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Lost Souls
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symphonies et prises de becs + Hibiki

 :: RPS
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symphonies et prises de becs + Hibiki Mer 4 Mar - 7:06



don't bother

 
Ishihara Fumiya  ϟ  Akabane Hibiki

Fait ch... Fumi entra au salon en espérant le trouver vide de la harpie qui lui servait de marâtre, mais il était trop optimiste, comme toujours. La silhouette de cette horrible femme était étalée dans son canapé, entourée de sa robe de chambre en soie rose, une nouvelle robe, une que Fumi n'avait pas encore eu l'occasion de tacher, déchirer ou perdre, exprès ou non. Maladroit, il ne manquait jamais de renverser du soda sur les autres, de trébucher et s'accrocher à la première chose qui se trouvait à sa portée, de vouloir ranger les choses mais les perdait loin de sa conscience. Oups.

Soupirant, il alla s'asseoir sur la banquette du piano de son frère, le sien étant cassé au niveau de plusieurs touches qui ne fonctionnaient plus. Jouant doucement, se fichant du grognement agacé de sa marâtre, il attendit. Il avait téléphoné la veille à Hibiki, le meilleur réparateur d'instruments de Neozone. Le seul qu'il connaissait, certes, mais le meilleur tout de même. Il lui avait demandé quand il pouvait passer et ce dernier avait apparemment un créneau ce matin, mais n'avait pas de certitude quant à l'heure exacte. Alors Fumi attendait.

Il avait prévenu la maisonnée que l'ébéniste passerait, mais sa belle-mère n'avait visiblement pas saisi le fond du message qui était de libérer la place pour lui. Enfin, Aki était le bienvenu, évidemment, connaissant aussi le jeune réparateur, mais pas elle. N'importe qui sauf cette vulgaire remplaçante qui, en plus de faire du bruit en tournant les pages de son magazine féminin, faisait exprès de fredonner une chanson totalement différente de la mélodie jouée par le scientifique pour le distraire. Son doigt glissa sur la mauvaise touche, un son grave vint casser sa douce musique et une grimace déchira son visage.

Il allait rétorquer quelque chose, lui demander de se taire, n'importe quoi, mais la sonnette retentit, annonçant l'arrivée de son réparateur de piano. Se levant sans un regard pour la harpie, Fumi alla ouvrir, accueillant celui qui était devenu son ami avec un sourire soulagé, crispé et ravi. Soulagé de voir qu'il était là pour son piano, crispé par la tension avec sa belle-mère, ravi de revoir son ami depuis la dernière fois qu'il avait cassé une corde, trois mois plus tôt.

Salut ! Tu vas bien ?

S'effaçant pour le laisser entrer, il le précéda dans le salon, comme pour lui montrer le chemin alors que Hibiki connaissait les lieux pour les avoir parcourus à de multiples reprises, souvent à cause de lui. Parfois Aki l'appelait pour changer les cordes de son instrument ou réparer une pièce usée, mais c'était surtout Fumi qui faisait appel à lui.

T'as vu, je progresse, ça va faire trois mois que je t'ai pas appelé !

Riant un peu à ses paroles, il fut coupé net par la harpie qui rétorquait que ça ne voulait pas dire qu'il ne cassait plus rien. Elle n'avait pas tort, évidemment, la maladresse de Fumi étant de notoriété publique, mais le balancer comme ça devant son ami était... petit. Serrant les dents avec agacement, il décida de l'ignorer et se rassit sur la banquette du piano de son frère, tout près du sien, pour regarder le professionnel travailler.

Tu veux quelque chose à boire ou manger pendant que tu travailles ? Je ne te conseille pas les sablés de belle-maman, ils sont encore plus durs que l'ébène de mon piano.

Souriant innocemment, il ne daigna même pas jeter un oeil en direction de la concernée qui, vexée, avait lâché un couinement outré mais n'osa pas rétorquer. Pas encore...

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Re: symphonies et prises de becs + Hibiki Mer 4 Mar - 16:23



|  AMBIANCE MUSICALE |


Le son de ses pas le guidant jusqu’à la maison dont il n’a que le luxe d’y pénétrer afin de réparer un objet à la douleur inséré par une maladresse innée. Il ne redresse ses billes chocolatées que pour saluer d’un hochement de tête assurée en lui demandant « Je vais bien, et toi ? », se marquer auprès du plus jeune au sourire crispé, mais à la politesse incarnée. Depuis qu’il vient réparer quelques objets du quotidien auprès de cette famille aisée, il possède toujours ce malaise constant d’arpenter ces pièces illuminées et de fouler des nouveaux secrets de part son métier et de ses doigts de fées. Il dépose son matériel à ses pieds tout en posant un genou à terre pour s’affairer, levant le regard devant les questions posées.


- Merci, mais non. Je préfère, c’est mieux pour travailler. Voyons voir ce que tu as fait.

Le jeune brun dépose ses mots avec fébrilité, au vocabulaire assez limité pour ne pas vouloir tant bavarder et se faire insurger même s’il en reste peu affecté. Puis, en comprenant la méchanceté de l’un et l’autre pour des futilités, il préfère balayer cela en portant son intérêt sur les touches retirées pour mieux récupérer de belles sonorités. Il en avait rarement vu de piano d’aussi beau et étincelant, aimant sans le dire lorsqu’il laisse ses doigts se poser et pianoter pour tester, se relaxant. Le regard insistant d’un petit innocent ne procure aucun embêtement persistant, lui qui a l’habitude qu’on observe son travail consciencieux, de ses doigts effilés sachant exactement où aller peu soucieux. Il réalise des gestes mécaniques avec sûreté, pour se débarrasser et reposer avec agilité. Il vérifie avec méticulosité que tout y est, observant en détail même s’il sait qu’il devra revenir dans un temps déterminé pour de nouveau frôler les touches sous les geignements outrés se pavanant à ses côtés et les sourires crispés souhaitant ne pas le divulguer. Cela dura un certain moment, ayant laissé son cadet se disputer sous une marâtre bien décidé à embêter, mais dont le brunet s’est enfermé et les as stopper en jouant quelques sonorités bien marquées. Hibiki sait jouer du piano depuis qu'il est enfant, mais ne le montre jamais sauf en testant pour cet instant dérangeant. Lorsqu’on lui fait la remarque doucement, il s’arrête brutalement pour ranger ses affaires plus lentement, cependant.  


- J’ai changé les touches, elles sont foutues et j’ai vérifié d’autres détails pour voir si rien n’a été touché quand certaines se sont cassées. J’ai nettoyé aussi. Tu veux que je vérifie l’autre piano tant que je suis là ?

Si cela permet au plus jeune d’être moins embarrassé ou de moins remonter le brasier qui va encore attaquer et rétorquer, alors il veut bien l’y aider sans se retourner. Il échange sa place avec le blondinet en adoptant la même posture qu’auparavant, laissant les billes parcourir ce bel instrument. Ce n’est qu’une simple vérification, car rien d’anormal ne parvient à ses yeux aiguisés, mais souhaite tout de même vérifier en jouant quelques notes par impulsion. Les doigts pianotent avec un naturel déconcertant et s’arrête poliment envers ce piano rayonnant. Il lève une nouvelle fois la tête à la question sur sa main bandée, la levant pour l’observer.


- Un crétin qui n’a jamais changé ses cordes, elles ont donc pété et voilà le résultat. Heureusement que ton frère le fait souvent.

Lui qui est en art appliqué, qui utilise sa main pour travailler, c’est une légère grimace qui vient de s’afficher. En effet, les cordes l’ont suffisamment abîmée pour devoir être prudent avec les objets pour ne pas l’esquinter et cela le dérange puisqu’on veut moins le payer, de ce fait. Il sort son facturier en le signalant au cadet, sous une remarque de la mal-aimée criant que le blondinet ne cesse de gâcher l’argent à cause de sa maladresse née. Hibiki se tourne doucement, les épaules se haussant.

- Au moins, il offre du travail, madame.

Il s’est retourné, en rien décontenancé par ses propos élancés vers un jeune à la grande gaieté. Hibiki ne partage pas tant ce trait, davantage blasé.

- Tu as d’autres instruments ? Ou objet, table, étagère, autre ?

Sans oser demander un peu d’eau pour lui a travaillé depuis très tôt ce matin sans manger.  
[ S Y M P H O N Y ]
cactus

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Re: symphonies et prises de becs + Hibiki Jeu 5 Mar - 16:56



don't bother

 
Ishihara Fumiya  ϟ  Akabane Hibiki

Fumi hocha la tête à la réponse négative de Hibiki, ayant l'habitude qu'il refuse de boire ou manger mais la politesse et son éducation lui imposaient de proposer à chaque fois. S'asseyant à la banquette du piano de son jumeau, il regarda celui qui était devenu un ami réparer son instrument, captivé par l'adresse et la justesse de ses mains. Sur ce point, ils étaient à l'opposé l'un de l'autre, lui cassant tout ce qu'il touchait et l'autre réparant sans cesse ses exploits de maladresse.

Pendant qu'il réparait, Fumiya s'était donné pour tâche d'ignorer superbement sa marâtre et ses inévitables piques, mais cette dernière en avait décidé autrement. La présence des musiciens semblait la déranger, elle qui pouvait pourtant transporter son imposant fessier dans une autre pièce de la maison, et elle le montrait sans gêne. Râlant sur Hibiki qui faisait de la musique, râlant sur ses bruits de réparation, râlant sur la chaleur du feu qui brûlait près d'elle.

Mais allez-vous vous taire, pour finir ? Vous distrayez Hibiki dans ses réparations. Je vous avais prévenue de sa visite, vous n'aviez qu'à emporter votre magazine dans vos quartiers et libérer la pièce.

Ayant parlé d'une voix modérée, détestant de crier, Fumi fusilla la harpie du regard, attendant qu'elle lève son fessier et s'éloigne, mais cette dernière se contenta de plisser le nez avec mécontentement. Elle ouvrait la bouche pour riposter quand Hibiki la devança, annonçant qu'il avait terminé et qu'il allait s'occuper du piano d'Akiharu. Hochant la tête, le jeune étudiant changea de place avec l'ébéniste, tournant à présent le dos à la remplaçante de sa mère. Pouvant de nouveau se concentrer sur les gestes d'Hibiki, Fumi remarqua une blessure sur sa main, bandage immaculé qui entourait son poignet et la partie qu'on pourrait appeler le talon.

Tu es blessé ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Levant vers son ami un regard surpris et inquiet, il l'écouta raconter qu'il avait réparé un instrument dont les cordes avaient cassé et l'avaient blessé. Comme il le disait, heureusement, Akiharu changeait souvent ses cordes, faisant venir régulièrement le réparateur pour un entretien. Fumi, lui, se passait de ce genre de choses, devant de toute façon l'appeler plusieurs fois par an pour réparer son piano ; au final, il était donc vu régulièrement et l'entretien se faisait en même temps.

Ca ne te fait pas mal pour travailler ? Tu aurais du me le dire, j'aurais attendu que tu sois guéri...

En attendant, il aurait joué sur le piano d'Akiharu, avec ou sans lui, à deux ou quatre mains. C'était risquer de casser l'instrument de son frère, oui, mais jouer était une forme de thérapie pour l'étudiant, lui apportant le calme et la sérénité dont son esprit avait désespérément besoin. Enfin, il ne jouait jamais bien longtemps, les sons trop forts de ces pianos faisant naître des migraines derrière ses yeux fatigués.

En réponse à sa question, la marâtre lui reprocha d'avoir cassé ses touches, d'avoir fait venir ce pauvre garçon alors qu'il était blessé. Elle critiquait sa maladresse, comme toujours, comme tous les jours. Quand ce n'était pas parce qu'il brisait un objet à elle, c'était quand il venait demander à son père qu'il lui commande du nouveau matériel de chimie. Tout le temps. Et il n'en pouvait plus. Il n'y pouvait rien... Soupirant, il lança un regard triste à Hibiki, s'excusant pour cette scène et l'appelant silencieusement à l'aide. Et l'ébéniste le sauva.

Camouflant un rire derrière une toux forcée, Fumi s'efforça de ne pas sourire face à ce soufflet oral administré à la harpie. Il n'avait jamais entendu Hibiki parler à quelqu'un aussi sèchement, et que ses mots se soient adressés à sa mère fut plutôt satisfaisant. Il se leva à la suite de son ami, réfléchissant à si il avait un autre objet à faire réparer.

Heu... Suis-moi.

Sans oser avouer devant sa belle-mère qu'il avait cassé la porte d'une étagère de son labo, Fumi précéda l'autre dans la pièce voisine, la cuisine, lui proposant par la même occasion de prendre quelque chose à boire. Piochant au passage un sablé, il mordit dedans avec délice et culpabilité, intimant à Hibiki de ne pas cafter le fait qu'il aimait en réalité la pâtisserie de sa belle-mère. Il le guida ensuite jusqu'à son labo, sortant la clé de sa poche pour laisser entrer le réparateur dans son antre.

J'ai cassé la porte de cette armoire il y a deux semaines... Tu saurais la réparer ? J'ai pas trop envie d'en parler à mon père...

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Re: symphonies et prises de becs + Hibiki Dim 8 Mar - 14:18



|  AMBIANCE MUSICALE |


Le jeune travailleur suit son hôte sans rien au passage, sans rien émettre tant il est sage. Il suit et s’arrête là où le jeune lui indique les dégâts à réparer. Il ne fait aucun jugement sur ce qui l’entoure, plutôt impressionner par ce qui se dresse autour, lui qui ne connaît pas et ne fait pas le tour. Il s’arrête devant l’armoire et pose son matériel à ses pieds, s’approchant pour tâter, avec légèreté, avec un peu plus de toucher pour voir la solidité. Il laisse un regard en biais.

- C’est de la bonne qualité, j’ai toujours mon matériel avec moi au cas où. Je vais te fixer ça rapidement.

Il s'affaire alors sans prononcer d’autres sonorités, se contentant de travailler. Le silence emplit la pièce encombrée, lui qui est très habitué à la solitude très insérée, ne se préoccupant aucunement des alentours peu stimulants. Mais le jeune à ses côtés semble tout de même inquiet de la pâleur ou de sa main bandée, Hibiki lève une main pour le rassurer.

- Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière. Y’a pas grand-chose à réparer, juste à refixer.

Il ne va pas facturer puisque les touches et le piano à replacer demande une somme que la famille va assurer avec tranquillité, mais le fait que la porte soit un secret embête le jeune étudiant dans son temps et son besoin d’argent. Tant pis. Il a cette étrange impression que le blondinet à ses côtés à besoin d’être rassuré dans cet espace aisé, aux côtés d’une belle-mère aux sentiments osés. Il déplace, regarde, change au besoin, tout en coulant un regard léger dans le coin.

- Pourquoi dire à ta belle-mère que tu n’aimes pas ses gâteaux ? J’avoue qu’elle est du genre… Hum… Chiante ? Mais elle n’a pas l’air d’avoir mauvais fond. Mais après tout, je ne la connais pas.

Il parle peut-être pour remplir le silence gênant, ou le regard fixé sur ses travaux chez l’habitant. Il ne sait pas réellement, mais Fumiya est plutôt singulier, enfermer dans son monde scientifique la plupart du temps. Hibiki n’est pas là pour fouiner ou déranger, mais sa franchise peut décontenancer, lui qui est toujours ainsi avec son père et son papy fatigué. Il ne comprend pas tous les aspects de la famille aisée dont il ne partage aucun secret. À chacune de ses venues, le schéma se répète et est malvenu. Le brunet n’est jamais exaspéré, sauf quand il ne peut pas entendre les instruments s’exprimer et cela arrive à chaque instant quand il vient ici pour très peu de temps.

- J’ai du mal à piger le concept, mais après, je n’ai que mon père et mon grand-père, donc j’peux pas comprendre.

Il pense que cela est vrai, qu’il ne possède pas l’intelligence ou la perspicacité nécessaire pour ainsi poser ses idées. Il a un mode de vie plus tranquillisé, certes, il doit fortement travailler, mais cela lui permet de ne plus penser au départ d’un être compliqué, de moins, déprimer. Il ne l’a jamais avoué à qui que ce soit, puisqu’elle l’a toujours empêché ici-bas. Alors il replace la porte méticuleusement, ce n’est pas dangereux et rien de bien malheureux.

- Je n’ai fait que refixer, j’ai pas tout le matériel pour mieux solidifier, je reviendrais une prochaine fois pour le faire. En attendant, évite de trop l’ouvrir, ou fais-le très doucement sinon elle risque de se fragiliser et de se casser. Pour le piano, j’ai pris le nécessaire donc normalement ça devrait aller. Même en jouant aussi souvent que tu le fais, ça ne devrait plus autant s’esquinter, les pianos sont de superbes qualités.

Les seuls moments où Hibiki et volontiers prêt à partager est lorsqu’on parle de son métier, ou pour les instruments de musique et les sonorités puisqu’il joue depuis qu’il a pu poser ses doigts emplis de curiosité. Et puis avec le piano que Fumi possède dans son intimité, il est vrai que le jeune éreinté adore venir pour y jouer, même pour quelques secondes dans son travail acharné. Même si, depuis le départ de la jeune fille énervée, Hibiki ne touche plus vraiment à s’en esquinter comme il le faisait, pour ne pas pleurer. En fouillant un peu dans son sac craqué, il finit par sortir sa bouteille d’eau et la finir d’une traite assoiffée, pendant qu’il l’avait déjà terminé. Il s’assoit par terre devant l’étudiant en s’étirant.

- Pourquoi tu ne veux pas que ton père le sache ? Une porte cassée, c’est pas grand-chose. Puis, c'est pas comme si c'était la première fois.
[ S Y M P H O N Y ]
cactus

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Re: symphonies et prises de becs + Hibiki Ven 20 Mar - 17:59



don't bother

Ishihara Fumiya ϟ Akabane Hibiki

S'asseyant sur un tabouret, Fumi regarda le réparateur observer les dégâts de la porte avant de conclure qu'il pourrait la réparer. Soulagé, il le remercia du bout des lèvres, heureux que Hibiki soit capable de l'aider et que son père ne soit jamais au courant de cet accident supplémentaire. Le chimiste savait bien qu'il était maladroit et qu'il brisait tout, mais il n'y pouvait rien, il ne faisait pas exprès et faisait vraiment des efforts pour diminuer ce trait de sa personnalité, mais c'était plus fort que lui. Son équilibre lui faisait défaut et ses mains tremblantes ne l'aidaient pas non plus.

Crois-moi, son fond est aussi mauvais que le reste. Cette femme est vénale et ne veut que l'argent de Père, elle nous méprise, Aki et moi, espérant sans doute que nous quittions la demeure si elle nous pousse à bout.

Poussant un soupir, Fumiya leva les yeux au ciel. Cette femme était réellement la pire chose qui leur soit arrivée, son entrée dans leur vie avec le pire timing et sa personnalité aussi noire que sa chevelure. Elle détestait les enfants, et n'aimait visiblement pas plus les adolescents. Se prenant pour une cheffe de famille, elle avait essayé à de multiples reprises d'asseoir son autorité sur les jumeaux, mais elle n'avait essuyé que des regards méprisants et les cris d'Akiharu. Alors elle avait sorti sa dernière carte récemment...

Je suis sûr que c'est à cause d'elle que Père m'a trouvé une fiancée. Cette idée lui trottait déjà dans la tête mais sans elle j'aurais été capable de le convaincre de me laisser choisir, j'en suis sûr. Elle lui murmure à l'oreille comme la sorcière qu'elle est.

Les mots étaient forts, il était vrai, mais c'était là le fond de la pensée de Fumiya, et son frère pensait pareil que lui. Cette femme était une harpie qui avait étendu son emprise sur leur père et qui cherchait à soumettre les enfants à sa volonté. Mais ça n'arriverait jamais, ça, c'était clair et net.

Après quelques minutes, Hibiki annonça qu'il avait fini. Enregistrant le fait que ce n'était pas encore définitif et qu'il devrait repasser, Fumi nota dans un coin de sa mémoire les conseils de l'ébéniste. Ne pas ouvrir la porte trop souvent. Compris. Le piano, quant à lui, était totalement réparé pour cette fois, signe qu'il pourrait en jouer normalement dès qu'il le voudrait. Évidemment, les deux n'étaient pas dupes : il ne faudrait pas attendre trois mois avant qu'il ne doive rappeler le jeune homme pour une nouvelle touche cassée, une corde usée ou autre réparation nécessaire à son instrument.

Merci beaucoup ! Mais tu aurais quand même du me dire pour ta blessure, ça pouvait attendre...

Il s'en voulait un peu d'avoir forcé le réparateur à venir alors qu'il était blessé, mais il ne pouvait pas le savoir alors... La prochaine fois, peut-être qu'il faudrait qu'il demande à Hibiki s'il allait bien avant de lui demander un rendez-vous. Ou bien simplement faire attention à ne plus rien casser et ne plus avoir besoin de ses services... mais c'était là un rêve qui ne se réaliserait jamais.

Justement, ça arrive trop souvent et ça a tendance à agacer Père. Pourrais-tu taire ce petit extra et m'envoyer la somme à payer par message ? Je te payerai moi-même, en liquide si ça ne te dérange pas ?

Parce qu'il était persuadé que son père vérifiait ses transactions et verrait directement ce paiement non signalé. Si en plus de lui cacher la réparation il commençait à lui mentir, il avait tout intérêt à le faire discrètement s'il ne voulait pas recevoir une correction digne de ce nom.

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Re: symphonies et prises de becs + Hibiki Mer 25 Mar - 16:03



|  AMBIANCE MUSICALE |


Les mains posées de chaque côté, il enregistre les informations prononcées même s’il ne comprend pas tout dans sa totalité, puisqu’il ne vit pas de la même façon assurée. Il exhale un léger soupir qui n’est pas ennuyé, mais simplement pour exprimer que la situation est bien compliquée. Hibiki possède une vie acharnée par son travail régulier et l’esprit embué de culpabilité à vouloir se supprimer, mais il constate que le cadet a ses propres problèmes à esquiver. Le « Père » a tendance à faire hausser le sourcil de l’aîné sans émettre une sonorité, après tout, ils ne doivent pas avoir la même affinité, d’après ce qu’il entend de la bouche du pianiste à la maladresse incarnée.

- Je reviens au sujet de ton père et ta belle-mère. Je comprends, mais après, vous quitterez bien la maison, t’as peur qu’elle lui bouffe tout son argent quand ça arrivera ?

Il a le don pour mettre les pieds dans le plat, mais avec une simplicité à chaque fois. Lui ne peut quitter le domicile familial par manque de moyens assurément, mais sait qu’il finira par le faire doucement. Avec la situation, son père et son grand-père refusent qu’il soit seul pour une bonne raison, parce qu’ils savent qu’il ne sera probablement plus là le lendemain et l’aurait effectué sans passion. Oubliant ses pensées, il se concentre sur le blondinet en revenant sur le mot « fiancé », grimaçant sans s’en cacher.

- Ouais ok, l’idée de la fiancée, c’est de la merde, surtout à notre époque. Mais après, tu vas pas te marier si t’en as pas envie. Le divorce, ça coûte cher. Devoir ou pas, c’est toi qui décides.

Même s’il sait que cela est plus facile de le dire que de convaincre avec sûreté, surtout avec un poison à ses côtés. Mais si cela peut aider à secouer, il le fait sans ménager. Au moins, il avait clairement compris que les frères ne portent pas cette femme dans leur cœur, souhaitant l’emportant loin de la torpeur. Il appréciait tout de même venir dans cette maisonnée pour s’éclaircir les idées noircies de culpabilité, en écoutant les malheurs d’un cadet encore jeune dans ce monde compliqué. Il n’a pas eu la vie dont il rêvait, mais Hibiki espèce qu’il trouvera tout de même un coin de paradis pour se pavaner en toute tranquillité. Pouvant décider de ses propres choix. Il lève une main en fendant l’air devant la demande du jeune sur sa main bandée et l’affaire.

- T’inquiète, comme je dois revenir de toute façon, ça restera entre nous. Puis, ma blessure n’est pas si grave, ça fait mal par moment, mais je gère. J’ai connu pire, c’est rien. Tu ne t’es jamais fais mal avec tout ce que tu casses ?

Et cela est vrai. Il ne cache pas la douleur dans ses gestes devant être précis, mais ce n’est pas insurmontable par rapport à d’autres problèmes vécus et rester tapis au fond de son esprit. Il réalise quelques mouvements doucereux pour moins fatiguer sa main blessée en concentrant de temps en temps son regard vers elle puis sur son cadet.

-Même si t’es maladroit, je t’ai jamais vu casser ton matériel scientifique ou alors on se voit pas assez souvent. T’es sur quelque chose en ce moment ? Je pense que tu dois faire super attention avec les produits à utiliser, tout ça ?

Dit-il en montrant de la tête les ustensiles disposés à leurs côtés. Ce n’est pas la spécialisé du réparateur d’instrument, mais il est assez curieux comme un enfant, surtout de quelque chose qu’il ne maîtrise pas assurément. Il n’a que très peu de base en la matière, mais est prêt à écouter l’expert. Si cela peut les faire sortir des problèmes actuels, alors il veut bien faire des efforts perpétuels.
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Re: symphonies et prises de becs + Hibiki Mer 6 Mai - 11:01



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Ishihara Fumiya ϟ Akabane Hibiki

Quand le sujet de la belle-mère fut remis sur le tapis, Fumi haussa les épaules, ne sachant pas trop à quoi s'attendre quand Aki et lui auraient quitté la maison. S'ils se mariaient comme convenu à leurs fiancées respectives, elle se contenterait peut-être de l'argent de leur père, mais si ils refusaient, elle ferait en sorte de les déshériter, c'était certain. Si pour Fumi l'argent n'était pas important, il se doutait que son frère y tenait un minimum pour son matériel coûteux et ses tenues luxueuses. L'idéal serait de forcer leur père à ouvrir les yeux, mais après tant d'années, n'était-il pas trop tard ?

Nul ne sait de quoi elle est capable. Elle veut Père pour elle seule, afin que personne ne puisse lui faire réaliser l'erreur qu'il a commise en l'épousant. Nous ne sommes que des parasites à ses yeux.

Sa voix était un pur mélange d'amertume et de lassitude, habitué à ressasser ce refrain avec son frère. Ils avaient vite compris que ça ne se passerait pas bien avec elle, n'avaient même fait aucun effort de leur côté pour que ça aille, mais qu'auraient-ils pu faire à seulement huit ans ? Il parla de ses fiançailles avec Sakura, ce à quoi Hibiki répondit avec beaucoup d'optimisme. En théorie, il avait raison : les jeunes gens devaient être consentants pour se marier, mais en pratique, ils n'avaient pas le choix. Soit ils disaient oui, soit ils disaient adieu à leur famille.

Ca ne marche pas comme ça chez nous. Si nous refusons de nous marier avec les jeunes filles que Père a choisies pour nous, nous serons reniés et déshérités. Autant l'argent ne m'intéresse que moyennement, autant je ne veux pas être jeté comme un malpropre par mon père.

Parce que, malgré la nature conflictuelle de leur relation, il restait son père et Fumi l'aimait un minimum. C'était certes plutôt leur mère qui s'occupait d'eux quand ils étaient enfants, mais leur père avait toujours veillé à ce qu'ils ne manquent de rien... Se faire renier serait pour l'aîné aussi terrible que de devoir épouser une fille pour qui il n'éprouvait qu'une vague amitié. Mais il avait encore du temps pour trouver une solution, pour essayer de convaincre les parents que ce n'était pas une bonne idée. N'est-ce pas ?

Avec un sourire reconnaissant, Fumi écouta Hibiki lui garantir que cet incident resterait entre eux. Il le payerait la prochaine fois qu'il viendrait, en espérant que le réparateur soit guéri d'ici là. Un peu rassuré de savoir qu'il n'avait pas trop mal, le scientifique culpabilisa un peu moins de l'avoir fait travailler, puis il haussa les épaules à sa question, se trouvant étonnamment chanceux dans sa malchance.

Assez rarement, je dois l'avouer. En général les objets que je brise tombent assez loin de moi et mes fesses sont des bons amortisseurs de chute.

Non qu'il tombe très souvent mais, par exemple, quand il avait tiré sur la porte de son armoire et qu'elle lui était restée en main... et bien oui, il s'était retrouvé les fesses au sol, un beau bleu les traversant. Le bruit avait d'ailleurs été tel que Aki l'avait entendu depuis son atelier, juste au-dessus du laboratoire de Fumi. Évidemment, il s'était moqué de sa maladresse après s'être assuré qu'il n'était pas blessé, mais l'aîné aurait fait pareil si les rôles avaient été inversés alors bon.

Oh je casse souvent ma verrerie, ce n'est juste pas réparable, malheureusement. Et oui il faut que je redouble de prudence pour ne pas faire d'erreur et me blesser, mais ça n'empêche pas les accidents. Pour le moment je travaille surtout sur mon nouveau spectromètre de masse que Père m'a offert le mois passé, c'est la matière principale de cette année.

Et comme Fumi aimait prendre de l'avance et s'entraîner à la maison avant les cours, il avait sauté sur sa machine pour la tester à de multiples reprises. Avec l'aide de Lan, il l'avait même démontée et remontée pour comprendre comment elle fonctionnait et être capable de la réparer s'il lui arrivait une bricole - même si tous deux savaient qu'il appellerait l'ingénieur au secours si ça arrivait...

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Re: symphonies et prises de becs + Hibiki

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