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Lost Souls
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Alors, comment dire... | Hajime

 :: RPS
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Alors, comment dire... | Hajime Jeu 4 Fév - 15:17



| propre monde, ou presque
Le regard se rive sur l’écran de téléphone, observant l’heure : non effectivement, le trafic n’est pas assez abondant pour que les individus s’agglutinent avec nonchalance dans les transports. Habituellement, le psychothérapeute ne prend pas le bus, habitué à son véhicule où il peut disposer ses dossiers et autres papiers sans être encombré par des regards indiscrets. Si seulement quelqu’un ne l’avait pas emboutie en scandant son innocence. Adonis lui avait simplement offert un sourire « Je prends les transports en commun de temps en temps, cela permet de se rendre du privilège que l’on possède. ». Et il s’en rend absolument compte aujourd’hui.

Ses pupilles retrouvent un visage inconnu, dont la langue semble être déliée aussi aisément qu’une ouverture de porte. Tout cela parce que le courtier à demander à cet interlocuteur ce qui le tracassait, son visage étant trop éloquent pour oser prononcer un mensonge. Et actuellement, il observe ce jeune homme d’une oreille distraite tandis que celui-ci dépeint l’amertume de la vie qui lui incombe. Pauvre enfant. « Un enchevêtrement contradictoire, cela doit complètement vous dérouter. Vous vous sentez… perdu ? »

D’après ce qu’il a écouté, une sexualité découverte au détriment d’une arrivée nouvelle. Un contre-sens allant au-delà d’une tranquillité quotidienne. Si Si An n’était pas aussi dépourvu de sentimentalisme, il lui aurait presque tapoté l’épaule avec empathie. Sauf qu’il se contente de ranger son portable dans sa poche et d’octroyer un hochement de tête aux complications dans lequel il s’est mit tout seul dedans. «  Vous venez tout juste de l’apprendre, pour votre enfant ?  »Si tel est le cas, il saisi mieux pourquoi le monsieur est tant esseulé. Faire un coming out en même temps qu’une paternité est une situation déstabilisante.

« Et que dit les personnes de votre entourage, concernant toutes ces nouvelles ? Avez-vous pris des décisions sur certains points ou attendez-vous encore un peu, le temps de vous remettre de tout cela ? ». Il aimerait se frapper contre la vitre du bus, mais il ne veut pas prendre le risque d’attraper quelque chose en le faisant. En soit, il ne peut qu’écouter cette pauvre âme qui, apparemment, éprouve un immense besoin de confier sa situation à un parfait inconnu. Et le pire dans tout cela, c’est que cette personne est spécialisée dans la psychologie. Miséricorde.


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Re: Alors, comment dire... | Hajime Ven 5 Fév - 16:11


sorry

need to talk



outfit Depuis que Hajime était en âge de conduire et qu'il avait accès au compte en banque que son père nourrissait depuis sa naissance, il n'était plus jamais monté dans un bus, sauf peut-être pour une sortie scolaire à la fin du lycée. En tout cas, il n'avait jamais testé les transports en commun Eastlandais, ayant acheté une voiture dès son arrivée et s'étant toujours arrangé pour ne pas la mettre au garage quand il en avait besoin. D'habitude, il faisait sa révision pendant les vacances, quand il pouvait se permettre de rester un jour ou deux chez lui, mais cette année était différente.

Depuis que Haruki était née, le prince ne passait plus une seule journée sans devoir se déplacer, que ça soit pour aller la voir chez Arisa ou pour faire des courses afin d'aider la mère célibataire. Et quand ce n'était pas pour sa fille, il allait voir Yan ou sortait avec des potes. Des vacances peu reposantes pour Hajime, mais il ne s'en plaignait pas. Même si sa vie avait changé et qu'il lui arrivait d'être débordé, il était heureux et ne doutait... presque jamais.

Cette année, donc, Hajime avait du mettre sa voiture en révision tout en sachant qu'il avait besoin de se déplacer souvent. Il s'était toutefois arrangé avec Arisa pour qu'il n'ait pas besoin de faire des courses pour elle pendant ce moment-là, n'ayant pas envie de se promener avec un paquet de couches dans le bus. Il se contenta donc aujourd'hui d'aller rendre visite à sa fille, de soulager Arisa quelques heures en s'occupant des fausses jumelles et lui permettre de se reposer. Parfois, il gardait les filles pour que la mère puisse dormir, parfois parce qu'elle avait besoin d'un bain ou encore pour qu'elle puisse travailler quand la nounou était indisponible. Même si la deuxième enfant n'était pas de lui, Hajime s'en occupait comme si c'était la sienne, d'abord parce qu'il n'avait jamais été en couple avec Arisa et ne lui reprochait pas d'avoir eu deux gosses de deux hommes différents, et aussi parce que... neuf fois sur dix, il était incapable de différencier les nourrissons.

La suite de la journée serait pour lui plus reposante. Il avait prévu de retrouver Yan pour passer un moment en couple, regarder Netflix, manger des chips et simplement traîner ensemble. Il aurait pu être chez lui en vingt minutes s'il avait eu sa voiture, mais le trajet en bus durait près d'une heure. Ne pouvant attendre trop longtemps avant d'entendre sa voix, il l'appela avant de rentrer dans le bus et lui parla pendant dix bonnes minutes, se fichant que les autres l'entendent, même son voisin de banquette. Il raccrocha ensuite sur un "je t'aime aussi" murmuré tout bas puis regarda un peu autour de lui. Personne ne le fixait bizarrement ni rien, mais il avait l'impression qu'on l'avait écouté. Il avait parlé de sa fille et de sa mère pendant sa conversation, donc les gens, s'ils avaient suivi, auraient pu comprendre qu'il n'était plus avec la mère alors qu'elle venait d'accoucher...

Je l'ai pas laissée tomber, hein... La mère de mon gosse, je veux dire. On a jamais été ensemble, c'était un coup d'un soir, la capote a craqué et maintenant j'essaie de l'aider.


Hajime avait lancé ça en direction de son voisin de banquette, comme pour se justifier. Il vit cependant à sa tête qu'il ne voyait pas de quoi il parlait et comprit qu'il n'avait pas écouté la conversation téléphonique. Se tortillant un peu sur son siège, il déverrouilla son portable et alla dans sa galerie photo pour montrer Haruki.

C'est ma fille, Haruki. Je ne pensais pas être père si jeune, mais voilà. Je ne peux pas la reconnaître à cause de mon père, alors je fait en sorte que la mère ne manque de rien. J'ai déjà mis mon père en rogne y a quelques mois quand il a apprit que je sortais avec un mec alors lui annoncer un gosse hors mariage l'aurait achevé.


Même s'il ne savait pas trop pourquoi il balançait tout ça à un inconnu, Hajime continua, racontant l'épisode Yana/Yan, les mensonges de son pote qui s'était déguisé en fille pour sortir avec lui, la façon dont il avait apprit la vérité et leur relation depuis. Il lui expliqua qu'au début il ne voulait pas le dire aux autres de peur que son père l'apprenne, mais qu'un jour il avait réalisé qu'il risquerait de le perdre en le gardant secret. Il lui raconta tout, sans même savoir si le gars l'écoutait ou si il parlait dans le vent. Puis il termina avec la naissance de Haruki deux semaines plus tôt, cette enfant qu'il ne pouvait pas reconnaître mais qu'il aimait quand même.

Quand son voisin prit la parole, Hajime sursauta presque, ayant quasiment oublié qu'il ne parlait pas seul dans l'intimité de sa chambre. Le gars l'avait écouté et le prince ne s'arrêta pas sur sa mine un peu blasée ou fatiguée, haussant les épaules en réfléchissant à sa question.

Un peu, je l'avoue. Au sujet de mon copain, ça va mieux, j'ai apprit à gérer le regard des autres, mon père l'a accepté et ça le rend heureux quand je l'embrasse en public, donc je pense avoir fait la bonne chose. Il me rend heureux aussi, je pense que je suis vraiment amoureux, alors que je pensais être hétéro avant lui... Mais bon. C'est plus pour ma fille que c'est compliqué. Je l'adore et j'apprécie la mère, mais j'ai l'impression que je n'en fais pas assez. Je ne peux pas la prendre chez moi, je vis dans une famille qui a accepté de m'accueillir le temps de mes études, et je ne peux la voir que quelques heures par jour, voire moins. Elle a seulement deux semaines et je suis déjà un mauvais père...


S'arrêtant pour passer une main dans ses mèches, il poussa un soupir, se demandant ce que pensait son voisin de lui. Il devait le trouver horrible, lui qui avait mis une fille en cloque et ne pouvait même pas assumer son gosse pour avoir une garde partagée et la soulager vraiment.

Non, je l'ai su assez tôt, quand il a fallu faire les tests de paternité. J'ai failli m'évanouir en l'apprenant mais j'ai eu le temps de me faire à l'idée, au moins.


Quant à la question des proches, Hajime haussa de nouveau les épaules, n'ayant pas tellement de proches à qui demander conseil ou de l'aide.

Mes parents vivent au Japon dont je ne leur ai pas dit pour Haruki, mon père me tuerait et ma mère... je pense qu'elle serait déçue de moi. Quant à la famille d'accueil, je ne leur parle pas trop, on a une relation plutôt de proprio / locataire. J'ai juste mes potes, qui acceptent assez bien la situation et m'aident quand ils peuvent. Yan, mon copain, est vraiment adorable sur ça, il a accepté que j'allais avoir un enfant sans être choqué ou flipper, et quand il vient la voir avec moi, il est trop mignon avec elle. Je regrette juste qu'elle ne puisse pas porter mon nom... et de lui infliger la vie que j'ai moi-même subie.


Un bâtard qui donne naissance à une bâtarde... c'était pas beau ça ?
code (c) rainmaker
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Re: Alors, comment dire... | Hajime Ven 5 Mar - 14:00



| propre monde, ou presque
Le jeune homme ne possède aucun malaise apparent à monologuer sur une vie mouvementée, d’après les nombreux dires compris. Le spécialiste n’est pas apte à adopter un jugement immédiat pour cette rencontre fortuite, d’autant plus qu’en dehors de sa profession actuelle, il n’éprouve aucune sentimentalité vis-à-vis de ce jeune père de famille. Il prête cependant une oreille attentive au désarroi que son interlocuteur semble éprouver sur son rôle de paternel et les responsabilités qui lui incombe. Les poignets croisés contre lui, il hoche la tête à chaque nouveau mot.

❝ Une étape à la fois, n’est-ce pas ? Si vos parents viennent d’accepter votre relation, l’apparition de ce nouveau facteur peut remettre en cause ce que vous avez mis tant de temps à concilier. Voyez simplement la façon dont vous visualisez tout cela. Si votre petit ami et vos amis acceptent la situation, voyez comment vous pouvez le gérer à votre manière. Vous me semblez encore désorienté sur ce que vous souhaitez faire par la suite.

Il ne diagnostique aucunement, n’appose qu’un avis après tous ces mots élancés avec de légères pauses. Il n’est pas là, dans ce transport en commun, pour dissiper les doutes d’un inconnu qui vient de lui lancer plus de choses dans sa vie que lui-même ne le fait avec ses proches depuis des années. Et en seulement quelques minutes. Il saisit quelques pans et la difficulté de ceux-ci, mais n’éprouve pas la nécessité d’aller plus loin.

❝ Prenez encore le temps de vous posez des questions sur tout ce qui vient de vous arriver. N’hésitez pas à en discuter avec votre petit ami, cela pourra sans doute vous soulager un peu. Les problèmes que vous avez connus ne sont peut-être pas celles que votre fille connaîtra également.

Si An lui offre un sourire réconfortant. L’illusion est le meilleur atout pour édulcorer les avis ou les allusions. Il secoue la tête et reprend rapidement la parole, coupant aux probables remarques avisées de son camarade.

❝ Je ne dis pas qu’une solution est à portée de main. Peut-être que cela est le cas, peut-être que non. Ce sont des décisions difficiles à prendre et à mener. Voyez les possibilités.

Il n’offre pas une certaine rêverie, mais un léger espoir. Cela procure davantage de sensations qu’un défaitisme redondant de « mais » et de « en fait » et d’autres termes pour se convaincre que cela est impossible. Il attend bien évidemment la réponse, mais la décision finale ne lui appartient pas. Le psychothérapeute émet des hypothèses personnelles plutôt que professionnelles. Pas de « faite » mais « possiblement ». Tout dépend de comment l’autre peut le prendre.


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