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Lost Souls
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Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho

 :: RPS
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Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Mar 17 Mar - 22:03

Forgive Me



Retrouvaille - Amour - Tristesse - Au revoir

"Ne m’en voulez pas, s’il vous plait
Ne soyez pas en colère non plus,
Parce que j’ai l’intention de
Vous dires toute la vérité.

Vous êtes des personnes très importante pour moi,
Plus que je ne l’aurai imaginé en ma si courte vie.
Je sais que je ne le vous montre pas assez
Mais…

Je vous suis très reconnaissant de rester autant à mes côtés.
En m’acceptant tel que je suis et mon passé difficile.
Même si, je vous ai trop souvent blessé
Et j’en suis désolé.

Je ne demande pas votre pardon.
Je sais qu’un jour, vous allez finir par…
Partir les premiers en me laissant derrière.

Mon âme-sœur.
Mon amour.

Je ne vous en veux pas.
Au contraire. Tout va bien.
Je n’ai qu’une seule et unique envie.

Que vous profitiez de vos vies, libéré de vos prisons dorées.
Que vous puissiez vivre avec le sourire
Et rire avec continuité.

Sachez juste une dernière chose,
Sans jamais en douter,
Je vous aime."





C’était le dernier message qu’avec transmis Jun à Yoonie et Min avant de disparaitre de leur vue le temps de longs jours. Sans réelles nouvelles de sa part, sans explication, comme un au revoir. Il savait que c’était injuste et pourtant, il l’avait fait. Sans une once de regret parce que ce n’était pas son genre. Il n’était même plus rentré chez lui, sachant qu’il pourrait tomber sur eux. Ses voitures avaient disparu à leur tour ainsi que beaucoup de ses affaires.


Pourtant,
Il continuait de venir au Panthéon. Pour son projet avec Adonis. Pour les affaires s’y passant. Le jeune homme parvenait avec brio à éviter son cadet grâce aux caméras de surveillances et à ses habitudes. Il réussissait à ne pas rencontrer son chef de projet et pour ne pas penser à eux, il travaillait. Sur cette affaire secrète.


Malheureusement,
Il avait besoin d’un hacker et des informations s’y rapportant. C’est ainsi, qu’il décrocha. Pour la première fois, il avait répondu à un message de son âme-sœur pour le retrouver au Panthéon ce jour-là et à son bureau, plus précisément. Soupirant longuement, il avait fini par s’y rendre lentement. Parce que Jun n’était pas certain de la réaction de son petit protégé face à ce message sentimental qui signifiait beaucoup de choses et rien en même temps. Un brin nerveux, il faisait craquer sa nuque dans un tic nerveux avant d’atteindre enfin l’immense bâtiment. Comme d’habitude, il gara sa voiture au passage sous-terrain et remonta tranquillement pour pénétrer enfin dans l’enceinte du lieu.


Sa nervosité grimpait en flèche.
Son envie de faire demi-tour le tiraillait, mais ayant besoin d’éléments pour son enquête, le militaire ne pouvait plus reculait. Jetant un coup d’œil de part et d’autre du couloir, il continua son ascension en vérifiant son téléphone avant de le ranger dans la poche de sa veste en cuir. Il ne voulait pas répondre à ses questions. Pas maintenant. C’était trop tôt et aux vues de la situation, Yoonie ne le lâchera pas avant d’avoir obtenu ce qu’il désirait. Ce que Jun ne voulait pas donner en l’occurrence. Arrivant devant le bureau de son compère, il entra sans frapper – Parce que c’était une vilaine habitude qu’il gardait et la surprise le frappa de plein fouet. Min-Ho était .




Le temps d’un instant, son cœur s'arrêta de battre.
Le temps de reprendre son souffle, on l’avait poussé.
Le temps d’un bref moment, il s’était fait avoir.




Parce qu’il n’avait pas remarqué Yoonie dans la pièce qui l’enfermait dans le bureau avec lui et son énamouré. Parce qu’il avait été trop concentré sur le blondinet pour voir qu’il tombait directement dans un piège. Il s’attendait à la présence de son cadet, mais pas de son aîné. Penchant le temps d’un battement de cœur la tête sur le côté, il se maudissait intérieurement d’avoir été aussi stupide. Mais il était également impressionné par la rapidité et le silence dont avait fait preuve son élève. Son regard, qu’il ancrait dans le sien, le prouvait clairement. Il était fier de lui et en même temps, il balisait intérieurement. Il étudiait son visage, mais ne fit pas un pas dans sa direction et même sans regarder Min, il savait qu’il était dans une merde noire. Pire même. C’était l’apocalypse. La tension était présente et Jun refusait de prendre la parole. Les changements en si peu de temps, étaient néanmoins visible. Jun avait pris beaucoup plus de masse musculaire comme s’il se préparait à aller au front. Il avait davantage de tatouage et ses cheveux avaient été coupé plus court, tout en reprenant leur coloris originel. Plus de couleur, juste la plus simple des sobriétés. Il était habillé tout de noir, preuve que le jeune homme était en infiltration. Pinçant les lèvres un instant comme un enfant prit dans le sac après avoir fait une connerie, il secoua la tête en levant les mains en signe de reddition. 


« M’engueulez pas. »


Phrase complètement vide de sens parce que le contraire allait forcément arriver.Et peut-être plus vite qu’il ne le pensait. 


« Je pensais vraiment tout ce que j’ai dis dans le message. Ne m’en voulez pas. »


Non, ils ne lui en voudraient pas, mais la colère allait certainement être présente. Soupirant, il passa un bras autour des épaules de son hacker, limite en se protégeant derrière lui par son homme qui risquait d’être beaucoup moins sympathique que son âme-sœur. 


« Ah, bordel de merde, c’était pas prévu que je vous revois…. Pas tout de suite. »


Il s’était empressé de rajouter cette dernière phrase, sachant que s’il s’était arrêté avant, Jun aurait prit encore plus cher. Levant doucement les yeux, il rencontra pour la première fois le regard de son énamouré et se mordit l’intérieure de la joue. Il était en pétard et même avec ses airs distingués, c’était clairement visible. Il sentait comme une animosité qui s’agrandirait au fil de la conversation. Posant ses mains autour de la taille de Yoonie, il fit de même avec son menton qui reposait maintenant contre son épaule.



Z Y L A R



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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Mar 17 Mar - 23:39



| COEUR SOUS UN PIEU ARDENT |

Couteau ardent.
Cœur lancinant.

Museler sous un sentiment nouveau et dont il ne pense pas pouvoir le partager de son plein gré. Le moment de la limite a été complètement dépassé dans cette lettre simplement donnée à l’arraché, boursouflant son cœur éreinté, lui offrant des coups donnés, des lacérations à le cabosser, à le forger davantage dans sa prison dorée. Il s’est senti comme abandonner au moment des faits, les pupilles brillantes comme un brasier et l’âme déchirée sans un passage mérité. Puis, il avait reçu un appel de sa moitié, cette fraternité. Lui aussi partageait également le malheur et cette rancœur, ce besoin de s’expliquer, de ne pas tant enrager, mais de le coincer. De mots aboyés de la part de son cadet et justifié, ils ont cherché tout deux à savoir comment réagir pour extérioriser et d’un commun accord à tendre un piège armé. Des jours après, il attend patiemment après le message envoyé, Min-Ho s’étant assiégé sur ce fauteuil en attendant son cadet, l’esprit brûlant de vérités à déclarer. Et il a vu ce regard apeuré en entrant dans cette salle, cette intimité. Il ne peut plus se cacher. Ses lèvres tremblent de passions crucifiées.

« Partir les premiers en me laissant derrière. », je pense qu’une erreur s’est glissée dans ta lettre, mon ange.

En voyant son énamouré se dresser devant lui de son air affligé, de ses traits contractés sous la tête penché d’un chef de projet aux paroles tranchées. Doté d’une politesse exacerbée empruntée d’une indifférence à faire pâlir son détective privé. Un ton qui siffle un avertissement entre ses belles lèvres aimées, l’aîné animé d’une pareille froideur de son cœur lésé. Il fend les excuses énoncées d’un revers de la main pour ainsi balayer. Son corps est raide de menace sous un autre enroulé pour ne pas l’affronter, mais dont le plus jeune bouscule sans en être éhonté. Il intime doucement à son bien-aimé de se rapprocher sans avoir besoin de l’annoncer. Il parle comme on éconduit des ingénus, d’une colère qui n’est pas encore parvenue. Il ravale les flammes ayant besoin d’être crachées, mais exhale un soupir vibrant de souffle éreinté.

— Tu nous fais toujours passer en premier, nous révélant au milieu d’une lumière pour rester dans l’obscurité. Mais cette fois, tu as su briller, mon ange. Et brillamment. Tu as su nous livrer une belle prestation avant de te défiler, de t’éclipser en pensant que cela « va aller ». Tu as posé des mots en les pensant réellement ? Vraiment ? Cela en est affligeant.

Qu’il ne pense pas pouvoir s’échapper avec simplicité, la maturité n’ait plus aussi démontrée tant son cœur en est fracturé. Il a osé, sans se retourner et Min-Ho le découvre sous ce col roulé, si foncé. C’est avec des paroles sifflantes venant chanceler au bord de ses lèvres à la colère n’étant pas prête à s’atténuer, l’esprit assez affûté pour venir écorcher son prince charmé pour ce qu’il a fait. Pour le regard désabusé de son ami à la colère effrayée. Le chef de projet avait perdu du poids pour des secrets peu prêts à être dévoilé, les traits plus affinés sans avoir perdu sa beauté, une gestuelle dansée et révélatrice de beaux effets. Mais pour l’heure, son regard est encré avec sévérité, les paupières légèrement affaissées en laissant la possibilité à Jun de se rapprocher, de le toucher s’il le souhaite avec un pas mesuré, chacun le sait. Il voit Yoonie fermer à clé et venir se tapir à son bureau sous des gestes énervé, prêt à exploser. Il possède un caractère plus mauvais pour lequel peu de remèdes peuvent le sauver. Un soupir franchit de nouveau la barrière des babines exaspérées, se levant pour attraper doucement la main d’un militaire fatigué pour le poser dans la fauteuil, là où il était. Min-Ho s’adosse au bureau en posant les bras de chaque côté de son corps plus fin qu’à l’accoutumé.

— C’est déroutant que tu penses réellement ce que tu as écrit, mon ange. Je n’en reviens toujours pas de telles pensées. Tu es celui qui es partit sans se retourner. Tu nous aimes ? Tu viens de nous déchirer, Jun. De nous fracturer en balayant nos maux pour mieux t’esquiver. Nous sommes toujours là pour t’écouter, te parler, t’enlacer, te panser, t’en souviens-tu ? Qu’entends-tu réellement, que penses-tu vraiment quand on te dit qu’on ne fait que t’aimer ? De tout ce qu’on a pu partager ?

Un pieu en plein cœur pour mieux les écorcher. Min-Ho esquinte par la volonté de ses mots acérés pour voir son cadet offrir des traits de regrets. La méchanceté ne dépeint pas avec sagacité, mais seulement dû à un cœur blesser et craqueler. Il s’arrête doucement pour laisser s’exprimer le petit génie qui souhaite s’exprimer, sachant qu’il sera tout aussi venimeux et enragé. Les mots ne sont plus ménagers, son ange souhaite de la vérité ? Qu’il soit servi sur un plateau doré, entendu sous des murmures à s’égosiller, de ses pupilles aux larmes prêtes à tomber, de cette colère qui ne s’est pas encore pleinement dévoilée. Chacun n’est pas prêt à ce qu’il va se passer. Il laisse Yoonie se lancer, de son regard gelé, mais toujours prêt à embraser.
[ L O S T ]
cactus

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Ven 20 Mar - 17:47



can't run anymore

 
Hyun Min-Ho  ϟ  Ninomea Jun

Abandonné. C'était comme ça que s'était senti Yoonie en recevant la lettre de Jun quelques jours plus tôt. Les mots qui lui étaient adressés l'avaient blessé, certitude que c'était fini, que son âme soeur l'avait laissé tombé par crainte que ça ne soit le renard qui parte en premier. C'était injuste. Il avait tellement besoin de lui, avait cru avoir trouvé quelqu'un qui le comprenait et qui ne le lâcherait jamais et voilà. Deux mois d'amitié, c'était tout ce qu'il avait eu.

Écoeuré, il avait appelé Min-Ho pour savoir s'il avait des nouvelles, confirmant par la même occasion l'idée que lui aussi avait reçu ces mots dévastateurs. Les deux étaient d'accord sur un point : ils ne laisseraient pas passer ça. Le soir même, Yoonie s'était mis sur son ordinateur chez lui pour mener sa petite enquête pendant que l'autre passait chez Jun pour voir s'il était là. Bien entendu, la réponse était négative, ils s'en étaient doutés, mais ne pas vérifier aurait été ridicule. Les jours suivants, le hacker avait envoyé quelques messages restés sans réponse, tandis qu'il vérifiait régulièrement les caméras de surveillance pour guetter les passages de son âme soeur, lequel semblait les éviter avec habilité - ou ne pas venir au Panthéon.

Et puis, un jour, un texto. Jun avait besoin de ses services. Sérieusement. L'écoeurement et le sentiment d'abandon laissant place à la colère d'être ainsi traité, Yoonie avait directement contacté Min pour le prévenir et mettre leur plan à exécution. Un rendez-vous avait été donné et une embuscade tendue. Dans le bureau du renard, ce dernier était près de la porte pour pouvoir la refermer avant que le détective ne pense même à s'échapper ; le chef de projet faisant face à l'entrée pour accueillir leur invité avec la chaleur et l'engouement qu'il méritait.

À l'arrivée du militaire, le coeur de Yoonie battait plus fort. De tristesse, de colère, de peur. Il redoutait cette confrontation autant qu'il la voulait, espérant comprendre et craignant d'être officiellement abandonné. Fixant son âme-soeur d'un regard dur, il ne prononça pas un mot, laissant la priorité à Min-Ho qui le connaissait depuis plus longtemps et l'aimait différemment. Mais ce fut Jun qui prit la parole en premier. Ne pas l'engueuler. Ne pas lui en vouloir. Comme si il avait le droit de plaider sa cause après des jours de silence ! Commencer par des excuses aurait été la moindre des choses, mais non, il était certainement trop fier pour ça.

Laissant Jun se cacher derrière lui, espérant qu'il en profiterait pour lui dire quelque chose, Yoonie jeta un regard à Min-Ho, jaugeant son état d'esprit. À l'évidence, il était tout aussi en colère. Comprenant qu'il n'obtiendrait rien de celui qui le tenait dans ses bras, le renard lui donna un coup de coude dans les côtes et se dégagea d'un geste brusque. Pas d'humeur. Verrouillant la porte de la pièce, il contourna en silence le bureau pour s'asseoir tandis que Min-Ho prenait la parole. Tous les deux étaient d'accord sur le fait que Jun avait déconné dans sa lettre, les accusant d'être ceux qui l'abandonneraient alors que la crainte de Yoonie était justement de le voir lui tourner le dos comme il venait de le faire.

Appuyé contre le dossier de son fauteuil, un pied sur son autre genou, Yoonie attendait son tour de parole en regardant Jun d'un air déçu et blessé. Il ne parvenait pas à croire qu'il lui avait fait ça, qu'il l'avait jeté en lui disant qu'il l'aimait, qu'il l'avait ignoré des jours durant, puis qu'il était revenu la bouche en coeur pour lui demander un service. Il était égoïste, le renard, c'était vrai. Il était immature et faible, naïf certainement, mais sa douleur passait avant l'inquiétude de savoir pourquoi il avait décidé de les sacrifier.

On est quoi pour toi ? Je suis quoi ? Tu dis que tu nous aimes et tu disparais, prétextant avoir peur qu'on te quitte les premiers. T'as pas confiance en nous ? Et revenir parce que tu as besoin d'un hacker c'est à la fois culotté et blessant, comme si je n'étais plus digne d'être ton ami - ton âme soeur - mais par contre pour te filer un coup de main y a pas de problème.

Posant les deux pieds au sol, Yoonie se pencha en avant pour le regarder de plus près. Des trois dans cette pièce, le hacker était le seul à n'avoir pas changé physiquement, étant toujours aussi frêle malgré ses nouveaux muscles, arborant toujours ses mèches argentées et sa gueule d'ange. Physiquement, il n'avait pas changé ; intérieurement, une nouvelle blessure venait s'ajouter aux milles qui brisaient déjà son coeur.

Je ne suis pas un objet, Jun. Min-Ho n'est pas un chien. Tu peux pas nous jeter comme tu le fais, me mettre au placard jusqu'à ce que tu aies besoin de moi et abandonner ton homme au bord de la route. Si t'as des problèmes, tu nous en parles. Si t'as besoin d'aide, tu le dis. Si t'as peur, on te soutiendra. Mais nous balancer ces mots à la gueule et ne pas donner signe de vie pendant des jours, c'est lâche et décevant.

Arborant une mine écoeurée et trahie, il croisa les bras en se réappuyant dans son fauteuil. Ses mots étaient durs, et alors ? Ce n'était que des paroles alors que Jun avait agi. Il avait dit des mots doux dans sa lettre, mais ça ne compensait en rien cette phrase hideuse et ce silence douloureux qui les avaient accompagnés.

Tu étais mon modèle, Jun... Pourquoi tu m’as fait ça ?

Irrémédiablement blessé, il afficha le temps d'un instant son visage juvénile, enfant trahi par un adulte qu'il croyait à ses côtés pour toujours. Encore une fois, il s'était trop attaché et en payait le prix, à croire qu'il ne retenait pas la leçon...

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Ven 20 Mar - 19:17

Forgive Me



Retrouvaille - Amour - Tristesse - Au revoir
 « Pourquoi ? Parce que je ne comptais pas envoyer cette putain de lettre avant mon départ. Parce que je ne pense pas revenir indemne de ce dernier voyage. Tu me dis que si j’ai peur, vous me soutiendrez ? Que je dois tout avouer ? Alors, écoutez là bien cette putain de vérité que vous voulez.»


Sa mâchoire se contracta tandis que ses paroles aussi froides que la neige éternelle coulait de ses lèvres comme un poison inédit. Ses pupilles brillaient de colère, mais de compréhension également. Il les savait blessés et ne l’en voulait pas pour cela. Il était en colère parce qu’il avait été acculé et qu’il détestait ce sentiment. D’être prit au piège sans moyen de s’échapper. Comme un prédateur, il détestait être enfermé et cuisiné de la sorte. Mais après ce qu’il venait de leur faire, Jun n’avait d’autres choix que de s’abandonner dans les méandres de son passé. Fermant un instant les yeux avant de se lancer, pour mieux sombrer. 


« Oui, je suis lâche et décevant. Oui je vous ai abandonné les premiers, piétinant cette confiance installée. Oui, j’ai pensé chacun de mes mots et je ne le regrette pas. J’ai confiance en vous, mais pas en moi-même quand il s’agit de vous deux. C’est ça le putain de problème. Ça fait des années que je vois un psy pour m’aider. Pour accepter ce sang que j’ai vu couler de mes amis, de mes ainés, de mes cadets, de ces mines qui ont explosés sous eux, de cette arme sur ma tempe et ces hommes prêt à m’abattre à n’importe quel instant. Des blessés défigurés à l’infirmerie dont je me suis occupé durant mon enfance et les horreurs de la guerre. Ce psy m’aide à comprendre que je peux retrouver la paix et la stabilité. Celle que j’ai perdu au fur et à mesure des années. Que deux agressions sexuelles, on peut les surpasser, même si c’est difficile. Que je peux reprendre confiance aux gens qui m’entoure. A vous deux. Pas uniquement aux Ninomea. Mais l’accepterais-vous ? Ces putains de problèmes ? Et si oui ? Comment ? J’ai vu des femmes, des maris, des enfants mettre fin à leurs jours parce qu’ils ne supportaient pas cela. Ces ténèbres qui engloutissaient leurs proches. Les terreurs nocturnes et les coups. En quoi vous êtes réellement différent ? Parce que vous m’aimez ? Oui, vous m’aimez et cela veut donc dire que j’ai le droit de vous incomber de tout ce qui ne tourne pas rond chez moi ? De cette instabilité que je possède ? Mélangés à vos propres problèmes ? D’une cicatrice dans le dos dont tu as toujours peur Yoonie ? De ta cage dorée dont tu ne veux pas t’échapper, Min ? »


Avec ses taquineries, c’était difficile d’imaginer qu’il y avait eu autant sous la surface. Que Jun en avait autant dissimulé malgré le fait que ses deux interlocuteurs n’étaient pas dupes sur la vie en base militaire. Parce qu’il ne cachait pas ses cicatrices, ne dissimulait jamais ce qu’il ressentait réellement sauf quand ça devenait trop personnel. Parce que malgré tout cela, il suffisait de le regarder réellement pour y lire la vérité. De ses billes chocolatées qui regardait tantôt Yoonie, tantôt Min avec amour et tendresse. Qu’il faisait indéniablement partie de sa vie et un regard aussi sincère ne pouvait pas être joué, il ne pouvait pas être factice. Jamais. Mais le Ninomea fautait dans ses mots. Mélangeant trop de choses qu’il avouait enfin. 


« Parce que vous comptez pour moi, que j’ai peur que ce qui me bouffe de l’intérieur ne le fasse à vous. Complètement con ? Et pourquoi ? Vous êtes humains et il y a des limites à ce que chacun peut supporter. Dans mon cas, je suis obligé de dormir du côté porte pour m’enfuir en cas où et parce que je surveille les ombres qui passent. Je fais des cauchemars à tel point que vous ne devez pas me toucher au risque que je vous étouffe pour me défendre de fantômes invisibles. Comment vous comptez m’aider ? Je n’ai pas peur de tuer, j’ai peur de vivre. Parce que je ne crois plus à mes toujours, j’ai du mal à faire confiance aux promesses parce que je sais que je partirais toujours le premier. Physiquement parlant. Mais mon cœur et mon âme vous appartient. Depuis le début et il en restera ainsi. Parce que je me contredis entre mes gestes et mes paroles, pouvez-vous le comprendre ? Comprendre comment et pourquoi je sais que je serais là éternellement pour vous, mais que je suis incapable de vous croire, vous ? »


Derrière sourire et rire, il y persistait cette fracture chez Jun. D’un passé mouvementé à des atrocités vécus dont il guérissait doucement. Dont il pouvait avoir honte, son égo masculin en prenant un coup. Parce que tous ceux qui l’entouraient jadis sont partis. Tous ceux à qui il avait donné sa confiance, l’ont trahi. Il perdait et allait encore perdre des proches. Le brunet traçait un chemin ensanglanté dont il choisissait les formes. Des amis, il en retrouverait, un amour aussi. Des comme eux ? Jamais. Soupirant, le brunet passa une main dans ses cheveux avant de fermer un instant les yeux et de pencher légèrement la tête sur le côté. Tout du long, il avait été calme et limpide dans son monologue. Il n’avait accepté qu’aucun de ses deux proches de lui coupe la parole, sinon il se serait arrêté. 


« Je n’ai jamais été un modèle à suivre, Yoonie. Je ne suis qu’un homme avec un passé houleux qui essaie de se reconstruire. Je vous ai blessé et j’en suis désolé, mais pour rien au monde je ne changerais ce que j’ai fait. Parce qu’avec le temps, je comprends. Avec ce que je vois maintenant, je comprends. Mais cela ne veut pas dire que les changements se feront du jour au lendemain. Vous parvenez à aller au-delà de votre passé, des maux dont vous avez soufferts… Désolé, mais dans mon cas, je mets plus de temps. Désolé d’être aussi lent, de blesser autant. D’aussi mal comprendre. D’être aussi buté. D’avoir trop de confiance en moi, mais pas assez en vous pour vous croire. Je n’ai que 23 ans. Je ne suis qu’un ancien militaire devenu mafieux et adopté. Je ne suis qu’un jeune adulte qui se reconstruit pour mieux revivre. »


Jamais, il n’avait esquissé le moindre geste vers eux. Jamais il ne les avait touchés, mais toujours, il les regardait. Tour à tour, pour qu’ils l’écoutent et essaient de comprendre. Parce que tout ne sera pas excusé et il ne cherchait pas le pardon. Il acceptait les piques, les vérités des cœurs blessés à ses côtés. Donc il s’expliquait. 


« Je ne demande pas votre pardon, ni quoi que ce soit. Je conçois la colère en vous. Mais cela ne change rien, c’est fait de toute manière. La véritable raison de cette lettre ? Je m’en vais bientôt et je ne pense pas m’en sortir vivant. Ce qui n'excuse en rien le reste, je le sais. »


Pour la première fois, il énonçait clairement sa peur de mourir ailleurs en les quittant. Parce que la situation était bien pire que ce qu’il avait imaginé et même avec son frère à ses côtés, les risques de survies n’étaient pas bien hauts. Alors, il avait écrit une lettre et l’avait envoyé. Des mots entrelacés qui reflétait une peur nouvelle. De révélations qui le brisait, mais dont il savait guérir pour aller mieux. Parce que ce qu’il lui fallait réellement pour aller de l’avant, c’était peut-être tout simplement un âme-sœur et son homme.


Z Y L A R



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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Ven 20 Mar - 21:27



| COEUR SOUS UN PIEU ARDENT |

Un lourd silence s’ensuivit. Le temps à chacun se réaliser l’ampleur des mots accompli sous la contrainte l’y ayant réduit. Le chef de projet avait déjà quelques suppositions, mais rien de comparables à ce gouffre sans son. Il est impensable de comprendre les sentiments les tiraillant violemment. Aucun des deux à la colère envolée n’avait suggéré de telles blessures éclatées, nécrosées qui se révèlent à en défaillir devant cet éternel. La raison est bien plus ancrée qu’il ne le dit avec ce calme gelé, fracturé. Ils sont tous fatigués de cette querelle n’ayant pas lieu d’exister, de ce manque de communication ayant conduit à un tragique regret, des mots prononcés avec agressivité, le tout très complet. Le blondinet n’a pas esquissé le moindre geste durant le monologue puissant, ni clamer sur son visage, d’un quelconque sentiment. Rien, comme si cela le traversait sans le toucher, mais tous sont conscient que cela n’est que pour se protéger. D’un pull à la même teinte que le col roulé, le regard bien appuyé sur son bien-aimé. Ses bras s’étaient étendus en face de son torse affiné, s’étant légèrement posé contre le meuble pour l’observer. Son diaphragme s’est soudainement soulevé pour rompre le manque de sonorité. Il se doit d’y répondre avec véracité, pour le bien de cet amour enfiévré.

— Le pardon n’est pas nécessaire, mon ange. Aucun de nous n’est parvenu à surmonter toutes les épreuves de nos passés respectifs. Mais tu es le premier à te confier dans sa quasi-totalité, plus que je ne pourrais oser. Je ne veux pas t’obliger à comprendre la puissance de nos sentiments à ton encontre. Personne ne sait de quoi il en retourne, je conçois la précipitation pour ta peur, de notre peur. Mais nous aurions dû en parler, ensemble.

Et il se lève doucement, pour déverrouiller la porte et revenir auprès du détective privé. De cette fameuse distance de sécurité qu’il laisse avec volonté comme à l’accoutumé, sans toutefois le sourire qu’il aborde à chaque fois pour le taquiner. Il se place près, pour frôler, sans toucher, pour laisser cette liberté. Il n’y a aucune pitié, seulement un amour qui ne se voit encore qu’en partialité, parce qu’il est si complexe de se libérer. Et Jun l’a réalisé sans en être foncièrement éhontée, seulement partagée. Il sait pour son instabilité, ses angoisses et en est désolé. L’amoureux en ressent chaque vibration en le fixant de ses prunelles, tant de déraison. Chacun ne veut revenir sur ce qu’il vient de se passer et c’est mieux pour penser à l’avenir et le préparer. Il se souvient des paroles échangées lors d’un rendez-vous dans la gaieté, des contraintes posés et se rend compte de son air buté, tout s’emboîte avec facilité. Et de sa douceur agile, il dépose un léger baiser sur le bout des lèvres comme il le fait de son air amouraché. Puis, il revient s’appuyer de nouveau contre le meuble devenu familier, les idées encrées, moins acérées.

— Nous aurions dû nous poser pour nous expliquer, évitant ainsi ce drame et nos cœurs fracturés. Je ne te l’ai jamais caché, et même répéter que, ce que nous faisons, c’est partager, mon ange. Pas pour tout, pas de tout, mais d’un peu pour moins suffoquer. De nos confessions, de ce qu’on cherche à s’en libérer. Du temps, doucement. Nous sommes ton âme sœur et ton amour, je t’ai déjà avoué ne pas avoir peur si tu partais le premier, tu ne serais pas le dernier. Mais je te l’ai dit de le faire avec sincérité, sans me rendre compte que je m’accroche plus qu’il ne faut, sans jamais te reprocher parce que je le sais. Et encore maintenant que je suis incapable de te reprocher quoi que ce soit. Je ne fais qu’énoncer des faits.

Min-Ho éprouve quelques difficultés à devoir s’exprimer sans éluder, sans esquiver et cela est légèrement déroutant pour ce blondinet. Mais il s’efforce avec toute l’authenticité dont il est capable et d’affronter le regard de son prince charmé. Il ne veut pas de ses futilités qui cause des torts dans l’esprit des êtres blessés, mais il ne veut plus reculer et davantage affronter. La différence de pensée entre Jun et le chef de projet réside en la confiance confinée, le besoin de partager qui fait défaut pour ne pas tourmenter. Mais il ne lui en veut pas de ne pas pouvoir le comprendre, il préfère se damner que de le vendre. Il sait qu’il se serait évaporé, volatiliser pour ses secrets. Comme Min le fait de son côté pour une surprise qui l’effraie. Il n’est pas là pour ressasser ce qu’il vient d’être énoncé, mais montre par son regard et sa tête légèrement penché qu’il n’a rien oublier, de sa main qui s’est vaguement arrêter sur son cœur pour lui signifier qu’il en a été touché, avant de la reposer contre son corps fatigué.

— Je ne peux pas comprendre puisque je n’ai rien vécu de semblable, ni la vision, ni les sons, ni les odeurs. Je n’ai qu’une imagination pour vaguement me faire une image. Nous sommes là pour te panser, aider. Pas vaincre, pas terrasser, pas combler. Simplement un peu de moins avec nos petits plus. Sans le toujours, sans le jamais. Doucement, lentement. Ne précipitons pas, mon ange. Nous ne savons pas.

Parce qu’il doit bien se l’avouer : lui aussi à peur de ne plus pouvoir l’enlacer, se confier, aimer comme il le fait. Il sait que cela sera un passager difficile à surmonter et il ne veut pas y penser. Même si cela lui passera, il ne veut pas ébranler cette foi à laquelle il croit. Il a peur à s’en esquinter, mais connaît le chemin tracé si cela doit arriver. Il en est fort peiné et préfère penser à l’éventualité des retrouvailles animées. Parce que c’est mieux pour toutes ces âmes désabusées.
[ L O S T ]
cactus

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Ven 20 Mar - 22:50



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Hyun Min-Ho  ϟ  Ninomea Jun

Lèvres scellées, serrées l'une contre l'autre, Yoonie fixait Jun dans un mutisme inquiétant. Il ne savait pas quoi penser, évidemment attristé par le récit de son ami, mais en même temps toujours blessé et sentant encore plus mal. Parce que le militaire avouait ne pas leur faire confiance, parce qu'il était prêt à les abandonner, parce qu'il ne comprenait pas. Le renard était égoïste, clairement. Cela ne faisait pas longtemps qu'il l'avait compris, mais Adonis le lui avait fait réaliser et il l'acceptait. Après toute une vie à avoir souffert, il pensait à son cul, et celui que ça dérangeait... il s'en fichait. En ce moment même, il était partagé entre son empathie pour Jun, son amitié, son envie de lui pardonner, et sa peur, sa douleur, sa peine.

Min-Ho fut le premier à réagir, toujours en colère mais adouci par l'histoire racontée par Jun. Il avait l'air d'accepter sa décision, à moins que le hacker ne soit trop assourdi par les voix qui se bousculaient dans sa tête que pour comprendre son langage soutenu et plein de fioritures. En vérité, il ne l'écoutait qu'à moitié, ayant détourné le regard quand ils s'étaient rapprochés. En temps normal, il trouvait mignon de les voir ensemble, mais aujourd'hui il n'en avait pas envie. Se levant, il leur tourna le dos en s'approchant de la fenêtre, leur accordant un peu d'intimité, attendant son tour pour dire ce qu'il avait à dire. Min-Ho lui disait qu'il fallait du temps pour créer leurs relations, à tous les trois, mais Yoonie voulait tout tout de suite. La confiance, l'amitié, la présence. En une heure de temps, le premier jour, ils avaient créé un lien inédit, et maintenant le détective brisait tout.

T'es pas le seul à avoir souffert, tu sais ? Je dis pas que ce que j'ai vécu est comparable à ce que tu viens de nous raconter, je veux pas minimiser, mais t'es pas le seul à avoir des cicatrices. T'es pas le seul à faire des cauchemars toutes les nuits. T'es pas le seul à avoir peur.

Soupirant, il regarda la ville devant lui, la vie sous ses pieds. Il jalousait les gens qui marchaient dans la rue, insouciants et inconscients des blessures que d'autres pouvaient ressentir. Il reconnu l'un ou l'autre visage, des gens qui bossaient au Panthéon, un ancien camarade se promenant, un vieillard qui sortait toujours son chien à la même heure. Il était conscient que Jun avait vécu l'horreur, avait eu connaissance de certains détails avant, le puzzle se complétant à présent avec toutes ces infos. Des mines explosées. Des corps mutilés. Des amis perdus. Ouais, il avait vécu l'horreur et Yoonie ne comparait nullement son passé simple mais douloureux à cette vie horrible. Mais putain qu'est-ce qu'il avait mal.

Min a des airs de bourgeois guindé, ouais, et moi je suis un gamin naïf et faible, je le sais. Mais on peut encaisser, on est capables de supporter ce que t'as à nous dire, on va pas te lâcher à cause de ton passé. Tu vois, ton passé... c'est fait, c'est fini. T'en souffres toujours, je comprends, je sais ce que c'est et c'est pas pour ça que je risque de partir. Si je pars un jour, ce sera à cause de ton comportement actuel. Tes conneries de partir en nous envoyant une lettre d'adieu, nous dire que tu ne nous fais pas confiance, insinuer qu'on est trop faibles pour encaisser... c'est pour ce genre de choses que je pourrais partir.

Parce que des gens qui le rabaissaient, lui soufflaient des mots doux pour le briser ensuite, il en avait connus et il en avait marre. Les gens le prenaient quand ils avaient besoin de lui et le jetaient une fois qu'ils n'en voulaient plus, une fois qu'ils se lassaient de ses airs enfantins et de sa naïveté sans borne. Il avait cru que Jun serait différent, qu'il verrait plus que ça en lui. Combien de fois ne lui avait-il pas dit qu'il était fort ? Qu'il était doué ? Qu'il avait de la valeur et qu'il comptait ? Tout ça n'était que des mensonges. Encore et toujours des putains de mensonges. Soupirant, il croisa les bras en fermant les yeux quelques secondes.

Mais je partirai pas.

Se retournant, il fit face à Jun, le fixant un bref instant avant de reprendre la parole.

Ta mission. Je veux tout savoir, et je viens avec toi. Je me fiche que tu refuses, je me fiche qu'Adonis refuse. Je vais pas te laisser aller à ta mort en restant en sécurité dans mon bureau. Et si tu veux pas de moi... n'essaies même pas de revenir si tu survis.

Sa voix vibrant de colère, Yoonie sentait son sang chauffer dans ses veines, pulsant dans son coeur pour répandre l'adrénaline dans ses muscles. Jamais de sa vie il ne s'était senti aussi en colère envers un ami, envers quelqu'un qu'il aimait et qui était censé l'aimer. Même Peter ne lui avait pas donné cette envie de se battre, lui ayant simplement apporté un vide confortable, un engourdissement curatif.

Tu disais vouloir mon aide, je te l'offre, alors ne gâche pas tout en me repoussant ou en essayant de m'enfermer dans la case du hacker qui est bon qu'à taper sur un clavier.

Fusillant Jun du regard, le visage dur et fermé, il attendait sa décision. Un oui et il ferait tout pour l'aider, un non et il prenait la porte avec la promesse de ne jamais revenir. Se foutre de sa gueule, ça allait deux minutes, mais il en avait marre de se faire écraser par tout le monde. Il finirait de toute façon seul, autant couper les liens dès qu'ils brûlaient...

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Sam 21 Mar - 0:00

Forgive Me



Retrouvaille - Amour - Tristesse - Au revoir
 « « Tu me casse les couilles Yoonie. Si tu n’étais qu’un foutu hacker, je n’aurais pas accepté de t’entraîner. Si je ne te considérais que comme un pauvre type, je n’aurai pas été aussi présent pour toi. A te donner mes clés d’appartement, à te soutenir, à te regarder tel que tu es réellement. Avec ces miroirs dans la salle pour voir, pour accepter ce dos strié de cicatrice que tu repousses sans arrêt. Parce que tu sembles oublié un détail important : Personne n’a jamais dis que tu étais faible. Que vous étiez faibles. Tu es le seul à le dire et le répéter. Tu es le seul qui continue de le penser. Tu es le seul qui ne veut pas aller de l’avant de ce qui est advenu dans ton passé. Fini me dis-tu ? Me raconte pas de connerie. Je ne raconte pas mon passé pour le plaisir, je ne cherche pas à ce que vous vous apitoyez sur mon sort. Je ne joue pas le martyre, je raconte des faits. Je n’ai jamais énoncé que j’étais le seul à souffrir, que mes gestes étaient justifiés. Qu’on devait tout me laisser passer. La confiance ? Elle doit être dans les deux sens. Je ne fais pas confiance sur l’avenir, mais tu ne le fais pas non plus. A la première incartade et c’est la trahison. Aux premiers faux pas et c’est terminé. Dès qu’il y a une difficulté, ce sont de suite des mensonges, de suite on t’a fait du mal, on t’a abandonné et trahis. Putain, mais réveille-toi Yoonie. Tu crois que vous abandonnez ne me fait rien ? Tu crois que vous blessez est un passe-temps ? Absolument pas. Tu crois que j’avais envie que tu revives un rejet ? Non. J’ai envie de vous faire confiance, de me dire que vous resterez à mes côtés comme je resterais auprès de vous, mais il faut du temps. Du temps pour comprendre. Pour penser, réfléchir. Pour apprendre et ne pas réitérer ses erreurs. Arrête de jouer l’enfant pour une fois. Pour une fois… Tu ne peux pas l’avoir tout de suite. Même si j’aimerai te donner tout ce que tu veux, laisse-moi le temps de complètement m’abandonner à vous deux.»


Son énamouré ainsi que son âme-sœur ne pouvait nier le dernier point. Jun donnerait tout. Absolument tout pour rendre heureux le renard et le danseur. Quitte à y perdre tout ce qu’il avait. C’était inscrit dans ses yeux, dans ses paroles, dans ses gestes. Doté d’un grand cœur, pour ceux qu’il aimait, il ferait tout sans un seul regret. Mais la profondeur des blessures que chacun avait en eux, exigé un temps de réflexion. Un temps pour le brunet de ne plus réitérer ses erreurs. Pour ne plus blesser, mais ce genre de choix demandait du temps. Un temps que le hacker ne semblait pas vouloir lui donner. C’est pourquoi le militaire avait remit les pendules à l’heure. Il avait des fautes, il en avait commise une énorme, mais il n’était pas le seul à avoir des problèmes à régler ici. Se levant de sa chaise, il aperçut son blondinet bouger vers Yoonie, mais Jun l’intercepta. Lui donnant un baiser sur le front, il l’obligea à se déplacer pour qu’il soit en mesure de faire face à son meilleur ami. Croisant son regard, il ne le défiait pas, mais brillait d’un feu ardent contre son interlocuteur. Pas de colère, mais de détermination. 


« Trafic d’armes dont d’anciens collègues de mon père en font partie. Surtout un qui souhaite me descendre. Tu es prêt à faire face à d’anciens soldats ? A braquer une arme contre leur tête et de tirer ? Parce que Yoonie, dans cette aventure, il n’y a pas de place à la pitié. Si tu peux poser ton doigt sur la gâchette et appuyer alors, tu viendras. Si je suis sûr que tu seras à mes côtés alors, tu participeras. Mais si c’est pour t’infliger de nouveaux cauchemars et ensuite m’en prendre pleins la gueule et t’en prendre à Min pour ce que je t’ai fais vivre, non merci. Tu penses que tu arrêteras de te considérer comme faible en venant avec Adonis et moi ? Tu penses que tu arriveras enfin à voir ce que nous voyons tous hormis toi ? D’enfin nous croire ? Comme je ne croyais pas vos promesses d’être avec moi, tu ne nous croyais pas et pire, tu nous rejetais également. Tu t’en rends compte de ça ? »


Jun soupira et penchant légèrement la tête dans un sens puis dans l’autre, il avait fermé brièvement les yeux avant de revenir les poser sur son âme-sœur. C’était à lui de décider s’il voulait partir ou non, mais dans la gestuelle de Jun, c’était évident qu’il ne le laissera pas faire. Parce que même s’ils se disputaient, il ne pouvait définitivement pas le laisser partir aussi facilement. Surtout pas après une menace de ne jamais le revoir. Après un léger silence pesant entre eux, le Ninomea se tourna vers son bien-aimé, ancrant son regard chocolaté dans le sien.  


« Tu es le plus mature de nous trois et le plus équilibré. Tu comprends bien trop avec sincérité et c’est ce qui m’effraie. Qu’au final, tu t’éclipses pour mieux éluder, pour ne pas te révéler. Le fait tu ? Ne reproches-tu vraiment rien ? Je me confie et je continuerai à le faire dans l’avenir, mais participeras-tu également ? Je ne te force pas. Tu réponds seulement par oui ou non. Ton corps est amaigri et tu es plus que fatigué. Il y a plus qu’une danse reprise par des gestes élancés. Je le vois. Que se passe-t-il ? »


Jun savait qu’avec Yoonie dans les parages, le chef de projet préféra se concentrer sur ses cadets plutôt que sur lui-même. Mais au moins, il était venu à lui, l’avait observé, s’était inquiété et était encore désolé. N’étant pas tous les deux, il ne pouvait se permettre de faire ce qu’il faisait à l’accoutumer, dans l’intimité. Mais ses doigts effleurèrent un instant la peau de son poignet, preuve qu’il était là pour lui et prêt à entendre tout ce qu’il avait à lui dire. Il ne l’obligeait pas à retourner cette affection, mais n’apprécierait clairement pas qu’il se détourne de lui complètement. Parce que tous deux n’avaient rien oubliés de ce qui se passait aujourd’hui. Parce que Jun le regardait encore comme s’il était son univers malgré les problèmes qui se dressaient entre eux. Tournant la tête après un dernier effleurement, il retrouva le contact avec son cadet. Haussant un sourcil hautain, il leva un instant le menton en signe de défi. 


« Maintenant que je t’ai tout dis et que j’accepte ton offre, que vas-tu faire Yoonie ? Tu vas fuir ou te battre pour notre amitié ? Est-ce que tu l’as déjà fait au moins ? Te battre et parler ? D’engueuler, de dépasser les limites, de ne pas abandonner pour l’autre ? D’accepter plusieurs rejets pour mieux rester et s’accrocher et d’être complètement accepté ? Est-ce que tu l’as déjà vécu ? Parce que même si tu fuis, même si tu ne veux plus me revoir, je reviendrais te chercher. Même si tu me frappe, même si tu hurles, même si tu me déteste, je resterai. Parce que c’est ça se battre quoi qu’il en coûte. J’ai fui parce que l’espoir me quittait à mesure que le temps passait. Savoir que vous êtes là, tous les deux, à vous battre pour que tout continue, ça change beaucoup de choses. Je referais des erreurs, je vous blesserai de nouveau, mais cela ne veut pas dire que notre lien est brisé. Au contraire, il est renforcé. Mais toi, en sachant tout cela, resteras-tu ? »


Jun ne mâchait pas ses mots. Jun ne considérait pas Yoonie comme un enfant, mais d’égal à égal sans filtre dans ses mots. Jun voulait le garder auprès de lui qu’importe le prix. Qu’importe les sacrifices à apporter. Yoonie en fera-t-il de même ? Son bien-aimé se retrouva-t-il encore déchiré ? Tant de questions auxquelles le McClellan n’avait point de réponse, mais dont il espérait une issue à la fin de tout ce drama. Il parlait beaucoup, comme jamais il n’avait fait auparavant, espérant au final, que cela portera ses fruits. Même s'il savait que l'engueulade n'était pas terminé, il voulait que tous restent ensembles, unis, comme auparavant.


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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Sam 21 Mar - 19:11



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Hyun Min-Ho  ϟ  Ninomea Jun

Le concept de laisser du temps avait toujours échappé au renard. Quand il aimait, il le faisait pas à moitié, il donnait tout tout de suite et attendait des autres qu'ils fassent pareil. À quoi bon attendre ? Pourquoi toujours devoir tester les autres pour pouvoir accorder sa confiance ? À quoi bon perdre du temps et de l'énergie à cacher des choses, avoir des secrets ? Il en demandait trop aux gens, c'était vrai, et c'était peut-être vrai aussi qu'il pensait à tort que les autres le voient faible, mais il croyait les actes plus que les mots. Jun l'avait aidé, l'avait entraîné, lui avait offert une nouvelle vie, mais malgré ça il l'avait repoussé et ça cassait tout. Sa confiance en lui à peine construite était à présent réduite à néant et les mots durs que lui adressait le détective n'arrangeait rien.

Trafic d'armes. Au moins Jun ne rechignait-il pas à lui parler de l'affaire. S'il l'accompagnait, Yoonie devrait se servir d'armes à feu et éventuellement tuer des gens, ce qui ne le ravissait pas forcément. Déglutissant en réalisant dans quoi il s'embarquait, il était à présent partagé entre la peur d'affronter tout ça et la terreur de laisser son ami s'y rendre seul. Il voulait le protéger et l'aider mais, n'ayant jamais touché une arme de sa vie, à quoi pourrait-il servir ? Il serait gênant et encombrant. Serrant les dents aux paroles de Jun qui lui reprochait par avance de lui en vouloir et de s'en prendre à Min à cause de ça, Yoonie secoua la tête. Pourquoi en voudrait-il aux autres pour une décision qui aurait été la sienne, pour des cauchemars qu'il se serait infligés tout seul ? Pourquoi Min, qui n'avait rien à voir là-dedans ?

Le renard s'était-il déjà battu pour quelqu'un ? Bonne question... Ses amis d'enfance s'étaient éloignés à l'entrée au collège. Ses amis du lycée étaient partis à l'entrée à Wonderland. Il avait quitté la bande sans qu'aucun ne cherche à le retenir - hormis Shin qui était un cas à part. Il n'avait que Helio, le jeune loup et les deux hommes présents dans cette pièce. Il ne s'était jamais battu pour quelqu'un, parce que jamais personne ne s'était battu pour lui. N'avait jamais retenu personne parce que personne ne l'avait jamais retenu. Et jusqu'à aujourd'hui il n'en avait jamais eu l'envie. Si quelqu'un d'autre que Jun lui avait écrit cette lettre, il n'aurait rien fait, mais Jun était particulier. Il l'aidait à grandir, même si ses dernières actions l'avaient ramené dans la peur et l'égoïsme de son enfance. Alors pour lui il se battrait. Il resterait.

Faudra que tu m'apprennes à me servir d'une arme.

C'était là tout ce qu'il était capable de dire pour l'instant, accord affirmé d'une voix assurée. Il partirait avec lui, il donnerait sa vie pour sauver la sienne. Pas pour prouver qu'il était fort, pas parce qu'il voulait booster son ego, mais simplement parce que l'idée de rester sagement ici pendant qu'il risquait sa vie lui donnait de l'urticaire. Jamais il ne se pardonnerait d'être resté au chaud si il mourait, jamais il ne se le pardonnerait non plus si il revenait indemne. Parce qu'il n'aurait pas été là pour lui. Parce qu'il était son âme soeur et qu'il n'avait pas eu le courage de l'aider. Allumant son ordinateur, il le déverrouilla en quelques clics sur son clavier puis se tourna vers Jun.

Tu voulais mon aide pour un dossier - la mission j'imagine. Que puis-je faire pour toi ?

Sa voix toujours aussi froide et distante, il attendit les consignes du détective, prêt à faire son job de hacker pour son ami. Jetant un coup d'oeil à Min, il lui adressa un sourire pincé. Ce serait la deuxième fois seulement qu'il le verrait à l'oeuvre, et cette fois ce ne serait pas une simple reconnaissance faciale...

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Sam 21 Mar - 20:47



| COEUR SOUS UN PIEU ARDENT |

La discussion prend une tournure bien inattendue, le sujet principal tendu, mais dont le chef de projet partage l’avis d’un geste fantôme et entendu. Il laisse le détective privé s’approcher du petit sur le pc, se poser à ses côtés, mais à la posture contrariée. Les mains dans les poches et les chevilles croisées, le regard menaçant prêt à dévorer et le dos adossé, mâchoire contractée. Mais le plus étonnant et le silence éloquent du brunet. Rien n’a pas échappé au regard acéré du blondinet qui exhale un soupir bien éreinté. Il se dirige doucement vers son frère adoré pour éteindre l’écran venant de s’allumer, s’attirant les foudres de son cadet, mais dont le plus âgé n’esquisse même pas un tremblement mal assuré, totalement désintéresser. Il se contente de jeter un regard en biais, la tête légèrement penchée.

— Je sais ce que tu fais, Yoonie, pas de sourire pincé, c’est tout de même moi qui t’ai demandé des informations sur Jun. Aucun de nous trois n’est un saint, je n’ai pas à te blâmer, bien au contraire. C’est ton métier. Cependant, le sujet principal de notre rencontre, aujourd’hui, n’est pas autour de cette mission. Vous aurez davantage de possibilité après, lorsque je serais parti pour vous y affairer complètement. Mais pas de suite.

Il tourne légèrement le siège où s’est installé le jeune énervé pour qu’il soit en face des deux plus âgés. Min-Ho s’est de nouveau adossé contre le bureau juste en face de son bien-aimé, de façon à conserver une proximité entre les trois à la relation biaisée. Jun n’a pas émis la moindre sonorité et la tâche ne pas que se complexifier dans ce moment donné. Le chef de projet coule un regard vers son bien-aimé avec quelques murmures anoncés « Je n’apprécie que peu réitérer, tu le sais. Le temps est mon principal allié. ». Il finit par soupirer sans légèreté dans cet espace confiné en verrouillant ses pupilles mordorées dans ceux de Yoonie pour pouvoir lui parler. Il sait que la situation va s’envenimer, mais parler avant son énamouré va lui permettre de ne plus être si échauffer.

— Yoonie. Je vais être très objectif dans mes propos, ils seront certainement un peu dur à entendre. Tu ne peux pas y aller, et tu le sais. Ton air buté et ton cœur blessé t’empêche de voir la dangerosité de la situation que tu souhaites mener. Tu n’es pas entraîné. C’est un concept qui t’échappe même, cela se voit. Cela concerne un terrain bien au-delà ce que l’on peut imaginer. De ce que j’ai compris, le départ est imminent, tu ne seras jamais prêt à temps. Vouloir y aller est un suicide collectif. Pour toi, pour Jun, pour Adonis. Tant que tu pars avec lui, tu augmentes les probabilités d’un adieu, pas d’un au revoir. Et tu le sais, être buté possède ses limites, Yoonie. Cela suffit.

Mais il a tout de même cette impression de parler dans le vent sans raison. Que son petit protégé, ô grand jamais, ne l’écoutera, même s’il le protège à s’en damner, même s’il se tire dessus pour l’en empêcher. C’est une douleur insérée qu’il finira par oublier, mais tout même difficile à endurer, se rappelant quelques souvenirs enfermer. Pourtant, sur son visage, ne se dessine aucun trait, pas de colère ni tristesse esquissée. Min-Ho est fatigué et exaspéré, il interdit d’une main relevée à chacun de prononcer quelques mots, car il n’a pas terminé pour bifurquer sur les maux.

— J’aimerai tout de même revenir sur un terrain glissant. Tu donnes tant à t’en blesser que cela en est touchant, mais tu pousses sur certaines extrémités. Tu viens de balayer les confessions et sentiments de Jun d’un revers de la main comme une banalité pour te concentrer sur la mission. C’en est très déroutant. Il a révélé plus de choses sur lui que nous en serons capables à deux. Ne penses-tu pas qu’il m’est tout aussi difficile d’entendre tout cela tout en sachant que je ne pourrais rien faire ? Ce n’est pas de la lâcheté ou du désintérêt, juste être sensé. Ce n’est pas parce que tu ne seras pas à ses côtés que tu ne fais rien, regarde-toi en ce moment même. Mais rejeter ainsi tout ce qu’il vient de dire, j’ai du mal à saisir ce qu’il représente réellement à tes yeux, souhaites-tu vraiment l’aider ou davantage le faire culpabiliser ?

Les mots sont durement prononcés, à la limite d’être énoncés comme à un étranger. Min-Ho sait qu’il n’est pas mieux et est gonflé pour ses paroles échangées, mais il a besoin de clarifier quelques pensées qu’il possède sur les sentiments de son cadet. Il possède sa propre prison dorée dont Min ne connaît rien et dont il est désolé. Il cherche à en connaître un peu plus les aspérités, mais ne veut pas tant forcer puisqu’il n’est pas mieux au vu de sa personnalité. Mais le voir passer comme si les propos de Jun étaient des banalités l’a tout de même dérouté sans le montrer. Il a laissé une œillade se promener auprès de son prince charmé avant de revenir se concentrer sur son autre cadet.
[ L O S T ]
cactus

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Sam 21 Mar - 22:15

Forgive Me



Retrouvaille - Amour - Tristesse - Au revoir
 Silencieusement, il s’était adossé à côté de son cadet. Doucement, il écoutait. Calmement, il attendait. Pendant un bref battement de cœur, il ferma les yeux avant de les rouvrir. Avec la plus grande surprise, il se redressa et passa une main dans son dos où il y sortit une arme. Tout aussi nonchalamment, il vérifia le chargeur dont des cartouches y étaient présentes à l’intérieur et avec un sang-froid exemplaire, il tendit l’arme vers son âme-sœur, le pistolet pointait vers Jun. Le cran de sécurité était activé et des cartouches à blanc y étaient charger, mais ceci, seul le brunet le savait. Comme il était le seul à se douter que même avec ce genre de projectile, la douleur n’en sera pas moindre et pourtant, il le lui donnait sans se restreindre. Devant leurs airs choqués, il ne donna pas le choix à son petit hacker de refuser ce qu’il lui tendait. Avec force, il plaça l’objet dans sa main et attendit. Seul le silence régnait dans la pièce, sachant parfaitement qu’il venait de lâcher une bombe incroyable d’un seul coup. Dans leurs yeux, il y lut une certaine incompréhension et une douleur également. Avec un hochement de tête, il invita Yoonie à tirer, un bref sourire étirant ses lippes masculines comme pour le rassurer.


« Tire. Fais-le. Parce que c’est ce qui t’attendras là-bas. De tenir une arme. De sentir son poids et le recul quand le coup partira. De te dire qu’il faudra tuer quelqu’un. Pour ta vie. Pour survivre et pour faire face aux soldats devant toi, tu devras être capable de me tirer dessus. T’en sens-tu capable ? D’avoir des morts sur la conscience ? De savoir que tu leur retire la vie en brisant peut-être des familles ? Des enfants qui pourraient perdre un père. D’une femme qui pourrait perdre son mari ou des parents perdant leurs enfants. Tu pourrais regarder droit dans les yeux un homme et décemment appuyer sur la détende en vivant le restant de tes jours avec ce souvenir ? Est-ce que tu pourras étrangler quelqu’un, le voyant perdre conscience dans tes bras parce qu’il faut le faire ? Frapper une personne jusqu’à le tuer ? Est-ce que tu le peux Yoonie ? Parce que c’est de tout ça que je veux te protéger là-bas. Mais Min a raison. En m’aidant, en prouvant que là, maintenant, de suite, tu te jettes sur ton ordi pour m’aider me fait moins culpabiliser. Mais la douleur n’en est pas moindre. Que ce soit par toi ou par Min-Ho, je suis quelque peu blessé. »


Posant sa main sur l’arme, il la maintenait en place tandis que les doigts de sa main gauche reposaient sur le poignet de Yoonie pour le maintenir en place. Le cran de sécurité toujours activé, il ne risquait rien pour l’instant. C’est pour cela qu’il posa son regard sur son bien-aimé. Bien qu’il appréciât plus que de raison ce qu’il venait de dire, cela n’empêchait pas le reste. De cette attitude désinvolte, comme si dans le fond, rien n’avait d’importance pour lui. De cette froideur et de cette fatigue qui transperçait de toute part son être, à tel point qu’il était facile d’y déceler ce qu’il pensait derrière une facette habituelle. Maintenant le contact avec lui, il tira d’un coup sec sur le poignet de son âme-sœur pour le rapprocher encore plus près, augmentant considérablement le risque d’accident mortel. 


« Je suis blessé par vous deux. D’un désintérêt de l’un à une froideur de l’autre. Parce que de nous trois, j’ai été le plus sincère. Je vous ai tout dit, tout raconter sans attendre une compréhension, mais la vérité en retour. Je ne l’ai toujours pas entendu. D’aucun de vous deux. Ne me dite pas que si, parce que c’est infiniment moins le cas que tout ce que je viens de révéler. Qu’est-ce qui vous empêches de parler ? Je sais que chacun est différent, mais vous me reprochiez de ne pas vous croire. De ne pas croire que vous seriez là pour panser les blessures, pour aimer davantage, pour rester à vos côtés et soutenir et ne jamais faillir. Vous me dites que si je tombe, vous me rattrapiez, mais de ce que je vois, je suis le seul à tendre les bras réellement. Et maintenant, c’est vous deux qui partez. Qui vous vous excluez. Qui éludez. Et je veux l’entendre. Ce sentiment qui reste coincé dans votre gorge, qui vous empêches de vous libérer. Parce que même blessé. Même abattu. Je resterais toujours à vos côtés et vous le savez. »


Avec maestra, il s’empara de l’arme qui quitta la main de son protégé et la pointa directement sur lui, au niveau d’un point non vital. Mais qui ferait tout de même un mal de chien. Il savait que c’était une connerie et qu’il ne devait surtout pas tirer vu le départ imminent qui arrivait. Il devait être au meilleur de sa forme pour combattre. Retirant le cran de sécurité, le bruit claqua comme un coup de tonnerre dans la pièce et d’un doigt sur la gâchette, il fit s’arrêter net ses comparses.  


« Je ne suis pas du genre à marcher sur du chantage. Je préfère que cela vienne du cœur. Je préfère que ce soit vous deux qui parliez plutôt que de me foutre une balle pour prouver je ne sais quoi. Souffrir ce n’est pas mon trip. Le marchandage non plus, mais vous me poussez quelque peu à des extrémités. Comme vous l’avez fait avec moi plus tôt. Nous sommes tous trois fatigués, stressés, blessés et en colère pour certains. Nos nerfs sont mis à rude épreuve, mais déliez vos langues bordel. Ce sont les silences, les non-dits, le fait de se voiler la face qui nous blesses le plus, qui nous écartes les uns des autres, vous ne le voyez pas ? Si je m’étais confié plus tôt, si je vous aviez tout dis, nous serions quand même parvenus ici. A cause de tout nos secrets. Nous sommes dans un monde adulte. Brutale et vicieux. Je me rends bien compte que j’ai besoin de vous, plus que je n’ose l’imaginer, plus que je ne le dois. »


Jun se stoppa net et pointa l’arme vers le plafond. Il n’était pas stupide au point de se tirer dessus, mais il espérait que ses paroles avaient fais réagir les deux êtres devant lui et surtout Min-Ho. Parce qu’il était le plus têtu des trois. C’était celui qui parlait le moins pour tout concentrer sur les autres et c’était hors de question qu’il passe à la trappe. Lui, Yoonie ET son blondinet étaient en faute. Jun avait fait plus de la moitié du chemin, mais pour terminer la course et se sentir apaisé, il devait entendre tout de la part de ses protégés. Se redressant, il tira soudainement dans le mur, la balle se logeant entre Yoonie et Min-Ho.  


« C’était un tir de sommation. Croyez-moi, mais c’est la seule manière que j’ai trouvé pour vous réveillez tous les deux. Vu que mes mots tombent dans l’oreille d’un sourd, je dois bien utiliser autre chose n’est-ce pas ? A moins que vous alliez encore me reprocher quelque chose ? Et vous savez quoi ? C’est ce que j’attends. Parce que j’aurai l’impression que ça compte. De faire partie de vos vies, de savoir votre passé, de vivre le présent et de rester dans votre futur. Tiens, le futur, vous y avez songé ? Moi oui, plus d’une fois. Je me suis dis que je voulais vous protégez de toutes les conneries dans ma tête, des horreurs que je pratique et que je vois chaque jour. Je me suis dit que je ne voulais plus que Yoonie revive un rejet, qu’il soit de nouveau abandonné, mais plutôt qu’il ait une nouvelle famille, un âme-sœur infaillible. Je me suis dit que je voulais que mon homme ne vive plus sa solitude, qu’il puisse se libérer de sa cage dorée et tomber pour venir dans mes bras parce que je la rattraperais. Je me suis enfin dit qu’avec vous deux, je pouvais songer à un véritable futur et pas uniquement à un présent houleux. Que je veux vivre avec vous deux à mes côtés, sans jamais que vous me quittiez. Suis-je le seul à autant m’attacher ? Suis-je le seul à être aussi con d’avoir un cœur si tendre quand il s’agit de mes proches ? Que même en étant blessé, j’accepte qui vous êtes et ne vous en veux pas, quitte à laisser tomber ? Suis-je vraiment si con de faire ça ? D'être comme ça ? »


Encore une fois, c'était lui qui parlait le plus, qui balançait tout ce que son cœur lui disait de faire. C'était lui qui prenait les devants, n'apaisant ni ne réconfortant, mais qui voulait entendre. Parce qu'il se sentait abattu d'autant se confier, d'autant tout révéler et avoir un léger doute sur l'importance qu'il avait pour eux. Jun n'avait pas peur de dire qu'ils comptaient pour lui, il était si honnête et si franc quand il s'agissait de ça et voulait comprendre, voulait savoir s'il était le seul à ressentir ça.


Z Y L A R



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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Dim 22 Mar - 17:31



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Hyun Min-Ho  ϟ  Ninomea Jun

Cruellement blessé par les paroles de Min-Ho, Yoonie garda le silence en serrant les poings. À quoi bon de toute façon ? À quoi bon argumenter et se défendre quand, à l'évidence, les opinions étaient déjà faites. Les masques tombaient dans ce bureau, et ce qu'ils découvraient n'était plaisant pour personne. Les deux autres découvraient l'égoïsme de Yoonie, lui réalisait qu'il avait idéalisé ses amis. Comme toujours. Il n'avait pas été insensible aux souvenirs livrés par Jun, loin de là, mais ils pourraient en reparler plus tard ; cette mission, elle, était imminente. Mais les deux autres ne voulaient pas qu'il y aille, et les mots de Min-Ho, bien que vrais, faisaient saigner son coeur. Ne montrant rien de sa douleur, il se contenta de le fixer quelques secondes avant de se détourner. À quoi bon ?

Captant un mouvement à côté de lui, le renard se tourna vers Jun, sursautant en voyant une arme dans sa main. Que faisait-il avec ça ? Pourquoi ici ? Il voulu s'écarter, s'éloigner de cet instrument mortel, mais l'autre le lui glissa dans les mains, ne lui laissant aucune possibilité de refuser. Retenant son souffle, gardant ses doigts à bonne distance de la gâchette, il observa l'arme avec anxiété. Jun lui parlait, lui demandait rhétoriquement s'il serait capable de tirer. La réponse était évidente : non. Pas ici, pas de sang froid, pas sans une bonne raison. Mais sur un champ de bataille, où ce serait lui ou l'autre, où il verrait un gars menacer Jun, sans hésiter. Sauf qu'il était le seul à le penser, que même si le détective lui répétait qu'il était fort, il lui exposait encore une fois ses faiblesses, et se sentir aussi rabaissé lui donnait envie de balancer le flingue et de partir. Parce que à quoi bon rester ?

Se laissant faire sans rien dire, sans rien montrer, vidé de toutes émotions, Yoonie écouta la suite. Jun se disait blessé par eux deux. Ouais, peut-être. Il leur reprochait de ne pas lui avoir raconté leur histoire, et le renard retint un soupir énervé. Il lui avait déjà tout dit... dommage si ça ne lui suffisait pas. Même Shin n'en savait pas autant que lui sur son passé et ses peurs, parce que le loup était son présent et qu'ensemble ils ne parlaient pas de leur passé. Parce qu'il n'avait pas avec lui la même compréhension qu'avec Jun, ou du moins le croyait-il.

Jun récupéra l'arme, la retournant contre lui-même, menaçant les deux autres de se blesser si ils ne parlaient pas. Ses yeux fixés sur le pistolet, Yoonie senti la peur faire trembler ses mains presque autant que la colère que ce geste engendrait. Il ne voulait pas ça, ne voulait pas que le détective se blesse, mais il ne voyait pas quoi lui dire de plus. Il lui avait tout confié, lui avait tout avoué, que lui fallait-il de plus ? Jetant un regard abasourdi vers Min, il ouvrit la bouche. Puis Jun tira, arrachant un cri surpris au renard qui se recroquevilla dans son siège, terrorisé par le comportement du détective. Ses oreilles sifflèrent un moment, tandis qu'il s'assurait que personne n'était touché, juste le mur, puis il se concentra sur la voix du tireur.

L'avenir... comme si Yoonie en avait un. Chez son oncle, il avait cru qu'il mourrait avant d'atteindre sa majorité. Dans la bande, il avait cru qu'il pourrait atteindre trente ans. Aujourd'hui... il ne savait pas. Il ne faisait pas de plan, parce qu'il ne savait pas combien de temps il tiendrait. Plus personne ne le battait quotidiennement, certes, mais ses activités lui attiraient des ennemis et, de toute façon, à quoi bon se battre ? Il n'avait jamais réussit à trouver sa place, n'avait jamais eu le sentiment d'être légitime. Il aurait du mourir il y a vingt-deux ans, et depuis, sa vie n'était qu'un pâle reflet de ce qu'elle aurait été avec ses parents toujours en vie. Un sursis accordé par pitié à un orphelin...

Je t'ai déjà tout dit. Mes parents, ma tante, mon oncle. Mon enfance, la bande, Peter. Je t'ai parlé de Shin, de mes doutes, de mes peurs. Tu sais que je flippe constamment et pour tout. J'ai peur de finir seul, j'ai peur d'être abandonné, j'ai peur de ne jamais rien réussir dans la vie. Et en même temps...

S'interrompant, il lâcha un ricanement en passant une main dans ses cheveux. Ses yeux baissés sur la fenêtre fixaient sans le voir le bâtiment d'en face. Il se sentait juste vide, détruit, encore.

En même temps, je sais que je finirai seul. Je ne me bats pas parce que personne ne s'est jamais battu pour moi ; je ne fais pas confiance parce que tout le monde m'a toujours fait sentir comme un moins que rien. Mon oncle qui m'a laissé pour mort dans une ruelle. Peter qui ne me jugeait pas assez bien pour lui. Shin pour qui je ne suis que le plan b. Min-Ho qui profite de mon innocence mais me rabaisse dès qu'il me trouve en colère. Toi, Jun, qui me berce d'illusions avec tes mots doux, qui m'aide à avoir confiance en moi, qui m'entraine et dit m'aimer, puis qui détruit tout ça en un claquement de doigts.

Sa colère envolée, il ne restait dans ses yeux que la tristesse d'un orphelin aux milles cicatrices. Un enfant en mal d'amour, résigné à ne jamais en obtenir jusqu'à la fin de sa courte vie. Passant ses mains sur son visage, il verrouilla ses doigts dans ses mèches, gardant le silence quelques secondes. Puis, soudainement, il se leva, repoussant les deux autres qui voulaient le retenir, les regardant tour à tour avec ses yeux morts avant d'arrêter ses yeux sur Jun.

C'est peut-être pas aussi dramatique que ton histoire, mais c'est la mienne, et si ça ne te suffit pas... Je n'ai rien de plus à t'offrir. Maintenant je m'en vais. Tire-moi dessus si tu veux, de toute façon je suis déjà mort.

Mains dans les poches, l'esprit vidé de toute pensée, il se retourna et se dirigea vers la sortie. Il était fatigué de tout ça, de ces règlements de compte qui finissaient en séparation. Quand il avait proposé à Min de confronter Jun, il avait tout prévu dans sa tête : le détective leur disait pourquoi il avait fait ça et s'excusait, les deux autres lui pardonnaient, tous les trois s'aimaient et tout finissait bien. Et au final, tout était détruit, comme si le destin du renard était de ne jamais pouvoir goûter au bonheur ou à l'amour.

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Dim 22 Mar - 18:40

Forgive Me



Retrouvaille - Amour - Tristesse - Au revoir
 « C’est ça que je voulais Yoonie. Merci. »


Rapidement, il écourta la distance que le séparait de son petit renard et lui attrapa le poignet sans force. C’était un signe pour l’interpeller, mais le hacker pouvait s’en libérer très facilement s’il le désirait. Après l’acte brutale qu’il avait poussé plus tôt, il pensait qu’un peu de douceur pour tous devaient être de mises. De plus, ses doigts le retenaient d’un geste désespéré où il y transperçait dans son regard, une peur de réellement le perdre à tout jamais s’il quittait le bureau. Jun avait peur de perdre irrémédiablement son âme-sœur s’il continuait de jouer au con. C’est pourquoi, désormais à ses côtés, le détective privé reprit la parole immédiatement après pour ne pas le laisser filer, soulagé d’avoir tout entendu de la bouche de son âme-sœur. 


« C’était tout ce que tu n’as jamais avoué que je voulais entendre. Sur moi, sur nous, sur Min, sur ce que tu ressens depuis tant d’année en croyant que ça continuera dans l’avenir. C’était absolument toutes ses choses que tu n’aurais jamais osé dire de peur de nous blesser, sauf que ce n’est pas le cas. De cette manière, ça me permet de comprendre mes conneries, que j’ai dépassé des limites avec toi alors, que je n’aurai pas du. Je suis désolé. Désolé de tout ça. Je m’en rends compte que je ne suis même pas excusé pour tout le mal que j’ai causé et je le fais maintenant. Je suis vraiment désolé, Jaeyoon. Désolé de t’avoir fait peur, d’avoir dit autant de choses méchantes et irréfléchies. De t’avoir poussé à bout. Parce que tout comme toi, j’ai peur de l’abandon en sachant que je finirai seul également et de perdre ceux qui me sont proches. En voulant vous garder près de moi, j’ai fait tout le contraire et je m’en excuse. J’aurai simplement dû te l’avouer comme tu l’as fait, plutôt que de le cacher derrière un égo mal placé. Plutôt que de croire que je pouvais le faire seul. »


Et il était sincère. Son protégé avait enfin révélé des ressentiments à leur égard et même s’il n’était pas d’accord sur certains points, il ne l’énonça pas et le terra au fond de lui-même. Ses doigts descendirent doucement vers ceux de son interlocuteur avant de le tirer doucement vers sa personne. Dès l’instant où son âme-sœur avait dit qu’il partait, une sonnette d’alarme s’était enclenchée chez lui. Sans une once d’hésitation, il avait accouru vers son ami, pour le retenir, pour ne pas le perdre et pour s’excuser. Parce qu’il le méritait après tout. Le Ninomea avait été un enfoiré finit auprès du renard.  


« Il n’y a rien de plus à offrir parce que tu viens de tout me donner, Yoonie. Dès l’instant où tu as dit que tu partais, j’ai eu peur et j’ai toujours peur. J’ai l’impression que tu ne pourras jamais me pardonner pour ce que je fais, que malgré tout il restera quelque chose de brisé entre nous et ce n’est pas ce que je veux. Je veux que tu penses à un véritable avenir. Au fait que tu ne finiras pas seul pour croire à ce véritable âme-sœur. D’être un vrai ami pour une fois et pas qu’une façade. Que tu puisses retrouver confiance en moi comme je l’ai avec toi. J’aimerai que tu continues d’avoir confiance en toi, je continuerai à me battre pour toi parce que tu te trompes sur ce point : Je suis et serais celui qui se battra pour toi parce que tu le mérite. Je suis désolé Yoonie, mais je t’en prie, ne pars pas. »


Désormais, Jun ne savait pas quoi dire ou quoi faire pour retenir son petit homme à ses côtés. Il s’excusait et révéler être complètement prit au dépourvu, montrant une facette désespérée auquel son égo et sa façon d’être ne lui avait jamais appris à faire. Pour retrouver son hacker à ses côtés, il était prêt à tout piétiner si cela signifiait qu’il restait. Il savait que c’était beaucoup demander et ne s’attendait pas à un sourire, à un rire ou à une confiance retrouvée du jour au lendemain. Oh non, pour cela il allait se battre pour que son cadet le croit de nouveau. Pour qu’il l’aime à nouveau. Pour lui montrer qu’il pouvait vivre et qu’il n’était pas détruit. 


« Je ne peux pas parler au nom de Min-Ho, parce que je ne suis pas aussi distant et froid que lui. Parce qu’il faut que tu saches que je l’aime plus qu’il ne m’aime. Que je ferais plus qu’il ne fera jamais pour moi. Il sait qu’il m’a au creux de sa main et qu’il peut se désintéresser de moi aussi facilement qu’un clignement d’œil. Il sait déjà que j’ai l’impression que parfois je ne compte pas pour lui et que contrairement à toi, il ne parlera pas. Il n’avouera pas. Il préfère garder secret son passé plutôt que de venir pour mieux nous soutenir. Il élude ou énonce des phrases difficiles à appréhender. Il juge et nous sommes obligés de nous plier. Il manipule pour mieux esquiver et malgré tout, je resterais à ses côtés. Je ne t’ai pas dit tout cela parce qu’avec toi ce n’est pas le cas. Je sais que nous sommes à égalité. Sur tant de points que c’en est terrifiant. Mais j’ai quand même eu peur que tu ne m’aimes pas autant que je t’aime toi, que toi aussi tu te désintéresses de moi si je ne réponds pas. J’ai eu peur que tu puisses me briser autant je suis capable de le faire avec toi. Parce que j’ai tellement eu peur d’une séparation, qu’elle est finalement arrivée. »


Jun ferma un instant les yeux, honteux de lui-même avant de les rouvrir pour ancrer ses billes chocolatées dans ceux de Yoonie. Il ne savait pas si cela aura un quelconque impact sur le renard, mais il espérait tellement que si. Parce qu’il était tellement désolé. De ça. De tout. D’avoir été si con. Il n’espérait de pardon parce qu’il ne le méritait pas et était certain de revivre un abandon comme tant de fois auparavant. Défaitiste pour la première fois, il serra un instant les doigts de son cadet entre les siens comme un dernier appel désespéré de sa part avant de très lentement, relâcher la pression, même si tout son être lui hurlait de faire l’inverse. Il se mordit l’intérieur de la joue et gambergea son regard vers son bien-aimé, sans comprends pourquoi il ne le rattrapait pas à son tour et ne disait rien ou plutôt, il ne préférait pas y penser.  


Z Y L A R
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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Sam 28 Mar - 12:13



can't run anymore

 
Hyun Min-Ho  ϟ  Ninomea Jun

Quand la main de Jun entoura son poignet, les pieds de Yoonie s'arrêtèrent, comme bloqués par ce simple contact dont il pourrait facilement se défaire. Il n'avait plus aucune volonté, plus envie de rien d'autre que rentrer et se planquer sous sa couette, fuir, encore et toujours. Ces doigts posés sur sa peau l'empêchaient d'avancer, le forçaient à écouter les mots de leur propriétaire même s'il n'en avait pas la moindre envie. Serrant les dents, il ferma les yeux au son de ses remerciements, de ses excuses, de ses aveux.

Jetant un bref regard dans la direction de Min quand il fut évoqué par le détective, Yoonie poussa un soupir, baissant la tête face à tout ce qu'il entendait. Leurs relations à tous les trois étaient à la fois toxiques et bénéfiques, les faisaient grandir et les rendaient heureux tout en les détruisant à petit feu. Et à présent c'était lui, le petit renard insignifiant, qui blessait son âme soeur. Sentant son coeur couler au fond de sa poitrine alors que les doigts de Jun desserraient leur emprise sur son poignet, il hésita. Partir ou rester ? Couper les ponts ou pardonner ? Blesser ou oublier ?

Murmurant un juron inhabituel venant de lui, Yoonie arracha son poignet aux doigts de Jun pour à son tour agripper sa peau. Le tirant vers lui, il l'entoura de ses bras, l'étreignant avec un mélange complexe d'émotions. Colère, tristesse, déception ; pardon, soulagement, amour. Enfouissant son visage dans son cou, il ferma ses yeux avec force pour se retenir de pleurer, serrant son ami si fort qu'il lui faisait peut-être mal, mais tant pis. Il avait besoin de ce contact, de ce réconfort après cette conversation si douloureuse et ces aveux qui les mettaient tous les deux à nu.

Ne me repousses plus jamais, promets-le.

Enfonçant ses doigts dans le dos de Jun, il attendit sa réponse pour légèrement relâcher la pression, soupirant de soulagement. Restant encore ainsi quelques secondes, Yoonie finit par s'écarter, reculant d'un pas pour rendre à son ami son espace personnel, gardant tout de même un de ses auriculaires prisonnier entre son index et son majeur, refusant de le laisser s'éloigner. Pas tout de suite. Glissant sa main libre dans sa poche, il regarda tour à tour le détective et le chef de projet, prenant le temps de chercher ses mots, de se calmer, de retrouver un semblant de vie. Puis il se tourna vers Min, le fixant d'un regard dépourvu de la moindre émotion.

Je te demande rien, si tu veux pas parler de ton passé, je t'en voudrai pas, tu sais que je pose pas de question. Les secrets, ont en a tous et je respecte, je vous ai dit les miens parce que je vous fais confiance et que j'en avais besoin, mais si tu veux pas me confier les tiens, je m'en fiche.

Il se doutait bien que Jun ne penserait pas la même chose, qu'il le forcerait à parler de son passé et de ses secrets, mais Yoonie ne le ferait pas. Il avait pour habitude de ne pas se mêler du passé des autres, parce que c'était passé. C'était certes ce qui les avait forgés, leurs origines et leurs cicatrices, mais ça ne le regardait pas et il ne pouvait pas forcer les gens. S'ils se confiaient, il écoutait ; s'ils se taisaient, il acceptait.

Je me rends compte qu'on ne se connait pas, toi et moi. Je ne t'ai montré qu'une partie de moi, mon côté innocent, compréhensif et joyeux, et tu viens seulement de réaliser à quel point je peux être égoïste et froid. Tes mots m'ont blessés, mais c'est de ma faute, parce que je n'ai pas été totalement moi-même avec toi ; et réciproquement. Je ne t'en veux pas et je m'excuse.

Serrant le doigt de Jun entre les siens, il baissa les yeux, bloquant un instant sa respiration. Il avait donné à Min ce qu'il venait chercher, de l'innocence, des sourires, des moments loin des problèmes et des complications. Il ne lui avait presque jamais montré ses blessures, ses doutes, ses peurs, ne lui avait jamais montré son égoïsme, sa rancoeur, sa colère. Alors oui, si Min avait été choqué de ses paroles aujourd'hui et de son comportement, c'était de sa faute, parce qu'il lui avait vendu une toute autre personne, un morceau de lui uniquement. Mais maintenant c'était fini, si Min voulait toujours de lui, alors Yoonie serait entier avec lui.

Tu comptes rester planté là à rien dire ou tu vas venir nous faire un câlin ?

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Sam 28 Mar - 13:50



| COEUR SOUS UN PIEU ARDENT |

Et durant tous ce temps, le chef de projet s’était projeté loin de ce tableau idéalisé. Posant ses doigts effilés en dessous de son menton en écoutant d’une oreille la discussion, il prête un regard avec attention. Mais dans son esprit émoussé règne une incertitude depuis la reprise de ses activités, fracturant son besoin de rester. Parce qu’il constate que leur lien est revenu à ce qu’elle était, soupirant sans joyeuseté même s’il est heureux des âmes sœurs retrouvées. De son côté, rien ne traverse son visage parfait, pas une tristesse ou colère diluée, pas l’ombre d’un sourire enchanté, rien qu’une impassibilité. Et il hoche la tête avec simplicité des paroles de son protégé, comme s’il balayait des propos énoncés parce qu’il le sait. Il ne lui offre aucune nouveauté dans ses mots sans émotivité. Il n’est pas étonné, c’est bien l’effet escompté, appréciateur de ce petit génie qui n’est pas une exclusivité. Aucun moyen d’être alarmé par rapport au détective privé.

Il lui offre des excuses dont Min-Ho lève une main pour signifier que ce n’est rien, sans pour autant en montrer les effets, comme quoi rien ne le retient. Comme si cela était attendu et accepté sans être aperçu. Comment peut-il conférer des excuses aussi facilement pour pouvoir être câliné si tendrement ? Concept étranger au chef de projet, qui finit tout de même par se soulever pour venir dans leurs bras et enserrer. Une volonté biaisée, sentimentalité différée n’échappant pas à son énamouré, il le sait, car partager entre la vérité qu’il fuit avec assiduité et un pragmatisme invétéré. L’accolade n’est pas si longue pour l’aîné, se reculant vivement comme s’il a peur d’être asphyxier. Un trop plein de sensibilité avec lequel il n’est pas conciliait et dont il adopte une attitude résignée.

— Il n’est jamais aisé de devoir dévoiler quelques aspects lorsque l’on en est peu habitué. Je l’ai déjà énoncé et réitéré, il me faut un peu de temps de mon côté pour ce genre de sensibleries. Nous avons simplement eu une complaisance dans ce que l’offre offrait Jaeyoon. Je suis désolé des maux que je te cause depuis des années. Cependant, le temps est de notre côté, profitons de celui-ci pour se redécouvrir sous toutes nos formes.

Et revenir à cette déférence consentante, tout aussi charmante pour se libérer d’une vie bien méchante. Alors il s’y prête avec allégeance sous la demande d’un ami bien aimé sous le regard inquisiteur de son énamouré, cherchant à céder à la barrière imposée. Lui aussi à beaucoup changer. Quelques traits de personnalité qu’il n’avait pas tant remarqués ou peut-être pas encore pleinement dévoiler, curieux de le découvrir avant un départ précipité. Il penche légèrement la tête sur le côté, avant de reporter son regard vers les âmes sœurs rabibochées, les invitants à revenir s’installer. Yoonie sur son fauteuil de bureau pour s’enrouler et Jun sur l’autre pour s’y asseoir de manière obligée. Lui s’est positionné contre un mur le haut regard et bien guindé. Plus qu’à l’accoutumé, comme s’il jugeait. Il leur adresse tout de même un léger sourire sans être enjoué.

— Nous avons encore beaucoup de non-dits et de secrets, mais ne recommençons pas comme nous venons de le faire, de cette manière infantile. Il est vrai que le départ imminent nous alarme un tant soi peu, mais reprenons des bases solides face à ses difficultés. Nous ne manquons pas de volonté, surtout avec vos tempéraments si sincères, nous y parviendrons.

Min-Ho pose ses mots comme une simple vérité. Une logique qui ne peut être remplacé. Mais il cache ce que son cœur et son esprit hurlent avec un regard coulant d’un amour compliqué et d’une amitié devant être recommencé. Qui restent sans que Min-Ho ne comprenne leur véritable intérêt à rester à ses côtés. Il sait que c’est lui qui a tant fauter. Que c’est lui qui ne va pas à cause de sa complexité. Qui a failli faire éclater les amitiés et les faner sans que cela ne lui pose un problème dans vie rythmée. Il voit que l’un ne semble aucunement s’en soucier, lui permettant de manier sans difficulté pour se rassurer, et d’un autre qui ne le laissera pas filer pour l’éternité. Alors il prépare le terrain avec autant de sagacité que le temps le lui permet. Sans rien dévoiler. Simplement appréhender. Alors il faut pouvoir un peu donner pour contenter.

— Je ne vous demande pas de confier vos secrets, de partager pour se sentir rassuré, de m’aimer ou d’accepter mes excuses. Pardon pour les blessures que je vous cause, à tous les deux.

Des maux qu’il leur octroie à chaque fois, mais qu’il recommence à chaque pas. Et s’étonner encore et toujours de les revoir, sans y croire. Même s’il sait que Yoonie finira pas s’en désintéresser et partir de son côté, il en est assuré, moins du côté de son énamouré qui possède une ténacité accrue qui fatigue et l’esquinte à force de rejeter. Il veut que les deux restes à ses côtés, il ne veut pas que les deux soient à ses côtés. Et aujourd’hui avec quelques discussions animées avec de vieilles connaissances biaisées, il revient peu à peu à ses idéaux perdus depuis des années. Sachant pertinemment que cela ne plaira en rien envers ses deux êtres adorés. Il coule un regard vers un Jun qui le fixe comme un prédateur inné, puis à Yoonie et son regard à l'innocence plus si encrée.
[ L O S T ]
cactus

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Re: Forgive Me ft Jaeyoon & Min-Ho Mer 1 Avr - 14:45

Forgive Me



Retrouvaille - Amour - Tristesse - Au revoir
 « Tu t’excuses pour mieux replonger et recommencer, love. Tu t’écartes sans jamais t’impliquer réellement et tu balayes d’un revers de la main dès que ça ne t’intéresse plus. D’un air impassible. Dénué de toute expressivité, on a du mal à percevoir ce que tu souhaites réellement. Mais contrairement à Yoonie, je ne m’en fous pas. De la danse que tu as dû reprendre et de ta fatigue flagrante. Tu as accepté ce câlin parce que Yoonie l’a demandé, pas réellement parce que tu voulais nous avoir dans tes bras, n’est-ce pas ? »


Dans sa voix il ne résonnait aucune colère, simplement un fait. Il ne critiquait pas, mais énonçait ce qu’il avait observé et son énamouré devait s’en douter. Que son regard acéré ne le laissait pas respirer librement. Qu’il ne le laisserait pas s’échapper aussi facilement. Parce que lui avait fait sa part de marché dans cette histoire, avouant plus qu’il n’y fallait. Son âme-sœur en avait fait de même de son côté et le seul récalcitrant était Min-Ho. Mais cela n’étonnait qu’à moitié le détective privé. Trop habitué de se comportement de la part de son bien-aimé. Sauf qu’ils n’étaient pas que tous deux donc les événements prendront un autre sentier, plus sinueux et surtout, à prendre avec des pincettes. Jun avait posé ses coudes sur ses genoux, maintes jointes et le menton sur ces dernières. Ses billes chocolatées étaient focalisées sur un blondinet difficile, mais il avait engagé le combat et n’était pas près de le laisser tomber. Pas avant d’avoir gagné. 


« Le temps est contre vous. Et c’est pourtant ce même temps qu’il te faut pour mieux réfléchir. Et que fais-tu de ses non-dits ? Nous redécouvrir ? Il faudrait déjà que tu te libères du silence qui te rend si muet, love. Seulement après, on pourra penser à se redécouvrir sur de bonnes bases. Pas sur des fondements bâtis dans un sens. J’ai appris aujourd’hui des nouvelles facettes de mon âme-sœur et je ne suis pas prêt à réitérer l’expérience de mes fautes. Et si je peux le faire c’est uniquement parce qu’il me l’a dit, mais dans ton cas, il faut aller le chercher. »


S’arrêtant ici, le brunet secoua la tête avant de se redresser. Jambes écartées, son coude reposant maintenant contre l’accoudoir, son poing se ferma de lui-même et sa tempe reposa contre celle-ci. Jamais Jun n’avait élevé la voix. Encore une fois, il manifestait un calme polaire qui contrastait littéralement avec la chaleur qui l’enveloppait quand il était en pleine réconciliation avec le hacker. Parce qu’il connaissait Min et savait que ce dernier s’engouffrait dans la moindre faille. Dès la moindre ouverture possible, il l’empruntait sans aucun regret. Comme on l’avait acculé, il devait faire de même avec le chef de projet et en compagnie de son cadet, quoi de mieux pour réussir ? C’est ainsi qu’il jeta un bref coup d’œil à Yoonie et tous deux se comprirent sans même esquisser le moindre mot.  


« Pourquoi tant de rejet si au final, tu nous veux à tes côtés ? Inutile de le nier, si nous ne se comptions pas pour toi, tu ne serais pas là. Je suis muni d’un grand égo et d’une confiance en moi immense. Si je le dis, c’est que je le pense. Tu nous aimes, tu tiens à nous. Même si c’est compliqué, même si tu es compliqué. Même si tu sais que tu es le problème, tu as du mal à changer. Doucement, sûrement, je te crois, love, mais il est temps également de faire un grand pas en avant et de te confronter à ce qui te fait peur. Ou ce que tu enfouis, plus exactement. »


Son ange aux ailes brisés s’emprisonnait lui-même. Jun ne lui promettait pas la liberté, mais un moyen de respirer. Parce qu’il ne le lâcherait pas, ne l’abandonnerait pas. Tel un prédateur qui avait trouvé sa proie, il ne s’arrêtera pas avant d’avoir obtenu ce qu’il désirait ardemment. Se levant de sa chaise, il s’adossa loin de son âme-sœur, chevilles croisés et mains dans les poches. D’un léger signe de tête, il quémanda à son amant de s’avancer. D’un pas. D’un seul. Vers lui. Il demanda à Yoonie de faire de même. Mais à quelques conditions. 


« Jouons. Avancer d’un pas à chaque fois que vous en voyez l’utilisé. Reculer quand cela est nécessaire pour vous. D’un mot énoncé de l’un, qui peut être la première chose qui vous passes par la tête. Un mot. Une phrase, une critique, un ressentiment, un problème avec soi-même ou ce qui nous déranges chez l’autre. Cela peut être positif. Un avis jamais dit ou trop souvent répétés. Mais les excuses ne comptent pas. Pas de désolé, pas de promesse. Quelque chose de simple. Je commence : Masque. »


Et Jun attendait. Que ce soit Yoonie et son bien-aimé qui enchaîne. Qui se pose des questions. De façon détournée ou complètement sincère, cela revenait au choix de chacun. C’était une occasion pour Min-Ho de peut-être révéler une partie de lui, à travers un jeu nébuleux. Une manière détournée que lui offrait son bien-aimé pour se libérer. Mais va-t-il prendre cette chance ou fuir et l’obliger à le rattraper encore une fois ?


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