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Lost Souls
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Please, trust me | Mal

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Please, trust me | Mal Lun 8 Juin - 17:22

UPSIDE DOWN




 
La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. A grands coups de demains et de câlins.

Il a envoyé un simple message en lui signalant qu’il prend la route pour venir le chercher, même après l’heure aussi tardive, son compagnon à tout de même souhaité le voir. Il soupire, les mains sur le volant et la concentration plus accrue. Les policiers ont eu beaucoup de mal avec ce fait, mais il leur a assuré qu’il voyait suffisamment pour ne pas être un danger envers autrui et lui-même. En forçant un peu, ils l’ont laissé reprendre la route, même s’il doit avouer que son œil gonfle à mesure des minutes, heureusement que la route n’est pas si longue, sinon cela serait devenu plus contraignant.

Il se gare et voit une ombre sortir de la maison, sûrement en entendant le bruit du gravier lorsqu’il est entré ou les lumières du véhicule se réfléchissant contre les vitres. Il sort tout de même de la voiture en ouvrant les bras et ainsi accueillir son petit-ami qui est arrivé comme un boulet de canon. La noirceur l’empêche de contempler les ecchymoses qui commencent à apparaître et il retire les paumes de son visage en secouant un peu la tête.


▬ Dans la voiture, Mal. Je vais t’expliquer et tu pourras me toucher autant que tu le veux après. Et ils entrèrent dans le véhicule, Hibiki s’empressant de démarrer alors qu’un regard le scrute avec une intensité presque gênante, l’aîné soupire encore. Arrête de me fixer comme ça. J’étais à la fac, les harceleurs de Slaw ont voulus me parler, j’ai accepté, ça s’est envenimé. C’est tout.


Ce ne sera sûrement pas suffisant aux yeux de son compagnon, mais aussi s’en contentera-t-il pour le moment, tandis qu’il se replace et essaie d’avoir une conduite aussi souple qu’à l’habituel, mais l’inquiétude trahit ses traits. Il n’a pas envie de causer un accident malheureux pour une broutille et se mord l’intérieur de la joue en essayant d’avoir un contrôle parfait, mais cela n’est pas vraisemblablement le cas. Heureusement, le chemin jusqu’à la maison n’est pas très long et ils arrivent rapidement, l’ébéniste prenant l’autre entrée afin de ne réveiller personne dans l’immense demeure familiale.

Il descend de voiture et rejoint le bibliothécaire en passant une main autour des hanches. De nuit, le jardin est tout aussi beau, donnant une ambiance tamisée avec les petites lumières présentes partout. Ils entrent et le plus âgé le conduit rapidement à l’étage, là où personne ne va en s’arrêtant dans l’immense salle d’aventure. Il n’a pas envie d’aller dans sa chambre, ni dans celle de dessin, ayant encore le souvenir triste de ses croquis déchirés. Ici, il peut s’affaler sur un immense canapé et lever le visage vers les fleurs suspendues. Il ouvre de nouveau les bras pour accueillir le blond et le serrer contre lui.


▬ Bon, maintenant, tu peux me bombarder de tes questions, mais avant. Il le retourne pour venir l’embrasser doucement. M’engueule pas trop, je t’ai prévenu que j’avais une sale gueule.


Il s’attend à des réprimandes, des paroles alarmées puisque l’Australien est adepte de la frayeur inutile et il le serre contre lui avec un regard à moitié amusé, à moitié résigné.




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Re: Please, trust me | Mal Lun 8 Juin - 18:37

what have you done

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O O T D - Un texto. Pour lui dire que le violoncelle de Slaw était cassé, qu'il allait venir le chercher et pour lui demander de ne pas s'énerver. S'énerver pour quoi ? Mal lui avait demandé des explications mais, évidemment, Hibiki n'avait pas répondu. Il était condamné à attendre, chose qu'il détestait plus que tout, surtout quand il sentait que ce ne serait pas une bonne surprise. Il était inquiet, se demandait dans quoi il s'était fourré, se demandait comment allait son frère, s'il était blessé, si Hibiki pourrait réparer son instrument. Et putain il détestait d'attendre.

La nuit était déjà tombée quand il reçu un second texto le prévenant que son petit ami allait passer le chercher. Sachant pourtant qu'il lui faudrait le temps d'arriver, Mal enfila sa veste et se posta près de la porte, son regard fixé de l'autre de côté de la fenêtre en attendant qu'il arrive. Ses parents dormaient déjà, aussi ne voulait-il pas qu'Hibiki les réveille en sonnant et, de toute façon, il ne voulait pas attendre deux secondes de plus que nécessaire. Quand ses phares éclairèrent la façade, il sorti sans même attendre qu'il ait coupé le contact et s'avança vers lui pour le prendre dans ses bras. Il espérait un baiser, un mot tendre, n'importe quoi pour le rassurer, mais rien. Il monta en voiture sans rien dire, refroidi par le ton de son amant.

Tout le trajet, il garda son regard fixé sur la route sans parler, gardant ses lèvres scellées, mâchoires serrées et poings fermés. Il n'avait pas eu le temps de bien le voir mais il avait deviné des ecchymoses sur son visage et ses paroles n'avaient rien eu de rassurant. Il avait voulu parler avec les harceleurs de Slaw... comme si ces gars étaient capables de discuter. Mal n'était pas du genre à se mettre en colère, mais quand il l'était, il l'était bien. Et, là... il l'était.

Toujours sans parler, il suivi Hibiki chez lui, monta les escaliers, se glissa dans ses bras. Au moins il n'était pas trop amoché. Enfin il reçu un baiser, mais il était trop bref et les paroles qui suivirent le firent avaler difficilement sa salive. Dans ses yeux, il lu de l'amusement, ce qui attisa sa colère aussi vite que de l'essence sur un feu. S'arrachant à ses bras, il se releva et s'éloigna de quelques pas puis se retourna vers lui en passant une main dans ses cheveux.

Arrête de me regarder comme ça, sinon j'te jure que je t'en colle une aussi. On dirait que t'es fier. T'as été tabassé, t'aurais pu te péter un truc, et toi ça t'amuse ?

Ce n'était pas la première fois qu'il le trouvait blessé, et pas non plus la première fois qu'Hibiki minimisait la situation. C'était pas grave, qu'il disait. Parce que pour lui la vie ne voulait rien dire, Mal l'avait compris après son accident de voiture. Il l'avait compris mais il avait décidé de l'ignorer, parce que l'ébéniste l'avait embrassé et touché assez bien que pour lui faire passer l'envie d'aborder ce sujet fâcheux. Mais pas aujourd'hui.

T'as envie de mourir ou quoi ? Ton accident de voiture n'était pas volontaire, je sais, mais t'avais l'air de t'en fiche comme si t'avais juste eu un bleu. Et là tu vas te faire tabasser volontairement - parce que viens pas me faire croire que ces gars ont voulu te parler, Hibiki, je suis pas con - et tout ce que tu dis c'est "te fâche pas" ? Mais t'en as rien à foutre de ta vie ou quoi ? T'en as rien à foutre que je t'aime et que je tienne à toi ?

Il s'était énervé, oui. Il avait haussé le ton et il était possible que des gens l'aient entendu, mais il s'en fichait. Il en avait marre que Hibiki porte si peu de valeur à sa vie, qu'il se fiche d'être blessé, qu'il se dise que ça serait pas grave si il mourait. Parce que ça le serait, parce que Mal serait dévasté s'il partait, parce qu'il avait besoin de lui. Rien que l'idée de le perdre lui donnait l'envie de tout casser autour de lui, et l'idée que son amant s'en fichait lui donnait envie de le taper. Tremblant de colère et d'inquiétude, il pointa un doigt menaçant vers lui, l'air on ne peut plus sérieux.

Et n'essaye même pas de me distraire en m'embrassant ou quoi, je suis pas d'humeur. Je veux que tu comprennes que tes blessures c'est grave et que j'ai tous les droits d'être en colère parce que tu l'as fait exprès.

Marquant une pause, il passa une main dans ses mèches pour se calmer, puis reprit la parole avant qu'Hibiki ait le temps d'intervenir.

Mets-toi à ma place deux minutes. Si je débarquais avec la même gueule que toi et que je te disais "c'est pas grave t'occupe", tu laisserais couler ?

Il connaissait déjà la réponse, mais il voulait entendre Hibiki lui dire. Et si jamais il lui disait qu'il s'en ficherait... et bien Mal ne perdrait pas son temps à lui faire comprendre, il prendrait la porte, quitte à rentrer à pied parce qu'il n'y avait plus de bus à cette heure avancée.

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Re: Please, trust me | Mal Lun 8 Juin - 19:09

UPSIDE DOWN




 
La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. A grands coups de demains et de câlins.

Il s’attendait à quelque chose de virulent, mais peut-être pas de cette ampleur. Il n’arbore pas beaucoup d’expressions face aux mots de son amant, car celui-ci à raison sur presque tous les points. Comment expliquer ce mal-être qui parcourt son être depuis tant d’années ? De tous ces effets et dont il ne voulait pas partager parce que justement, cette situation allait irrévocablement arriver. C’est bien pour cela qu’il n’avait pas été sûr lorsqu’ils se sont parlés sérieusement avant de décider d’être ensemble. C’est terriblement complexe.

Et il soupire en s’affalant contre le canapé, les paumes passant sur son visage abîmé. Il n’esquissa aucun geste de peur que celui-ci le rejette, parce que c’est ce qu’il fera de toute façon en voyant la colère animée ses traits. Il se redresse alors en posant les bras sur ses jambes écartées, le buste légèrement en avant. Il passe une main sur ses mèches brunes, longues avant de la laisser tomber et de regarder son compagnon.


▬ Je ne l’ai pas fait exprès. J’étais à la fac, je sortais plus tard parce que je parlais avec mes profs, de savoir si je continue le cursus ou si je vais dans une école d’architecture. Ils m’ont vu et m’ont demandé de venir. Je dis pas, je savais que ça allait mal finir, mais des photos ont été prises et j’ai porté plainte. Problème réglé de ce côté. Je me suis défendu quand même, mais ils étaient plus nombreux et je voulais pas abîmés mes croquis.


Il se lève pour s’approcher un peu du bibliothécaire, mais s’arrête vite. Son corps avance, mais s’immobilise en voyant le regard envers lui. Il n’en est pas étonné, tout le monde le regarde de cette manière. Cela a toujours été le cas et il en est profondément résigné. Mais une douleur s’insère dans son cœur devant l’inquiétude de son petit-ami. Parce qu’il n’est pas exemplaire. Il n’est pas comme on voudrait qu’il soit.


▬ Je ne m’aime pas, Mal. J’y travaille actuellement avec le psychanalyste que je vois. Il soupire en passant ses mains sur son visage. C’est pour ça que j’en ai strictement rien à foutre de mes blessures, des gravités. C’est pour ça que je comprends pas pourquoi tu m’aimes autant alors que j’arrive pas à le faire envers moi-même. Mais que je peux pas laisser couler si quelque chose t’arrive, que je serais dans le même état, non, pire en fait.


Et c’est foutrement vrai. Si le bibliothécaire arrivait avec cette tête, l’ébéniste serait dans une rage noire et terrible, il le sait. Mais comme c’est lui, il minimise. Parce qu’on lui a toujours dit de le faire, appris à le faire. Avec Haru. Ce même problème. Et ses pupilles brillent d’excuses sincères alors qu’il tente encore un pas de plus vers la personne qu’il aime, tendant sa main en sachant qu’elle ne sera pas attrapée.


▬ Alors je sais que je merde, que je vais m’excuser encore et encore. Parce que j’y travaille. Lentement. Avant, je m’en foutais de ma vie, je me scarifiais, j’avais les idées plus noires. Moins depuis que je suis avec toi. C’est pas justifiable et une excuse, mais j’arrive pas à concevoir que ce soit grave vu que ça me concerne. Je ne le supporterai pas si c’est toi. Je sais que c’est pas juste, parce que c’est moi le problème, pas toi. Jamais. Mais pour le moment, j’arrive pas à le prendre sérieusement. Même si je t’inquiète, j’arrive pas à le comprendre, pour le moment.


Et encore un petit pas, pour frôler, sans toucher. Il ne veut pas obliger, mais il crève d’envie de l’avoir dans ses bras. De le serrer contre lui pour s’excuser d’être lui. Mais en même temps, il se demande si Mal est vraiment heureux avec lui, avec ce qu’il est. Mais maintenant, il ne voit plus un jour sans le voir. Et ces pensées le déchirent.


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Re: Please, trust me | Mal Lun 8 Juin - 21:25

what have you done

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O O T D - Bon, ok, peut-être que la version d'Hibiki était la vraie. Peut-être que les gars étaient vraiment venus le voir et que ce n'était pas lui qui s'était rendu là dans le but de se faire tabasser. Mais il n'empêchait qu'il les avait suivi en connaissance de cause et qu'il minimisait ses blessures. Mal se promit de s'excuser à ce propos un peu plus tard, mais là il était tellement énervé que le ton sur lequel il l'aurait dit n'aurait pas rendu ses mots très tendres. De toute façon, ils avaient d'autres choses à se dire avant, d'autres comptes à régler.

Voyant son petit ami se lever, Mal eut un mouvement de recul, son regard noir fixé sur lui. Non pas qu'il ne voulait pas le toucher, mais il savait que sa colère retomberait à la seconde où les mains d'Hibiki se poseraient sur lui. Il savait que ses lèvres le feraient oublier, et il ne voulait pas. Il avait des choses à dire, des concepts à lui faire comprendre, et il ne se laisserait pas approcher tant que ça ne serait pas fait. Même si ses mots le blessèrent, il ne prit pas la main tendue. L'ébéniste ne s'aimait pas, et ça lui faisait mal, car il comprenait que lui non plus n'était pas heureux. Comme Slaw qui noyait son chagrin avec des hommes, lui se scarifiait pour oublier.

Serrant les dents, Mal senti sa colère flancher face à sa détresse, mais il tint bon. Bras croisés, il ne bougea pas d'un poil alors que Hibiki s'approchait, ne recula pas mais ne le laissa pas non plus le prendre dans ses bras. Et pourtant il en crevait d'envie, il avait envie de le serrer contre lui, de lui murmurer que tout irait bien, qu'il le pardonnait, mais à quoi ça servirait ? Ca n'arrangerait pas la situation, et il s'en rendait bien compte et c'était pour ça qu'il se retenait. Pour ça qu'il forçait ses yeux à montrer sa colère plutôt que sa tendresse.

Je m'en fiche de tes excuses, c'est pas elles qui nous feront avancer alors arrête. Ce que je veux, c'est que tu comprennes quelques petites choses alors tu vas m'écouter, c'est clair ?

C'était la première fois que Mal se montrait ainsi, autoritaire et incisif. D'habitude, il se soumettait, le laissait contrôler, mais là il ne pouvait pas. Il n'en pouvait plus de le voir ainsi, de le savoir aussi mal. Parce qu'il venait de lui dire que ça allait mieux depuis qu'ils étaient ensemble, mais ce n'était pas encore parfait. Parce qu'il avait trop ignoré de signes pour continuer comme ça.

Ta vie a de l'importance. Peu importe ce que tu crois ou ce qu'on t'a fait croire, tu importes. Pour moi, pour Slaw, pour ta famille. On a besoin de toi et on t'aime. Et ok tu ne t'aimes pas, mais qui s'aime, hein ? Tu crois que je me trouve parfait ? Mais regarde ma gueule, on dirait un gosse ! Et je suis un foutu bibliothécaire sans importance, je suis trop bavard, je fais chier les gens parce que je suis collant et invasif. Mais y a des gens qui m'aiment alors je me dis que j'ai un minimum de valeur et ça me permet d'avancer. Pourquoi ça peut pas te suffire ?

Murmurant ces derniers mots, Mal empoigna le pull d'Hibiki de ses deux mains, simplement pour le garder près de lui. Il ne chercha pas à l'embrasser ou le serrer contre lui, n'avait pas encore fini de parler, mais il avait besoin de le toucher un minimum. Les yeux levés vers lui, il guettait une réaction, lui montrait son désespoir plus que sa colère, son amour plus que son inquiétude.

Je te demande pas de changer. Que tu le comprennes ou non, je t'aime comme tu es et c'est toi que je veux. Hibiki... Tu es quelqu'un de gentil, tu te sacrifies pour les gens, tu fais toujours tout pour nous rendre heureux et faire ce qu'on attend de toi. Tu prends soin des gens et c'est pour ça que je t'aime. Mais merde, laisse-nous prendre soin de toi aussi.

Resserrant sa prise sur son pull, il le tira encore de quelques centimètres, jusqu'à être assez proche pour poser son front contre le sien, jusqu'à pouvoir effleurer de son pouce le coup qui cerclait son oeil. Le voir dans cet état lui faisait mal, il avait envie de pouvoir gommer ses blessures, de déposer de véritables bisous magiques qui feraient partir sa douleur, mais il n'y pouvait rien et ça le tuait.

Si tu m'aimes vraiment, je t'en supplie, arrête. Ca me fait tellement mal que tu croies ça... Tu imagines peut-être que ma vie continuerait si tu partais, mais je saurai pas. Je sais que ça fait pas longtemps mais... c'est toi que je veux, va falloir que tu l'acceptes. Si tu veux pas te battre pour toi, fais-le pour moi, parce que je vais pas supporter si il t'arrive quelque chose. Je vais pas supporter que tu t'en fiches d'être blessé, c'est clair ?

Ses yeux plongés dans ceux d'Hibiki, Mal le fixa de longues secondes avant de lâcher son pull pour entourer son dos de ses bras et enfouir son visage contre son épaule. Il avait tellement besoin de lui, et que son amant ne le réalise pas le tuait. Parce qu'il avait l'impression que ça ne le dérangerait pas de le quitter, qu'il se dirait que Mal n'en souffrirait pas, parce qu'il serait capable de le larguer "pour son bien". Et il ne le permettrait pas.

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Re: Please, trust me | Mal Mar 9 Juin - 13:21

UPSIDE DOWN




 
La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. A grands coups de demains et de câlins.

Il le sait. Il sait pertinemment que des personnes tiennent à lui, mais à retardement. Après toutes ces années à se battre en solitaire, il en est devenu résigné. Ne plus croire aux paroles des autres, à ses propres mots. À tout. C’est un poison qui s’est insinué à travers son corps, l’ayant empoisonné bien plus qu’inespéré. Mais aujourd’hui, il commence à vouloir rejeter tout cela, sans savoir comment le gérer parfaitement. Et il soupire douloureusement à chaque syllabe entendue, parce que tout est fondamentalement vrai et qu’il n’arrive pas à s’en rendre compte.

Et l’ébéniste s’abaisse lentement, posant ses genoux à terre en levant la tête vers son compagnon. Les mots ne viennent pas malgré les lèvres entre ouvertes qui finissent par se fermer, les traits d’une tristesse indéfinissable. Il s’en veut terriblement alors que ses bras entourent la taille de son interlocuteur, rassuré de sentir des bras entouré ses épaules. Parce qu’il a fauté tout au long de sa vie, mais encore plus aujourd’hui. Et il sait qu’il le fera encore, peut-être moins. Espère-t-il en silence.


▬ Mais je culpabilise de me sentir heureux, Mal. De sortir, de m’amuser, de concevoir un avenir, d’aimer… J’ai jamais pu et j’ai fini par ne plus le vouloir. D’être avec toi, les photos, tout ce qu’on fait, j’ai toujours cette impression que ce n’est pas légitime. Sa respiration est légèrement plus saccadée. J’aimerai tellement être différent pour que tu ne souffres pas de ce que je suis. Je n’aime pas te voir comme ça par ma faute. Toujours de la mienne.


Cela éviterait la colère, le désespoir ou l’inquiétude. Tous ces sentiments qui traversent le bibliothécaire depuis qu’il est avec lui, alors qu’il cherche doucement à remonter une pente glissante. À s’éloigner du danger de retrouver les anges plutôt que de se jeter dans les bras qui n’attendent que cela. Et il le sait, les deux le savent, d’où les perles salées qui tracent un sillage sur son visage baissé pour ne pas être aperçu. De toute sa culpabilité qui remonte peu à peu à la surface et le gifle violemment. Qu’il fait encore quelque chose de mauvais, qu’il blesse encore quelqu’un. Que peu importe ses mots ou ses gestes, cela ne va pas. Mais il veut que tout change.


▬ Je suis tellement, tellement désolé. De t’inquiéter, de tout minimiser, de ne pas prendre soin de moi. D’être moi. De tout. Je suis tellement désolé.


Dit-il entre ses pleurs erratiques, le corps secoué de tremblements, parce qu’il n’a pas pleuré depuis les funérailles d’Haru. Des mois à se retenir en frôlant la Faucheuse de ses doigts sans jamais la rejoindre. Mais peu à peu, il se tourne vers ceux qui l’entoure et répète en une litanie entrecoupée par les larmes qu’il est désolé. Encore, et encore, et encore. Il n’arrive pas à se justifier, il n’arrive pas à prononcer d’autres mots que ce « désolé ». Parce qu’il l’est. Alors que l’esprit s’embrume sous les sentiments tant refoulés, tant embrouillés par les sensations perdues, par ce qui vient à nouveau. Sa famille, ses amis, son petit-ami. Un condensé qui s’intensifie et dont il ne gère pas réellement. Mais une pensée persiste à travers son désespoir. Une seule.


▬ Ne m’abandonne pas.


Pas comme tant ont pu le faire. L’abandon peut se traduire de plusieurs manières et Hibiki l’a vécu, de ses différentes façons. De celles qui ne reviennent définitivement pas, de ceux qui préfère s’éloigner en sachant comment faire, d’autres qui reviennent pour saisir une opportunité et repartir aussitôt. Et il ne veut pas le revivre alors qu’il commence à vouloir sortir de l’eau dans lequel il se noie. Il se fiche éperdument de faire pitié à l’heure actuelle, mais tout revient subitement et brutalement et il a atteint une certaine limite. Un craquage physique, peu à peu psychologique. Et il resserre ses bras pour sentir son compagnon contre lui, laissant ses pleurs résonnaient dans la salle.


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Re: Please, trust me | Mal Mar 9 Juin - 15:53

what have you done

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O O T D - Une boule de larmes se forma dans la gorge de Mal en voyant son homme aussi malheureux. Il avait envie de le rassurer, de lui faire comprendre qu'il avait le droit d'être heureux, mais il sentait que rien de ce qu'il pourrait dire ne le ferait changer d'avis. Il avait beau lui dire et répéter qu'il avait de la valeur et qu'il avait le droit de vivre et d'être heureux, ça ne changeait pas. Il continuait à croire qu'il ne méritait pas tout ça, et ça faisait tellement mal à voir.

Entendre Hibiki pleurer et s'excuser sans arrêt fut la goutte d'eau pour Mal. Abandonnant totalement sa colère, il s'agenouilla à son tour pour être à sa hauteur et il prit le visage de son petit ami entre ses mains. Il retenait difficilement ses larmes et plaça son pouce sur les lèvres de l'autre pour le faire taire. De son autre main, il essuya ses joues avec la manche de sa chemise, se fichant de la tacher ou de l’abîmer.

Je t'abandonne pas. Écoute-moi. Je pars pas.

Retirant son pouce de ses lèvres, il passa ses doigts dans sa nuque et l'attira à lui pour l'embrasser avec force. Il avait besoin de le sentir contre lui et, surtout, de lui transmettre tout son amour à travers cet échange. Hibiki allait peut-être avoir mal à cause de ses blessures, alors Mal évita de mordre ses lèvres ou d'appuyer trop fort, mais il ne pu se retenir de se coller à lui, un bras passé dans son dos pour le serrer un peu. Il avait envie de lui insuffler un peu de confiance, un peu de bonheur, mais rien n'était aussi simple, alors il se contenta d'aspirer sa lèvre entre les siennes, de caresser sa langue, ne s'interrompant que pour reprendre son souffle à une ou deux reprises.

Quand il s'écarta, il glissa sa lèvre inférieure entre ses dents et garda les yeux fermés. Ses doigts serraient son pull tandis qu'il reposait ses fesses sur ses talons, mettant une distance douloureuse entre leurs corps. De son autre main, il caressait sa nuque et ses mèches sombres. Puis il se leva doucement, attrapant Hibiki sous ses bras pour le faire suivre le mouvement. Glissant sa main dans la sienne, il le tira en silence vers sa chambre, alluma la lumière et le plaça sous la lampe.

Je veux voir. T'as déjà été soigné ?

Avec un reniflement, il passa les mains sous le pull d'Hibiki pour le lui retirer, puis fit de même avec son t-shirt. Il procédait doucement pour ne pas lui faire mal, n'hésitait pas à taper ses doigts quand il voulait le faire lui-même ou le stopper dans ses précautions. Il se fichait d'avoir mal, certes, mais le bibliothécaire, lui, ne s'en fichait pas. Son torse découvert, Mal passa les yeux sur ses blessures, les effleura de ses doigts, retenant sa respiration et les dents serrées. Puis il le fit pivoter pour voir son dos, et une larme lui échappa. Il l'essuya discrètement, profitant que Hibiki ne pouvait pas le voir, puis il le ramena à lui.

Promets-moi que c'est la dernière fois que je te vois comme ça. Promets-le moi.

Les mains sur ses épaules, il plongea son regard dans le sien. Ses ongles s'enfonçaient dans sa peau à un endroit où elle était intacte, ses pupilles faisaient le voyage entre ses jumelles, brillantes de larmes qu'il se refusait à laisser couler. Retenant un sanglot, il colla ses lèvres aux siennes dans un baiser désespéré. Quand il s'écarta, il avait repris un peu de contenance, assez pour que ses yeux soient secs. Les mains baissées sur sa ceinture, il acheva de le déshabiller et le poussa doucement dans son lit pour le recouvrir de sa couverture. Puis il abandonna ses propres vêtements et se glissa à ses côtés, sans rien chercher de plus qu'un câlin. Les bras autour d'Hibiki, il l'attira à lui dans une étreinte qui se voulait réconfortante et remonta les draps jusque sous son menton.

C'est à cause de Haru ? Je ne voulais pas te forcer à en parler, mais si c'est à cause d'elle que tu culpabilises, j'ai pas le choix. J'entends des choses quand je viens ici, je fais comme si c'était pas le cas mais je les entends. Elle te faisait du mal, hein ? Parle-moi, aide-moi à comprendre...

Une main posée sur ses cheveux, il caressa ses mèches, le regard fixé sur le plafond. Il avait déjà remarqué que Hibiki se confiait plus facilement quand Mal ne le regardait pas, alors il lui accorda ça, lui laissa un peu d'intimité, attendit qu'il se confie, qu'il partage ses sentiments avec lui. Calmé, il était prêt à tout entendre, à présent, savait déjà qu'il lui pardonnerait tout, parce que c'était ça d'aimer quelqu'un.

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Re: Please, trust me | Mal Mar 9 Juin - 16:25

UPSIDE DOWN




 
La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. A grands coups de demains et de câlins.

C’est tellement étranger de pleurer, de se confier, de se libérer d’un poids énorme résistant depuis si longtemps dans son cœur, faisant trembler son corps et embrumé son esprit. À part Nana qui vient durant un laps de temps très court, il n’a personne pour tout cela, même s’il parle plus, cela n’est pas facile avec son grand-père et encore moins avec son paternel. Alors il s’accroche égoïstement à celui qui le prend dans ses bras, qui essaie de le rassurer alors qu’il ne montre pas ses larmes. L’ébéniste a bien remarqué les pupilles embuées et s’en veut de lui octroyer autant de douleur à cause de lui. De ce qu’il est, de ce qu’il fait.

Mais il finit par échanger les positions, préférant avoir son compagnon contre lui, dans ses bras et ainsi pouvoir laisser ses doigts le caresser distraitement plutôt que l’inverse et être dans l’immobilité. Ne rien faire le faire paniquer, le poussant à réfléchir, à ressasser, à avoir des idées bien sombres et le terrain encore plus glissant. Alors, ainsi, il est plus serein et exhale un soupir en venant déposer un baiser sur les lèvres du bibliothécaire. Un remerciement, en somme. Peut-être un peu bref ou mouillé, mais il n’est pas tellement à cela près.


▬ Oui. Dit-il après un long silence. On s’est connu très jeunes et comme on était que tous les deux, on est vite devenus inséparables. Seulement, elle avait un caractère bien à elle et si j’étais mieux qu’elle ou avait quelque chose de meilleur, ça n’allait pas. Je dirai que c’était pas tellement de sa faute, mais elle m’a conduit à ne pas avoir confiance en moi, ne pas m’aimer. Enfin, c’est ce que me dit mon psy, je commence seulement à le réaliser. Parce que tout ce que j’ai pu dire ou faire, tout n’était pas normal. Il laisse un léger silence flottait dans l’air. Tu sais, elle m’a déjà forcée à sauter d’un pont. Je l’ai fait, mais j’ai eu peur et j’ai bouger à la dernière minute. On a fait croire que c’était un accident. Je voulais pas dire la vérité, parce que je voulais pas être tout seul, comme elle.


Il se rend compte à quel point cette relation était toxique, mais elle était la seule bouée de sauvetage à une époque où il était foncièrement seul. Plus encore à l’adolescence avec toutes les péripéties qui se sont accumulées et la santé de sa meilleure amie qui déclinait. Même après les nombreuses disputes, les ennuis, les tons agressifs, les pleurs, il s’est toujours affaissé pour elle. Pour qu’elle vive mieux, pour qu’elle vive bien. En s’oubliant, tout simplement. Mais maintenant, il se rend compte que ce n’étaient pas des choses banales, pas des choses à faire. Il dépose un baiser papillon sur la tempe de son compagnon avant de continuer.


▬ Mais on était tout les deux. Ça a commencé à changer vers mes quatorze-ans, Nana a été la première à voir que ça n’allait pas quand elle a pris un peu la place de ma mère qui s’était barrée. Et c’est à ce moment que Haru est devenue plus difficile à gérer, plus exigeante, plus instable. Parce que quelqu’un voulait m’aider, un peu comme tu le fais. Il fit une autre pause.Si elle était encore là, je dois te l’avouer, que jamais on aurait été ensemble. Mais je culpabilise parce qu’elle m’a toujours dit qu’on pouvait pas rester l’un sans l’autre et que si elle part, je finirais par le faire. J’y avais pensé, j’avais essayé. Mais une part de moi était soulagé de ne plus l’avoir, plus me sentir autant étouffer et donc je ne pas le faire. Puis, retrouver Slaw, t’avoir toi me conforte dans mon idée, mais en culpabilisant encore. De moins en moins quand même.


Il parle beaucoup, mais il sait pertinemment qu’il n’en reparlera probablement plus après sauf si Mal le lui demande. Il se rend compte que ses séances chez le psy lui font beaucoup de bien, prenant chaque mot comme un nouveau pas et non un problème. Et il donne un nouveau baiser derrière la nuque de son petit-ami, murmurant doucement.


▬ Merci de rester, de m’écouter. D’être avec moi.


Ce n’est absolument pas suffisant, mais il essaie de se voir différemment. Si ce n’est pas pour lui alors il le fera pour Mal.


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Re: Please, trust me | Mal Mer 10 Juin - 19:52

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O O T D - Le récit que lui dépeignait Hibiki serra le coeur de Mal encore plus que la vue de ses blessures. C'était à cause de cette fille s'il ne s'aimait pas, s'il doutait constamment, s'il refusait de comprendre pourquoi le bibliothécaire l'aimait. Il avait sauté d'un pont pour cette fille. Serrant les dents, Mal se serra un peu plus contre lui pour le réconforter, faisant glisser ses doigts sur son torse à mesure qu'il parlait. Si elle avait toujours été vivante, ils ne seraient pas ensemble. Si elle était toujours là, lui ne le serait pas.

Quand il l'entendit le remercier, Mal se redressa et appuya ses bras de chaque côté de la tête d'Hibiki. Puis il se pencha vers lui et l'embrassa doucement, assez fort pour lui montrer qu'il serait toujours là mais assez lentement pour ne pas réveiller son désir. Parce qu'il n'était pas en état, parce qu'il allait souffrir, parce que, même psychologiquement, aucun n'était d'humeur. S'écartant de quelques centimètres, Mal leva une main pour caresser sa joue intacte, ses doigts glissant doucement sur sa peau.

Je serai toujours là. Merci à toi de t'être confié.

Après un dernier baiser, Mal se redressa en position assise, la couette sur ses jambes et ses jambes sur celles d'Hibiki. Le regard fixé sur le mur d'en face, il réfléchissait à tout ce qu'il venait de lui dire, à tout ce que ça impliquait. Haru avait cassé l'amour-propre de l'ébéniste, elle l'avait détruit et n'avait laissé que des miettes derrière elle. Ca serait difficile, mais Mal était prêt à ramasser les morceaux un à un pour les recoller ensemble. À cette pensée, il se rappela les mots de Nana quand il était venu pour la première fois, et un rire bref lui échappa.

Je viens de comprendre ce que ta tante voulait dire. On va devoir s'accrocher, tu vas devoir te battre contre toi-même pour retrouver confiance en toi. Et moi je vais être là pour t'aider et te montrer comment faire. Ca va prendre du temps, mais on va y arriver.

Avec un sourire confiant, il attrapa une main d'Hibiki et la porta à ses lèvres pour l'embrasser. Il aimait ses doigts, les cals qui frottaient sur sa peau quand il le touchait, la douceur de ses paumes, l'habileté avec laquelle ils éveillaient son désir en à peine quelques secondes. Frottant sa joue contre le dos de sa main, il baissa les yeux vers son visage. Il avait envie de lui dire tout ce qu'il aimait chez lui, de lui expliquer pourquoi il devait s'aimer lui-même, mais ça ne servirait à rien. Pour que ça fonctionne, il devait le réaliser tout seul.

Je suis désolé de ne pas avoir remarqué que tu vivais ça. Si j'avais su à l'époque... j'espère que j'aurais voulu t'aider. Ce que te faisait Haru, c'est tellement cruel. C'est méchant mais, moi, je suis content qu'elle ne soit plus là. Parce que maintenant tu vas pouvoir remonter la pente et réaliser que, même sans elle, tu as de la valeur.

La relation qu'il avait eue avec Haru était toxique, elle le rabaissait constamment, le forçait à se blesser et à s'isoler des gens qui l'aimaient. Si elle n'était pas morte, Hibiki serait toujours sous son emprise, il n'aurait pas retrouvé les Saito, il ne serait pas en couple avec Mal. Alors oui, il était content qu'elle soit morte, et elle devait l'être aussi, parce que si jamais le bibliothécaire l'avait croisée en sachant ça, il ne se serait pas gêné pour lui faire subir la même chose.

Tout ce qu'elle te disait, c'était faux, d'accord ? Je te le répéterai autant de fois qu'il le faut pour que tu le comprennes, mais c'était faux. Tu as le droit d'être meilleur, tu as le droit d'être heureux, de faire ce que tu as envie sans demander l'autorisation. Et je comprends que tu culpabilise d'être soulagé qu'elle soit morte, mais dis-toi que ça serait pire si elle était toujours là. Il faut pas te réjouir de sa mort, mais du fait que tu ne sois plus sous son emprise. Tu peux profiter de la vie, et je vais t'aider.

Serrant ses doigts entre les siens, il se pencha vers son petit ami pour embrasser sa joue et ses lèvres, un sourire encourageant sur le visage. Première étape : guérir physiquement. Deuxième étape : lui montrer comment faire pour reprendre goût à la vie.

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Re: Please, trust me | Mal Mer 10 Juin - 20:59

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La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. A grands coups de demains et de câlins.

L’ébéniste se redresse en restant le bras tendu, regardant simplement son compagnon. Il souhaite tant pouvoir y croire, mais laisse fleurir un léger sourire en écoutant tous ces mots. La conviction très nette en serait presque communicative pour le tatoué, le prenant comme le psy lui a conseillé, essayant d’entrevoir les bonnes solutions de ne pas être seul dans tous cette spirale infernale. Le tatoué finit par se repositionner pour passer ses doigts à la nuque de son amant et le caresser tendrement, laissant Mal l’embrasser là où les douleurs sont encore présentes.


▬ Tu ne pouvais rien faire, Mal. Déjà à l’époque, je restais seul en vous interdisant d’entrer dans la maison et de rester qu’à l’atelier. J’aurai dû remarquer plus tôt les problèmes. Je me disputais plus dans les derniers temps puisque je voulais aller en études supérieures et qu’elle ne voulait pas. Mais ça devenait tellement violent que je finissais par baisser les bras.


Entre les cris, les pleurs et les objets volants, Hibiki ne compte plus le nombre de ses partitions, d’un nombre incalculable de matériels partis en fumée à cause de ses colères terribles. Elle ne regrettait jamais de lui briser des outils de travail ou d’instruments de clients, ayant coûté bon nombre de temps et de matériaux aux Akabane. Combien de fois il a pris les engueulades de son père et son grand-père davantage inquiet alors que ce n’était même pas sa faute, d’où la relation un peu biaisée avec eux, moins avec le plus vieux cependant. Il secoue la tête tout de même, ne pouvant retirer la culpabilité de se sentir bien même si le bibliothécaire dit qu’il est plus libre sans elle. Et il a entièrement raison, mais c’est encore difficile à accepter pour lui. Pour le moment.


▬ Ce n’était pas complètement faux, tu sais. J’avais une part de responsabilité dans tout ça, une part de vérité quelque part. J’avoue qu’elle a été plutôt sévère sur certains points, mais pas pour tout. Il se rapproche pour embrasser amoureusement les lèvres du Mal. Mais je vois tout un peu autrement déjà un peu depuis qu’on s’est retrouvés. Je n’ai plus autant de mauvaises pensées, j’ai moins envie de me faire du mal, mes séances chez le psy se passe bien et je réfléchis même à mon avenir. C’est un peu le bordel avec tout ça, mais je suis pas seul. Et tu es très compréhensif. Ca m'apaise dans mes prises de décisions, même quand tu m'engueules pour pas grand-chose ou que tu t'inquiètes quand je réponds pas à un SMS. Je me sens... Je sais pas, comme si j'avais une importance.


Fortement même. Il plisse légèrement les yeux en basculant lentement le corps de l’Australien pour se placer au-dessus. Il ne compte rien faire de particulier, sa respiration étant encore mal en point et les blessures imposantes - puisque non soignées et accumulées à d’autres, d’où les remontrances de sa tante à son égard. Mais pour l’heure, il se concentre sur son partenaire, laissant ses doigts parcourir chaque parcelle chez son conjoint. Traçant une ligne de ses pommettes aux lèvres, caressant les lèvres de son amant, lui ouvrant les lèvres doucement, puis de descendre vers une nuque qu’il expose et laisse sa paume se baisser encore pour découvrir. Il admire chaque réaction offerte, se laissant embrumer par cela.


▬ Tu es très malléable. Je ne sais pas si c’est parce que je suis ton premier, mais c’est agréable. Je me sens privilégié.


Une pure sincérité constatée avec simplicité. Le rendant plus tendre encore dans ces gestes.


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Re: Please, trust me | Mal Mer 17 Juin - 20:09

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O O T D - Entendre que Hibiki allait mieux depuis qu'il était avec lui fit sourire Mal. Grâce à lui, il réalisait peu à peu qu'il avait de l'importance, qu'il comptait et que ce que lui disait Haru était faux. Certes, il avait encore des doutes, il se sentait coupable et tout, mais il était sur la bonne voie et c'était déjà bien. Mal ne demandait pas qu'il guérisse du jour au lendemain, qu'il débarque le jour suivant en lui disant qu'il avait tout compris, qu'il avait repris confiance en lui et qu'il était prêt à tout laisser derrière lui. Ca serait trop beau, trop facile, trop fragile. Ce genre de procédé demandait du temps pour être efficace, et ils en avaient à revendre.

Un léger rire échappa à Mal à la mention des engueulades pour "pas grand chose" ou du fait qu'il flippait quand il ne lui répondait pas. Ils n'avaient définitivement pas la même définition du concept de pas grand chose, mais ce n'était pas grave. Et comment ne pas flipper quand la seule fois où Hibiki ne lui avait pas répondu c'était parce qu'il avait eu un accident ? L'ébéniste considérait cet événement comme minime mais, pour le bibliothécaire, ça avait été un peu traumatisant. Chaque fois que ses textos restaient trop longtemps sans réponse, il s'imaginait le pire, il ne pouvait pas s'en empêcher. Mais au moins, ça permettait à Hibiki de réaliser qu'il importait, alors c'était pas une mauvaise chose, si ?

Tu as de l'importance. Slaw et toi... je sais pas ce que je ferais si je vous perdais.

Certainement qu'il saurait s'en remettre, comme Hibiki était en train de se remettre de la mort de Haru, mais il laisserait derrière lui une part de celui qu'il était. Un morceau de lui partirait avec eux, un bout de son innocence, l'éclat de son sourire, la joie dans sa voix grave. Il ne saurait pas en sortir indemne, et ça lui faisait peur autant que ça le rendait heureux. Car ça voulait dire qu'il les aimait, n'est-ce pas ? S'il s'en fichait que ces deux hommes sortent de sa vie, ça serait terrible, ça voudrait dire qu'ils n'étaient là que pour la figuration, et il ne le voulait pas.

Se laissant basculer sur le dos, Mal regarda son petit ami se placer au-dessus de lui, une lueur curieuse dans le regard. Il voyait bien que Hibiki n'était pas en état pour ce genre de choses et se demandait ce qu'il avait en tête. Voudrait-il quand même essayer malgré ses douleurs ? Le bibliothécaire ne le laisserait pas faire, son inquiétude pour lui étant plus importante que le désir qu'il faisait naître avec ses mains. Les siennes se posèrent sur les cuisses de l'ébéniste qu'il caressa ou serra entre ses doigts au rythme de ses propres gestes. Il s'efforça de contrôler sa respiration, de brider le désir qui montait, connaissant assez l'autre pour savoir que, malgré ses blessures, il ferait en sorte de le satisfaire s'il s'en apercevait. À ses paroles, il se redressa suffisamment pour embrasser ses lèvres, ses mains accrochées à ses hanches.

Je dirais plutôt que c'est parce que j'ai confiance en toi. Et parce que j'aime ce que tu fais.

Enfonçant doucement ses doigts dans sa peau, il fit courir ses lèvres le long de sa mâchoire pour descendre lécher et mordiller son cou et son épaule.

Mais ce soir t'es pas en état alors on va être sages, d'accord ? Tu dois te reposer et te soigner, ordre de ton petit ami.

Un sourire taquin aux lèvres, il embrassa brièvement celles d'Hibiki et remonta ses mains dans son cou pour le caresser doucement. Il était tard, à présent, ils feraient mieux de dormir, se reposer. Ils reparleraient demain, quand les choses seront calmées et qu'ils auront pu réfléchir à tout ça. Mais avant de sombrer dans le sommeil, il lui devait lui aussi quelques excuses. Encerclant ses épaules de ses bras, il s'écarta un peu pour le regarder dans les yeux avec un sérieux renouvelé.

Excuse-moi de m'être mis en colère tout à l'heure. J'ai... j'ai eu peur et j'ai mal réagi. Et j'aurais du te croire directement quand tu m'as dit que tu n'avais pas cherché les harceleurs de Slaw exprès.

Une mèche de cheveux d'Hibiki enroulée autour d'un de ses doigts, Mal se pencha vers ses lèvres pour un baiser délicat. Il se doutait bien qu'il ne lui en voulait pas, ses gestes et son regard le lui montraient mieux que des mots, mais il avait fait des erreurs alors il le reconnaissait et demandait pardon, tel que ses parents le lui avaient appris. Il murmura à l'ébéniste qu'il l'aimait, le supplia à nouveau de ne plus jamais se mettre en danger de cette façon, puis il revint vers ses lèvres, les écartant du bout de sa langue pour un baiser plus profond.

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Re: Please, trust me | Mal Jeu 18 Juin - 15:18

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La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. A grands coups de demains et de câlins.

Pente glissante alors qu’un bras s’enroule autour des hanches du plus jeune et l’autre vers la nuque pour approfondir le baiser bien engagé. Il se connaît suffisamment pour savoir que cela risque d’attiser des étincelles chez son partenaire et qui va très certainement se répercuter chez lui, mais sa respiration erratique et les douleurs ne lui permette pas de satisfaire pleinement son compagnon, et cela lui procure une frustration accrue dont il lâche un soupir presque mauvais en basculant en arrière, emmenant l’autre avec lui.  


▬ T’as pas à t’excuser, j’ai merdé depuis le début. Pardon de t’avoir inquiété, Mal.  


Dans ses bras, il se laisse aller à quelques caresses pour apaiser la tension chez les deux jeunes hommes et ne plus grimacer aux blessures causées et datées qu’à peine quelques heures. Aucuns baumes prodigués, il en ressent chaque effet, additionner à d’autres dont il garde volontiers les lèvres scellées alors qu’il se tourne pour éteindre la lumière et entouré le blond de ses bras en le serrant contre lui, lui murmurant quelques mots tels qu'il est de dormir, de lui souhaiter bonne nuit et qu'il l'aime. Et de souffler pour trouver comment mieux respirer sans devoir se positionner autrement, ne le souhaitant aucunement pour être mieux. Pente glissante.




Des minutes. Une heure. Ou deux. Il ne sait pas réellement, mais le sommeille ne semble pas être là, comme à son habitude en compagnie de son petit-ami. Et pour cause, quelques pensées se sont insinuées et continuent leur ascension de manière vicieuses alors qu’il se redresse en essayant de ne pas le réveiller, s’abaissant rapidement pour venir embrasser l’épaule découverte en lui disant « J'arrive, rendors-toi. » . Il se lève pour atteindre la salle d’eau. Il actionne le robinet et passe son visage à l’eau, à plusieurs reprises en soufflant bruyamment.

Il regarde dans son armoire à glace et sort une boîte pour prendre un comprimé, puis pose ses mains sur le rebord du lavabo. La tête baissée, le bruit de ses mèches longues gouttant doucement ne font qu’accentuer son inconfort. Partagé entre le besoin impétueux de retourner auprès de celui qui l’attend et une autre plus particulière. Il secoue prestement la tête en passant de nouveau les paumes sur son visage et ses cheveux. Il décide de sortir de la pièce éteinte depuis son arrivée en passant par l’autre porte. Il s’engage vers son atelier en ouvrant la porte dérobée.

Sachant exactement où aller, il s’engage vers une trappe secrète dont lui seul en connaît le secret, puisque l’autre n’est plus de ce monde pour en témoigner. Il arrive en hauteur et s’installe en tailleur devant cette place aérée et verdoyante. Un reniflement avec une exclamation douloureuse, le visage enfoui dans ses mains. Il reste ainsi durant de longues minutes, redressant soudainement la tête en entendant un craquement. Mal. Il doit le chercher.

Il se retourne et descend très doucement et alerter personne. Il retrouve son compagnon dans la salle de travail et se rapproche tout aussi lentement. Ses bras entourent la taille de son interlocuteur qui sursaute, embrassant sa peau avant d’y apposer sa tête. Alors que le bibliothécaire se retourne, il vient capturer ses lèvres quelques instants avec vivacité, l’obligeant à ouvrir ces lèvres de sa langue et de s’engager dans un baiser brûlant. Il ne dure pas longtemps, mais assez pour se reculer en silence et de l’emmener dans sa cachette à l’étage. Là, Hibiki lui intime de s’installer sur le lit en suspension alors que lui préfère s’assoir devant, les genoux repliés vers lui et les bras autour.


▬ Pardon, je voulais revenir, mais j’arrivais pas à dormir et je voulais pas te réveiller, mais je crois que je t'ai encore inquiété. Il fit une légère pause pour un rire sans joie. Je viens souvent le soir, ici...


Il a voulu continuer, mais s’est subitement arrêter. Pour dire quoi ? Ce qu’il faisait ? Ce n’est sans doute pas ce que son petit-ami aimerait entendre alors autant laisser son regard se promener sur le jardin vu d’en haut, si beau.


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Re: Please, trust me | Mal Jeu 18 Juin - 17:00

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O O T D - Allongé dans les bras de son petit ami, Mal avait sombré dans le sommeil en quelques minutes à peine, comme toujours quand il dormait avec lui. Le sentir contre lui l'apaisait, les battements de son coeur le berçaient et la chaleur de sa peau le relaxait assez pour qu'il s'endorme avant même de pouvoir penser à le faire. Il s'était bien douté avant de sombrer que Hibiki n'aurait pas aussi facile que lui, à cause de ses blessures et de sa vilaine tendance à ne pas fermer l'oeil quand ils étaient ensemble, mais il avait abandonné depuis longtemps l'idée de quitter ses bras à force de refus outrés et de calins forcés.

Il ne rêvait pas, dormait d'un sommeil paisible, du genre qui pourrait durer pendant des heures sans qu'il ne bouge un orteil. Si Hibiki n'avait pas remué, il aurait certainement dormi jusque tard dans la matinée, mais il faisait encore noir quand il ouvrit les yeux. Les yeux à peine ouverts, il se retourna pour voir ce que l'ébéniste faisait et émit un bruit de gorge quand il lui dit qu'il allait revenir. Compris. Allongé sur l'autre côté, il plaça sa main là où se trouvait quelques instants plus tôt le corps blessé d'Hibiki et replongea dans un sommeil plus agité.

Mal se réveilla à nouveau quelques minutes plus tard. Le corps d'Hibiki n'était pas revenu chauffer les draps et il commençait à avoir froid, sans mentionner l'inquiétude qui fusa dans son esprit. Où était-il ? Avait-il trop mal pour rester au lit ? Mal se retourna pour prendre son téléphone sur la table de chevet et regarder l'heure. 2h24. Pas une heure pour se lever. Et il prenait trop de temps pour un simple pipi nocturne. Après avoir frotté ses yeux fatigués, le bibliothécaire sorti du lit pour enfiler caleçon et t-shirt, puis il quitta la chambre pour se lancer à la recherche de son petit ami.

Il remarqua directement que la porte de l'atelier était ouverte et se dirigea dans cette direction, appelant Hibiki à demi-voix pour ne pas éveiller toute la maisonnée. Ils l'avaient déjà certainement entendu crier un peu plus tôt, ils méritaient de finir la nuit dans la tranquillité et le silence. Après avoir fait le tour de l'atelier sans trouver de trace de l'artiste, Mal retournait vers l'autre salle quand il senti des bras encercler sa taille. Surpris, il sursauta violemment et étouffa un cri, reconnaissant les lèvres d'Hibiki sur son épaule. Soulagé de le retrouver, il fit volte-face et ferma les yeux pour accueillir son baiser, le lui rendant avec tout autant de passion, ses mains posées sur ses hanches et ses lèvres s'ouvrant automatiquement sous les siennes.

Puis il suivit Hibiki dans une nouvelle salle dont il n'avait pas connaissance. Sans rien dire, il alla s'asseoir sur le lit comme demandé et regarda l'autre se placer face à lui. Un léger soupir lui échappa en entendant ses paroles. Hibiki n'arrivait jamais à dormir avec lui, ce qui attristait Mal. Il aurait tellement voulu qu'il puisse se relaxer en sa présence, qu'il puisse l'apaiser autant que la réciproque était vraie. Se penchant vers lui, Mal tendit un bras vers son visage pour caresser sa joue et le forcer à le regarder.

Parle-moi, Hibiki. S'il-te-plait.

Esquissant un léger sourire, il fit glisser ses doigts le long de sa mâchoire en évitant les zones colorées par les hématomes. Il reconnaissait son expression pour l'avoir déjà vue trop souvent. C'était celle que Hibiki arborait quand il s'apprêtait à parler de lui, à se confier, et qu'il croyait que ça n'intéressait personne. Il pensait que ça faisait chier les gens quand il parlait de lui, mais c'était justement ce genre de choses qui intéressait le plus le bibliothécaire curieux.

C'est parce que je ronfle, c'est ça ? C'est pour ça que tu dors jamais quand je suis là ? Ou alors t'es un vampire ? Ca expliquerait que tu m'embrasses tout le temps dans le cou, mais tes blessures auraient cicatrisé donc c'est pas ça.

Le sourire de Mal s'élargit un peu à mesure qu'il plaisantait pour essayer de détendre l'atmosphère. Il voulait faire rire un peu Hibiki, alléger la pression pour qu'il puisse se confier et se laisser aller. Se penchant un peu plus, il attrapa une des mains de l'ébéniste pour la tenir entre les siennes et y déposer ses lèvres avec douceur.

Faudra mettre quelque chose sur tes blessures demain, j'aime pas te voir comme ça. Et puisque t'es même pas fichu d'être un vampire...

Gardant la main d'Hibiki dans une des siennes, il tendit l'autre vers son visage pour écarter les mèches humides qui tombaient devant ses yeux, caressant son front par la même occasion. Tête penchée sur le côté, il se tu enfin, son regard scrutant celui de son petit ami en attendant qu'il soit prêt à lui parler.

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Re: Please, trust me | Mal Jeu 18 Juin - 17:51

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La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. A grands coups de demains et de câlins.

Que dire ? Même avec l’ombre d’un sourire au coin des lèvres, ses pupilles restent brillantes et terriblement désolé. Il aimerait tant pouvoir être ce vampire qui ne craint pas les blessures, d’une puissance plus éloquente pour protéger ceux qui l’aiment. Mais plus que tout, d’être différent pour offrir ce qu’il y a de mieux auprès des siens, comme ce bibliothécaire qui s’inquiète tant et qui essaie pourtant de dédramatiser ce qu’il y a de plus problématique. C’est-à-dire lui, tout simplement et cela reste si compliqué.


▬ Qu’est-ce que je peux dire de plus qui ne te rendra pas plus malheureux ? Il enroule son bras libre autour de la taille du blond et le rapproche de lui. Qu’est-ce que je peux faire de plus pour que ne t’inquiète pas plus que tu ne le fais déjà ? Qu’est-ce que je peux faire de plus pour toi et être un peu moins moi ?


Il conserve une proximité pour être en mesure d’assumer l’entièreté de ses paroles. Qui sont affreusement véridiques, son petit-ami pourra secouer la tête ou répondre, la voix vibrante de colère, les faits sont les faits. Et il sait qu’il va répondre prestement pour dire de rester tel qu’il est, qu’il n’est pas dans le malheur dépeint par l’ébéniste, mais cela est faux. Il lâche rapidement les doigts entrelacés pour les poser sur les lèvres de son interlocuteur, glissant un pouce pour lui écarter les lippes et empêchant donc de parler convenablement. Il lui offre un sourire qui s’est fané depuis qu’il s’est réveillé, mais tout de même présent.


▬ Arrête de me dire « toi, juste toi », ce n’est pas vrai, ce n’est pas juste ça. Sinon tu ne serais pas aussi en colère pour mes blessures. Sinon tu ne passerais pas ton temps à t’inquiéter de ce que je peux faire. De t’épuiser à me dire des choses que je ne comprends pas. De te voir aussi triste de ce que je peux faire ou dire. Et je n’aime vraiment pas te voir comme ça.


Et il ne veut plus apercevoir ses billes larmoyantes pour des coups reçus. Il ne veut pas imaginer l’état de celui-ci en lui révélant tout ce qu’il a pu faire pour essayer de rejoindre les anges. Des disputes, des colères où son atelier s’est retrouvé saccagé un nombre incalculable de fois, des pensées néfastes qui s’écoulent et dont il essaie de chasser.

En fait, il a peur davantage peur que le bibliothécaire ne supporte pas cela bien longtemps et qu’il l’abandonne comme tant d’autres avant. Parce que vivre cela n’est agréable pour personne et sortir avec un compagnon aussi dangereux pour lui n’est pas sain. Mais, égoïstement, il ne veut pas que l’Australien parte loin de lui. Pas en voyant ses regards énamourés, ces réactions à ses baisers. De venir à lui et d’y rester alors qu’il l’empêche toujours d’émettre des syllabes.


▬ Je veux pouvoir me dire que je veux rester encore un jour de plus avec toi sans que tu n’aies à subir tout ça. Parce que c’est le cas. J’ai peur que ça soit bien trop long et toi trop malheureux pour continuer sur cette voie. Mais en même temps, je ne veux pas que tu partes parce que j’ai besoin de toi pour remonter la pente. Et je n’arrive pas gérer ça et tu n’as pas à le faire. Je veux aller mieux et te rendre heureux, mais j'y arrive très doucement. Plus pour l’un que pour l’autre et j’aurai tellement aimé que ce soit le deuxième.


Des révélations. Peu être pas si nombreuses, mais marquantes dans la vie du jeune couple. Seulement là, il retire doucement ses doigts pour laisser le cadet prononcé quelques mots, caressant la joue de celui-ci tendrement.


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Re: Please, trust me | Mal Jeu 18 Juin - 22:21

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O O T D - Quand le pouce d'Hibiki quitta enfin ses lèvres, Mal lâcha un profond soupir suite à ses paroles. Il ne voyait que ce qu'il voulait voir, ne retenait que le négatif dans leur relation alors que le bibliothécaire se concentrait sur le positif, sur le bonheur qu'il gagnait à être avec lui. C'en était presque désespérant... Plissant un peu les yeux, il posa sur son petit ami un regard doux, patient et amoureux, la tête penchée pour frotter sa joue contre ses doigts. Puis il attrapa ses deux mains dans les siennes et se leva pour se rasseoir devant lui, leurs mains posées sur ses chevilles croisées.

Mon tour. Tu te tais, tu me regarde, tu m'écoute, ok ?

Ayant retrouvé son sérieux depuis l'épisode vampire, il regarda Hibiki droit dans les yeux, attendant qu'il hoche la tête pour poursuivre. Il l'avait écouté même si ce qu'il disait ne lui avait pas plus, alors maintenant c'était à son tour de parler sans être interrompu.

Akabane Hibiki, je suis heureux avec toi, tu m'entends ? Je veux passer ma vie avec toi, je veux vivre avec toi et je ne compte pas t'abandonner alors débarrasse-toi de cette putain de peur. Si ça peut te rassurer je vais chercher mes affaires demain et je m'installe ici. Si tu ne me crois pas quand je te dis que je resterai avec toi alors je te le montrerai. C'est ce que tu veux ?

Pour le rassurer, Mal était prêt à toutes les extrémités, même à quitter le foyer familial du jour au lendemain. Ses parents ne seraient pas ravis, certainement que Slaw non plus, mais il passerait les voir très souvent et il leur expliquerait pourquoi il le faisait. Non pas que Hibiki était plus important que sa famille, mais il avait besoin de lui et il se devait d'être présent. Si ça voulait dire emménager ici, il le ferait sans hésiter une seule seconde. Pour lui.

Et je n'étais pas en colère à cause de tes blessures, Hibiki, je l'étais parce que tu prenais ça à la légère. Je m'inquiète pour toi, oui, je suis triste quand tu me balances des trucs comme ça, c'est vrai, mais c'est parce que je t'aime. Je veux que tu sois heureux et ça me rend triste de ne pas pouvoir te rendre aussi heureux que moi. Quand tu me dis des trucs comme ça, j'ai peur que tu fasses une connerie, j'ai peur de te perdre, tu peux comprendre ? T'as besoin de moi, mais j'ai aussi besoin de toi, d'accord ?

Serrant ses mains dans les siennes, Mal ne lâcha pas son regard une seule seconde. Il voulait qu'il comprenne, voulait qu'il arrête d'avoir peur de le perdre parce qu'il ne comptait partir nulle part. Lors de leur premier baiser, il ne s'était pas douté un instant qu'il tomberait amoureux à ce point, qu'il aurait tellement besoin de lui dans sa vie, mais maintenant qu'il le tenait, il ne comptait pas le lâcher.

Alors maintenant on fait un deal. Tu arrêtes d'avoir peur que je parte et j'arrête de flipper quand tu réponds pas à mes textos. On se fait confiance, ok ? Je promets de rester et tu promets de pas faire de connerie.

Toujours aussi sérieux, il lâcha une main pour la lever, petit doigt dressé, prêt à accueillir son homologue pour une promesse inviolable. Il se doutait bien que ça ne serait pas aussi simple que ce geste enfantin, qu'il leur faudrait du temps pour vraiment passer au-dessus de ça, mais c'était une première étape. Il voulait qu'Hibiki ne flippe plus à l'idée de le perdre, voulait qu'il le croie quand il lui disait qu'il l'aimait et qu'il ne voulait pas qu'il change, mais comment pouvait-il faire ?

Dernière chose. Je veux que tu me parles, je pense que tu as remarqué que je suis du genre tenace et tout ce que tu as vécu ou fait avant ça me fait pas peur. Je veux savoir. Je te demande pas de tout me dire tout de suite, mais quand tu as envie de te confier, n'hésite pas et vas-y, je peux tout entendre.

CODAGE PAR AMATIS

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Re: Please, trust me | Mal Ven 19 Juin - 13:53

UPSIDE DOWN




 
La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. A grands coups de demains et de câlins.

Un fin sourire vient fleurir sur ses lèvres en dressant à son tour son petit doigt pour enserrer celui de son interlocuteur et ainsi nouer cette promesse. Elle sera sans nulle doute difficile à réaliser dans les faits, mais l’ébéniste va s’efforcer de la respecter aussi fermement que possible, mais plus encore, d’y croire et octroyer la confiance voulue de son compagnon. Il n’est pas fondamentalement en accord avec tous les mots prononcés, mais il avait hoché la tête en signe d’acceptation.

Cependant, la dernière partie lui paraît néanmoins plus abstraite. Parler ? Il pense déjà qu’il se dévoile plus que nécessaire, le faisant légèrement tiquer face à ces propos sans foncièrement s’en cacher, étant expressif et honnête dans ces gestes. Ce concept risque de le faire reculer et il se mord l’intérieur de la joue face à de telles pensées, sachant que cela ne va absolument pas plaire au bibliothécaire. Mais que peut-il faire ? Il en dit suffisamment et voir l’éclat douloureux lui cause plus de fracture à son cœur, le rebutant à exprimer son mode de vie et rassurer. Ce n’est pas la bonne solution, mais c’est tout ce qu’il peut faire pour le moment.


▬ Je vais essayer. Dit-il en encerclant ses bras autour de la taille du blondinet pour le faire basculer avec lui et se retrouver en dessous. Mais tu vivais très bien sans moi, Mal. Je ne comprends pas ce que je t’apporte de plus qu’un autre ne pourrait pas faire. Voir plus. Tu seras moins inquiet que je fasse une connerie, moins triste de la situation, plus heureux. Il secoue la tête en voyant les lèvres de son petit-ami s’ouvrirent pour protester. Qu’en sais-tu ? Je suis ton premier sur plusieurs plans. On n’est pas là pour faire un comparatif, mais ça se voit que ce n’est pas une situation stable, ni même saine pour toi. Pendant combien de temps tu pourras supporter tout ça ? Même moi je ne sais pas. Tu n'as pas à tout supporter, à me supporter. Comment tu peux être heureux alors que je crève d'envie de t'avoir à mes côtés sans y arriver, sans faire de conneries ? Regarde la situation actuelle.


Ses pupilles le fixent intensément, sans jamais quitter les réactions à chaque nouvelle syllabe. Il sait qu’il sera contre ses propos et lève le regard vers le plafond boisé en les fermant brièvement. Les doigts noués derrière le dos de son amant pour qu’il ne puisse pas partir, limitant donc ces gestes. Entendre l’étudiant dire qu’il souhaite s’installer afin de prouver sa foi ou son inquiétude qu’il réitère des bêtises lui fait exhaler une exclamation bien douloureuse du bout des lèvres. Sa plus grande peur est celle de l’abandon qu’il connait de diverses manières, mais il se rend compte qu’il pousse irrévocablement les gens dans cette direction. Par sa faute, comme toujours. Et ce constat alarme ses pensées alors que ses doigts se dénouent pour enserrer le corps de l’Australien contre lui, levant vers lui ses billes chocolatées et un sourire bien triste.  


▬ Restes avec ta famille, Mal. Slaw a déjà beaucoup besoin de toi, je n’ai pas envie de t’accaparer pour te tracasser plus que nécessaire. J’ai des hauts et des bas, ça arrive. Il ferme quelques instants les lèvres, hésitant. Mais il se résigne pour approcher sa tête de son amant et murmurer. Je vais faire des efforts. Je suis tellement désolé d'être comme ça. J’aimerai tellement que ce soit plus simple pour toi. Mais, promis, au lieu de me regarder de cette manière, ça commence à changer, parce que tu es là. Jusqu'à quand, je ne sais pas, mais je veux que ça continue jusqu'à ce que je puisse te rendre vraiment heureux.


Et ses lèvres viennent s’écraser contre celles de son compagnon avec brusquerie. Ce n’est pas la solution, mais son esprit s’échauffe et il doute que cela ne soit pas de la bonne manière, commençant à se perdre véritablement dans ce qu’il peut dire ou non, faire ou non. Il se sent piéger. Emprisonné à l’idée de culpabiliser de vouloir vivre. De culpabiliser de faire tant de mal à son compagnon qui fait trop pour lui et qu’il ne saisit pas. De s’en vouloir pour tout cela. Ses bras tremblent sous tout cela, ayant envie de tout saccager, mais pour l’heure, il préfère celui qui reste à ses côtés et apaise un tant soit peu ses tourments.


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