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Lost Souls
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Time To Feel ❈ Li Qiao Lan

 :: Parc
Ishihara Akiharu
Evil artist devoted to creativity
Ishihara Akiharu
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Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Lun 19 Avr - 15:16



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time to feel ;
@Li Qiao Lan


OOTD ❈ Cette fois, ils ne seraient que tous les deux. Personne d'autre ne serait avec eux à ce festival de musique, aujourd'hui. Ce simple fait le rendait un peu nerveux derrière son calme apparent. Ses mains étaient légèrement moites et son muscle cardiaque rechignait à battre paisiblement. A croire qu'il avait le fameux trac des premiers rendez-vous... C'était Akiharu qui était à l'origine de cette sortie. Il ignorait si ce divertissement serait au goût de l'ingénieur mais s'ils ne s'y essayaient pas, aucun d'eux ne le saurait et ils n'avaient rien à perdre à tenter de... s'amuser parmi les stands où tous ces gens exposaient leurs jeux et "spécialités" culinaires. Une part de son stress devait être dû à ça : pas dit que Qiao Lan ne risquait pas de repartir avec la sensation d'être venu pour rien et qu'il aurait mieux fait de rester chez lui, le nez dans ses livres avancés d'ingénierie. Au moins, avait-il accepté sa proposition lorsque l'esthète la lui avait faite et, malgré les doutes qui le turlupinaient en cet instant, l'artiste était bien décidé à appliquer ce qu'il avait en tête. C'est-à-dire : profiter de quelques attractions de "foire" avec le génie des machines, voir s'ils étaient capables d'avoir ce genre de moments de partage, s'il arriverait à lui faire plaisir, même, et à lui faire découvrir des activités que le petit groupe n'avait pas testé la dernière fois -tout en les découvrant lui-même, au passage, pour la plupart, car il n'était pas familier de ces attractions de plein air. Et par-dessus tout : son but était d'apprendre à connaître ses goûts, ses préférences... donc à mieux le connaître lui.

Sauf que demander à Qiao Lan s'il aimait tel ou tel parfum, tel ou tel loisir, c'était une chose. Obtenir une réponse autre qu'un haussement d'épaule, un "je ne sais pas" ou un "aucun des deux" en était une autre.

A l'entrée, c'était l'effervescence. Il y avait de la foule qui allait et venait. Certains arrivaient avec leurs sacs et leurs vestes légères, d'autres repartaient avec des emplettes en plus sous les bras, des sucreries à la main tels que des gaufres, churros, crêpes -une aux fruits rouges lui mettrait l'eau à la bouche-, glaces, sucettes, pommes d'amour, gâteaux en tous genres. Il y avait les solitaires, les groupes d'amis, les couples, les familles. Par où passaient les artistes, tiens ? Il devait il y avoir un accès sécurisé, quelque part, dans une autre zone du parc. Qu'en savait-il, après-tout. Le jeune homme de 20 ans observait toute cette vie avec une lueur de curiosité malgré ses airs princiers. Ceux qui s'en allaient avec de très jeunes animaux lui rappelaient son adoption de Riamu et lui faisaient décrocher un sourire discret. Depuis sa position, l'illustrateur tenta de jeter un œil aux stands les plus proches, se mettant même sur la pointe des pieds en tendant le cou pour dépasser les têtes un peu plus hautes que la sienne. Où pourraient-ils aller en premier quand le blond vénitien serait là ? Excellente question qui lui fit se mordre la lèvre. Autant y aller à l'instinct et à l'envie plutôt que de planifier tout un programme. Tout décider à l'avance laissait peu de place au hasard et à la surprise, quand bien même ces deux coquins étaient assez malins pour surgir à l'improviste.

Subitement, Akiharu eut un sursaut et se décida à payer précipitamment son billet d'entrée. A peine avait-il fait quelques pas hâtifs que son téléphone portable se retrouva contre son oreille et que le son familier d'une sonnerie vibrait dans ses tympans jusqu'à ce que l'on décroche à l'autre bout du "fil". « Allô ? Qiao Lan ? C'est Akiharu. » La précision qui tue... « Où es-tu, là ? Est-ce que tu approches du festival ? D'accord. Je viens d'y entrer, je vais aller acheter quelque chose. Dirige-toi du côté de stands sur la droite quand tu arrives, je devrais être dans les parages. A tout de suite. » Il attendit une réponse de son "compagnon" avant de raccrocher. Oui, ils avaient échangé de numéros de téléphone au cours de l'année écoulée. Largement plus pratique pour communiquer rapidement ou en instantané à propos de leurs gadgets. Une bonne "excuse" pour garder contact avec le blondinet en dehors de ses visites. Quand ce dernier le rejoignit, l'artiste patientait derrière trois autres personnes, face à un stand de gourmandises diverses. La silhouette aux cheveux solaires qui était entrée dans son champ de vision l'avait à elle seule incité à tourner la tête vers elle pour l'observer attentivement se rapprocher. Akiharu lui fit un signe pour qu'il le repère plus vite et eut le réflexe de venir lui attraper la main pour les ramener in extremis dans la file. Sa paume était chaude... mais le cadet ne la retint pas longtemps captive.
- Tiens. Il ôta la bretelle d'une sorte de grosse besace de son épaule. C'est un sac un peu spécial, tu peux l'attacher à tes hanches avec l'épaisse sangle si tu as déjà les épaules prises. Il y a deux livres, trois films et un petit carnet de croquis à l'intérieur. Après une seconde ou deux de silence, il ajouta, l'air de rien : Bon anniversaire. Avec un mois de retard.
Si Qiao Lan lui demandait pourquoi il lui faisait ces présents, Akiharu se contenterait de répondre assez sincèrement qu'il avait simplement eu envie de lui offrir quelque chose pour ses 21 bougies de soufflées. En l’occurrence, l'esthète avait tapé dans l'ingénierie et la science-fiction, avec une touche de fantaisie pour l'un des trois films. C'était histoire de lui élargir un peu les horizons tout en essayant de toucher dans un domaine qui serait plus susceptible que d'autres de l'intéresser. Il fallait de la robotique et des machines pour éveiller les sens du nerd. Qiao Lan n'avait pas l'air de regarder des masses de films... ça le changerait un peu. Idem pour l'un des livres car c'était un roman de pure fiction, rien de réaliste qui reposait sur de la logique ou des faits. Quant au carnet de croquis, il était plein de dessins miniatures illustrés de la main d'Akiharu. Tous tournaient autour de l'ingénierie. Il s'était même amusé à faire quelques représentations de Qiao Lan, occupé sur ses gadgets, ses trouvailles dans les décharges, entouré par des représentations de sa passion pour la mécanique. Les dessins avaient été réalisés rapidement mais ne manquaient ni de finesse ni de précision ni de beauté. Seule une part de profondeur artistique -ou émotionnelle- faisait défaut et... c'était intentionnel.
- J'avais l'intention d'acheter des crêpes. Sens-tu l'odeur de la pâte qui cuit ? J'en ai l'eau à la bouche. Irrésistible mélange de sucre vanillé, d’œuf et de lait. Il y avait aussi des crêpes au rhum et autres alléchantes mixités. Je vais m'en prendre une à la confiture de fraise-myrtille. Elle allait dégouliner de partout, ce serait la bataille anti-tache mais il s'en sortirait. Et toi, elles te font envie ou tu aimerais une autre pâtisserie ? Il y a un stand de sucreries, là-bas, sinon. A moins que tu n'aies pas spécialement faim, pour l'instant ? demandait-il en se tournant vers son interlocuteur. Leur tour serait le suivant.
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Li Qiao Lan
Lost In Wonderland
Li Qiao Lan
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Jeu 6 Mai - 15:43



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@ishihara akiharu


OOTD ❈ Les festivals ne sont pas son truc, lui qui a toujours eu du mal avec autrui. Le monde ne l'intéresse pas, il fuit l'être humain comme une bête sauvage ayant peur de se faire traquer sauf qu'il ressent plus de l'ennui que de la crainte envers cette espèce. Le chinois semble parfois dénué d'émotions, vide à l'intérieur, comme si rien ne pouvait l'intéresser en dehors de sa passion pour l'ingénierie et les machines en tout genre. Une espèce électronique lui paraît plus intrigante qu'un humain lui-même, à croire qu'il a perdu foi en l'humanité. Pourtant, malgré son aversion pour sa propre race, l'ingénieur n'a pas su refuser l'invitation de l'esthète. Une drôle d'invitation pour un drôle d'endroit qu'il pensait ne pas aimer, ni vouloir arpenter. Il l'a déjà fait par le passé, avec son meilleur ami et ce frère qu'il trouvait superficiel et craignos ... Ce frère avec qui il compte s'y rendre cette fois-ci. Comme les choses sont étranges. Qiao Lan n'aurait pas cru cela possible, quelques années plus tôt. à ses yeux, Akiharu est a rangé dans la case « pire humain à fréquenter » et il l'a longtemps pensé avant d'apprendre à mieux le connaître. Si on peut dire ça, car à première vue, on pourrait croire que le blond vénitien ne s'intéresse pas à grand chose, encore moins à quelqu'un d'autre. ça n'a pas été simple à déceler derrière son visage impassible et son manque de parole, mais il a su écouter et retenir, il a appris à faire connaissance avec l'autre jusqu'à se souvenir de petits détails insignifiants en apparence. Oui, Lan a fait un effort pour Akiharu, aussi surprenant cela puisse paraître. Alors quand l'artiste lui a proposé de sortir pour faire le tour des stands et profiter de cette journée, l'ingénieur a accepté. Tout simplement.

Sauf qu'il y a une grosse différence entre accepter une invitation et s'y rendre. Le monde, la foule, l'effervescence et toutes ces choses que n'apprécient pas forcément le Chinois. Il se sent comme un escargot prêt à rentrer dans sa coquille quand une main tente de le toucher du bout des doigts. La dernière fois qu'il avait participé à ce genre d'événement, son meilleur ami été avec lui. Il n'était pas seul, il ne devait rejoindre personne mais seulement accompagné son cadet. Sauf que Fumiya n'est pas là avec lui et qu'il doit trouver la personne l'ayant conviée à cette sortie. Se rapprochant du festival, Lan croise déjà la route de quelques personnes sortant ou s'apprêtant à retrouver l'animation des stands. Des gens qui ne font pas attention à lui, ce qui n'est pas plus mal. à une poignée de minute de l'entrée, le blond sent son portable vibrer dans sa poche et le récupère pour jeter à coup d'oeil à son écran. C'est Akiharu. S'inquiète-t-il de ne pas le voir débarquer? La ponctualité et lui, ce n'est pas une réelle histoire d'amour. Lan n'a jamais vraiment été en retard, ni en avance d'ailleurs. Décrochant lentement, il réceptionne l'appel d'un petit « hm » et écoute les mots de son ami, en essayant de lui répondre. Le peintre parle tellement et si vite que l'autre n'a pas vraiment le temps d'en placer une... Et au final, à part des « hm » à répétition, il n'a pas pu en dire plus. Ah si, un tout de suite abrégé avant de raccrocher pour suivre les directions du plus jeune. Donc, il doit se diriger vers le côté droit quand il arrive, ça ne semble pas compliqué à suivre comme instruction.

La foule n'est toujours pas son élément préféré et cela doit se sentir tandis qu'il avance progressivement vers les stands sur la droite. En vérité, Qiao Lan ne sait où poser ses yeux, ni où chercher en premier. Il déteste vraiment le monde. C'est un sentiment qu'il réalise sur le coup, quand certains le bousculent ou le devancent rapidement, sans faire attention à lui. Quelle espèce primitive, à s'agiter dans tous les sens. Quand ses yeux se posent finalement sur une silhouette familière lui faisant des signes de la main. à quelques pas de lui, le brun l'attrape par la main pour le ramener dans la file mais aussi plus proche de lui. Le contact avec la paume de sa main ne dure pas plus d'une seconde mais la chaleur persiste au moins une bonne minute avant de disparaître complètement. à peine eut-il rejoint l'autre que celui-ci lui confie un sac. Est-il ici pour lui servir de porteur? Lan hausse un sourcil, toujours plongé dans son silence habituel. Sur le coup il se demande bien ce qu'il pourrait faire de tout ça... Pourquoi lui donner? C'est quand il lui souhaite un bon anniversaire que la lumière se fait et éclaire ses pensées dispersées.

« Merci. Il suppose, mais pourquoi tout ça? »

Récupérant la sangle de la besace, il s'interroge toujours autant sur la raison de ces choix mais n'en dit pas plus. Il aurait le temps, plus tard, de questionner son cadet. En dehors des bouquins et magazines sur l'ingénierie, Lan ne lit pas réellement de roman. Il ne regarde pas de films non plus, ce qu'a déjà dû deviner l'artiste. C'est un garçon assez terre à terre, qui adore les machines et la technologie mais qui ne vit pas vraiment avec. Son portable est plutôt rustique, il ne possède aucun réseau social et ne s'intéresse pas aux séries ou drama que visualisent les jeunes d'aujourd'hui. Qiao Lan est un cas à part, une espèce plutôt rare. Néanmoins, bien qu'il ne s'intéresse ni à l'écriture pure et dure, ni aux films, si ces deux-là viennent du plus jeune, il est prêt à faire l'effort de plonger ses yeux dedans. Comparé au carnet de croquis qui, lui, risque de le captiver à coup sûr. Depuis peu, son intérêt pour les dessins d'Akiharu semble se décupler, comme attiré par son coup de crayon et ses diverses œuvres d'art. Dans l'immédiat l'intello ne touche pas à la besace, se disant qu'il serait plus judicieux de l'ouvrir plus tard et au calme, loin de cette foule qui titille sa patience.

Crêpe? Mot magique. La nourriture sucrée saisit particulièrement l'attention du blondinet qui tourne instinctivement sa tête vers le fameux stand où ils stationnent. Demander à cet asocial s'il préfère une crêpe ou une sucrerie serait comme demander la même question à un enfant gourmand. Qiao Lan ne sait que répondre, il fait voyager son regard d'un stand à l'autre en sentant le fil de ses songes s'emmêler.

« Une crêpe. Acquiesce l'ingénieur, bien qu'attiré par les autres sucreries. Ahem. Une au chocolat caramel. Plus c'est sucré, plus il aime. Je n'ai pas spécialement faim mais j'aime ça. Les crêpes et les sucreries. Se dévoile-t-il en gardant son air inexpressif. »

Ce n'est pas évident pour lui d'exprimer ce qu'il aime ou n'aime pas. Il n'avait pas besoin de le faire avec son meilleur ami, celui-ci semblait le comprendre sans un mot. Quand Lan n'aime pas, il ne touche pas. Quand il aime, il fixe intensément. Fumiya l'a vite compris comparé à tous les autres, mais avec Akiharu, le blond vénitien fait l'effort d'ouvrir la bouche pour être un tantinet plus clair.

« Tu as autant envie d'une crêpe pour te mêler à tous ces gens? C'est inconfortable. Avoue-t-il en jetant un rapide coup d'oeil à la fil derrière eux. Mais même si ça l'est, j'ai envie d'une crêpe. »

Qu'il dise ce dont il a envie est une première. Généralement il ne dit rien, il prend ou abandonne l'idée quand celle-ci est trop ardue à ses yeux. Là, il use des mots pour s'exprimer et c'est presque un miracle en sachant qu'il n'aime pas utiliser sa salive pour des futilités dans ce genre. Faut croire qu'aux côtés de l'artiste, rien ne semble commun ou banal. Pour le mieux, certainement.

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Ishihara Akiharu
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Ishihara Akiharu
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Mar 11 Mai - 10:00



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@Li Qiao Lan


OOTD ❈ Avant, pour le jeune bourgeois, le geek faisait partie de la catégorie des loosers et le fier Ishihara n'avait que des critiques à servir à la face de sa royale indifférence. Du point de vue du garçon gâté, l'étranger manquait de style, de culture, de personnalité, de volonté propre. Il ne le connaissait pas du tout et n'était pas intéressé par la perspective de se rapprocher un tant soi peu de lui, même pour faire plaisir à la personne la plus importante de sa vie. Éternellement mieux seul avec son jumeau pour unique véritable lien social. Cependant, il avait appris bien des choses à propos du blond vénitien qui rendait si régulièrement visite à sa moitié biologique. Qiao Lan avait beau sembler "mou" dans son imbattable neutralité, son manque d'expression continuel, il n'en était rien en vérité. Le plus âgé avait du répondant mais, ce qui forçait le respect, il ne cassait pas autrui sans bonne raison et quand il le faisait c'était avec l'efficacité d'un marteau qui donne le coup final à un clou récalcitrant pour lui rentrer la tête droit dans la planche. ' Tu cesses de te rebiffer et tu restes à ta place. Point '.

Certes, il était relativement simple dans sa manière de vivre son existence sans fluctuation, au quotidien jamais perturbé par la moindre vibration indésirable ou incontrôlée mais il se passait bien des choses dans la tête de l'ingénieur qui prouvaient qu'il n'était pas si vide d'âme... L'énergie et la passion froide qu'il manifestait envers ses machines, à sa discipline scientifique dans laquelle il excellait au point de compléter les manuels de l'année suivante comme s'il s'agissait des peintures les plus faciles à mettre sur toile alors que des travaux de ce niveau d'ingénierie devaient être d'une complexité monstrueuse, le démontraient. Il était calme -et silencieux- dans tout ce qu'il faisait. Impossible à déconcentrer quand il était consciencieusement plongé dans ses manœuvres mathématiques et mécaniques. Et il pouvait vous fixer avec une telle intensité que l'on sentait qu'il se passait bien des mystères derrière ses iris bruns aux nuances teintées de pigments caractéristiques à ces regards stoïques mais perçants. Des regards persistants, transperçants, dont quelqu'un ne se lassait plus.

Les deux amis étaient donc , bel et bien réunis dans un cadre existentiel imprévisible qu’ils ne se seraient jamais imaginés vivre ensemble, autrefois. Ils se placent l'un à côté de l'autre sans qu'aucun ne se sente particulièrement à l'aise entre tous ces inconnus mais le cadet n'y accordait pas autant d'attention que l'aîné et se contentait de les ignorer avec un art qui lui était propre. Qiao Lan n'avait jamais eu à endurer d'interminables réceptions de luxe bondées de gens auprès de son paternel fortuné. Akiharu, si. Il avait appris à encaisser ces inconforts-là et une simple file d'attente en plein air le gênait peu. Il n'y en avait qu'un dont il était sensible à la proximité physique marquée, en ayant une conscience accrue sans pour autant ressentir le besoin urgent qu'il s'écarte sinon juste pour lui éviter des changements subtiles dans les tons qu'il s'était appliqué aux pommettes. Le même à qui il souhaita un bon anniversaire sous l'air perplexe du concerné qui le remercia avec son marbre habituel. L'illustrateur ne l'avait pas précisé mais l'ingénieur remarquerait bien assez tôt qu'il s'était permis de faire quelques dessins, de temps en temps, dans les marges ou les coins de page du livre fictif. Illustrant les mots et les phrases pour donner plus de vie au bouquin. Imprégnant sa propre marque, s’immisçant ainsi discrètement dans le monde du geek sans donner la sensation de s'imposer. Que pouvait-il y avoir de mal à faire quelques esquisses dans le roman que l'on offre à un proche ?

Lorsque Qiao Lan lui demande s'il avait tant envie d'une crêpe que ça en valait la peine de se mêler à tout ce beau monde, Akiharu tourne la tête dans la direction de son rapide coup d’œil et observe chaque visage sur lequel se posent ses yeux pointilleux...
- ... Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de personnes qui patienteraient. Quand je suis arrivé, nous pouvions les compter sur les doigts d'une seule main. Et puisque l'esthète aime bien envoyer des piques ou des taquineries ici et là : Tu es sûr que ce n'est pas toi qui les attire comme des abeilles vers du pollen ? Le dreamer porte son regard sur le visage proche du nerd ce-disant. S'ancrant quelques secondes dans les profondeurs de ses yeux sombres avant de refaire face au stand. Il n'y en a que pour deux secondes, maintenant, nous serons bientôt loin de la file. Tu n'as pas fini de te sentir en position d'inconfort, ici, avec le monde qu'il y a, tu sais.
Le cérébral aimait nettement moins supporter d'avoir à se mêler à la foule que l'artiste. En ce qui concernait Akiharu, tant que le rassemblement de ses semblables n'était pas trop bruyant, il le tolérait. A partir du moment où ils n'approchaient pas de sa zone de confort et ne cherchaient pas à lui adresser la parole. Avoir de la vie humaine autour de lui, au fond, était agréable tant qu'elle n'était pas grouillante et qu'elle ne venait pas le déranger dans son aussi rêveuse que créative solitude. Aucun des deux jeunes hommes n'aurait la moindre envie de s'enfouir dans le public d'amateurs de musique amassé devant la scène du concert très animée, ce qui ne serait que pour les soulager chacun au lieu d'en décevoir un. L'illustrateur avait hoché la tête à l'affirmation que l'ingénieur avait envie d'une crêpe malgré sa gêne occasionnée par le monde amassé. Il l'avait bien compris dès que Qiao Lan lui avait répondu « Une crêpe. » pour même ajouter la seconde suivante sa préférence gustative. Précision spontanée qui lui avait plu.

Le cadet se retrouva ainsi très vite avec deux crêpes chaudes aux senteurs alléchantes entre les mains. Hmmm ~ « Je n'aurais pas pu résister à ça, non. » Et croc, après avoir donné sa sucrerie à son aîné, il mord avec gourmandise dans la sienne tout en marchant hors de portée du stand.

Dans des endroits comme les festivals, Akiharu tentait toujours de se rendre dans les zones les moins peuplées et peu mouvementées. Tout en tendant l'oreille à la musique classique qui se jouait sur scène et s'élevait sur une longue portée sonore -un peu trop fort à son ouïe mais les concerts étaient fait pour le bruit et au moins il ne s'agissait pas d'assourdissantes percussions de batterie ou de cymbales-, il marchait au même rythme que Qiao Lan, dégustant sa crêpe fruitée et prenant garde où il posait le pied. Ils se promenèrent ainsi sur un tapis de belle herbe verte en longeant les stands, gardant leurs distances avec les autres représentants de la race humaine, Akiharu témoignant aussi peu de désir que son compagnon de sortie de frôler l'un d'eux. Le duo insolite n'avait pas quitté leur poste de ravitaillement pâtissier depuis très longtemps lorsque le cadet s'arrêta pour se tourner vers son voisin. La seconde d'après, le voilà qui tend un morceau détaché à sa pâte, plein de confiture, pour le placer sous le nez du blond aux cheveux teintés de brun. Un bout qu'il n'a pas touché avec ses dents, s'entend :
- Goûte voir si tu aimes ce parfum-là. Lequel préfères-tu entre les deux ? Vite, ça coule. Il ne pouvait même pas mettre son autre main en coupe pour récupérer la garniture. Une fois que Qiao Lan a bien daigné lui prendre le morceau, Akiharu se permet de le livrer à un autre petit "exercice" : Ferme les yeux. Ce n'est pas la peine d'arquer du sourcil, je ne vais rien faire de suspect ! se défend-il. Aller, close your eyes. Il attend que le surdoué s'exécute pour prendre doucement son poignet entre ses doigts et rapprocher la crêpe au chocolat caramélisé de l'ingénieur de ses sens olfactifs. Sens l'odeur de la crêpe. Ne fais pas attention à ce qui se passe autour de toi, sens seulement son parfum. Concentre-toi sur les fragrances. Fais-le autant de temps que tu le souhaites. Il est plus facile de ressentir ces choses-là quand on a pas le champ de vision naturellement occupé à voir tout ce qui se passe autour de nous. Laisse-les t'envahir. Tu peux même mordre à nouveau dans ta crêpe pour mieux en ressentir les multiples saveurs.
Oui, c'était un peu soudain mais Akiharu avait envie que son aîné se prête au jeu. Si l'intéressé acceptait de s'y plier, le cadet savait bien néanmoins que cela ne durerait pas longtemps et que le blond vénitien aurait rapidement fait de rouvrir les yeux. Le beau blond distant au sommet capillaire nouvellement teinté de chocolat foncé risquait de ne rien ressentir de bien transcendant, pas de picotements ou de titillements tel du sucre pétillant qui grésille quelque part dans sa cage thoracique ou au niveau du nombril, au niveau de son nez et de son cerveau même puisque c'était là que tout se passait mais le châtain aux reflets rouges n'attendait rien de plus de sa part que de respirer un instant l'odeur délicieuse de son mets. Le plus jeune serait déjà bien content de le voir l'écouter et suivre ses petits conseils de simple plaisir sensoriel. Il n'avait pas besoin que Qiao Lan lui refile ses impressions, surtout que celui-ci ne saurait pas s'y prendre pour le faire et ne ressentirait pas spécialement l'envie de l'exprimer connaissant le génie si terre à terre. Akiharu n'avait pas l'intention d'attendre et de lui demander ' Alors, qu'en penses-tu ? '. Il se contenterait de le regarder faire tout en savourant sa crêpe à la confiture double saveur. Un petit sourire fleurissant sur ses lèvres tandis que le Chinois aurait les yeux clos.

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Li Qiao Lan
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Ven 14 Mai - 15:51



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@ishihara akiharu


OOTD ❈ Si quelqu'un lui avait dit qu'il passerait une journée en la compagnie de l'artiste dans un festival où se regroupe des centaines et des centaines de personne, jamais il ne l'aurait cru. Premièrement parce qu'il ne penserait pas avoir de l'intérêt pour le jeune peintre, avec ses manies de bourge et son comportement hautain comme s'il était au-dessus de tout. Deuxième parce qu'il n'aime pas la foule et encore moins devoir s'y mêler comme à l'instant présent. Lan n'a jamais été à l'aise dans les marées humaines, le contact physique, les bousculades, les gens qui parlent ou rient trop fort au point qu'il ne puisse plus s'entendre penser. Lui, il aime son calme et le silence d'une pièce vide, sans âme qui vive. à côté de l'esthète, il doit faire tâche ou ressembler à un petit animal sauvage effrayé. évidemment, cela ne se voit pas dans son apparence toujours aussi froide et droite, semblable à une statue de marbre. Il n'en dit rien mais pense le contraire, se disant qu'il serait mieux ailleurs qu'ici et pourtant il fait l'effort de le supporter pour ne pas paraître asociable ou dérangeant aux yeux de son cadet. Une première pour quelqu'un qui, généralement, se moque de tout et surtout des avis d'autrui. S'il devait refaire cette scène quelques années plus tôt, il est sûr et certain que le Chinois serait parti sans rien dire à l'autre, en se fichant totalement de le blesser par son action fuyante et égoïste. Comme quoi, il y a du changement dans l'air et celui-ci n'est pas négligeable.

Dans cet amas de corps en animation, Akiharu ressemble à ce genre de fleur bravant la tempête et les vents sans perdre un pétale. Il tient bon, il paraît même nager avec aisance dans une mer agitée, tel un poisson dans son élément. Qiao Lan ignore complètement si c'est le cas ou s'il a trouvé une solution pour se fondre dans la masse en faisant abstraction du reste. Des gens, du bruit, de tout ce qui pourrait dérouté l'ingénieur. Tout au long de ces années, le blond vénitien a tardé à observer son camarade. Au début il se fichait totalement de lui, de ses habitudes, de sa vie ou de ses passions. Il voyait en Akiharu une source d'embêtement, un vent fâcheux qui ne cesse de souffler et de le déranger en permanence tandis qu'il voulait juste passer du bon temps avec son meilleur ami. Avec le temps, il a senti cette bourrasque se faire moins forte mais pour autant il n'a pas voulu s'interroger ou s'intéresser à lui. Ensuite il y a eu un déclic, un épisode qui lui a fait relever la tête pour le voir différemment, loin de son imagine entêtante de petit prince vivant dans son château. Qiao Lan ne sait pas réellement à quel instant de son adolescence il a réussi à se rapprocher du peintre mais une chose est sûre, aujourd'hui ils ne sont plus deux étrangers partageant une relation commune avec un autre. Fumiya n'est plus un élément conducteur entre eux, un élément les forçant à se rencontrer à nouveau, encore et encore, dans des mauvaises conditions.

C'est ce qui les amène là, dans ce lieu bondé où Qiao Lan se sent comme hors de son bocal. Son père n'est pas le plus riche de la terre mais il possède un travail permettant à sa famille de ne pas finir à la rue. Pour autant, son fils n'a jamais eu besoin de se faire connaître auprès des collègues de son géniteur, ni de participer à des soirées quelconques. à bien le regarder, il est finalement comme n'importe qui, si on oublie son côté premier de la classe et petite tête pensante. Cette même tête qui active ses neurones quand l'autre garçon lui tend un sac avec des cadeaux, lui souhaitant un bon anniversaire. Cela fait un mois déjà qu'il a eu vingt ans mais peut-être qu'il vaut mieux tard que jamais. N'étant plus aussi sauvage que par le passé, Lan accepte le présent en remerciant simplement son ami. Les effusions d'amour ne sont pas pour lui mais ça, Akiharu s'en doute déjà. Ce n'est pas l'endroit pour tout déballer, il ne voudrait pas abîmer ce que le plus jeune a prit le temps de lui préparer. Et ils ont autre chose à faire avant, comme tenter de rejoindre le comptoir du stand. Ce parcours du combattant amène quelques questions dans le crâne du blond vénitien, dont l'une qui s'en échappe pour faire part de son interrogation à son compagnon de route. Une crêpe vaut-il vraiment la peine d'en faire autant? Si ça ne tenait qu'à l'ingénieur, il ne se serait pas engagé dans cette file d'attente. La taquinerie d'Akiharu passe, encore une fois, au-dessus de la tête du cérébral.

« Aucune chance. Se contente-t-il de dire sans un regard vers le reste de la file, ses yeux déjà braqués dans ceux de l'artiste. Ce contact ne dure qu'une fraction de seconde, avant que l'un détourne ses prunelles de l'autre. à qui la faute. S'il se retrouve dans cet inconfort. »

Même s'il dit cela, il ne compte pas s'enfuir en courant pour s'épargner davantage de pression avec le monde environnant. Lan prend sur lui, haussant doucement ses épaules comme si, au final, cela n'avait pas tant di'mportance qu'il se retouve bloqué ici avec lui. Akiharu n'est pas gêné par la foule, sûrement voit-il tout ce monde d'un oeil artistique ou d'un point de vue inspirant mais ce n'est pas le cas du plus vieux qui préfère la froideur d'une machine que la chaleur d'un semblable. à l'exception près de son voisin ou de son meilleur ami. Observer de loin convient parfaitement à l'intello, que ce soit les stands vendant des spécialités propres à chacun d'entre eux, la scène d'un concert ou qu'importe l'élément de ce festival. Malgré tout sa réponse se fait clairement entendre au milieu de ce brouhaha. Une crêpe lui convient parfaitement, il dirait même mieux, ça le botte complètement. Plutôt qu'une réponse courte et sans précision, Qiao Lan ajoute les goûts qu'il préfère pour ne pas laisser l'autre dans un manque d'information récurent. ça, il l'avait bien compris depuis la dernière fois. Finalement, ce temps d'attente et cette gêne croissante d'être au milieu d'un troupeau de mouton en valait la peine. Pour une crêpe bien chaude aux effluves alléchantes.

La douce balade le long des stands apaise l'âme malmenée de l'ingénieur qui s'assagit en étant loin des autres. Sa crêpe à la main, il la déguste lentement en perdant son regard sur les étables d'un air distraire comme si cela l'intéressait peu. Le silence de cette promenade au travers du festival est plus agréable que l'effervescence des activités se jouant tout autour d'eux. Qiao Lan serait même tenté d'en profiter un minimum pour ne pas rentrer chez lui la mine aigrise ou l'humeur massacrante d'avoir marché durant des heures sans but. Quand le plus jeune s'arrête brusquement de marcher pour se tourner vers lui, un morceau de crêpe entre ses doigts. Que doit-il en faire? C'est la première chose qui passe par la tête de l'ingénieur quand ses iris tombent sur la pâte dégoulinante à moitié de confiture. Le temps de récupérer ses esprits, le blond attrape le morceau entre ses propres doigts pour le porter à ses lèvres, avant que la confiture ne termine au sol. Le goût n'est pas mauvais, il ne saurait dire lequel est le mieux. Le côté fruité ou celui plus chocolaté? Impossible de se décider, tant bien qu'il préfère hausser à nouveau les épaules. Un instant compliqué qui ne semble pas être terminé, puisque l'esthète le livre à un nouvel exercice. à sa requête, il arque un sourcil avec son air dépité mais curieux à la fois. Pourquoi devrait-il fermer ses yeux? Akiharu insiste, le poussant à s'exécuter et c'est ce qu'il fait après un léger soupir des narines.

Les doigts du plus jeune sur son poignet bloque légèrement sa respiration, un souffle retenu avec discrétion mais des battements de coeur qui se font plus rapide et désaccordé. Sa requête de fermer ses yeux lui retire un sens important, celui dont il ne pourrait se passer en réalité. Tout en faisant abstraction de ce contact contre sa peau à découverte, Qiao Lan tente d'écouter les paroles envoûtante de son ami et de se prêter à ce petit jeu nouveau mais étrange. Il veut juste qu'il sente? Le blond inspire profondément en laissant l'odeur chocolatée l'envahir et transporter ses songes dans une bulle, une parenthèse où tout ce monde n'existe pas vraiment et cela malgré l'agitation qui continue de jouer tel un orchestre symphonique. Mordre? Même s'il semble concentré dans sa tâche imposée par l'esthète, cela ne l'empêche pas de relever un sourcil en gardant ses paupières closes. Quel genre d'épreuve est-ce? Que veut-il tester avec lui? Plutôt que d'arrêter ce manège sans queue ni tête, le Chinois attrape le poignet de la main tenant le sien pour être sûr de guider correctement son geste et de pincer un morceau de crêpe entre ses lèvres. Quand il parvient à croquer dedans, il relâche le bras d'Akiharu et savoure cette nouvelle bouchée. Rien de particulier, le goût est toujours le même qu'auparavant mais il est vrai qu'en faisant abstraction de la foule autour d'eux, cela apporte une différence. Une toute petite différence. Hélas, quand il rouvre ses yeux, la bulle éclate ou presque, car il tombe dans le regard de son vis-à-vis et s'y perd un instant. Le coin de ses lèvres s'étire de quelques milimètres, faisant naître une esquisse légère mais visible.

« Tu es vraiment particulier. Dit-il sans honte, les yeux dans les yeux. Personne jusqu'à maintenant lui a demandé de faire ça. Je ne sais pas vraiment ce que cela change. Pourtant il a réussi à le faire écouter et obéir, ce qui est difficile avec Lan. »

Doucement, ses pupilles descendent sur les doigts toujours liés à son poignet puis il relève son regard vers le visage du châtain. Compte-t-il le tenir ainsi longtemps? Même s'il se pose la question et l'observe avec un intérêt indescriptible, le plus vieux ne fait rien pour lui faire lâcher son point d'attache.

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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Jeu 20 Mai - 10:24



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@Li Qiao Lan


OOTDA qui la faute dit-il ? Serait-ce limite un reproche cette réflexion ? La remarque fait arquer du sourcil à un Akiharu qui n'a pas l'intention de se laisser mettre un chapeau de "fautif" sur la tête quand il n'avait pas à en porter un, répliquant sans tarder « La tienne, beau blond. » Le genre de surnom qui part tout seul sans que la jeunesse ne se rende bien compte de la portée de ses syllabes. « C'est toi qui a accepté de venir à tes dépends. Je n'ai fait que te proposer de sortir quelque part où tu savais aussi bien que moi qu'il y aurait de la foule. Et pourtant, tu as fait le déplacement par ta propre volonté. Tu t'es, comme qui dirait, piégé tout seul, monsieur le génie. » avec un sourire piquant sans pour autant être méchant d'une quelconque façon. Plus joueur qu’autre chose et toujours taquin tout en étant cash, à vrai dire. De cette même manière qu'un ami en cherche un autre pour s'amuser. Mais il avait beau piqué doucement, l'esthète n'avait guère envie de voir le bicolore tourner subitement des talons pour retrouver comme une flèche la quiétude de son logis. Qiao Lan était libre. Autant de venir que de rester ou de repartir à son gré. Le cadet connaissait suffisamment le tempérament de l'aîné pour savoir que le Chinois était capable de repartir in extremis, sans prévenir ni demander son reste, pour une contrariété de trop. Une chose qu'Akiharu ne souhaitait pas voir se produire. Or, ici, des contrariétés et des sources d'impatience, il allait en avoir. Le bruit, le monde, les bousculades, etc... Ils en seraient cernés à peu près partout et cela les suivrait un minimum même quand ils trouveraient des zones plus sereines où laisser le temps s'écouler. Malgré le caractère susceptible et rancunier de l'esthète, il lui en voudrait peu de lever les voiles comme ça. Parce que Qiao Lan était Qiao Lan. L'intellectuel ne lui devait rien. Il connaissait son caractère très solitaire, ' I don't care about the others ', et l'avait invité ici en toute conscience de ce fait. Il est des traits de personnalité du jeune geek que le jeune bourgeois connaissait par coeur.

Tout au plus lui ferait-il le reproche qu'il exagérait de partir comme ça après avoir accepté, en plus de se désister une fois arrivé sur place. Mieux aurait-il fait de refuser dès le départ s'il fallait que cela tourne si court.

S'il n'y avait pas eu autant de monde et que le sol ne risquait pas, à tout moment, de lui faire poser la semelle de sa chaussure dans tel ou tel déchet, Akiharu se serait délecté de marcher pieds nus sur tout ce beau gazon naturel. Ils auraient même pu se poser sur un banc, déguster un de ces plats vendus par les divers marchands présents en cas de creux ou pique-niquer paisiblement sous un arbre ou au bord de la rive. Se prélasser à l'ombre ou au soleil et se détendre après leur marche de stand en stand, ça aurait été bien. Mais c'étaient des propositions qu'il ne lui ferait pas, les gens étaient trop nombreux à occuper le parc de leur quartier en cette soirée de festival, ce qui augmentait leurs chances de se voir attribués quelques voisins non-désirés dans leur quête de quiétude. Crêpes en mains, les deux jeunes hommes déambulaient donc tout en prenant le temps de savourer leur pâtisserie. L'esthète, pour sa part, en dégustait chaque bouchée avec délice. L'Ishihara se sentait d'assez bonne humeur et la présence du Li à ses côtés y avait sa bonne part de cause. Désormais le surdoué de la robotique avait une influence aussi involontaire qu'insoupçonnée sur son cadet. Vivre des sentiments à sens unique n'était pas si mal quand les siens étaient encore protégés par le secret et qu'il avait la "chance" que le garçon concerné soit particulièrement inaccessible. S'inquiéter de le voir développer la même nature de brûlures et de remous du cœur pour un tiers semblait avoir peu lieu d'être.

Néanmoins, il était humain et tout pouvait arriver.

Il parait que les esprits d'intelligence supérieure ont plus de difficultés que les autres à exprimer leurs émotions. A regarder l'ingénieur, parfois, Akiharu s'en posait des questions. Était-ce véridique ou une simple idée reçue ? Était-ce que Qiao Lan ignorait comment exprimer les siennes ou était-ce qu'il n'avait pas l'envie de les exprimer ? Quand il en ressentait. En tout cas, il savait soupirer ou se montrer cassant quand sa patience se trouvait irritée par des frictions extérieures. Il faut le voir évacuer son léger souffle nasal sous l'insistance de l'artiste qui tient tellement à ce que son interlocuteur se pli à ses petites volontés pour fermer un moment les yeux... non sans un but précis. Un fin sourire en coin s'était esquissé sur la bouche du raffiné jeune homme à la silhouette élancée. Ravi de le voir s'exécuter et même se laisser faire quand Akiharu attrape son poignet pour diriger sa crêpe sous son nez. Il ne se doute pas de ce que déclenche ce contact tactile chez le blond, tout comme celui-ci ne se doute pas non plus ce que cette prise rare déclenche muettement chez le châtain. Qiao Lan n'a pas su réagir autrement que par un haussement d'épaule tantôt. L'illustrateur ne saurait pas maintenant s'il préférait le chocolat ou les fruits -rouges- mais un jour, peut-être, cela viendrait. Chaque chose en son temps. Tandis que le scientifique se perd dans ses sensations, le regard du deuxième s'égare pour remarquer les quelques accessoires que portent le bicolore.

A la fin de sa tirade, Akiharu faisait une fixette sur le bracelet du poignet qu'il emprisonnait entre ses doigts quand la main libre de Qiao Lan attrape le sien et le fait vaguement tressaillir de surprise. Il l'aide alors à se diriger. Il n'y a pas besoin de communiquer par voie orale dans de tels instants tandis que l'empreinte du scientifique s'imprime sur le poignet du cadet. Un ange passe, une sorte de magie opère, invisible. Sans savoir quand elle a commencé à agir, à quel moment précis elle est apparue. Néanmoins, elle laisse ses immanquables traces. L'expression du dessinateur se change lentement tandis que les traits de l'étonnement figent son faciès et que son myocarde loupe un battement très net pour mieux emballer son rythme cardiaque quand son ami ressort de son petit exercice "imposé". Un sourire, léger mais réel, étirait un coin de ses lèvres. Akiharu en restait coi, en une fraction de seconde sa fixette passa ailleurs et la première phrase du chinois le fit cligner des yeux. Vue cette manifestation de contentement indéniable, ce qu'il venait de dire ne devait en aucune façon s'apparenter à une espèce de critique. Finalement, l'attention du cadet se porte sur le poignet captif au "signal" visuel de l'aîné... mais, comme enveloppé d'un voile qui lui brouille les sens, il lui faut un petit temps de latence pour comprendre le message et enfin relâcher sa prise. L'esthète se recule doucement d'un ou deux pas et reporte son attention sur le visage du natif de Shanghai :
- Cela change que... tu as ressenti quelque chose. Des sensations qui t'ont fait sourire, là. C'est si rare de te voir exprimer un sentiment plus positif que de l'indifférence ou de l'irritation que c'est une réaction qui mérite d'être remarquée chez toi. Je ne sais pas ce que c'est ni à quel moment cela a pu te traverser mais quelque chose t'a plu au point de... Pour remplacer les mots qui lui manquaient, Akiharu releva brièvement une main à plat pour designer le visage de Qiao Lan où l'esquisse légère avait percée. Et a dû te faire du bien, aussi. Ces quelques faits ne sont pas à négliger. Je pense même qu'ils sont importants à noter.
Il y avait une sorte de lueur éclairée dans les yeux de l'esthète dont le cœur ne se calmait pas. Le jeune bourgeois finit par se retourner avec un « Viens, avançons. » et il reprit leur marche où elle s'était arrêtée. Remué et songeur, les joues légèrement teintes, il ne mordit plus dans sa crêpe avant un petit moment. Des banderoles festives pendaient ça et là, haut au-dessus des têtes des visiteurs, accrochées d'un arbre à un autre sinon à une paire de poteaux ou de lampadaires. Ils croisaient parfois des gamins qui criaient, couraient gaiement ou qui étaient pris de crises de larmes parce qu'ils n'avaient pas droit à une confiserie ou à une attraction. Dans le fond, Akiharu aimait bien toutes ces manifestations libérales de vie mais qu'il y en ait un qui le percute et la rose carmin risquait de sortir ses ronces sans délai. Des serpentins et des confettis volèrent à quelques occasions, emportés par le vent. Étranges et presque irréels ballets aériens aux yeux de l'artiste qui observait ces danses en ayant la sensation d'être témoin d'un vol de longs et fins serpents aux écailles vives sous une partielle chute de pétales colorés. Les jeunes gens tentaient d'en attraper en bondissant joyeusement en l'air tandis que l'illustrateur se contentait élégamment de lever sa main libre pour en frôler quelques-uns en essayant de ne pas interrompre leur course gracieuse. Le duo se retrouva avec des copeaux de papiers multicolores dans les cheveux et le cou de Qiao Lan fut pris dans un ruban argenté. « Attends, ne bouge pas. » D'un geste agile mais non sans peiner à retenir un léger rire qui se trahissait en étirant malgré tout les commissures de ses lèvres, le cadet démêla le ruban de la gorge de l'ingénieur et s'amusa à l'enrouler autour du poignet qui tenait sa crêpe à la confiture. Il ne chercha pas à retirer les confettis de ses propres cheveux. Ces petits copeaux de couleurs n'étaient pas nombreux et ne l'ennuyaient guère. Tout juste secoua-t-il vaguement la tête, deux-trois poids miniatures dégringolant avec paresse jusqu'au sol, avant de remordre dans sa pâtisserie.

Quand soudain...
- Oh ! Mais quel sot... En se retournant vers son voisin, l'artiste se pinçait franchement les lèvres, sachant que sa demande allait être délicate. Puis-je te remettre le ruban autour du cou ? Je voudrais faire un selfie pour Fumiya mais ce serait plus drôle et... dans le ton de la fête si... Il mit son poignet encerclé d'argent en évidence et le pointa même du doigt dans l'espoir que Qiao Lan comprenne que ce serait plus marrant s'il avait une "coquetterie inopinée" sur les épaules. Tu peux faire ce petit sacrifice pour ton meilleur ami, non ? Ce ne sera pas long et cela fera rire Fumi. Oui, le selfie-souvenir les concernait tous les deux et pas uniquement le plus jeune des jumeaux qui s'amusait, dans le cas présent, à jouer une petite moue de supplication au meilleur ami de son frère.
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Jeu 20 Mai - 18:34



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OOTD ❈ C'est de sa faute? Beau blond? Pour le coup, Qiao Lan ne sait à quoi répliquer en premier. La faute renvoyée ou ce surnom peu commun? Au final, étant fidèle à lui-même, il garde ses lèvres fermées mais son regard reste dirigé vers l'autre comme s'il parlait à la place de sa bouche. Il n'a pas tort, c'est lui qui a accepté de venir à ce festival en sachant qu'il y aurait du monde et qu'il ne serait pas réellement à son aise... Pourquoi a-t-il fait cela déjà? Parce qu'Akiharu lui a gentiment proposé de sortir un instant à l'extérieur? Le chinois fronce légèrement ses sourcils, visiblement en pleine réflexion existentielle. Pourquoi a-t-il dit oui? Pourquoi est-il venu? Pourquoi cède-t-il aussi aisément à l'artiste? Une flopée d'interrogation lui vrille le cerveau tandis qu'il ne porte plus son entière attention sur son cadet, l'air préoccupé par ses mots. Il a totalement raison. Cet épisode gênant aurait pu s'éviter facilement dès le départ et pourtant il est là, à supporter la foule et les corps qui se frôlent, parfois qui se percutent. Est-il aussi fou pour agir de la sorte? A-t-il perdu quelques neurones dans les derniers plans schématiques de l'esthète? Ou alors, la fatigue de dormir peu lui viderait sa matière grise au point d'en devenir une sorte de zombie obéissant à son créateur? Lan secoue doucement sa tête, chassant ce raz-de-marée de sa tête avant de le faire couler à pique dans un océan d'incertitude et de remise en question.

Qiao Lan n'a nullement l'intention de partir brusquement telle une tornade changeant de chemin sans prévenir pour surprendre quelques malheureux habitants dans son nouveau trajet. Il n'a même pas songé à fuir un seul instant, que le monde s'amasse autour d'eux, que le bruit devient de plus en plus inconfortable ou que sa patience se réduise à une note négative sur une échelle émotionnelle. à aucun moment il s'est dit qu'il allait tourner les talons et s'en aller, poings serrés et mâchoire crispée. S'il doit mettre les voiles, le génie aurait déjà prévu une embarcation au cas où, par pure prévention. Or, il n'a rien emmené avec lui cette fois-ci. Rien de plus que sa bonne foi. Bien sûr, personne ne peut exclure la probabilité que l'ingénieur pète un câble et se désiste brusquement mais à moins qu'il soit furax pour une raison valable, ceci n'est pas sûr de se produire. Sauf qu'Akiharu ne peut pas le savoir puisque c'est la première fois que son aîné agit de la sorte, sans être las ou agacé. Il est là parce qu'il voulait être là, pas parce qu'on l'a forcé ou menacé. S'il a accepté l'invitation du plus jeune, c'est simplement par envie. Parce qu'il le veut. Il y a ni couteau sous sa gorge, ni canon sur sa tempe pour le pousser à rester ici et il n'y en avait pas non plus au moment de répondre à l'offre.

L'ambiance des lieux n'est pas si désagréable finalement. Le blond vénitien se surprend à passer au-dessus du brouhaha et de la masse environnante. En vérité, il parvient tant bien que mal à faire abstraction de tout ça pour ne pas gâcher ce beau tableau. Une journée ensoleillée, de la verdure, des installations précaires mais utiles et de la vie. Beaucoup de vie. Ce qu'il ne côtoie pas forcément en étant cloîtré dans son univers froid et robotique, à la comparaison d'être un fossoyeur dans un cimetière oublié. à choisir, le cadre ne le dérange pas tant que cela mais les gens grouillant un peu partout, oui. Se prélasser dans un champ n'est pas impossible, s'allonger dans l'herbe verte et scruter le ciel bleu à la recherche d'un nuage en forme d'animal non plus. Ce n'est pas ce qui l'effraie ou le met mal à l'aise. Disons que sa propre espèce le rebute par moment, par sa cupidité, son imbécilité, son masochiste ou son sadisme naturel. En bref, l'humanité semble avoir une piètre image pour le jeune cérébral qui se refuse parfois à croire qu'il est comme eux, dans le même panier. Un humain parmi tant d'autre, aussi affligeant soit cette constatation.

Son coeur n'est pas de marbre, il bat comme tous les autres mais peut-être que tout le reste a du mal à se coordonné pour donner forme à une émotion particulière. L'amour? Il ne connaît pas vraiment. Pas le véritable, celui qui diffère de l'affection parentale ou familiale, qui ne soit ni père, ni mère, ni frère ou soeur. Qiao Lan est tel une toile vierge dont personne n'a osé poser son pinceau pour tracer un trait ou tenter de peintre une oeuvre d'art. Une toile qui, avec le temps, a fini par se couvrir de poussière. Il n'est pas certain que quelqu'un veuille vraiment d'un matériel aussi vieux et abimé, et en même temps il ne cherche pas à l'être. Il s'en moque. Il n'en a pas besoin pour vivre à sa façon. Pour autant, on dirait que l'artiste aux doigts fins réussit tendrement à rapprocher la pointe de sa brosse de la surface jauni par le temps et l'absence d'action que représente ce manque d'interaction et d'émotion spontanée chez l'intellectuel. Un teaser inattendu annonçant une série surprenante, comme un croquis avant le résultat final d'un dessin travaillé. Et le bicolore se laisse prendre au jeu, les paupières closes et les oreilles ouvertes pour s'exécuter quand l'autre lui fourni une consigne. La confiance, ce n'est pas ce qu'il place facilement chez les gens, pourtant il le fait à l'instant précis. Avec une certaine appréhension, comme si à tout moment il pouvait être attaqué par surprise mais ce sentiment ne représente qu'un infime pourcentage à côté de son calme légendaire. Le goût de la crêpe n'est pas étonnante, ce n'est que de la pâte avec de la confiture. Ce n'est pas tant l'expérience gustative qui le fait réfléchir mais plutôt l'effort qu'il est parvenu à faire pour ne pas songer au monde autour d'eux. Comme dans une bulle au fin de l'océan, protégé des poissons leur fonçant dessus sans considération, aucune.

Ce jeu prend fin quand le Chinois ouvre ses yeux à nouveau et porte son regard sur son cadet, silencieusement. C'est étrange mais l'espace d'un instant, il s'est senti comme happé dans un univers parallèle. Il n'y avait plus ce monde, plus de bruit assourdissant, plus d'hésitation ou de malaise. Rien qu'eux, sa main tenant son poignet, l'odeur chocolatée de la pâtisserie se répandant dans l'air et le battement de son coeur faisant discrètement écho au sien. Une part de magie s'envole quand le contact visuel revient, néanmoins il ne cherche pas à défaire cette prise sur lui-même et cela même quand il le fait remarquer à son cadet. Ne lâche pas. Une petite voix résonne au fin fond de son esprit confus, partagé entre l'envie de sentir cette chaleur perdurer autour de son poignet et l'incertitude s'opposant presque à ce désir nouveau. Quand les phalanges de l'esthète se délient de sa chaire, une impression de froid picore son épiderme et instaure une sensation de manque, tel un vide se formant au creux de ses entrailles. Qu'est-ce donc? Il ne comprends pas bien ce qu'il lui arrive, n'étant pas habituel aux réactions de son propre corps dans ces moments-là. Les paroles d'Akiharu font progressivement faner le sourire du garçon face à lui, comme si mettre la vérité sous son nez le peine bizarrement. Pourquoi souriait-il? A-t-il réellement souri? à quoi pensait-il à cet instant précis? Lan tente de se plonger dans ce souvenir mais il paraît s'estomper comme la foudre après avoir frappé sa cible.

« Si tu le dis. C'est trop compliqué pour lui, il ne sait pas quoi répondre à cela. Pourquoi? Pourquoi sont-ils importants ou à noter? Dans quel intérêt? »

Suite à cette simple question, le bicolore replonge dans son silence habituel et se laisse guider pour la suite. Bien qu'il soit retourné à son mutisme, ce n'est pas si calme à l'intérieur de lui. La tempête se lève à nouveau, l'enterrant dans le doute et les problématiques. Qu'avait-il à l'esprit pour sourire? La crêpe? Impossible. L'expérience de son cadet? Qui sait. Akiharu? Une étincelle vient faire frémir son myocarde alors qu'il avance aux côtés de la personne concernée, cette même personne qui lui traverse l'esprit comme un éclair. Il a sourit en songeant à lui? Parce qu'il le trouve... Particulier? Difficile de savoir ce qu'il se dessine sur cette toile vierge mais il est certain que des traits ont été infligé quelques minutes plus tôt, sans qu'il ne s'en rende de suite compte. Les confettis portés par le vent ramène son attention sur un point plutôt que dans le vide, sa main tenant toujours sa crêpe à moitié entamé en otage. Oh, il a oublié de la manger, ainsi piégé dans ses réflexions profondes. Dans un premier temps, Lan ne sent pas le ruban argenté s'enroulé autour de son cou. à la place, il voit Akiharu se rapprocher et tenter de lui retirer avec toute la délicatesse qu'il possède, ses lèvres étirés en une esquisse amusée. Qu'y a-t-il de plaisant pour sourire? Est-il simplement heureux de lui enlever ce serpentin? Et puis ses iris se relèvent vers les mèches parsemées de confettis de son cadet et l'envie excentrique de l'en défaire lui pique au coeur. Dans un geste lent, Qiao Lan soulève sa main mais s'arrête bien rapidement au milieu de sa manoeuvre. Devrait-il le faire? Pourquoi? Ce n'est pas si mal qu'ils soient là.

La remarque du châtain manque presque de le faire sursauter. Quoi? Akiharu semble comme touché par une idée soudaine, un truc qui lui traverse brutalement l'esprit. Haussant un sourcil, l'ingénieur l'observe en attendant que la lumière au-dessus de son crâne se concrétise en quelque chose de plus compréhensible pour lui. Faire quoi? Remettre le ruban autour de son cou? Pourquoi? Il veut le pendre avec? Quand il énonce le prénom de son frère et de son meilleur ami, le brouillard s'estompe légèrement. Il veut seulement prendre une photo dans le ton de la fête. Est-ce réellement un sacrifice à ce stade-là? Mais surtout, le ferait-il pour Fumiya ou plutôt pour Akiharu? Au final il ne sait pas, il ne sait plus, mais le bicolore se contente d'un haussement d'épaule approbateur.

« D'accord. à une condition. Quand Lan commence à poser des conditions, c'est qu'il y a un changement visible. Prends aussi une selfie avec mon portable. Pour garder un souvenir, certainement. »

Liant les paroles aux actes, le cérébral sort son vieux modèle de la poche de son pantalon pour le présenter à Akiharu. Le chinois ne voit aucune raison de lui refuser cette requête, que ce soit pour Fumi ou pour lui. Peut-être pourrait-il même envoyer cette photo à ses parents pour leur montrer qu'il va bien, qu'il n'est pas si seul comme dans sa ville natale. Non, il n'est plus seul désormais. Ce n'est plus le gamin au comportement glacial et indifférent, bien qu'il ne puisse pas changer qui il est... Il peut au moins l'être pour quelqu'un d'autre.

« Je peux te poser une question? Ce qu'il vient déjà de faire mais Lan continue avant que l'autre ne puisse le couper dans son élan. Pourquoi souriais-tu? Quand tu l'as retiré? Demande-t-il en venant frôler le ruban de son index, touchant légèrement la peau de son poignet au passage. était-ce ridicule? Ou trouvais-tu cela amusant? Pourquoi le garder? Il n'y en a pleins par terre... Pourquoi celui-ci? Les questions se forment, plus elles quittent ses lèvres, plus elles envahissent son esprit. Est-ce que sourire change quelque chose? Pour lui-même, plus que pour les autres car Akiharu semblait surpris de le voir sourire. »

Finalement, cette tentation revient le titiller quand il porte sa main au sommet du crâne du châtain pour en défaire les quelques paillettes prises dans ses mèches d'un mouvement délicat. Sans le décoiffer, ni mettre sa tignasse en désordre. Ses pupilles quittent la zone de sa tache pour tomber dans ceux de l'artiste, l'interrogeant sans utiliser de mot pour obtenir les réponses à ses questions précédentes.
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Mar 25 Mai - 11:23



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OOTD ❈ Il n'a rien vu, pas le moindre signe, même pas le plus infime, quand Qiao Lan s'était laissé prendre à son exercice. Rien n'avait été palpable... Pourtant quelque chose avait opéré car les sourires du bicolore étaient encore plus rares que ses mots. Leurs prunelles se soutiennent quand il rouvre les yeux. Un silence passe sans qu'Akiharu ne relâche encore sa prise. Il fait même un effort pour ne pas bouger car ses phalanges ont envie de remuer contre l'épiderme de l'aîné en quelques caresses à peine perceptibles. A ces mouvements, il songe dans sa part de lucidité à y prendre garde. En revanche, il ne pense pas encore à se délier de lui. Il l'aurait fait si le Li ne l'avait pas pris de court. Le battement que son cœur loupe est tel un éclatement de braises crépitantes qui se projettent contre les parois de son myocarde. Il ignore ce qui a provoqué cela exactement mais ce sourire, tout léger soit-il, esquissé par le scientifique était tout un chamboulement pour l'artiste. D'où lui venait-il ? Pourquoi apparaissait-il ? Avait-il réussi à ressentir un peu plus clairement ce plaisir des sens décuplé par l'absence de vision ? Le goût ou le parfum d'une crêpe au chocolat caramélisé ne méritait pas de provoquer une véritable illumination mais dans l'esprit de l'esthète, rien d'autre n'aurait pu être à l'origine du contentement manifeste du plus âgé. C'était l'expérience qui avait eu cet effet. Et il ne s'agissait que de la première.

Malheureusement, le sourire de ce dernier fut terriblement éphémère... A partir de l'instant où le nerd avait ouvert les paupières, le sort avait déjà commencé à s'estomper. Tel un fil qui détisse sa tapisserie aux motifs difficiles à imiter une seconde fois, d'effet à effet, la broderie s'était décousue d'une bonne moitié de sa superficie sinon davantage. Akiharu avait fini par relâcher le poignet de Qiao Lan et le sourire de ce dernier avait fini par s'évanouir aussi progressivement qu'avançaient les paroles du châtain... qui aurait mieux fait de se taire et qui regrettait déjà d'avoir mis la vérité en mots. Il avait la sensation d'avoir laissé le vent entrer par une fenêtre alors qu'il avait à peine commencé la rénovation d'une toile solitaire aux tristes teintes guère entretenues. Sa version était peinte mais extrêmement terne et les formes tracées très indistinctes, encore à découvrir. Seulement venait-il de raviver quelques tons à l'arrivée de ce vent qui avait soulevé tout un terrible voile de poussière autour du fragile tableau. Pourquoi maintenant ?! Est la question fatale que l'on se pose dès lors. L'esthète en fut miné. « Parce que. » Fut tout ce qu'il répondit à sa question, cette fois. Amer de s'être exprimé alors qu'il aurait dû ne rien ou que peu en dire. Gardant ses franches pensées pour lui bien qu'elles avaient envie de sortir. En se détournant pour reprendre leur marche, il dû même se mordre la lèvre et serrer les dents, sous ses joues colorisées, pour garder le silence. Il est possible qu'à ce moment le cadet ait été assailli d'autant de myriades de réflexions tumultueuses et muettes que son ami de route. Chacun bien préoccupé et tourmenté par ses propres questionnements existentiels. Crêpes omises pour un temps.

Comment faire pour que ce sourire évanescent revienne
et perdure plus longuement ?

Ce fameux sourire tant attendu était encore imprimé sur ses rétines lorsqu'ils furent pris au beau milieu d'une vague aérienne parsemée de serpentins et de confettis. Des copeaux se perdant dans leurs cheveux et un ruban se heurtant avec légèreté au cou de l'ingénieur qui n'a pas eu l'air de le remarquer, subitement imperméable aux contrariétés dû à son très vivant environnement. Akiharu vient alors le lui retirer, un sourire amusé aux lèvres, sa main effleurant à une ou deux reprises l'épiderme claire de Qiao Lan ce-faisant avant que le serpentin ne se détache. Mais, en fait, il n'aurait pas dû l'enlever... Depuis le début, l'artiste prévoyait de prendre quelques photos et vidéos de leur sortie. Pour Fumiya, pour lui-même, pour les souvenirs. Il aurait même certainement envoyé à l'ingénieur celles où le bicolore était dessus. Quand l'idée lui revient à l'esprit, l'illustrateur a déjà ôté le petit accessoire fantaisiste imprévu de l'audacieux emplacement où il s'était échoué. Toutefois, son compagnon du jour n'est pas aussi ardu à convaincre du bien fondé de sa requête particulière qu'il le craignait. Une condition ? C'était bien la première fois qu'il l'entendait en poser une... Akiharu a à peine le temps de s'en sentir aussi surpris qu'intrigué que Qiao Lan pose sa fameuse condition en lui tendant bientôt son propre téléphone portable.

Sans l'avoir dit directement, l'aîné voulait une photo d'eux deux sur son phone... Comprenant cela, le cadet s'en sentait touché en profondeur. L'émotion a parfois une drôle de manière de nous nouer la gorge sans pour autant ressentir le besoin de verser une larme. Il ne fut même pas capable de décocher un autre mot qu'un simple « D'accord. » presque "religieux". Akiharu tendit la main pour prendre le téléphone du nerd et fit exprès de se permettre de lui toucher directement le dos des phalanges tandis que le vieil objet technologique changeait de main. Ce modèle ne datait pas d'aujourd'hui... Mais connaissant l'ingénieur, le jeune bourgeois devinait que ce dernier devait le réparer lui-même. Avec toute la ressource intellectuel et les connaissance qu'il avait dans le domaine, il pourrait le faire durer indéfiniment ou même l'améliorer et le rendre unique si l'envie l'en prenait. Depuis quand possédait-il ce téléphone-là ? Cela semblait être du Qiao Lan tout craché de posséder un outil téléphonique aussi vieux et Akiharu en souriait intérieurement tout en le contemplant. Finalement, il le rangea avec soin car il aurait besoin de ses dix doigts pour remettre ce serpentin en place.

Le châtain relève la tête vers le bicolore lorsque celui-ci lui demande s'il peut lui poser une question ; bien sûr que oui, mais il n'a pas besoin d'y répondre pour que le surdoué enchaîne sur... plus d'une seule question, en fait. Et dès la première voilà le visé qui arquait les sourcils en se sentant doucement chauffer des joues. Coupable d'une chose informulable. D'agréables petits frissons lui parcourent la surface de la peau, là où le scientifique frôle son poignet du bout de l'index en souhaitant effleurer le filament d'argent. L'artiste le regarde faire, entrouvre les lèvres puis les referme, ne l'interrompant à aucun moment. Secouant légèrement la tête pour nier en silence un ridicule qu'il n'y avait pas, acquiesçant de la même manière quand il lui demande s'il trouvait cela amusant, les yeux rivés sur un Qiao Lan bien curieux. Attentif à ses mots, à sa voix, à ses quelques gestes. Pourquoi le garder? Il n'y en a pleins par terre... Akiharu baisse les yeux sur le sol... Oui, effectivement, il y en a plein par terre. Des couleurs diverses dont quelques autres argentés qui semblaient aussi intact que celui qu'il avait désormais enroulé à son poignet... Pourquoi celui-ci? Son corps était un abominable traitre. L'embarras était dissimulable dans l'expression faciale mais pas les changements de teinte épidermique et cette question-là, accumulée aux autres, le fit rougir plus que de coutume sous sa fine couche de fond de teint.

Il y avait plus d'une raison pour laquelle il avait conservé ce ruban en particulier. L'une d'elles étant qu'il préférait en garder un qui n'avait pas touché le sol, une autre d'entre elles étant qu'il aimait l'argenté, mais la principale étant... que c'était celui qui s'était enroulé comme un collier improvisé autour du cou du surdoué.

Une vérité qu'il ne pouvait pas lui prononcer.

Ses questions à peine terminées, Akiharu s'apprêtait déjà à y répondre dans l'ordre lorsque le génie relève une main jusqu'à ses cheveux pour les défaire des confettis et des paillettes qui les parsèment. Le cadet le laisse faire en s'arrêtant sur les iris sombres du geek. L'observant, incrédule sans le montrer. Pris de court par un geste aussi attentionné et délicat. Même une fois que Qiao Lan retire sa main, il prend un peu de temps avant de bien vouloir piper mot. En cet instant, leurs années de querelles semblent encore plus lointaines qu'elles ne le sont réellement. L'aîné n'allait pas l'aider dans la contenance de ses sentiments, s'il se mettait à avoir des gestes aussi doux à son égard. Le coeur détraqué sans que cela ne se lise autrement sur ses traits que par une tendance passagère à ne plus être capable de le regarder droit dans le blanc de l’œil, l'illustrateur termine sa crêpe pour se libérer les mains et s'avance un peu plus vers son ami, tendant d'abord une main pour ôter presque avec tendresse les confettis de ses cheveux bicolores ou même de son épaule. Après quoi, il déroule le fameux ruban du tour de son poignet et ne daigne élever enfin la voix que tout en commençant par poser le ruban par-dessus une première épaule.

Ses timbres vocaux sont à la fois sérieux et empreints... d'une touche d'affection ?
- Je souriais parce que, comme tu l'as suggéré, j'étais amusé. Akiharu dû se rapprocher jusqu'à manquer de heurter lentement leurs bustes pour voir où retombait le ruban dans le dos de Qiao Lan. Se mettant même un brin sur la pointe des pieds puisqu'ils faisaient la même taille. Il attrapa l'autre bout du ruban et se recula, effleurant sa joue avec la sienne au passage, pour passer l'autre bout par-devant sa seconde épaule. De voir ce ruban argenté encercler soudain ton cou. C'était drôle mais pas ridicule. Amusant parce que tu n'es pas spécialement friand de ces bricoles fantaisistes. C'était... inédit à voir. dit-il en lui adressant un petit sourire sans toutefois le regarder. Occupé à repasser le ruban autour de son cou avec raffinement. Dégageant aussi de légers nœuds qui s'étaient formés dans le processus. Mais je trouve qu'il te va bien. Je te dirais bien de le garder mais avec toi il est sûr de terminer dans une poubelle et je l'aime bien alors je préfère te le piquer. Ce sera un souvenir. J'aime sa couleur et je n'ai pas envie de ramasser ceux qui sont par terre.
Il n'aurait pas pu faire une réponse plus crédible. Et tandis qu'il termine d'installer le ruban selon son inspiration... Akiharu semble un bref instant l'agripper du bout des doigts. Comme refusant d'en relâcher les nouages lâches alors que son regard s'aimante à celui de son vis-à-vis. Sa main paraît même tirer un peu dessus, comme pour rapprocher davantage le nerd tandis que le ruban se tend légèrement contre sa nuque pour répondre à la traction furtive du plus jeune... dangereusement en train de céder à ses envies secrètes. Qiao Lan l'attirait et lui insufflait à l'insu de ce dernier des désirs nouveaux qu'il n'avait ressentis qu'une fois dans sa vie autrefois. Ils lui ôtaient son hostilité du contact physique pour, au contraire, l'inciter à se rapprocher de lui, à vouloir frôler sa main, sa joue, son haut ou autre chose... Que des prises de contacts avec lesquelles il se sentaient tous deux mal à l'aise en temps normal. Mais avant de provoquer une haute inconsidération et un toucher dont il serait seul à ressentir l'électricité statique, il relâche sa prise et se recule comme si de rien n'était. Son mouvement n'avait été qu'infime et ne ressemblait déjà plus qu'à un rêve dissipé. Une illusion aussi brève que deux ou trois battements d'ailes de papillon qui lui avaient cependant coupé le souffle net et commencé à faire quelque peu bouillir sa circulation sanguine

Pffouh... quelle folie allait-il commettre ?

Récupérant le portable de Qiao Lan, qu'il avait rangé dans sa poche de pantalon, il l'alluma en observant le vieux modèle. Cherchant avec des gestes précautionneux à activer l'application du système de capture de clichés, il répondit à la dernière question du bicolore ce-faisant :
- Quand tu souris, cela permet de faire savoir et de montrer que tu es content. Akiharu hésita avant de redresser la tête vers son interlocuteur. Bien sûr que sourire change quelque chose, Qiao Lan. Il se pinça les lèvres en regardant autour de lui comme il cherchait ses formulations de phrase, craignant de recommencer à trop en dire comme lorsque son sourire s'était éteint tantôt. Fumiya avait plus de tact que lui. Tu as toujours une mine sérieuse. On ne sait jamais à quoi tu penses. L'esthète avait le coeur qui battait à l'idée de dire un mot de travers. Mais cela non plus, ça ne se voyait pas. Je t'ai vu froncer des sourcils quand tu es contrarié ou agacé. Je t'entends soupirer aussi dans ces moments-là. Mais tu n'as jamais de gestes colériques. Est-ce que cela t'arrive d'être en colère ? Combien de fois aurais-tu dû m'envoyer tes manuels à la figure ? Je ne sais même pas si cela t'arrive d'être triste et morose. De la même manière, j'ignore quand tu te sens bien dans tes baskets. Même quand tu te penches sur tes machines tu n'as pas l'air de manifester de la joie à ces activités alors on finit par se demander si ça t'arrive d'en ressentir. Je... Je me mêle peut-être un peu de ce qui ne me regarde pas mais parfois j'ai l'impression qu'il te manque quelque chose. Une sorte d'étincelle que tu aurais pu perdre. Akiharu se mordilla un peu la lèvre mais s'osa tout de même à ajouter : Cela fait plaisir, tu sais. De te voir sourire. Ça fait plaisir de savoir que tu es heureux ou même simplement content, que tu te sens bien.
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Li Qiao Lan
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Mer 16 Juin - 18:53



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time to feel ;
@ishihara akiharu


OOTD ❈ Toute sa vie se résume à une toile vierge, blanche, à peine marqué de quelques traits sans forme. C'est pareil pour les relations qu'il entretient avec sa propre espèce, une page blanche comme un sérieux manque d'intérêt. Pourtant Akiharu ne devrait pas prendre ces faibles signaux comme un échec mais plutôt comme un début de quelque chose. Un sourire est semblable à un nouveau trait dessiné sur ce tableau tout juste touché. Le début d'un futur projet, d'une esquisse qui prend forme dans l'esprit mais qui n'est pas encore peint sur le papier intact. On dit souvent qu'il y a un début à tout, voilà ce commencement dont parle les gens. évidemment, Qiao Lan ne va pas se dévoiler d'un coup à son camarade, ni lui offrir des grands sourires dont lui-même ignore le fonctionnement. En fait, il se contente d'écouter son coeur et de découvrir les premières réactions de ce dernier face à une amitié différente de celle entretenue avec son meilleur ami. Une amitié qui uni des opposés, qui rassemble deux garçons totalement différent, presque sans fil conducteur. Même si ce léger rictus disparaît de son visage redevenu impassable, cela ne veut pas dire qu'il n'a pas apprécié l'expérience de son cadet ou qu'il a été insensible à cette main tenant son poignée, peau contre peau.

« Parce que » n'est pas une réponse aux yeux de l'ingénieur qui hausse un sourcil à ces deux mots prononcés. Parce quoi? Bien sûr, il ne posera pas la question telle une insistance et laisse le choix à l'autre d'approfondir, de fournir plus amples informations. En vain, puisqu'il ne poursuit pas et laisse les choses ainsi, sur une réponse brève, insatisfaisante. Qiao Lan s'en contente, ce n'est pas le genre à creuser et à vouloir un retour à tout prix. Même s'il ne dit rien et se garde bien d'ajouter quoi que ce soit, le bicolore préfère l'honnêteté de son ami plutôt que sentir une retenue, un besoin de se taire pour ne pas compliqué la situation. Si ça se complique, et alors? Son cerveau est capable de comprendre, d'analyser, de décortiquer et cela même si son coeur ne suit pas toute l'histoire ou ne l'assimile pas à cent pourcent. Finalement la marche reprend et son questionnement s'évapore dans l'air, comme une brise de passage. Sans réponse formelle ou plus développée, le Chinois ne cherche pas plus loin et s'arrête à la barrière imposée par l'autre. Plus tard, peut-être. En attendant il avance et se laisse vaguement surprendre par la rafale de confettis. Ce serpentin argenté venant s'enrouler autour de son cou sans que le porteur fasse attention à ce petit détail, à ce chatouillis. C'est quand Akiharu frôle son épiderme de ses doigts qu'il remarque le ruban et s'interroge à nouveau.

Une photo. C'est ce que semble réclamer le plus jeune après avoir retiré le serpentin de son cou et avant de réaliser que ce serait un beau cliché pour Fumiya. Du moins, c'est ce qu'il dit. Lan ne cherche pas la vérité ou le mensonge dans les paroles de l'artiste, non, lui il se demande juste pourquoi faire une photo. Sauf que, plutôt qu'être réticent à cette requête, l'ingénieur réclame une condition. Voilà autre chose de nouveau chez la tête pensante. Jusque là le bicolore n'a jamais rien demandé en retour, il n'a jamais rien demandé tout court. C'est la première fois qu'il s'impose, aussi léger soit cette présence et ce comportement unique en son genre. Puisqu'il tient tant à le prendre en photo, il peut bien en faire une seconde avec son portable. Si ce cliché est pour son meilleur ami, pour garder un souvenir, dans ce cas il peut prévoir de le partager avec ses parents pour montrer qu'il va bien, que tout se déroule à merveille sur cette île. En même temps, il veut garder cet instant imprimé quelque part, pour se rappeler de cette journée. Aussi grande soit sa mémoire, une photo est beaucoup mieux qu'un simple souvenir ancré à l'intérieur de son crâne. Acceptant sa condition, l'esthète récupère l'appareil en effleurant le dos de sa main. Ce portable est son premier téléphone acquis, il l'a reçu en rentrant au collège et depuis, il ne le quitte plus. Lan sait le réparer, il n'a jamais essayé de l'améliorer ou de le rendre meilleur car il ne s'intéresse pas à ces choses-là. La modernité de ce style-là, tout comme les réseaux sociaux, le font un peu fuir. Peut-être préfère-t-il les gadgets et machines qui ne permettent pas de communiquer avec d'autres mais sont plutôt utile au quotidien. Le Time 2cl est aussi une exception pour lui, puisqu'il permet d'appeler et d'échanger avec autrui.

Akiharu est un mystère pour l'ingénieur. Il est expressif, trop expressif. Son visage traduit bien ses pensées ou ce qu'il ressent, même quand il tente de le cacher ou de faire semblant. Un sourire peut vouloir dire un millier de chose mais aux yeux de Qiao Lan, ceux de l'artiste veulent sûrement en dire moins qu'autant d'option. C'est ce qu'il aimerait savoir, pourquoi il sourit? Que ressent-il à cet instant où le coin de ses lèvres s'étire lentement mais franchement? Si on devait comparer le Chinois à quelque chose ou quelqu'un, ce serait un enfant qui s'ouvre progressivement au monde. Sa curiosité est inhabituelle, nouvelle. Il se demande pourquoi à chaque moment partagé avec son cadet et que l'autre réponde n'amène pas forcément un point final à son intérêt soudain. Alors quand il veut savoir pourquoi, encore une fois, ses doigts se permettent de frôler son poignet en voulant toucher le ruban argenté accroché à celui-ci. Quand il relève ses pupilles de l'accessoire, l'expression du peindre ne lui échappe pas et pourtant il se contente du silence. D'abord parce qu'il ne comprend pas vraiment pourquoi la teinte de son visage a légèrement changé et ensuite parce qu'il ne comprends pas non plus pourquoi il devrait se sentir embarrassé par ses questions. Néanmoins, avant d'avoir des réponses, Qiao Lan porte déjà son attention aux mèches parsemées de paillettes de l'artiste et tente de lui en défaire de quelques mouvements légers de la main, telle des caresses. Il ne sait pas si c'est mieux ou si ça enlève du charme de l'illustrateur mais la tentation était trop grande pour ne rien faire. Ce simple geste impose un épisode silencieux, presque solennel où aucun des deux ne pipent mot. Lan n'a pas besoin de l'ouvrir et Akiharu paraît ailleurs, plongé dans un autre univers que le plus vieux ne parviendrait à saisir.

Sa crêpe toujours logée entre ses doigts, l'intello la consomme lentement tandis que son congénère la termine en vitesse pour se concentrer sur sa tâche. C'est seulement après cela qu'il se décide à renouer le ruban autour de son cou, ainsi que répondre à ses questions farfelus. Il était amusé? Tout simplement. Lan aurait bien acquiescé cette réponse si l'autre ne s'était pas subitement collé à lui pour vérifier un truc dans son dos. La proximité de leur corps, l'écho de leurs coeurs, la chaleur se propageant dans son torse... C'est comme si Qiao Lan réalisait à quel point son ami était vivant. Sa joue frôlant la sienne, son souffle est lent et ses yeux essayent de suivre l'autre quitte à loucher. Inédit. Akiharu pose un mot sur ce qu'il ressent actuellement. C'est inédit, c'est la première fois qu'il s'attarde autant sur quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Les explications qui surviennent ensuite apportent plus d'élément à la curiosité de l'ingénieur. Il aime bien ce ruban, sa couleur et n'a pas envie de ramasser ceux à terre. Compréhensible, pense-t-il en hochant doucement son menton.

« Je ne l'aurais pas jeté. » Il ne l'aurait pas gardé non plus si l'autre le récupère.

à partir de là, les choses deviennent assez confuses pour la grosse tête qui sent le ruban se tendre contre la peau de sa nuque. Est-ce Akiharu qui tire dessus ou est-ce une simple impression due à la présence du serpentin autour de son cou? Dans tous les cas, il ne parvient à défaire son regard de l'autre, comme attiré par ses prunelles lumineuses cernés par de longs cils. Une attraction nouvelle, dont il ne parvient pas forcément à saisir le sens ou la signification mais dont il doit admettre l'existence. Si c'est possible de s'en rendre compte.

La bulle éclate à nouveau quand le châtain écarte et impose un certain périmètre de sécurité entre eux. Lan remet pied dans la réalité, brusquement. Les bruits alentours reviennent titiller ses tympans tandis qu'il détourne son regard de son cadet. Quelle sensation étrange. C'est bien la première fois qu'il voit Akiharu de si près, ou peut-être pas, mais les dernières fois étaient différentes d'après lui. Involontaire, par surprise, jamais pensée ou décidée. Elles se faisaient par hasard, sans que l'un ou l'autre ne cherche vraiment à l'obtenir... Mais là, à l'instant? C'est comme si Akiharu voulait se rapprocher, briser la distance entre eux pour... Pour quoi? Qiao Lan ne cherche pas à s'interroger davantage et reporte son attention sur la voix de l'esthète. Sourire exprime la joie, le bonheur. Dans ce cas, il doit se demander à lui-même si c'est le cas? Est-il heureux? éprouve-t-il de la joie? Il ne peut pas dire l'inverse et, en même temps, il ne peut pas affirmer que ce soit le cas. Il n'est pas malheureux, ni ennuyé. Juste qu'il ne sait pas mettre des mots sur ses émotions, c'est flou. Akiharu recommence à pointer le comportement froid et impassible de son aîné, relevant les points certainement désagréable chez lui. Ce n'est pas souhaité, il ne fait pas exprès d'être ainsi et même s'il lui dit, Lan ne sait quoi en faire. à une époque Akiharu aurait dit les choses telle quelles sont, sans tact, sans craindre de le toucher en plein coeur ou de le blesser mais le Akiharu du passé a bien changé lui aussi. Si l'un semble s'ouvrir doucement, l'autre paraît plutôt se calmer sur ses réactions. Qui sait, un jour seront-ils sur la même longueur d'onde, la même ligne, à la même hauteur.

Les paroles de l'artiste pourraient en blesser quelques uns, mais pas Qiao Lan. Il ne fait qu'énumérer des points évidents chez l'autre, rien qui ne soit réellement étonnant pour le concerné. Le chinois n'a pas besoin de l'entendre pour le savoir, car c'est lui qui ressent les choses à sa façon et parfois cela échappe aux autres. Montrer ce qu'il éprouve n'est pas évident, même s'il est heureux ou bien, il ne le dira pas directement. Akiharu a raison, il manque quelque chose chez l'ingénieur. Une pièce qu'il n'a peut-être pas hérité à la naissance et qui lui fait aujourd'hui défaut. Sa dernière phrase est incompréhensible et simple à la fois. Voir quelqu'un sourire fait plaisir mais le geek se demande pourquoi.

« Je me sens bien. » Affirme l'ingénieur, bien qu'aucun sourire n'illumine son visage terne. Le dire et le prouve sont deux choses différentes, hélas Lan ne semble pas bien le comprendre. « Est-ce dérangeant de ne pas me voir sourire? » Si cela fait plaisir, à l'inverse, qu'il ne sourit jamais est-il une frustration pour l'autre? Qu'il en ait conscience ne veut pas dire qu'il se forcera à le faire. Qiao Lan n'est pas du genre à donner aux autres ce qu'ils désirent, même une simple esquisse.


Pourtant il connaît la peur, elle n'est pas fréquente et n'apparaît qu'à certaine condition mais elle est plus présente que l'euphorie ou l'envie de sourire. Quand ses mains se mettent à trembler sans raison, quand il se sent la tête vide ou le souvenir manquant, quand il pense aux symptômes de cette maladie héréditaire. Qiao Lan n'est pas totalement insensible ou sans coeur, il n'est pas vide de l'intérieur mais certaines choses demandent plus de temps et d'effort pour se réaliser.

« Je n'ai jamais eu de raison de m'énerver contre toi. » C'est vrai, aussi puéril fut son comportement par le passé, l'ingénieur ne l'a jamais réellement considéré comme une menace ou une guerre à remporter. « Je ne suis pas le plus expressif, on me l'a souvent dit. J'ignore ce que c'est d'avoir des tonnes d'amis avec qui rirent et s'amuser. Je me suis toujours contenté de Fumi. » Peut-être était-ce un tort de ne pas s'ouvrir à autrui mais Akiharu est la seconde personne à qui il donne son attention. « Je n'ai jamais eu de réelles raisons d'exprimer ma joie, d'être triste ou en colère. Je ne ressens pas non plus l'intérêt de pleurer. » Comme pour les sourires, ses larmes se font rares. « Avant de rencontrer Fumi, je ne me suis jamais intéressé aux autres et j'ai toujours été face à moi-même. Parce que je le voulais et que je n'avais pas envie d'être proche des enfants de ma classe. » Ils étaient différents ou était-ce plutôt lui qui l'était. En tout cas, la failure date de bien longtemps et ce n'est que récemment que les choses changent. Qu'elles ne sont plus comme avant et qu'il peine à les assimiler proprement. « Tu as été agaçant et je n'ai jamais compris pourquoi tu étais comme ça avec moi. Je n'avais jamais rien fait pour t'énerver et même si tu étais une source d'ennui pour moi, je ne voulais pas pour autant te répondre. J'ai bien compris que tu tenais à ton frère mais à ce point-là, j'avoue que ça m'échappe. » Il se montre sincère en abordant un sujet qu'ils n'ont pas vraiment exploité jusque là.


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Ishihara Akiharu
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Lun 28 Juin - 12:24



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@Li Qiao Lan


OOTD ❈ Akiharu commença de glisser sur une pente pernicieuse l'espace de courtes palpitations affolées. L'acte qui se profile sous sa boîte crânienne n'est pas à prendre ou à réaliser à la légère... La circonspection maintien des fils tendus tout autour de son enveloppe corporelle : Ne le fais pas si tu n'es pas sûr de toi. Il en est beaucoup pour écouter leurs envies et inconsidérément y céder. Une prise de risque qui peut tout exploser en un seul éclair. Pour le meilleur ou pour le pire. La Rose Rouge flotte entre ses incertitudes et ses volontés sentimentales. En l'espace que dure cet égarement, le jeune homme se laisse nager dans les yeux fixes du surdoué au profond regard silencieux axé au sien. Une fine mèche brune aussi sombre que ses iris pendait contre la courbe de son nez et une brise légère fit danser un fin rideau devant l'une de ses prunelles brillantes d'intelligence... où il crut discerner une persistante lueur partagée. C'est une nouvelle bulle qui se crée dans laquelle personne d'autre qu’eux n'est clôturé. Une bulle qui n’est pas faite d’eau fraîche. Elle les isole dans une délicieuse et insolite chaleur attractive où la conscience de l’autre est décuplée. Cette dernière distance, s'il pouvait la faire voler en éclat et faire en sorte qu'elle n'existe plus... Il suffirait de quelques cheveux seulement et ses doigts peinent à relâcher leur prise. Mais le papillon bat des ailes et se volatilise avec hâte pour les séparer à nouveau. Rendant ses droits à la réalité, à l’oxygène, au temps et à l'effervescence des festivités.

Les deux jeunes hommes détournent leur regard l'un de l'autre. Celui d'Akiharu se réfugie sur l'ancien téléphone portable du plus vieux. L'atmosphère qui avait pris place se dissipe et s'évapore, son déclencheur s'appliquant à faire comme si de rien n'était : expliquant selon son point de vue pourquoi sourire devrait changer quelque chose et, cette fois, il redoute de plus ou moins blesser le bicolore. Aurait-il ce triste pouvoir sur lui, maintenant ? Après-tout, les amis sont des personnes qui sont censés compter. Il est plus facile de faire du mal à ses proches qu'à des personnes qui n'ont pas de valeur spéciale pour soi. Mais à Qiao Lan l'Hermétique ?

« Je me sens bien. » Une courte phrase qui le rassure et lui fait assez plaisir à entendre pour faire virevolter quelques lucioles dans sa cage thoracique. Le fait que Qiao Lan le dise était déjà une preuve en soit car, avec lui au moins, l'on pouvait se fier à sa simple parole. Une qualité trop rarissime au sein de l'humanité et de ses perversités. « Bien. Tant mieux. C'est une bonne chose. » Se contente-t-il de répondre en l'observant, hochant lentement la tête. Évidemment, ce que Qiao Lan affirmait là n'était pas visible sur son visage. Il restait fidèle à lui-même et Akiharu escomptait bien que son ami ne ferait jamais quelque chose qui irait à l'encontre de son caractère, de sa nature, de sa façon d'être, si celui-ci ne le désirait pas avec sincérité. Sans se forcer. L'honnêteté du plus âgé était précieuse. L'esthète aimait désormais sa franchise même lorsqu'elle le blessait parce qu'elle était purement véridique et lui remettait les pieds sur terre ; le replaçait dans le droit chemin, lui réparait les aiguilles de sa pendule pour la remettre à l'heure, en somme. S'il lui faisait du mal par ses paroles directes, au final, cela lui était bénéfique car ses mots contribuaient à lui faire ouvrir les yeux... et à rendre sa nature moins nerveuse, ce qui avait pour effet de l'assagir. Parce qu'il se rendait compte que ses énervements étaient dû à des choses qui, en fait, n'avaient pas tant d'importance qu'il le croyait et ne méritaient pas tant de réactivité. Réaliser cela, c'était comme de ré-apprendre à respirer un peu plus normalement. Chaque bouffée d'air gagnée lui faisait un peu plus de bien, il ne s'en sentait plus autant tourmenté, avait moins la sensation d'étouffer. Fumiya en personne n'avait pas ce pouvoir d'apaisement-là sur son jumeau. Un apaisement déclenché dans la dureté mais durable dans la temporalité.

A sa question, voici ce qu'Akiharu lui répond :
- Oui et non. Ça l'est et ça ne l'est pas. finit-il par exprimer après un instant de réflexion pour le regarder alors avec franchise. Je sais que c'est dans ta nature, ou plutôt, que c'est dans ta façon d'être. On finit par s'habituer et à trouver ça normal chez toi mais, au début, c'est perturbant de remarquer que tu ne montres presque aucune expression faciale particulière... Pas de sourire, pas de rire, pas de chagrin, de vexation ou de déception, de colère, etc... Alors à côté des milliers et millions de gens que l'on voit tous les jours exprimer naturellement et libéralement leurs émotions, cela rend étrange. Petite pause. C'est déstabilisant. Tu n'es pas un "livre ouvert aux typographies communes et ordinaires". Akiharu eut un discret réflexe d'hydratation des lèvres, cela commençait à lui donner soif de parler à flot mais il poussa tout de même plus loin son discours syllabaire. Personnellement, constater cela, avec le temps, et puisque tu ne cessais de croiser mon chemin pour être avec Fumiya et que cela m'exposait à voir ton visage inexpressif très régulièrement, même après que tu aies quitté le lycée, cela m'a amené à me demander pourquoi et comment faisais-tu pour demeurer en permanence aussi stoïque ?
C'était même de cette manière qu'Akiharu avait commencé à s'intéresser à lui. Les questions qu'il se posait autrefois à son sujet, uniquement lors de ces occasions où il cherchait à le tourmenter sans y parvenir, s'étaient mises à apparaître même lorsqu'ils n’interagissaient pas. Qu'est-ce qu'un esprit aussi extérieurement illisible pouvait avoir en tête ? Lui qui avait nettement un QI supérieure à la moyenne et devait réfléchir à un million de choses sans que cela ne se devine rien qu'en le regardant. Qiao Lan avait beaucoup d'esprit mais le dissimulait bien. Comment faisait-il pour ne pas être affecté par les attaques directes des personnes qui le cherchaient uniquement parce qu'ils ne l'aimaient pas pour x raison ? Ressentait-il seulement quelque chose ? Avait-il donc trouvé le secret pour s'ériger un rempart imprenable contre toute tempête qui l'assaillait ? Si oui, quel était-il ? Voilà, un échantillon des questionnements qui étaient apparus à l'esprit d'Akiharu. Ce dernier avait conscience que ce qu'il ressentait aujourd'hui pour l'ingénieur aux pensées impénétrables n'était pas encore né à ce moment-là. Même à cette période de plat dans leurs conflits, où ils se contentaient la plus grande partie du temps de s'ignorer mutuellement et où il lui était encore hostile. Pas de raison de commencer à ressentir une attirance, même éloignée, pour sa tête pensante au nez surmonté de grandes lunettes. Le scientifique vivait sa vie et l'artiste vivait la sienne. Point.
- Ce n'est pas dérangeant de ne pas te voir sourire. Si cela le frustrait parfois de ne pas être un témoin direct ou même la cause de ses discrètes esquisses, c'était pour des raisons personnelles qu'il ne projetait pas de lui avouer aujourd'hui. On se demande juste pourquoi tu ne le fais pas de temps en temps. Puisque tu dis que tu te sens bien.
A-t-il un jour eu une expression plus ahurie que celle qu'il esquissa sous une telle affirmation de la part du chinois ? « Je n'ai jamais eu de raison de m'énerver contre toi. » Aucune idée. Akiharu n'était pas bouche bée, prêt à gober une mouche. Ses lèvres étaient bel et bien closes mais son faciès était fort interloqué alors que son myocarde loupait un battement indescriptible. Pour autant, encore une fois, il ne coupa la parole à Qiao Lan à aucun moment. Ah... Voilà qui leur faisait un point en commun : l'amitié n'était pas une notion avec laquelle ils étaient familier. A la différence qu'Akiharu avait eu des amis dans son enfance. Des amis qu'il avait perdu pour leur avoir tourné le dos et qu'il n'avait jamais cherché à revoir. Mais le natif de Shanghai avait-il donc été seul toute sa vie ? Ne connaissant et n'expérimentant que les attaches familiales ? Était-ce là ce qu'il devait comprendre ? Plus l'aîné parlait plus les traits du cadet étaient mû par la perplexité. Excepté à la moitié de son "discours" où il glissa dans la compréhension... pour terminer avec une onde de regret. Une fois que le surdoué se fut tût, le téléphone du bicolore toujours en main, Akiharu se permit de lui attraper le poignet et de l'entraîner entre deux étals pour leur faire rejoindre un espace herbeux épargné par l'assiègement du festival à plusieurs mètres de là. Il y avait là quelques personnes qui avaient décidé de se prélasser au soleil, de prendre une pause goûter au bord de la rivière ou de simplement profiter des parfums de la nature. A l'ombre d'un arbre isolé où l'air était frais, il cessa de l'obliger à le suivre, rompant leur point de contact physique et sondant les iris du nerd.

Quand sa voix s'élève c'est dans un murmure quelque peu vociférant et éberlué mais si bas que seul le visé pouvait le capter.
- Qiao Lan, je t'ai manqué de respect. Et il appuie bien sur ces mots cruciaux. Injurié, traité de noms dégradants... Je t'ai harcelé pendant une épuisante année et même après je ne t'ai jamais totalement lâché la grappe. Je te tombais dessus chaque fois que je le pouvais en espérant te dégoûter suffisamment pour que tu ne remettes jamais les pieds chez nous... Je n'ai pas cassé une seule de tes machines mais je t'ai pris des pièces pour "t'empêcher" de les réparer et j'en mettais à la poubelle, exprès. Si tu croyais les avoir perdus, eh bien non, c'était moi qui était derrière. Tes devoirs et tes affaires aussi en ont pâti les rares fois où j'ai pu les chopper. Je te fatiguais en t'invectivant pour un rien, je ne voulais pas que tu sois en paix quand tu mettais le pied hors du laboratoire de Fumiya. C'était puéril, insensé, injuste, répétitif et crevant. Je n'avais pas le droit de te traiter comme ça car non tu ne m'avais rien fait. Je méritais des claques. Et là, maintenant, tu me sors que tu n'as jamais eu de raison de t'énerver contre moi ? Tu es sûr de ça ? A sa place, il aurait eu envie de s’étriper, de se démonter en plusieurs morceaux pour en faire fondre le moindre bout à l'incinérateur.
L'émotivité qu'exprimait les traits faciaux du coupable était intense. Akiharu était choqué. A vrai dire, on aurait pu croire que les deux compères vivaient une dispute sous les frondaisons des feuilles bruissantes mais seul le châtain avait un ton animé couplé à quelques gestes d'impatience. Il ajouta sans changer de ton ni même laisser le bicolore en placer une : « Comment peux-tu dire ça ?! Comment peux-tu le ressentir comme ça ?! ou plutôt... ne pas le ressentir du tout, en fait ?? Et puis même ! Même si cela ne t'a rien fait, cela n'empêche que j'étais odieux, rien qu'à cause de ça tu ne peux pas dire que tu n'as jamais eu de raison de t'énerver contre moi. ». Subitement à fleur de peau, il aurait pu continuer à tempêter longtemps s'il n'avait pas cherché à reprendre son calme ; détournant les yeux pour les poser sur la rivière à quelque distance d'eux. L'artiste ferme les paupières et respire dans le but de retrouver un souffle régulier, plus serein, plus raisonné si c'était possible. Quand il repose les yeux sur la source d'eau coulante et onduleuse, il semble plus zen, bien que ce ne soit pas tout à fait le cas. Toujours est-il qu'il a suffisamment repris maîtrise de soi pour donner quelques explications et tenter d'éclaircir les incompréhensions de l'ingénieur.
- Si mon cœur était une sculpture de porcelaine, il serait plein de craquelures. Et si c'était un vase de faïence rempli de liquide, à l'ouverture obstruée dont le contenu ne peut être normalement évacué, il déborderait aisément par toutes ses fissures. Je ressens... la joie, la peur, la colère, l'amour, la tristesse, avec une intensité... déréglée. Parce qu'à l'intérieur de moi, je suis cassé. Akiharu se tait un instant en observant l'eau puis pousse un vague soupir. Je ne regrettais pas de m'en prendre à toi. Tu étais comme... un défouloir insubmersible. A s'entendre le dire avec clarté, c'était comme si des épines poussaient pour le piquer d'une honte qu'il n'avait pas éprouvée à l'époque. Je tiens à Fumiya plus qu'à tout autre membre de ma famille. Mon frère a une personnalité qui fait qu'on l'aime. Il attire la sympathie, l'amitié, l'affection, la jovialité. S'il avait eu le même caractère que le mien, je pense que nous nous serions... entredéchirés. Mais notre mère m'a donné un jumeau en crème et en sucre. Il est patient, attentionné, doux, aimant. Il m'aime malgré ma hargne, mes instabilités caractérielles, et il y a des jours où je me demande comment il tient puisqu'il sait très bien comment je suis quand… quand j'éclate. Son regard brillant aux vibrantes lueurs irisées par la force de ses ressentis revint sur Qiao Lan. Je n'ai véritablement que lui au monde. La Harpie, notre belle-mère, est une source de fureur et de peine. Notre père une source d'absence et de déception. Suite au décès de notre mère, il n'y a que Fumiya qui a été là pour moi. En tout instant. Nous avons traversé la vie et ses travers ensemble. Il est ma force et je suis ou j'ai été la sienne. Sans l'amour et la présence constante de mon frère pour me soutenir et me guérir d'une grande part de mes maux, j’aurais sombré dans un gouffre insurmontable. Il ne donne pas de détails sur ces fameuses adversités combattues à deux ou supportées seul. Le jour où ils nous a présenté, toi et moi, je n'en avais cure de la place que tu occupais dans son cœur. Tu étais là, soit, je n'en avais rien à faire que tu fasses ton entrée dans nos vies. Cela a changé quand j'ai compris à quel point vous étiez liés et fusionnels, tous les deux. Je m'en suis alors pris à toi par jalousie mais aussi parce que j'avais peur. Peur de me retrouver seul et de me sentir à demi vide. Sans la personne qui me connaît par cœur, la seule qui me comprenne, qui me guide quand je suis perdu, qui sache le mieux démêler ma personnalité sans se laisser abuser par mes excès ou mes instabilités et avec qui j'ai une affinité aussi... unique. Quand vous êtes ensemble, tu accapares beaucoup de son temps. Je n'étais pas habitué à le partager ainsi et cela a été long pour moi de m'y faire. A chaque fois que Fumi s'éloigne, d'une manière ou d'une autre, je suis contrains d’apprendre à me détacher de lui. Un avenir sans son jumeau l'effrayait tout en ayant conscience qu'il était dans l'ordre des choses qu'ils suivent des voies différentes tôt ou tard et que leur séparation allait être une fatalité. Je ne pense pas que je te détestais mais je l'ai cru avec acharnement. Je ne t'aimais pas, en tout cas. Il fallait que tu t'en ailles et que mon frère me revienne. Je devais déjà le partager avec sa meilleure amie et le laisser vaquer à ses activités avec d'autres de ses proches. Toi, tu as été... une sorte de grosse goutte de mauvais thé qui a fait déborder la théière. Je me suis usé à me demander comment m'y prendre pour t'atteindre et me rendre assez exécrable pour t'ôter la tentation de revenir. Je voulais que tu me vois comme une houle qui risquait de te submerger et de manquer de te noyer presque à chaque fois que tu poserais les pieds chez nous. Sauf que tu n'es pas tel le navire à la merci de l'océan qui n'a d'autre choix que de se laisser fracasser contre le récif quand la mer est en furie. Tu es un vrai bloc de marbre. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi. Imperméable à tout, un rocher qui résiste à l'assaut de maints déferlements de vagues rugissantes comme s'il ne s'agissait que d'insignifiantes éclaboussures. Tu n'en avais tellement rien à faire de mes scènes. Rien que cela suffisait également à me mettre hors de moi. Sa main libre appuyée contre le tronc de l'arbre, Akiharu jaugeait Qiao Lan de la même manière qu'il avait toujours fait lorsqu'il ne le comprenait pas et qu'il tentait de chercher des indices dans les seules fenêtres de ses yeux. Saisis-tu un peu, maintenant, pour quelles raisons je cherchais tellement à... t’oppresser ?
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Li Qiao Lan
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Mar 3 Aoû - 20:28



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OOTD ❈ Les gens rencontrés durant le début de son existence jusqu'à aujourd'hui lui ont souvent fait remarqué ce côté perturbant, désagréable et ingérable. Qiao Lan n'est pas la personne idéale pour être ami, il est trop dans son monde, loin des délires des autres. Depuis qu'il est enfant, on lui reproche de ne pas être comme tout le monde, d'être différent mais surtout de ne pas s'ouvrir à son entourage. Fermé et silencieux, c'est ainsi qu'on le décrit et cela depuis le commencement. Il n'a jamais été un enfant enthousiaste ou sociable, restant à l'écart de ses semblables. Ses compères le comparaient à une machine, un robot, un corps sans émotion et vide de l'intérieur. Alors quand cet être fait de câble et de métal rencontre une belle rose aux pétales chatoyantes, le résultat n'est peut-être pas ce que le monde attend avec impatience mais il n'est pas décevant non plus. Ni bon, ni mauvais, ni extraordinaire, ni exception. L'androïd reste fidèle à lui-même, à sa conception, néanmoins quelque chose est différent. Comme si son circuit électronique avait été modifié, touché par la beauté de cette fleur à la couleur particulière. Il n'est plus totalement lui-même, il n'est plus totalement fait de fil et de fer. Il devient plus humain, plus chaud de l'intérieur. Il troque sa froideur naturelle pour une douce incandescence réchauffant ses membres inertes, las. Et peu à peu, son cerveau se formate à quelques nouveautés inattendues, digne d'un miracle pour la science. Ou un miracle tout simplement.

Pourquoi et comment? Voilà deux questions existentielles. Pourquoi être si stoïque et comment l'être en permanence? Qiao Lan n'a pas les réponses, il ignore comment il parvient à être ainsi. C'est comme ça et pas autrement. Son coeur, son cerveau, chaque partie de son corps lui permettant de s'exprimer ou de réfléchir est formaté de la sorte. Il n'est pas vide, il n'est pas plein non plus. Il est entre les deux, capable d'analyser mais pas forcément de saisir toutes les nuances des personnalités diverses qui l'entourent. Des gens, il en a rencontré des tonnes mais aucun n'a su le changer ou le faire réfléchir. Aucun sauf un. Actuellement. Et ce n'est pas celui que l'on croit, ce n'est pas celui qui a réussi à percer ses défenses mais plutôt celui qui a cherché à le chasser, à le faire disparaître de leur vie. Celui avec lequel il discute présentement. Ce jeune homme qu'il compare à une rose rouge, pourpre, comme le sang qui réchauffe son corps et le maintient à une température stable. Suffisante pour vivre. La réponse d'Akiharu suffit à l'ingénieur, il ne s'en réjouit pas mais ressent un certain soulagement d'apprendre que ce n'est pas dérangeant de ne pas le voir sourire. Car il ne veut pas se forcer et, en même temps, il n'a pas envie de le décevoir pour cela. Sourire n'est pas son truc, qu'il se sente bien ou qu'il soit « heureux ». Démontrer ses sentiments n'ont jamais été son fort, il s'est toujours gardé de les partager et, au final, il n'a jamais vraiment su ou appris à le faire envers autrui.

Encore une fois, il n'a pas la réponse à sa question et se contente d'un énième silence. Devrait-il apprendre à sourire? Comment? Akiharu semble tenir à cette petite chose qu'est l'esquisse sur les lèvres de son interlocuteur mais le bicolore est si peu doué pour ce genre de réaction. Alors quand il dit n'avoir jamais eu aucune raison de s'énerver contre lui, la discussion paraît prendre un nouveau tournant. Le chinois tente de s'ouvrir un peu plus à son nouvel ami, d'expliquer le pourquoi du comment il est ainsi mais ce n'est pas évident. Dire qu'il a toujours été solitaire, en dehors des membres proches de sa famille, n'explique pas tout. Pourtant, c'est à peu près le cas. Aucun ami, aucune attache, aucune expérience de l'amitié. Rien. Rien avant Fumiya et lui. Rien avant ces quelques années récentes qui n'ont pas encore réussi à le faire changer de l'intérieur. Plus il parle et plus il se demande si cela a du sens pour l'autre ou s'il va davantage se perdre dans ses interrogations. Toutefois, Akiharu ne répondit rien à son monologue et se contente d'attraper son poignet pour l'entraîner à sa suite, il ne sait où. Qiao Lan se questionne, il regarde le dos, la nuque, les mèches de son cadet en se demandant ce qu'il cherche à faire, ce qu'il cherche tout court. Où l'emmène-t-il? Pourquoi faire? Quel est son plan? C'est quand ils parviennent à l'ombre d'un arbre, dans un espace plus calme, que l'ingénieur cesse de se poser des questions muettes.

Manqué de respect? Certes. Les aveux de l'esthète ne l'étonne pas réellement. Il savait déjà pour la moitié, pour les injures, les insultes, le comportement enfantin et détestable de l'artiste envers lui. Pour les machines, il ne pouvait le deviner mais maintenant qu'il le dit, cela prend davantage de sens. Il comprend mieux pourquoi il ne trouvait pas toujours ses affaires et pourquoi il ne pouvait pas terminé son travail chez son meilleur ami. Pour autant, en veut-il à Akiharu d'avoir été le pire des frères jumeaux qu'il ait rencontré dans sa vie? Non. Bien sûr que non. Et oui, il est certain de n'avoir aucune raison de le haïr ou de s'énerver contre lui, tout simplement parce qu'il n'éprouve pas ce sentiment.  Est-ce un reproche de ne pas le ressentir du tout? à l'écoute, on dirait qu'il lui en veut d'être si effacé, si inhumain.

« Tu as cessé de le faire, n'est-ce pas ce qu'il faut retenir? Demande-t-il en haussant doucement ses épaules, l'air de se moquer du reste. Pour moi tu étais ennuyant. Il suffisait de t'ignorer. N'est-ce pas mieux que péter un câble et être méchant? Lan n'a jamais su se mettre en pétard de toute façon. Tu as été odieux. J'aurai pu t'en vouloir et te détester, mais ce n'était pas le cas. Car je te l'ai dit, je m'en moquais. Peut-il être plus clair que ça ou doit-il argumenter davantage? »

Qiao Lan ne comprend pas pourquoi le châtain s'énerve tout seul, pourquoi il hausse le ton en prenant cet air colérique alors qu'il n'a rien fait pour ça. à moins qu'il ne s'en rend pas compte, comme tout le reste. Il ressent. C'est ce qu'il cherche à lui faire comprendre en prenant un vase de porcelaine en exemple. Il ressent trop, des émotions que l'intellect ne saisit pas. La joie, la peur, la tristesse, la colère, l'amour, la tristesse et bien d'autres. Il ne les comprend pas et il en sait pas s'il pourrait réussir à les ressentir un jour. Un défouloir insubmersible, voilà une description parfaite pour l'ingénieur au fasciès inexpressif. Fumiya est tel qu'il le décrit, une personne en or qui ne mérite pas de souffrir et Lan est d'accord. C'est la raison pour laquelle il n'a pas su l'ignorer et le chasser pour mieux se conforter dans sa solitude... Car Fumiya est solaire, il attire comme un aimant et, malheureusement pour son aîné, son corps semble être réellement fait de métal.

Soudainement, Qiao Lan se rend compte que son cadet s'ouvre totalement à lui. Il parle de son frère mais pas seulement. De sa famille, sa belle-mère semblable à une dragonne, de son père absent, de son ressenti, de ses émotions, des craintes, de tout. Il s'ouvrir tel un livre face au vent, dévoilant ses pages et laissant l'opportunité à celui à proximité d'en lire les paragraphes visibles. En vérité, plus il parle de ce qu'il ressent par rapport à leur amitié avec Fumiya et plus Qiao Lan se plonge en son for intérieur pour s'interroger. était-il vraiment une nuisance pour Akiharu? Aurait-il dû disparaître dès le début? S'il avait compris l'amertume du plus jeune, aurait-il abandonné son meilleur ami pour l'empêcher de souffrir de la sorte? Mais aujourd'hui... Où en seraient-ils tous les deux? Ils ne seraient ni amis, ni partenaire de projet, ni rien du tout. Seulement deux inconnus que rien ne relie. Pas même une personne en commun. La tête pensante ne s'en veut pas de s'être accroché, malgré les paroles décisives de son vis-à-vis. De sa colère, de sa rage, de ses reproches, de ses explications, de chaque mot quittant ses lèvres. Il a été sa source de tourment, la raison de quelques fissures supplémentaires mais s'il n'avait pas été de marbre et solide dans la tempête, alors ils ne seraient pas ici aujourd'hui.

« Je comprends mieux. Mais qu'est-ce que ça change? Oui, c'est essentiel. Ne te demandes-tu pas ce que les choses seraient aujourd'hui si j'avais abandonné dès le départ? Si j'avais écouté tes colères et cédé à tes scènes enfantines de gamin pourri? Je ne serais pas là, ici présent. Et toi, tu serais sûrement ailleurs, avec quelqu'un d'autre. Fumiya certainement. Mais pas moi. Ce n'est qu'une constatation. Même si je comprends la raison de ce comportement... As-tu toujours envie de m'éloigner de ton frère ou as-tu enfin accepté que je ne sois pas une menace pour vous? Car si je n'ai aucune fichue raison de t'en vouloir pour ces années d'harcèlement, je n'en ai encore moins pour vous séparer ou vous embêter. Il est sincère, usant de mot qu'il n'emploie que très rarement avec qui que ce soit. Tu m'as toujours vu comme une nuisance, comme si j'étais capable de te voler ton frère mais as-tu seulement essayé de te mettre une fois à ma place? M'as-tu déjà vu avec quelqu'un d'autre que Fumiya? N'as-tu jamais songé que je n'avais que lui et que c'était suffisant pour moi? Je me doute qu'à ce moment tu devais t'en moquer et m'en vouloir d'être là, au milieu, mais ce n'était pas un mal. Il soupire, glissant une main dans ses mèches colorées. Je suis désolé si je t'ai mis dans des positions inconfortables, si j'ai causé d'autres fissures, si je t'ai autant énervé et si tu as ressenti toutes ces choses qui semblent te faire mal. Ce n'était pas mon intention, ça ne l'a jamais été. Alors cesse de t'en vouloir pour le passé. Car il voit ainsi, comme une culpabilité dissimulée. »

Son charabia terminé, il tend sa main vers le plus jeune avec une expression toujours aussi sérieuse et fermée.

« Peut-on faire la paix et passer à autre chose? Fumiya a d'autres chats à fouetter que moi, il me semble et toi aussi. Dit-il en haussant un sourcil, attendant toute contradiction de la part de l'artiste. Le passé est le passé, je ne m'attarde pas sur ces choses-là. Que ce soit clair, il ne va pas revenir sur leurs années de bataille à chaque fois. Dans le fond, il s'en moque et c'est mieux ainsi. »

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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Jeu 12 Aoû - 10:18



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OOTD ❈ La main que lui tendait le nerd était symbolique. Elle était belle car elle se présentait à lui pour la paix. Là pour marquer un nouveau départ, partante pour avancer sur un meilleur feeling. C'était une main tendue pour faire table rase du passé et marcher ensemble, à deux, vers l'avenir. Synonyme d'espoir pour leur futur partagé. Akiharu observait cette main sans arriver à qualifier les émotions qu'elles lui élevaient, sachant simplement qu'elles étaient agréables, positives. Relevant les yeux sur ceux du bicolore, il scella leur "pacte" en serrant cette main à l'épiderme un peu rugueux dans la sienne. Acquiesçant lentement en guise d'approbation muette. Qiao Lan avait raison et faisait preuve, encore une fois, de plus de maturité et de sagesse que l'illustrateur en prenant l'initiative et en disant que ce qu'il fallait retenir c'était qu'il avait cessé de l'importuner et de mal se comporter envers lui. Ce qui compte c'est le présent. Le Présent.
- Marquons notre acte de paix avec quelques clichés.
Leurs mains se délièrent et le châtain vint se placer tout près du bicolore en relevant le téléphone de l'aîné devant eux. Positionnant l'appareil à l'horizontal pour avoir une vue panoramique sur leurs deux têtes, le tronc d'arbre qui s'élevait en fond et l'agitation du festival au loin derrière eux. Côte-à-côte avec le scientifique, Akiharu fit un sourire, un clin d’œil et forma un V avec ses doigts pour prendre une pause sympa devant la caméra et capturer le cliché ainsi. Mais il dût s'y prendre à quelques reprises pour que la photographie ne soit pas floue. Il tenta également d'en prendre deux autres sous différents angles, veillant à ce qu'on les voit bien l'un comme l'autre. A un moment, le cadet prit la main de l'aîné dans la sienne, entrelaça leurs phalanges et les releva ainsi nouées ensemble pour brandir leur symbole de paix et d'amitié à l'écran. Pour s'amuser, sur une autre prise, il leur fit tourner la tête dans le même sens sans quitter l'objectif des yeux, montrant le profil de leurs faciès, à l'égyptienne, et effleura la mâchoire du geek du bout de ses doigts, comme s'il lui prenait le menton pour orienter son visage dans la même direction que lui. Après quoi, il rendit l'appareil à son propriétaire pour passer à son propre téléphone portable.
- Elles te plaisent tes photos ? Demande-t-il en relevant la tête. Sinon, nous pouvons en refaire d'autres.
Avec le sien, il orienta la caméra de sorte à les voir un peu du dessous, les fleurs et le feuillage de l'arbre visible plus haut. La lumière du soir traversait les branches et les végétaux, Akiharu aimait le rendu du cliché avec ses jeux d'ombres percés de luminosités éparses. A ses yeux, c'était beau. Il fit autant de photos qu'il en avait pris avec l'appareil de Qiao Lan. Ensuite, il eut l'idée de regarder l'écran de face et d'incliner un peu la tête sur le côté. Le surdoué dû l'imiter et le plus jeune s'était placé volontairement assez près pour que leurs jours s'effleurent. C'était le but de ce souvenir, pour lui donner un rendu mignon, tout à fait réussi au goût de l'Ishihara. Pour finir, l'artiste fit un sourire léger mais un brin malicieux en enroulant son index à un bout du ruban argenté qui enlace toujours le cou du génie. Son doigt pointa en l'air et l'extrémité se posa en douceur sous le menton du chinois. Sa manière taquine de dire : "Regarde ce qu'il a autour du cou." avec un petit contact tactile en prime.

Après ça, la séance photo fut terminée. Satisfait, Akiharu avait hésité à rajouter des filtres mais s'était ravisé, préférant conserver ses selfies tels quels. Une ou deux minutes passèrent, le temps qu'il envoie la dernière capture à Fumiya et lui raconte brièvement ce début de sortie.

L'illustrateur n'attendit pas après la réponse du chimiste pour proposer à l'ingénieur de rejoindre les festivités.
- Ne sois pas ' désolé '. Tu n'as pas à l'être. Je ne t'ai pas raconté tout cela à coeur ouvert pour que tu "t'excuses" au sujet de maux que je me suis causer tout seul. démarra-t-il de but en blanc pour éviter de laisser sans suite toutes les vérités relevées par Qiao Lan. Pour ce que cela change, je te dirais qu'à présent tu sais au moins que mes réactions excessives n'étaient pas complètement dénuées de raisons d'être. Tu peux mieux comprendre ce qui s'est passé dans ma tête chaotique et tu ne diras plus que tout cela t'échappe. Akiharu poussa un bref soupir. En fait, je ne me suis pas énervé, tout à l'heure, parce que je n'ai jamais réussi à te faire partir ou à te faire sortir de tes gonds. Ce qui m'a irrité, c'est de constater que tu ne sembles pas penser à toi en tant que personne. Ça, il n’aurait pas pu le deviner. Pourtant, Akiharu ne se fit pas plus clair sur le sujet.
Bien que cela n'avait pas été pour se plaindre de son impassibilité vis-à-vis de ses provocations d'autrefois, comme le bicolore l'avait apparemment cru, cela l'avait soulagé de lui confesser tous ces vieux ressentis. De pouvoir en parler à haute voix et à oreilles non-bouchées. Et ce qui l'avait le plus soulagé, contre ses propres attentes, c'était que le bicolore déclare n'en avoir rien à faire de ce qui n'est plus, que c'était du passé et qu'il voulait tourner définitivement cette page usée. L'intello avait bien tapé en lui disant de cesser de s'en vouloir pour le passé. Comment se faisait-il que Qiao Lan soit capable de si bien percer ces sentiments à jour alors qu'ils étaient, normalement, cachés ? N'était-il pas censé être étranger à ces choses-là ? Et puis, n'était-ce pas un comble que ce soit lui qui tende la main de la paix en premier, vers le cadet, au lieu de l'inverse ?
- Je n'ai aucune envie de me demander comment seraient les choses si tu avais cédé. A l'époque je savais très bien que tu aurais disparu "de nos radars" et c'était ce après quoi j'attendais. Ne plus te croiser autrement que par accident, nulle part ailleurs qu'au lycée ou dans les rues de notre quartier et faire comme si nous ne nous étions jamais rencontrés. Akiharu avait quelque mal à prononcer ces paroles véridiques. Tu ne serais pas là, ici présent, et je serais autre part mais pas forcément avec Fumiya. Car son jumeau avait d’autres “chats à fouetter” que lui ces temps-ci. Résultat, il serait seul. Soit à flâner, soit occupé à ses activités, soit à méditer tristement sur sa solitude. Une tonne de choses auraient été différentes. Et il n'avait pas le coeur à les énoncer. Autant s'auto-piquer avec ses propres épines. Mais tu m'as ignoré en beauté et cette alternative ne s'est pas réalisée. Tu es là. Tu n'es pas seul avec toi-même, tu expérimentes chaque jour le fait d'avoir un meilleur ami, Fumiya est comblé par votre amitié fusionnelle et tout est pour le mieux. Parce qu'il lui a résisté. Je ne souhaite plus que tu t'en ailles. Je ne vous vois plus l'un sans l'autre tous les deux et cela fait une "éternité" que je ne te perçois plus comme une menace. Et puis il avait l'habitude de le voir débarquer dans le jardin avec son sac plein d'outils et de pièces démontées ou de robot cassé pour passer par la fenêtre juste en-dessous de celle de son atelier. Si tes allées-et-venues devaient s'arrêter, elles me manqueraient. Curieusement, il n'éprouvait pas de gêne à l'avouer. J'étais loin de penser à toi et à ton bien-être en tant qu'être humain à cette époque. Mais même maintenant, alors que j'apprends petit à petit à mieux te connaître, c'est compliqué pour moi de me mettre à ta place. Tu n'abordes pas les choses avec sentimentalisme alors j'ai tendance à me dire que même si tu nous perdais, aujourd'hui, même s'il s'agissait de Fumiya, tu t'en remettrais plus rapidement que n'importe qui ou que cela t'affecterait à peine ; que cela ne compterait pas autant pour toi que pour nous. Donc, avant, je pensais carrément que ça ne te ferait ni chaud ni froid de ne plus avoir mon frère à tes côtés. Akiharu s'arrêta de marcher puis se tourna vers l'aîné en cherchant à recroiser son regard. Tu dis que tu ne t'attardes pas sur le passé. Alors est-ce que les souvenirs envolés auraient encore un sens pour toi ? Ne plus pouvoir être avec Fumi, est-ce que cela te ferait du mal ? Regretterais-tu ce qui n'est plus ? ou passerais-tu simplement à autre chose comme l'on termine le chapitre d'un conte ? Ou, dans son cas, comme il terminerait l'amélioration d'une machine. Quand Fumiya t'a... "ghosté" pendant des semaines lorsque son ex-copine s'est volatilisée, qu'as-tu ressenti en ton for intérieur ? Ça a dû te faire une étrange sensation qu'il te délaisse sans explication, non ? C'était la première fois qu'il t'ignorait et cela n'a pas duré que quelques jours. Dis-moi comment tu l'as vécu.
C'était du passé, ça aussi, mais il y avait malgré tout de la peine dans les yeux de l'artiste à l'égard de son ami ingénieur. Tantôt, le bicolore avait émis l'affirmation que les deux jumeaux avaient d'autres chats à fouetter que lui. Une déclaration ponctuée d'un haussement de sourcil qu'Akiharu n'avait pas pris la peine de contredire. Mais, dans son mutisme, l'illustrateur s'était mis à le fixer. Une lueur, indescriptible pour Qiao Lan, passant dans les iris du plus jeune alors qu'il avait la sensation de sentir un goût amer naître dans sa bouche. Ce simple mais cash "et toi aussi" l'avait piqué au vif.

S'il savait comme il avait tort...
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Li Qiao Lan
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Mer 18 Aoû - 18:57



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@ishihara akiharu


OOTD ❈ Le traité de paix est scellé, ils n'ont désormais plus aucune raison de se faire la guerre ou de se considérer comme des ennemis. Qiao Lan l'espère, dans un sens il se trouvant souvent ennuyé de devoir affronter le « petit » frère de son meilleur ami mais les choses changent et ont changé avec le temps, les années écoulées à se supporter l'un l'autre. Le chinois ne regrette pas de s'être ainsi accroché à Fumiya en éclipsant l'importun de jumeau toujours à ses trousses pour lui mener la vie dure. Ce n'était pas un acte durement réfléchi, ni prévu depuis le départ. Il est juste resté fidèle à lui-même, en se fermant totalement aux attaques de son cadet et le résultat n'est pas décevant au final. Maintenant qu'ils en sont là où ils en sont, ils peuvent prendre les photos suggérées et passer à autre chose. Hochant la tête aux mots d'Akiharu, le bicolore le laisse se rapprocher pour être l'un à côté de l'autre dans le cadre de l'appareil photo. à côté de l'artiste qui prend la pose, Qiao Lan doit paraître bien fade avec son éternelle expression de glace et son manque d'interaction pour rendre le cliché plus amical. En vérité, il ne sait pas comment se placer, ni quoi faire face à l'objectif. Doit-il imiter son ami et brandir un V de la victoire? Doit-il forcer un sourire pour se montrer plus jovial sur la photo? Que doit-il réellement faire pour ne pas être de nouveau grondé par l'esthète à ses côtés? Dans le fond, il se fiche bien de sa pose mais une part de lui commence à raisonner d'une manière différente... à travers l'avis du plus jeune. S'il fait ça ainsi, sera-t-il content? Son cerveau se lance dans un processus différent, inhabituel. Au point qu'il en vient à se perdre dans ses songes, subitement troublé par l'action de la personne occupant ses pensées. Sa main liée à la sienne, il se reconnecte à la réalité et réalise son moment d'égarement. Les faits et gestes d'Akiharu ne devraient pas ainsi le déranger, ce n'est même pas qu'il le dérange en vrai mais son insensibilité n'est pas au rendez-vous pour une fois. Il se sent vraiment dans un état peu commun, comme absorbé par les mouvements imprévisibles de l'autre, dont il n'a aucun contrôle.

Les photos prises avec son propre appareil, il récupère son portable pour observer les clichés en arborant une fine esquisse inespérée. Qui aurait pu croire qu'il ferait tout ceci? Se rendre à un festival, s'amuser avec quelqu'un, prendre des photos, parler plus qu'à son habitude. S'il pouvait se voir de l'extérieur, quitter son corps pour s'observer et s'examiner, Qiao Lan se trouverait changer. Il n'est plus vraiment l'adolescent renfermé qui se contente de sa solitude en virant toute possible amitié de son existence. Il a accepté un premier ami, puis un second. Et voilà où il en est à présent. à sourire, aussi infime soit cet étirement des lèvres. Dans un premier temps, l'ingénieur acquiesce d'un signe du menton pour répondre positivement, avant de le bouger dans l'autre sens à sa dernière remarque.

« Non, c'est bien comme ça. Dit-il avec simplicité. »

ça lui convient ainsi, il n'a pas besoin de se tracasser à vouloir faire mieux et peut-être pire dans son cas. Et puis, ils n'en avaient pas terminé avec les photos et Lan se laisse entraîner dans les poses du peintre. Il ignore si c'est bien ou pas, s'il peut faire mieux ou se contenter de ses efforts actuels. En fait, il tente d'imiter l'autre pour ne pas ressembler à ces statues de marbre dans les musées historiques. Quand Akiharu s'amuse avec le ruban autour de son cou, le chinois porte ses yeux sur son visage et le scrute de la sorte au moment où il prend la photo. La séance touchant à sa fin, Qiao Lan peut souffler et cesser de s'interroger sur la façon de se comporter face à l'appareil photo de son ami. D'ailleurs celui-ci est occupé à pianoter sur son portable, ne jetant plus aucun regard à son aîné durant une poignée de minute. Pendant ce temps, le cérébral porte son regard autour de lui, jugeant du paysage et du calme régnant en ce lieu éloigné de la fête. Finalement, Akiharu revient sur leur discussion précédente, lui certifiant qu'il n'a pas besoin de s'excuser. Il ignore pourquoi il l'a fait, ni pourquoi il se sent ainsi. Peut-être parce qu'il n'a rien réalisé avant de l'entendre clairement? D'où cet étrange sentiment d'être coupable, sans vraiment se sentir totalement coupable. C'est encore plus bizarre de le ressentir ainsi.

Il est évident que ses réactions excessives n'étaient pas dénuées de sens, malgré que l'ingénieur pensait à une crise enfantine de sa part. Un gamin trop accroché à son frère, sa seule raison d'être, pour le partager avec un inconnu. Certes, c'était stupide et petit de réagir de la sorte mais ce n'était pas pour rien, ce n'était pas sans raison. Qiao Lan le comprend mieux à présent, mais une part de lui persiste à ne pas comprendre cet attachement maladif envers une personne. Oui, il aime ses parents et sa soeur, mais pas au point de pourrir la vie du premier entrant dans leur vie commune. Il ne pense pas à lui en tant que personne? Le plus vieux ne trouve rien à retorquer, il pose ses pupilles sur le châtain et reste silencieux. Que peut-il dire à ça, de toute évidence? Qu'il a raison ou qu'il a tort? Lui-même ne le sait pas. Se voit-il vraiment autrement qu'un être humain? Les gens, pour la plupart qu'il a croisé dans sa vie, l'ont considéré différemment. Comme si le fait d'être insensible et inexpressif ne le rendait pas humain. Alors oui, peut-être ne se voit-il pas ainsi, comme Akiharu qui déborde d'émotion. Lui, il est tellement vide de l'intérieur que peu de chose parvient à le remplir ne serait-ce que d'un cran. Comme un jar percée, impossible à remplir mais d'où le liquide ne cause pas de souci majeur, voire aucun.

Qiao Lan n'est pas idiot, il a compris comment fonctionne l'artiste. Comme il l'a dit, il déborde tel un vase plein à craquer mais également fissuré. ça sort de partout, prêt à exploser. Alors il saisit bien que le plus jeune doit s'en vouloir personnellement pour son comportement égoïste du passé. Sauf que l'ingénieur s'en moque des moments négatifs des années précédentes, il ne veut pas se perdre dedans comme une personne regrettant son passé. Car ce n'est pas le cas. Peu importe ce qui a pu arriver auparavant, il n'éprouve pas de remord. Il ne s'en veut pour rien et Akiharu devrait apprendre à penser ainsi, de temps en temps. Il est évident que les choses auraient été différente s'il ne s'était pas accroché à Fumiya au moment où son frère faisait en sorte de le faire fuir. Pourtant, elles sont telles qu'elles sont aujourd'hui. Pourquoi vouloir savoir comment ça aurait été avec des « et si » sans grande importance. Néanmoins, s'il avait réussi à le faire lâcher prise et partir de leur quotidien, à cette époque Qiao Lan aurait sûrement pu oublier aisément Fumiya et les attaques injustes de son frère jumeau. Il serait passé à autre chose, pour le meilleur ou pour le pire, mais cet étrange garçon qui était parvenu à percer ses rempares ne serait qu'un échec de plus dans sa sociabilisation, rien de grave donc.

Une tonne de choses auraient été différentes, bien sûr. Rien n'aurait été ainsi, comme elles le sont aujourd'hui. Sauf qu'elles ne sont pas autrement, et ce n'est pas une mauvaise chose. Fumiya ne se retrouve pas seul avec son frère pour affronter les aléas de l'amour, bien que Lan ne pige rien à ces trucs fleur bleue. Akiharu ne serait pas seul à se battre non plus, pour son frère ou pour tout autre chose. Lan est comme un lien qui soude les trois ensemble, il n'abandonne pas son meilleur ami et, en même temps, il se rapproche du plus jeune. Il est tel un pont entre les Ishihara. Les paroles de l'esthète sont sincères, il pense réellement ce qu'il dit et cela donne une autre vision de leur relation au bicolore. Ils ne se détestent pas, ils s'apprécient bien même. Les aveux sont honnêtes mais ils percutent le scientifique bien plus que prévu. ça lui manquerait? Vraiment? Il ne peut pas se voir l'un sans l'autre? Comment doit-il l'interpréter? Plus il parle et plus il amène des questions chez le plus vieux. C'est compliqué de dire qu'il serait complètement indifférent à la perte d'un ami, en sachant qu'il n'a jamais réellement eu d'ami avant Fumiya. Akiharu peut-il vraiment penser qu'il passerait aussi vite à autre chose s'il venait à perdre son amitié avec son frère? Qiao Lan pense le contraire. Fumiya compte pour lui, davantage qu'on pourrait le croire. Il a essayé de lui remonter le moral quand son ex-copine l'a lâché et cela même s'il ne comprenait rien à ses sentiments, à son état. Il était là, au moins par sa présence et son envie d'améliorer l'humeur de son meilleur ami. Alors non, tourner la page ne sera pas si évident pour lui.

« Si la séparation s'était déroulée dans les premiers mois de notre rencontre avec Fumiya, sûrement que j'aurai pu m'en remettre aussi facilement que tu le dis. Partage-t-il d'un air détache, avant de froncer légèrement les sourcils. Mais nous ne sommes plus à quelques mois de notre amitié. ça lui paraît évident que les choses seraient différentes, même sur ce plan-là. Comment pourrais-je le savoir? Fumiya est mon premier ami. Comme tu l'as dit, ma première expérience sur ce terrain-là. Alors, s'il venait à disparaître de ma vie... Je l'ignore. ça peut sembler fou à imaginer mais pour l'ingénieur, c'est très simple. Il n'en sait absolument rien du tout. Peut-être parviendrait-il à s'en défaire, peut-être que non. « Je pense que j'étais déçu d'être ainsi mis de côté et j'ai essayé de le comprendre mais impossible de me mettre à sa place. Je ne connais pas l'amour, le fait d'aimer une personne à ce point et je pouvais qu'être là pour meubler sa solitude. Être là n'est pas suffisant, il s'en doutait mais que pouvait-il faire de plus? « Je voulais seulement que Fumiya retrouve le sourire, d'une façon ou d'une autre. Le laisser seul dans son coin me posait problème quelque part, même si je ne sais pas pourquoi. C'est sûrement ce que tu appelles « être attaché à quelqu'un » non? Quand on ne souhaite que son bonheur et non qu'il pleure pour une quelconque raison. Dans le fond, il n'est pas si vide ou insensible, il n'est pas inhumain non plus. Dans mon langage, Fumiya était comme une machine cassée que je voulais réparer. J'ai conscience qu'il n'est pas un robot, qu'une pièce de remplacement ne peut pas faire de miracle dans son cas mais... Je voulais essayer. En tant qu'être humain, mais surtout en tant qu'ami. »

C'est difficile pour l'ingénieur de mettre à plat ce qu'il pense ou ressent. Il n'est pas comme Akiharu et son sentimentalisme proche de l'absurdité. Il est beaucoup plus fermé et dur d'atteinte, mais plus il pense à lui-même et plus il se dit qu'il n'est pas si froid à l'intérieur. Il a un coeur, comme tout le monde. Un coeur en retard par rapport à son cerveau, mais il est bien présent dans sa poitrine et il bat. Comme à l'instant, en discutant sérieusement avec l'illustrateur. Il bat chaudement.

« Cela fait des années que je traîne à vos côtés, parfois et trop souvent silencieux mais cela ne veut pas dire que rien ne se passe dans ma tête. Ou dans ma poitrine. Je suis comme toi, un humain qui éprouve des émotions et qui en découvre de nouvelle chaque jour. Certainement grâce à toi et à ton frère, car sans vous je ne pourrais pas connaître ces choses-là qu'on nomme amitié et tout ce qui va avec. Les gens m'ont toujours profondément ennuyé. Trop émotif, trop prise de tête. Fumiya ne l'était pas, c'était et il est toujours quelqu'un de rayonnant. C'est vrai que je t'ai considéré comme la plupart des gens que j'ai rencontré à l'époque mais aujourd'hui tu es plutôt comme une source d'intrigue pour moi. C'est justement parce que tu es trop sentimental et que tu débordes d'émotions que tu me rends curieux. Comme une sorte d'expérience scientifique ou une nouvelle machine à comprendre. Si, par un quelconque hasard, je venais à ne plus être proche de vous... Je ne peux pas affirmer à cent pourcent que je tournerais la page aussi simplement qu'on termine le chapitre d'un roman. Si c'est ce que tu veux savoir, en toute hypothèse, je ne pense pas être aussi sans coeur et immoral que tu ne le crois, Akiharu. »


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Ishihara Akiharu
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Re: Time To Feel ❈ Li Qiao Lan Mar 7 Sep - 13:35



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OOTD« Si c'est ce que tu veux savoir, en toute hypothèse, je ne pense pas être aussi sans cœur et immoral que tu ne le crois, Akiharu. » Il est agréable à l'ouïe de l'entendre pour la première fois s'adresser à lui en usant de son prénom. Le croyait-il, en effet, sans cœur et immoral ? Des préjugés au sujet du surdoué, il en avait toujours eu. Tous, cependant, n'avaient pas survécu à l'écoulement du sablier couplé à un intérêt qui ne l'avait plus quitté depuis qu'il s'était manifesté. Qiao Lan, le meilleur ami de son jumeau, c'était cette silhouette blonde indolente qui regardait en face de lui comme s'il avait vu le même décor mille fois et n'y trouvait pas plus d'attrait que le tout premier jour où il avait posé les yeux dessus. C'était aussi le garçon qui aimait à passer le bout de ses doigts dans la fourrure duveteuse d'un lapin pas plus gros que la paume de sa main, manifestant de la tendresse là où on ne croirait trouver qu'un cœur de métal battant au rythme de la logistique. L'ingénieur n'avait qu'une parole, on pouvait compter sur lui pour la tenir. Qiao Lan rimait avec Stabilité, Fiabilité, Loyauté envers ses proches. Avec lui, on en oubliait le sens du mensonge, de la cupidité, de l'orgueil. Avec lui, certains apprenaient qu'il n'était pas indispensable de vivre dans le luxe et qu'il y avait des formes de valeurs humaines qui valaient bien plus chères que la plus coûteuse des marques de haute couture... ou qui étaient bien plus rares que le plus ancien des tableaux de collection.
- ... Je ne te crois ni sans cœur ni immoral. Je pense même que... Le temps d'un souffle, Akiharu se tait. Puis : Tu es quelqu'un de bien, en fait. Tu rejettes tout le monde, tu restes dans ta bulle, etc... Mais j'ai bien vu qu'il y avait plus que ça chez toi. Et... j'ai beau t'émettre des doutes sur le fait que tu puisses être blessé de perdre mon frère, en vérité, quand il s'est temporairement éloigné de toi je ne me suis pas uniquement fait du souci pour lui. Je me suis aussi fait du souci pour toi. Après un bref instant de silence, le châtain enchaîne sur d'autres aveux. Je craignais que tu ne souffres de son absence inhabituelle et muette. Un meilleur ami qui n'est pas là, ça laisse un vide. Comme une partie de toi qui manque à ton organisme. Normalement, on a tendance à se sentir seul et incomplet. Plus l'amitié est forte, plus cette sensation l'est aussi quand on se sépare. Donc... sachant cela, je me suis fait du mouron pour toi.
Oui, il avait pensé à lui et à ce qu'il pouvait ressentir, à ce moment-là. Inattendu ? Le blond n'avait rien montré de spécial à l'époque ou Akiharu n'avait rien discerné en travaillant avec lui sur leurs gadgets du futur. Il ne lui avait pas semblé très affecté mais, tout de même, le cadet s'était inquiété. Une empathie qui l'avait incité à lui expliquer que Fumiya traversait une rupture amoureuse, dure à encaisser, et qu'il avait besoin de temps pour commencer à cicatriser des blessures créées par son chagrin. Ainsi le nerd n'était pas demeuré dans l'ignorance et l'incompréhension totales. Ils avaient tous deux expérimenté "l'état zombie" de leur proche commun sans se demander mutuellement et à voix haute comment ils le vivaient chacun de leur côté. Passant cette "épreuve" selon leur point de vue propre. L'un vivant avec un écorché-vif qui ne lui adressait un mot que lorsque cela devenait obligatoire. Traversant amèrement et anxieusement une maudite période où leur fraternité comptait nettement moins que la jeune femme qui avait égoïstement brisé le cœur du chimiste. Fumiya en avait été si mal en point qu'Akiharu avait à peine eu le cœur à lui faire la morale pour lui dire d'oublier la chocolatière et d'aller de l'avant, trop déchiré de le voir autant manqué d'appétit et d'envie de vivre. D'autant qu'il avait conscience à quel point le sentiment d'être soudain délaissé par celle que l'on a aimé pouvait casser une âme. Chaque jour, il avait vu son aîné n'être que l'ombre de lui-même et cela avait été dur pour le cadet de se sentir impuissant à lui rendre son rayonnement naturel.

Qiao Lan, lui, n'avait plus eu d'autre compagnie que celle de l'esthète. Plus de laboratoire où se réfugier auprès du seul être capable de le comprendre sans avoir besoin de décocher un mot. Ce décor froid et chimique lui avait-il manqué ? Voir son meilleur ami passer sans que celui-ci ne semble remarquer sa présence l'avait-il blessé ? Cela avait été une situation "critique" inédite entre eux. Aucunement de la faute du blond et passagère : à présent tout semblait être revenu à la normale. Mais tout de même, l'ingénieur venait d'avouer qu'il avait été déçu par l'isolation quasi complète et volontaire de sa moitié scientifique.
- Oui, c'est bien cela "être attaché à quelqu'un". Réparer ou guérir un être humain de ses maux, il n'y a rien de plus difficile à faire. Même lorsque l'on pense connaître le cœur et l'âme de cette personne, il est compliqué de... "remettre à neuf" ce qui est abîmé. Mais, au moins, on peut tenter de la soulager. Un appareil qui rouille, tu le nettoies et tu lui mets de l'huile. Un dont la surface se ternit par la poussière, tu vas lui redonner de la brillance en le lustrant. Tu pourrais aussi "l'égayer" en gravant des motifs dans sa matière avec je ne sais quel outil de taille pour le métal. "Le plus simple" à faire avec un individu... c'est d'être là pour lui. Il faut l'aider à se rappeler de ses autres raisons de vivre. Lui remémorer le goût des autres choses qu'il aime, bien que les passions de l'existence ne semblent pas faire le poids contre l'amour sincère que l'on peut porter à une femme. Ou à un homme. Quand on perd ce genre d'attachement amoureux, on a l'impression que plus rien n'a de valeur et on a plus envie de rien. On souhaite seulement que le monde nous fiche la paix, on aimerait avoir une machine à remonter le temps pour repartir en arrière et revivre le meilleur de ce qui nous est désormais hors de portée. La sensation de ne plus jamais pouvoir toucher ce bonheur du doigt est déchirante. Les yeux du châtain regardaient loin dans son propre passé, ce-disant. Ce sont ces sensations et plus encore que mon jumeau et ton meilleur ami a dû encaisser. Mais tu l'as aidé. Cela lui a fait du bien et cela lui a changé les idées de sortir en pleine nature avec toi pour se divertir avec ton drone, respirer de l'air frais et s'éloigner de la ville. Il ne le précise pas puisque ce n'est en aucune façon nécessaire mais Akiharu lui était reconnaissant pour ça.
Tant de choses pouvaient être responsables de grands changements ; de grands changements qui se produisaient graduellement ou qui retournaient subitement la face de tout un univers. Même pour Le Premier de la Classe, l'indifférence blasée avait cédé sa place à une intrigue intéressée. Qiao Lan n'aimait pas tout ce qui causait de l'agitation... Or, les émotions étaient programmées pour en provoquer, déranger la quiétude, troubler la paisibilité. Et chez Akiharu, en particulier, nichaient beaucoup de turbulences. Sauf qu'au lieu de faire fuir le cérébral, cela avait le drôle d'effet de lui provoquer de la curiosité. Cette déclaration tournait dans la tête du plus jeune qui se mit à sourire tout seul, bien que le "trop" ait un brin touché sa susceptibilité sur le coup. « C'est justement parce que tu es trop sentimental et que tu débordes d'émotions que tu me rends curieux. » Se demandait-il pourquoi et comment se faisait-il qu'il ressentait tout ça ? Tout était sensible, chez l'esthète : son sens du goût, son sens tactile, sa perception du monde et le ressenti émotionnel. Quand il lisait, il se plongeait dans son livre comme si c'était son aventure et en visualisait plus spécifiquement les créatures, les paysages, les ethnies fantaisistes avec une imagination si profonde que tout cet ensemble prenait vie en nombreux détails dans son esprit. Il n'y avait rien de mieux à ses yeux pour s'évader. Depuis sa plus tendre enfance, il adorait illustrer ce que son cerveau créait à partir des contes et des romans qui atterrissaient entre ses mains fines. C'étaient eux, les plus beaux tableaux et les plus belles BD, les plus beaux livres illustrés qui avaient nourri, embelli sa vie, affiné et développé ses émotions, durant toutes ces années. C'était grâce à eux qu'il survivait et bravait les tempêtes dans un monde où tous croyaient que l'Ishihara nageait comme un poisson dans l'eau alors qu'il rêvait inlassablement d'ailleurs.

La magie, même fictive, était son oxygène. Akiharu était un rêveur né qui ne trouvait pas réellement sa place sur une terre où personne d'autre que les grands artistes ne paraissaient apte à comprendre ce que le commun de l'humanité appelaient de "l'excentricité".

Son excentricité.
- D'après tout ce que tu viens de me dire et d'après mes... "connaissances" en matière de sentimentalité, je pense être en mesure de te révéler plusieurs vérités. Si tu venais à être séparé de ton meilleur ami, cela te causerait du chagrin. Il serait même surprenant que tu n'y verses pas tes "premières larmes" tant tu aurais de la peine. L'artiste se pince doucement les lèvres avant d'enchaîner : Et le fait que tu sois là, ici et maintenant, avec moi, alors que tu n'aimes pas le bruit et tout ce qui s'ensuit au sein d'un festival musical, qu'il n'y a personne d'autre pour nous accompagner, démontre que tu as accepté ma proposition de sortie parce que, désormais... tu m'aimes bien. Conclusion : si tu venais à nous perdre tous les deux, nous te manquerions. A des degrés différents. Sourit-il avec un contentement malicieux.
Tandis qu'ils marchaient tranquillement, Akiharu repéra des stands qui l'intéressaient : origamis à faire soi-même, jeu de ficelles pour créer des formes simples en une minute, marchandises asiatiques... Mais le stand le plus proche se situait sur leur droite et se présentait sous la forme d'un stand de tir où des lots étaient évidemment à remporter à la clef mais auxquels l'illustrateur avait à peine jeté un regard. Ils ne l'intéressaient pas. C'était autre chose qu'il avait envie de faire, plus divertissant à ses yeux exigeants, et qui le décida à soudainement s'arrêter de marcher. Les deux jeunes hommes étaient censés être là pour le fun, pour vivre des moments qu'ils ne vivraient pas ailleurs et qu'ils n'avaient encore jamais partagé ensemble. Leur amitié se devait de prendre un tournant plus approfondi... et il n'y avait rien de mieux que le jeu pour ça !

Posant une main sur le bras du bicolore pour l'encourager à s'arrêter aussi, il pointa alors l'installation de l'index pour que Qiao Lan y porte son attention à son tour :
- Pensons à autre chose, maintenant ! Tiens, essaye-ça. Montre voir si tu sais tirer au sniper en plastique. Tout ne doit être qu'une question de précision et de calcul, non ? dit-il avec un sourire très amusé aux lèvres. C'est ça ou le tir à l'arc, comme tu préfères. Il sentait venir le haussement d'épaules tout en se doutant que l'ingénieur aurait une préférence pour la machine, même si elle n'était pas en métal. Ou si ? Si tu as trois... Nan, cinq, tirs dans le mille, je t'accorderai ce que tu veux. Ou... Je trouverai quelque chose à faire qui te plaira, une récompense, un service, autre chose, nous verrons. Je viens seulement de penser à ce petit jeu. Et si tu rates... Hmm... Je te donnerai un gage. Es-tu partant, Monsieur le Génie ? Le beau bicolore allait-il relever ce défi lancé sans préavis ?
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