîte qui renferme le gadget qui les réunissait tous deux en ce jour tandis que Qiao Lan lui apporte davantage d'éclaircissements. Il ne savait pas s'il allait fonctionner... Aïe. Cette phrase lui fait quelque peu faire une brève grimace soucieuse et se mordre un tout petit bout de joue de déception anticipative. Cependant, cela ne le surprenait pas que des points de ses schémas échappaient au génie des machines. Le voilà mieux aiguillé sur les intentions du bricoleur mais un sentiment de creux lui laissait un arrière-goût indéfinissable, comme s'il manquait une information sur laquelle il n'arrivait pas à mettre le doigt. Jusqu'à ce qu'il comprenne que toutes les questions qu'il se posait auraient leurs réponses au fur et à mesure des fameux tests qu'ils exerceraient ensemble. Le peintre reprend alors la boîte entre ses mains pour en libérer le Time 2CL, la paire d’écouteurs qui allait avec et poser le tout devant eux. L'Illustration et l'Ingénierie allaient se mettre à l’œuvre à l'unisson. Un travail de coordination les attendait, cette fois. Ils ne feraient pas leur part chacun de leur côté. Tout se passerait en temps réel et dès que quelque chose n'irait pas, ils pourraient se le communiquer pour changer immédiatement la donne. Que ce soit du côté des crayonnés sur papier ou du côté des pièces métalliques à assembler ou à désassembler. Akiharu avait bien fait de les inciter à monter dans son atelier qui était un lieu bien plus approprié que la cuisine pour leurs activités à venir.

Se levant de sa chaise en reprenant une gorgée de son lassi à la rose au passage, dont le verre commençait nettement à se vider, il ressortit ses schémas protégés de leur pochette, les classa en panorama sur la table et se tourna vers ses tiroirs pour en extirper du matériel à dessin ; feuilles vierges, crayons de papier, gomme et outils de mesure notamment. Le tout patienta à l'écart du reste. Vint le tour de quelques livres que Qiao Lan lui avait passés et qui l'avaient aidé à terminer ses schémas. Quelques-uns étaient encore logés dans les étagères de l'atelier, il lui suffit de les attraper pour les empiler à côté du matériel qu'il venait de sortir. D'autres livres étaient en congé dans sa chambre. Ceux-là, il n'alla pas les récupérer. Autant faire le déplacement uniquement si c'était indispensable. Parmi les ouvrages d'ingénierie trônant désormais sur leur bureau, un ou deux avaient été plastifiés par le cadet. Les plus usés ; les plus mal en point qui lui avaient été cédés. Histoire de leur donner une chance de vivre plus longtemps mais aussi par souci de propreté. Il pouvait y avoir une tache ici ou là, une cornure ou une plissure mais Akiharu s'en était peu soucié. Si ce n'était que les coins de pages pliés lui avaient fait supposer que leur premier propriétaire s'était plus particulièrement intéressé ou attardé sur ces parties. Comme avec le manuel d'horlogerie. Enfin, il termina ses préparatifs en se dirigeant jusqu'à une chaine hi-fi qu'il alluma pour mettre un peu de musique classique de fond. Le son était assez bas pour éviter de parasiter sa concentration, il ne devrait donc pas gêner l'ingénieur non plus mais Akiharu lui signala tout de même de le lui dire si jamais les instrumentaux le dérangeaient.

Dans le même temps où il s'était affairé à partir à la chasse de tout ce dont il aurait besoin pour la séance qui se profilait, Akiharu n'avait pas fait attendre sa réponse à son compagnon de projet :
- Oui, je comprends mieux pourquoi tu es venu me... "rendre" nos travaux. Avait-il commencé par dire tout en acquiesçant du menton. Je tenterai de ne pas t'assaillir de questions. Le moins possible, en tout cas. Elles étaient nombreuses à se bousculer dans sa boîte crânienne mais beaucoup d'entre elles pouvaient trouver leur apaisement dans une simple phrase. Des dizaines de points d'interrogations évaporés en seulement quelques mots bien alignés comme Qiao Lan savait les donner. Il le calmait, de différentes manières, juste en étant lui-même, sans qu'il ait recherché à avoir cet effet sur le cadet et sans que ce dernier ne s'y soit attendu. Rien n'était prémédité par les deux garçons dans ces conséquences imprévues de leurs échanges intermittents. En revanche, il va falloir que tu me montres quels points de mes schémas t'échappent pour que je puisse soit les changer et te les rendre plus clairs, soit te les expliquer pour que tu puisses faire des modifications au Time 2CL si nécessaire. Peut-être que ce qui te bloque sont simplement des éléments en surplus, qui n'ont rien à faire là, et qui te déroutent ? Akiharu se tourne vers son interlocuteur en lui exprimant ses spéculations sur le ton de l'incertitude. J'admets qu'il y a des composants dont je n'ai pas bien compris l'utilité et le fonctionnement donc il se peut fort probablement que je les ai mal placé. Il doit y avoir des oublis aussi. Et il y a également des parties que j'aie tiré de manuels que tu ne m'avais pas prêté et que j'avais trouvé sur le net. Bref, c'était un peu de la tergiversation là. Coupant court pour aller droit au but, il se contenta de rajouter : Quand un point t'échappe, dis-moi duquel il s'agit. Pourquoi il t'échappe. Cela m'aidera à y remédier.
S'il avait bien compris, la phase de fabrication du Time 2CL était -techniquement- terminée puisqu'il n'y avait plus qu'à le tester, voir ce qui clochait si jamais il y avait des bugs ou des dysfonctionnements quelconque, modifier certains schémas pour que les différents systèmes soient ensuite connectés correctement en cas de problème, etc... s'il y avait des défauts, le duo allait avoir du pain sur la planche dans les heures à venir. Plus qu'à espérer que ces défauts soient de moindre quantité ou de moindre "gravité". Mais les deux jeunes hommes ne risquaient pas de s'ennuyer avec le labeur qui les attendait. De retour sur son siège, Akiharu avait observé Qiao Lan prendre le magazine entre ses doigts, le redresser et lui mettre la couverture en évidence. A ce moment-là, ce fut comme si sa question avait mis le cerveau de l'illustrateur sur pause. Sous son fond de teint finement appliqué, la couleur naturelle de sa peau délicate avait un brin tourné au rose. C’était une question qui faisait écho à celle que la même personne lui avait posée l'année précédente par leur haute ressemblance. Tout en différant légèrement. Le jour du crash, c'étaient les fameux schémas qu'il tenait dans ses mains rugueuses de bricoleur et la question avait été "ça t'intéresse tant que ça ?". Aujourd'hui, il lui demandait depuis quand ce sujet l'intéressait autant et lui montrait "son" magazine en guise d'appui à son questionnement. Et l’année prochaine ? Il y aurait-il une troisième question du même acabit, posée à son intention, le même magazine trônant juste à côté d’eux et autre chose entre les mains de l’ingénieur ?

Observant la couverture placée face à lui, Akiharu réfléchit quelques instants à sa réponse, fixant tour à tour chaque engin dont la photographie avait été découpée ou détourée pour faire une présentation des principaux sujets d'articles que le manuel contenait.
- Depuis quand cela m'intéresse-t-il autant ? Qu'est-ce que Qiao Lan pouvait bien attendre comme réponse ? Quelque chose de court mais de précis ? De direct et de clair ? Puisqu'il ne pouvait pas le savoir, Akiharu répondit de la manière dont il était le plus à l'aise. Je ne suis pas passionné de science comme toi ou Fumiya mais ça me rend curieux. Dans une certaine limite. Je n'irai jamais jusqu'à aimer résoudre des formules mathématiques complexes ou me plonger éperdument dans les propriétés de tels produits chimiques, etc... Mais il est des domaines de la science qui piquent mon intérêt. En ce qui concerne l'ingénierie ou la robotique, les gadgets et ce type de domaine, je suis surtout intrigué par les innovations. Plissant un instant les yeux en se remémorant une anecdote, il se lança dans un petit récit pour mieux répondre à la question du meilleur ami de son jumeau. Un jour, il y a des années, j'ai vu des illustrations très poussées sur toute une civilisation dont la vie reposait sur la robotique high-tech et futuriste. C'était un univers de science-fiction qui mêlait harmonieusement l'utilité de la technologie à la pureté de la nature, l'un indispensable à l'évolution de l'humanité, l'autre à son bien-être, dessiné par un artiste très talentueux qui avait dû réaliser ces œuvres pour un univers de jeux-vidéo. La combinaison bien pensée des deux m'a scotché. Il fit une pause pensive puis reprit : A ce moment-là, j'ai commencé à trouver plus d'attrait aux machines et cela s'est un peu plus accru plus tard quand j'ai remarqué que des ingénieurs travaillaient déjà sur des robots à la fois utiles et esthétiques. Sur des systèmes qui servaient et serviraient efficacement l'humain comme l'écologie. Il avait également vu d'autres inventions sur le net, sans utilité, néanmoins pourtant subjuguantes d'intelligences et d'ingéniosité qui l'avaient franchement fait se sentir stupide en comparaison à des esprits aussi instruits et visionnaires. Sinon... Il prit le temps de réfléchir quelques secondes, le temps d'être certain de ce qu'il allait dire avant de terminer par : J'ai également une autre raison de m'y pencher plus particulièrement ces derniers temps. Sauf qu'il s'agit d'un secret que je ne peux pas te révéler. Ce-disant, Akiharu avait relevé son regard vers celui du surdoué avec un aussi éphémère que léger air amusé et malicieux comme pour faire penser que cette raison-là n'était pas sérieuse. Une manière de l'alléger et de donner moins d'importance à ce mystère pour qu'il soit mieux omis. Quoique son attitude pouvait aussi donner à croire qu'il avait une idée informulable derrière la tête... En un sens, ce n'était pas loin de la vérité.
L'Ishihara tendit le bras pour reprendre en douceur le magazine des mains du Li et le mettre à part. Son contenu n'était pas une priorité, il était seulement là pour leur donner d'éventuelles idées de fonctionnalités ou d'améliorations pour leur gadget en cours. Voire, pourquoi pas, des idées de tout nouveaux gadgets à créer, sait-on jamais... Mais l'heure H était là. L'heure de faire vivre leur création -oui, ça fait un brin Frankenstein-, de lui faire émettre des sons, produire des mouvements, des signaux, des messages, etc... et recréer leurs faciès en hologramme 3D si tout se passait bien. Plus Akiharu avait conscience de tout ça, plus cela le rendait nerveux. Et s'ils échouaient et qu'ils n'arrivaient pas à le faire "vivre" dans toutes ses fibres ? Après toutes ces manœuvres pour y arriver, la déception serait tristement grande. Si Qiao Lan n'en ressentait rien de spécial, pour son hôte c'était l'inverse. Au dernier instant, il sortit un calepin d'un de ses tiroirs sans pour autant bouger de sa chaise et s'appliqua à faire la liste des vérifications auxquelles ils devraient procéder. Relisant ses lignes à plusieurs reprises, il n'était toutefois pas certain d'avoir tout répertorié, bien qu’il lui semblait que le principale était là. Alors, il fit lentement glisser le calepin, son crayon de papier posé dessus comme une rame sur une modeste barque, et demanda à l'ingénieur de regarder si selon lui il avait oublié quelques points. Autrement qu'il les rajoute. « En Eastlandais, je te prie, pas en Chinois. » précise-t-il -sans doute inutilement- histoire que le scientifique ne se laisse pas transporter par les habitudes ancrées dans sa matière grise depuis sa plus tendre enfance. Quand le blond vénitien lui rend ses notes, le châtain les relit une nouvelle fois, observant leurs deux écritures très reconnaissables l'une de l'autre ainsi gravées sur une même feuille.

Après ça, Akiharu prend l'espèce de montre dans sa main et la tend avec précaution à son voisin d'en face :
- Bon. Commençons par activer le Time 2CL. C'est toi qui l'a amené à la vie -ou, en tout cas, qui en a fait un objet bien réel-, à toi l'honneur d'appuyer sur le bouton.

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Li Qiao Lan
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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 5 Mar - 21:26





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OOTD ×  Aussi froide soit la glace, elle termine toujours par fondre au soleil. Le point de départ de ce petit changement est inconnu pour les garçons mais il est bien là et cela depuis quelques temps déjà. Une ouverture créée par l'artiste dont l'ingénieur n'a jamais essayé de colmater, ne trouvant pas de raison suffisante pour le faire. La fissure, avec les mois et les années, s'est élargie pour laisser passer plus d'air, un peu plus de la présence du plus jeune. S'immisçant dans l'univers froid et terne du scientifique, où le silence règne mais où les rouages tournent constamment. Un havre de paix que le blond vénitien refuse de donner à accès à n'importe qui, surtout pas les trouble-fêtes ou les ronces épineuses. Sauf que, ce buisson possède de magnifiques fleurs qui n'échappe pas au regard de l'impassible, colorant son monde mécanique de tâche rougeâtre et pourpre. Impossible pour lui d'arracher ces plantes aux épines acérées et aux pétales de feu. Ce spectacle le fascine autant qu'il l'indiffère, un mélange entre machinerie et oeuvre d'art, comme si ce n'était pas assez le bordel dans son coeur vide d'émotion. Ou presque. Car la preuve est là que l'ingénieur n'est pas insensible à la gentillesse rare ou à la détresse camouflée de son affilié. Comme un point attirant son attention et donnant lieu à la curiosité étonnante, miraculeuse, chez un être dont la tête reste trop souvent abaissée à ses propres intérêts solitaires.

Parler n'est pas son fort, pas pour des grands discours digne d'une réunion d'affaire. Avec Fumiya, quand ils sont ensemble, le plus vieux n'éprouve aucun problème à discuter. Il lâche des phrases, répondant aux questions et posant les siennes en retour. Avec son meilleur ami tout paraît plus facile aux yeux de l'ingénieur qui s'est habitué malgré lui à « évoluer » aux côtés de l'autre garçon mais c'est différent avec Akiharu. Bien que cela fasse aussi longtemps qu'avec son frère, les deux ne se sont jamais réellement entretenu comme des personnes normales et civilisées. Jalousie, indifférence, piques, distance ou froideur générale. Rien n'était fait pour qu'ils se comprennent et se rapprochent, ni ne s'approchent d'ailleurs. Fumiya était le point commun, peut-être un pont naissant entre les deux individus. Tout cela pour dire que son problème d'allocution dépend uniquement des gens face à lui, de son degré d'appréciation et de complicité. Le scientifique est ce qui est de plus haut dans la liste imaginaire du blond, tandis que l'esthète devait être tout en bas avant de gravir lentement les échelons pour en arriver-là. Au-dessus du milieu, mais pas encore au même niveau que son frangin.

Le time 2CL possède la fourme souhaité par l'illustrateur mais l'autre ne peut pas affirmer à cent pour cent qu'il fonctionne correctement. Les circuits ont bien été fait, de manière à ce que l'ensemble s'allume et fasse son travail. Quand il dit qu'il n'a pas testé, cela ne veut pas forcément dire que c'est raté. Juste qu'il n'a pas encore appuyé sur le bouton de marche, voulant garder ce petit « plaisir » pour le partager avec son partenaire de création. Il n'est peut-être pas expressif et compréhensible mais cela ne veut pas dire qu'il n'éprouve rien. Une petite voix dans sa tête lui a intimé d'allumer la montre futuriste avec son second créateur et si problème il y a, ils le règleront ensemble au moment voulu. Pour cela l'ingénieur n'est pas prise de tête. Que l'appareil marche ou déconne, c'est quitte ou double, tout ou rien. Soit c'est positif et il n'aura plus grand chose à faire dessus, soit c'est négatif et il n'aura qu'à s'y remettre.

Akiharu sort sont matériel, autant qu'en détient l'aîné dans son sac. Des ustensiles dont il ne connaît pas forcément le nom ou l'utilité mais accroche tout de même son regard, par simple curiosité. Bouquins s'ajoutèrent à la belle liste d'affaire déjà présente sur le bureau, laissant le blond perplexe. Ont-ils vraiment besoin d'autant de chose pour lancer leur time 2CL? C'est une question à laquelle il n'obtiendra certainement jamais la réponse, à moins de la tester à l'instant. La musique en fond ne le dérange pas, Qiao Lan a l'habitude de travailler dans le silence ou les bruits qui l'entours, mais il apprécie la musique et lui donne une importance réconfortante, apaisante. Face à leurs travaux -comme il dit- Akiharu se montre préventif et attentionné envers l'autre, sachant qu'il n'aime pas ouvrir la bouche pour ne rien dire.

« Si tu as des questions, pose-les. Lui dit-il quand même pour ne pas l'empêcher de s'exprimer. »

Cela ne l'a jamais dérangé avec Fumiya, pourquoi serait-ce le cas avec Akiharu? Il ne pense pas que ce dernier lui demande des trucs stupides dont la réponse serait sous leurs yeux. Et même si c'était le cas, Lan aurait la patience pour soulever les évidences. Alors où est le souci? C'est un peu ce que l'artiste veut savoir en lui demandant d'indiquer les points confus sur ses schémas. Ils ne sont pas nombreux, voire insignifiant et comme l'a dit Akiharu, ce sont des détails superflus ou étranges qui le dérangent un chouïa. Le garçon proche de lui est vraiment une source de confusion pour la machiniste qui ne parvient pas toujours à le suivre dans ses paroles et ses pensées fougasses lâchées à voix haute. Il a bien compris son implication, son envie de l'aider à comprendre et à remettre les choses bien en ordre mais s'il commence à s'éparpiller ou à se disperser, le Chinois risque d'en faire de même. Avant d'en arriver à ce point-là, il faudrait déjà qu'ils tentent de lancer la montre électronique. Sauf qu'avant de le faire, le plus vieux attrape le magazine pour le fourrer sous le nez de l'illustrateur et demander depuis quand cela l'intéresse autant. à une époque, l'un ne se serait pas douté que l'autre aimait cela. Désormais il sait que ce sujet l'intrigue mais pas à quel point, ni depuis combien d'années.

Sa question ne demande pas une réponse claire et nette, ni précise ou directe. Il ne cherche même pas véritablement de réponse si Akiharu ne veut pas en fournir. La question est simplement posée, mise là comme si c'était une forme physique qui pouvait être déplacé, jeté ou ignoré. S'il estimait qu'elle n'avait aucun intérêt pour lui, dans ce cas il pouvait la détourner et revenir à leur but principal. Fidèle à lui-même, son cadet entame un récit dont il est le seul à avoir le secret. Même si c'est long, pleins de mots et de descriptif, Qiao Lan l'écoute sans détourner son regard de son visage animé par son dialogue. Cette histoire d'illustrations sur une civilisation moderne et futuriste en harmonie avec la nature fascine forcément quiconque l'écoute ou la découvre, dans le cas de l'esthète. Qui ne rêverait pas d'un monde où la robotique s'associe à son environnement sans le détruire définitivement? Des machines capable d'aider l'humain dans son quotidien, sans pour autant le nuire. Cela ressemble à des rêves, des scénarios de films ou de séries tout au plus mais peut-il se produire dans la réalité? Le monde peut-il autant changer et en bien? L'intello en doute. Il ne pense pas que l'humain soit susceptible d'accepter la flore ou la faune comme son égal, il voudra toujours avoir une main mise dessus, son contrôle total ou partiel. à l'heure actuelle, tout ceci lui semble impossible à réaliser.

« Pourquoi le préciser si c'est un secret? N'est-ce pas un peu idiot? Comme agiter un morceau de viande devant un lion. Certes, Lan n'ira pas le harceler pour en savoir davantage mais quelqu'un d'autre que l'ingénieur pourrait le faire. Je ne pense pas que l'humain soit capable de lier la robotique à la nature. C'est son point de vue, il ne fait que le partager. L'humain est aussi doué pour détruire que pour vouloir sauver ce que lui-même a poussé dans cet état. La nature subit l'avidité de ces êtres égoïstes qui ne mesurent pas à quel point leur environnement est nécessaire à leur survie. »

Lui aussi est humain mais il ne cherche pas à tuer la planète ou à faire du mal à ses habitants à poils, à plumes ou à écailles. Ni aux fleurs, aux plantes et tout ce qui n'est pas humanoïde. Ce n'était pas le sujet du moment et Lan le mit volontairement de côté pour en revenir à leur souci principal. Le magazine hors portée, il abaisse sa main et hausse un sourcil en voyant Akiharu sortir un calepin de son tiroir. Décidément, toujours plus d'affaire qui s'accumule sur cet espace bientôt surchargé. Est-ce vraiment utile? Dans le sens où vont-ils tous servir aujourd'hui ou sont-il là pour un « au cas où »? Bien qu'il n'en dise rien, ses prunelles portées à ce tas de matériel doit en dire long sur ses pensées silencieuses. Après un instant à noter sur la feuille de son bloc-notes, l'artiste tourne et glisse celui-ci vers le plus vieux. D'un rapide coup d'oeil, il lit la liste de son ami et soulève un sourcil, dubitatif. A-t-il vraiment fait une liste?

« D'accord. Dit-il dans sa langue maternelle, soulignant l'absurdité de sa requête. »

Qiao Lan ajoute des trucs qui le concerne et dont il pourrait être le seul à comprendre, qu'Akiharu n'a pas pensé directement. L'écriture soignée de l'un conjure avec celle informe de l'autre, comme deux univers se rencontrant dans le même espace. C'est quand ils ont fait le topo des vérifications à faire qu'ils peuvent enfin se concentrer sur la montre elle-même. Celle-ci tendu dans sa direction, le Chinois ne la récupère pas vraiment ou pas entièrement. Sa main attrapant celle de son cadet, il fait en sorte d'appuyer sur le bouton de démarrage en pressant son doigt sur celui du châtain. Ainsi peuvent-ils inaugurer le time 2CL ensemble, à deux. Sans surprise pour l'ingénieur, le cadran s'éclaire correctement mais voir de la lumière ne signifie pas que tout fonctionne comme prévu. à première vue, l'appareil est tout ce qu'il y a de plus fonctionnel. L'heure s'affiche sur l'écran, bien que fasse puisqu'elle n'a pas été réglé mais les chiffres sont là. Pour le reste, il faut essayer.

« Essaye ce que tu veux. Il y a que comme ça que l'on peut voir si j'ai tout compris à tes schémas ou non. Pour les petits détails superflus. »
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Re: good vibes // ishihara akiharu Ven 12 Mar - 17:01





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OOTD × « Pourquoi le préciser si c'est un secret ? » Excellente question. Akiharu gardait les prunelles sur celles de l'intellectuel à l'esprit logique. Comment pourrait-il comprendre l'état d'esprit qui l'avait mené à faire ce non-sens ? Lui qui ne mentait pas ? Lui qui était naturellement plus intègre et qui n'était pas spécialement du genre à faire des cachotteries ? Qui ne menait pas les autres en bateau et n'attaquait personne sans bonne raison ? Qui parlait franchement, sans prendre de gants ni faire de détour ? Ils étaient sacrément différents tous les deux. En tout semblait-il. Il suffisait de poser une seule seconde les yeux sur eux pour s'en rendre compte. Divergents dans leurs comportements, leurs réactivités, leurs tenues vestimentaires, leurs centres d'intérêts, leurs origines et une flopée d'autres choses encore. Des obstacles que l'esthète avait tout à fait en connaissance mais qui ne le freinaient plus autant qu'avant. La preuve étant qu'ils s'étaient assez rapprochés pour se retrouver ici à échanger des paroles et des idées sans grandement s'accrocher. Pourtant, Qiao Lan demeurait extrêmement loin de lui. Satellite inhabituel en orbite dans sa dimension si particulière. Le cadet ne le dirait pas mais il avait appris à avoir une part de respect pour l’honnêteté -cassante- de son aîné qui lui ôtait l'envie de lui mentir. Néanmoins, cela ne lui interdisait pas de garder des éléments dissimulés... et cela ne signifiait pas non plus qu'il ne lui mentirait jamais.
- Par malice. Parce que tu m'as posé une question à laquelle j'essaie de te répondre directement sans aller jusqu'au stade de la confidence sans filtre. C'est ma manière de... "tout te dire" sans tout te dire. Akiharu fit une petite pause. L'ingénieur ne pourrait pas comprendre ça. A ton sens, ce doit être complètement stupide et il est vrai que ça n'a rien de réfléchi. Mais, depuis le temps, ne me connais-tu pas un minimum ? Je suis espiègle, Li Qiao Lan. J'aime tendre des perches imprenables. Agiter un petit appât ici ou là, toujours trop haut pour être à portée d'une quelconque prise. Il n'y a pas de raison particulière à cela si ce n'est que ça m'amuse et que je sais pertinemment que je ne me trouve en face de quelqu'un qui ne tentera pas de mordre à l'hameçon. En quelque sorte, avec toi, je peux en tendre à peu près "autant qu'il me plait" sans risquer d'engendrer de conséquence. Ne les relève pas. Ignore-les, c'est tout. Toi qui es si doué pour ça. Simple ton d'évidence. A côté du sujet de conversation central, après-tout, ce n'était qu'un détail. Un tout petit morceau de fruit, de légume, de viande ou de gâterie insignifiant, incapable de satisfaire la moindre faim et qui ne mérite donc pas plus d'attention. Akiharu n'avait pas à s'inquiéter outre-mesure que son fameux secret se dévoile. Il l'avait gardé jusque-là sans que personne ne se doute de rien, c'était bien qu'il n'y avait pas de faille sous la tenture et qu'il ne serait pas révélé en un claquement de doigts. Au commentaire suivant de l'ingénieur, l'esthète relève les yeux sur lui pour écouter son opinion avec une marque d'intérêt. C'était un amoureux de technologie qui s'exprimait. Hmm. Permets-moi d'exprimer un avis un peu contraire au tien. Je ne pense pas que l'humain soit incapable d'allier nature et robotique ensemble mais, si cela se fait, ce sera au compte-goutte. L'évolution et l'adaptation ne serait pas assez rapide pour sauver la planète de tous les maux que nous lui infligeons si elle doit se faire à un rythme aussi lent qu'actuellement. Il y a des individus qui mesurent à quel point leur environnement est nécessaire à leur survie et qui luttent pour la nature. Sauf que c'est une communauté minoritaire et qu'elle n'a pas un assez grand impact sur l'opinion majoritaire pour espérer changer... radicalement et efficacement les mentalités ou le mode de vie profondément enraciné de l'humanité.
C'était donc cela que pensait Qiao Lan ? L'avidité et l'égoïsme de l'homme détruisaient la nature qui subissait la croissance de cet animal trop évolué au détriment de son équilibre. Akiharu ne pouvait nier qu'il était d'accord avec lui. Pas avec tous ses propos. L'esthète avait plus d'espoir au ventre pour l'avenir de la planète mais il y avait indéniablement de quoi douter de la capacité de l'humain à s'en soucier. Surtout à temps. Quelques secondes durant, l'illustrateur tourna la tête vers la fenêtre pour se laisser distraire par son lapin nain, au loin, les oreilles de Riamu se devinaient à l'une des fenêtres de sa petite cabane en bois. Une vue attendrissante pour son maître qui eut un franc sourire affectueux avant de revenir à son calepin. Si l'air de Qiao Lan lui avait échappé lorsque ce dernier avait observé toutes les affaires sorties sur leur bureau encombré, son mouvement d'arcade sourcilière dubitatif n'était pas passé inaperçu en revanche. « Aurais-tu une remarque à faire, par hasard ? » Chassez le naturel, il revient au galop. Bras croisés sur la table, Akiharu fait mine d'être tout ouïe à sa réplique éventuelle mais le jeune homme était surtout sur la défensive. Qu'avait-il songé devant sa liste ? C'était too much, c'est ça ? Pour Aki c'était un repère. Tout ne servirait pas nécessairement le jour-même mais cela l'aidait à savoir où il en était de tout mettre d'une traite sur papier, noir sur blanc. Mémoire de feuilles et de graphite. « Au cas où » également. Il avait pour habitude d'être prévoyant, quitte à... faire trop lourd ?

Un sourcil se arque. Akiharu ne cache pas le roulement de ses yeux à la réponse de son interlocuteur dans sa langue maternelle. Oui, bon, certes, c'était absurde comme requête. Il n'en fit pas de remarque mais laissa échapper un léger soupir un brin irrité sans prononcer de commentaire. Et pourtant l'ombre faible d'un sourire en commissure semble se former au bord des lèvres... Patientant après son calepin dans le presque silence de la musique de fond et du discret grattage du crayon de papier entre les doigts du scientifique. En profitant pour terminer sa boisson glacée avant qu'elle ne se réchauffe trop pour que le plaisir de la boire n'en soit pas affecté. Le bloc-note de retour entre ses mains, il le pose juste à côté de lui, le tenant prêt pour cocher les vérifications faites au fur et à mesure. Celles qu'il comprenait, du moins... Tendant enfin le gadget à son créateur matériel, l'esthète s'attend à ce que ce dernier le prenne à son tour dans sa main mais... ce n'est pas tout à fait ce qui se passe. Le geste spontané de Qiao Lan le fait cligner un instant des paupières. Rebelotte. Les sensations ressenties précédemment sont les mêmes mais avec un volume augmenté tandis que leurs doigts pressent le bouton d'activation de leur machine à l'unisson. Ce sont tels des crépitements dans la main propagés par une électrocution subite, inhabituelle dans l'intensité de son voltage. Perception des zones plus rugueuses que d'autres de sa peau pas assez soignée. Depuis quand le nerd avait-il des gestes si... si... Depuis quand... A la fois légèrement crispé mais les articulations souples, sans résistance, l'artiste s'est laissé faire et c'est avec l'impression d'avoir été projeté dans une eau à moitié troublée qu'il regarde le Time 2CL s'allumer ; entouré de leurs phalanges à tous deux.

La lumière se projette dans les verres de leurs lunettes mais, les premières secondes, Akiharu semble accaparé par quelque chose d'autre. C'est la voix de son ami qui le réveille. A demi. « Oui. D'accord. » se contente-t-il de dire. Il lui faut retirer sa main de celle du surdoué pour que le peintre remarque la force des battements de son myocarde et l'état d'apnée de sa respiration. Même en ayant pris conscience de ce qui lui arrivait, cela le surprenait de réaliser à quel point si peu de chose qu'un contact tactile le perturbait. Mais il fallait dire que cet acte symbolique venant du "chirurgien des machines" avait de quoi mettre le ramdam dans ses quilles bien alignées... Sa main passe dans ses cheveux bien coiffés à la recherche d'une contenance momentanément évadée puis entame les premiers tests. Akiharu cherche après le bouton censé élargir l'écran. Celui-ci décuple de taille avec fluidité une fois la fonction activée, passant de l'apparence d'une montre à celle d'un smartphone. Le Time 2CL cliquetait en assemblant les différentes pièces destinées à agrandir la surface d'affichage électronique. Un peu comme l'illustrateur avait tantôt élargi son bureau grâce au plateau coulissant caché en-dessous. Sauf qu'ici, des plateaux, il y en avait plusieurs et qu'ils étaient assez petits pour s'empiler dans le "ventre" du gadget. Une première -ou plutôt seconde- étape qui fonctionnait à merveille, jusqu'ici…

S'il ne s'était pas gravé dans le crâne qu'il y avait une espèce de véritable barre en fer bien rigide qui les maintenait constamment à une distance respectable l'un de l'autre, couplée à un accord tacite de ne pas empiéter dans la zone de confort de chacun, il serait venu à côté de l'ingénieur prodige pour qu'ils puissent véritablement vérifier tout cela ensemble et observer de près si les fonctionnalités de l'outil étaient opérationnelles. Au lieu de ça, Akiharu ne bougea pas d'un pouce de sa chaise, obstinément retenu par des liens invisibles et purement psychologiques. Séquelles d'un passé houleux dont il était la grande source d'agitation. Conséquences, également, de s'être confronté à un caractère froid comme l'acier depuis plusieurs années. Il n'y avait rien de mieux pour se voir enseigner l'art de garder ses distance. Bip ; Bip ; Bip. L'Ishihara bidouille sur l'outil de communication à distance, assez absorbé. Il était occupé à vérifier le système de géolocalisation. Plus précisément, il activa la fonctionnalité et observa le radar miniature sortir de sa cachette pour tourner sur lui-même, l'écran affichait désormais un champ de détection rectangulaire qui prenait l'entière résolution de l'écran. Évidemment, un rayon tournait sur lui-même à la manière d'une lumière de phare. Légèrement, très légèrement, le testeur en herbe se mit à sourire tout seul...

Le radar ne détectait rien car il n'y avait pas de second Time 2CL actif à détecter. Même s'il y avait un bug, à ce niveau, ils n'auraient ainsi pas pu le remarquer. Akiharu releva la tête vers la boîte en bois apportée par l'ingénieur, se pinçant pensivement les lèvres. Qiao Lan lui avait clairement dit d'essayer ce qu'il voulait... Alors, pourquoi hésitait-il ?
- En as-tu fabriqué un deuxième ? finit-il par demander. Sans cela, il ne sera pas possible de bien vérifier si les systèmes de géolocalisation et d'appel holographique fonctionnent. Idem pour la messagerie. Il se tourne vers son bloc-note pour commencer à cocher les vérifications faites. Pour l'instant, le radar n'a pas l'air d'avoir de problème. Où est-ce qu'on règle l'heure, au fait, là-dessus ? C'est du marmonnage, il est déjà en train de chercher et près de trouver sa réponse tout seul, comme un grand. Ah, c'est bon. L'affichage a l'air bien. Le cadet effectue une autre encoche puis relève finalement la tête vers l'ingénieur. Mais, dis, pourquoi n'as-tu effectué aucun test de ton côté ? Et si... il y avait un bug ou un dysfonctionnement qui t'obligeait à tout recommencer ou à changer beaucoup de pièces ? Si cela arrivait, beaucoup de ton temps pourrait être perdu. Après les semaines et les mois passés dessus... cela ne te frustrerait-il pas ? Du tout ? Le cérébral lui avait dit de lui poser ses questions s'il en avait. Alors, en voilà certaines. Bien qu'elles étaient davantage liées à Qiao Lan lui-même qu'à leur gadget commun.
A sa place, cela le rendrait dingue. Se rendre compte au tout dernier moment qu'il y avait une erreur fatale dans ses schémas qui l'obligerait à en recommencer toute une volée et non pas qu'une feuille. Akiharu vérifiait tout le temps ce qu'il faisait, c'était limite maniaque chez lui. Mais, au moins, dès qu'il y avait une erreur, elle était corrigée instantanément. Pas de risque d'investir son énergie et les heures libres de son emploi du temps pour rien.

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