outfit Adossée à la voiture de son père, qu'elle avait empruntée pour l'après-midi, Mayuri fixait le bâtiment de la Zen Ent d'un mauvais oeil. Elle détestait cette façade propre, ces lumières qui brillaient derrière les dizaines de fenêtres et les silhouettes qui s'y découpaient. Elle se demandait où était le bureau du CEO et si ce dernier était ici ou à la mairie. Il fallait avouer qu'il était impressionnant, capable d'être maire de la ville tout en gérant une agence de cette ampleur, mais la prodige ne se faisait pas de films : il déléguait certainement beaucoup. Son père, lui, gérait la TM seul, et Mayuri en était fière.
Malgré les impressions, la jeune femme n'était pas là pour espionner, aujourd'hui. Elle venait chercher son frangin, lequel commençait son stage dans l'agence rivale, pour une sortie entre jumeaux. Elle imaginait bien que son nom lui créerait des ennuis ici, que les Noguchi se méfieraient de lui par nature, mais elle faisait confiance à Mayumi pour s'intégrer et devenir l'espion parfait qu'on lui demandait d'être. Téléphone en main, elle lui envoya un texto pour lui dire de se grouiller, ne voulant pas attirer l'attention en zonant devant le bâtiment ennemi sans raison.
Juste avant que Mayumi ne sorte enfin de l'agence, la prodige vit un Noguchi entrer, le plus âgé, l'héritier, Kami. Ayant baissé la tête pour que ses cheveux tombent devant son visage et qu'il ne la reconnaisse pas, elle afficha un sourire amusé, se réjouissant qu'il profite de ses derniers moment de bonheur avant qu'elle ne fasse exploser sa vie comme son père avait fait exploser celle du sien. Puis elle se redressa quand il disparu dans le bâtiment et que son jumeau en sortit enfin. Après avoir fait un signe pour que son frère la voie, Mayuri lui indiqua de monter dans la voiture et s'installa derrière le volant. Le contact mit, elle démarra sans attendre et adopta une vitesse supérieur à la limite mais contrôlée.
Alors Yumi, tu t'es bien amusé au travail ? Les autres ont étés gentils avec toi ? Tu as bien mangé ton goûter ?
Un rictus moqueur sur les lèvres, Mayuri se tourna brièvement vers son frère pour voir sa réaction, puis tendit le bras pour ébouriffer ses mèches sombres. Quittant son rôle de mère qui vient chercher son rejeton à la maternelle, elle reprit son sérieux pour écouter ce qu'il avait à lui dire tout en restant attentive à la route. Prudente avec la voiture de son paternel, elle ne grilla pas de feux rouges ni ne renversa de piétons, mais les coups de freins brutaux étaient chose courante avec elle, ainsi que les jurons destinés aux "papys qui avaient chopé le permis dans un kinder surprise". Puis elle se gara sur le parking d'un skate parc et se tourna avec un sourire vers son frère, haussant les épaules à son regard.
Quoi ? T'as dit que tu ne voulais plus faire de patins, t'as jamais mentionné les chaussures à roulettes.
Lui faisant un clin d'oeil, elle sortit de la voiture avant qu'il ait le temps de protester et ouvrit le coffre pour en sortir deux paires de roller, dont une qu'elle tendit à Mayumi avec autorité.
Enfile ça et discute pas. J'ai pris des protections aussi si t'es trop flippé.
Désignant un sac dans le coffre, elle le surveilla du coin de l'oeil, espérant qu'il serait trop fier pour porter ça, lui qui quelques années plus tôt ne craignait rien quand il glissait élégamment sur la glace. S'asseyant au bord du coffre, Mayuri retira ses baskets pour enfiler ses rollers.
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Re: waking the old dreams + Mayumi Ven 22 Jan - 18:07
OOTD × Assis à une table dans une grande salle à peine rempli, le fils Tanuki écoutait les paroles d'un employé de l'agence par rapport au déroulement de leur stage. Mayumi n'était pas le seul stagiaire de l'agence, ils se comptait sur les doigts d'une main mais c'était suffisant pour une mise au point d'entrée de jeu. Attentif, son regard ne quitte pas la personne debout expliquant en long et en large les règles de l'agence. Il n'a pas besoin de noter pour les retenir, ayant toujours été à l'écoute des ordres et des conseils mais surtout obéissant à ses supérieurs comme il peut l'être avec son père. Ce dernier a été clair quant à l'intention de son stage, il n'est pas seulement là pour apprendre de ces artistes professionnels mais notamment pour espionner les actions de ces personnes qu'il déteste tant. Mayumi ne comprend pas toujours la haine de son géniteur envers ces gens, il ne parvient pas exactement à se mettre à sa place et à les haïr comme il le devrait. Comme le fait ses parents ou sa soeur jumelle. Mayuri est un véritable pitbull, capable de dévorer la main du premier qui ose la toucher. à côté d'elle, son frère est un ange. Un cygne gracieux mais vivant dans sa bulle, avec froideur et discipline.
Sa première journée ne fut pas riche en information essentielle pour son père mais il a bien appris de ses aînés. Malgré sa mission principale, Mayumi s'efforce de bien suivre son stage en profitant à fond des avantages pour lui-même, pour ses études et son avenir. Son père ne pourra pas lui enlever ça, l'envie d'apprendre, de se démarquer, d'avoir un futur qu'il peut gérer. S'il a abandonné le patin glace, il ne compte pas lâché la création de vêtement. Son portable entre ses mains, il lit les messages envoyés par sa soeur. Celle-ci semble pressé, elle lui intime de se dépêcher et de ne pas traîner plus qu'il ne devrait dans cet enfer. Mayuri est vraiment comme leur père, gravement atteinte par l'amertume.
Comme il s'attendait de sa doublure, celle-ci se trouve garée à proximité du bâtiment. Elle n'a pas besoin de lui faire signe pour qu'il l'a capte, s'avançant vers elle avec son éternelle expression neutre, presque fermée. Sans un sourire, juste un petit regard dans sa direction pour montrer qu'il l'a bien vu mais cela s'arrête-là. Il n'a rien contre elle, il a toujours été un peu trop glacial avec son entourage. Famille comme ami, autant qu'avec les inconnus et les étrangers.
« C'était cool. Ils sont sympas. Répondit-il en haussant vaguement les épaules, loin d'être touché par les moqueries de sa jumelle. »
L'Ice prince peut se montrer aussi sombre qu'il le souhaite, quand sa soeur le décoiffe, il affiche rapidement une mine agacée en essayant de remettre ses mèches brunes en place. Quelle plaie! Mayumi tente au mieux de lui raconter sa journée, il n'entre pas dans les détails et résume plutôt bien les moments passés dans l'agence. Rien d'extraordinaire, une première journée calme et simple. Il a beau se nommer Tanuki, cela ne l'a pas empêché d'être bien accueilli. Mayuri ne devrait pas croire qu'ils sont tous pareil, des méchants sans foi ni loi, prêt à exploiter leurs pauvres employés. Ce n'est pas le cas mais il n'irait pas jusqu'à les complimenter devant son enflammé de soeur. Surtout quand celle-ci ne sait pas conduire correctement et manque de lui provoquer un torticolis à chaque coup de frein. Une véritable plaie! Et il n'est pas au bout de ses peines quand il remarque enfin où elle cherche à le mener. Un skate parc qui, même s'il est différent, lui rappelle étrangement la patinoire.
« Pourquoi m'amènes-tu ici? Grogne légèrement l'ancien patineur en s'enfonçant dans son siège. »
Il ne veut pas. Il ne peut pas. La douleur dans ses membres se réveillent dès l'instant où il repense à cet épisode traumatisant de son adolescence. Quand son rêve s'est arrêté brutalement. Sa soeur ne l'écoute pas, elle a déjà quitté le cockpit pour aller récupérer des affaires dans le coffre de la voiture, ne laissant nullement le choix à son jumeau. Résigné, Mayumi ouvre sa portière et descend du véhicule, prenant fébrilement les patins à roulette entre ses mains tremblantes.
« T'es vraiment ennuyante. Dit-il en soupirant. »
Peut-être est-il traumatisé par son accident sur la glace mais sa soeur a raison, il est trop fier pour porter des protections. Malgré tout, sa peur de retomber et de se blesser à nouveau l'empêche d'enfiler les patins, même après avoir retiré ses baskets. Glisser à nouveau, qu'importe la surface, lui inflige des souvenirs atroces. S'il le pouvait, il jetterait ces fichus patins dans le coffre et s'enfuirait loin de ce parc de l'horreur mais il connaît suffisamment sa soeur pour savoir qu'elle lui courait après comme un diable.
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Re: waking the old dreams + Mayumi Dim 14 Fév - 20:33
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outfitSympas. Mayuri grimaça en entendant ce mot sortir de la bouche de sa moitié, désignant par ce terme les employés de l'agence rivale. Comment pouvait-il les trouver sympas ? Ils leur volaient les idoles, usaient de la réputation des Noguchi et du pouvoir politique du Maire pour attirer les jeunes talents en quête de gloire et de popularité, ils écrasaient l'agence de leur père. Ils n'étaient pas sympas, non, mais la prodige préféra ne pas se lancer dans ce débat aujourd'hui et pourrir l'ambiance d'entrée de jeu. Elle voulait que leur après-midi soit amusante, qu'ils passent un bon moment rien que tous les deux, et parler de ces insectes ne ferait que la mettre de mauvaise humeur.
De plus, elle comprenait que Mayumi doive aussi jouer un rôle. Il était stagiaire là-bas pour espionner les ennemis, alors il devait faire en sorte de se faire apprécier pour qu'on lui fasse confiance. Si les gens se méfiaient de lui, il ne pourrait rien apprendre de compromettant sur eux. Peut-être qu'en fait son attitude pacifiste était ce qui aiderait le mieux les Tanuki, alors Mayuri décida de ne pas se lancer dans un discours moralisateur sur comment il devrait voir les Noguchi. C'est-à-dire, pas comme des gens "sympas".
Quand son jumeau comprit où elle l'emmenait, Mayuri décida d'ignorer superbement son ton orageux. Elle savait bien qu'il finirait par faire ce qu'elle lui demandait, qu'il le veuille ou non. Il n'était pas du genre à entrer dans les conflits et elle était du genre à obtenir ce qu'elle voulait. Ils se complétaient d'une manière qui plaisait beaucoup à la musicienne, et elle se contenta d'un air étonné, comme si elle ne comprenait pas la ressemblance entre le patinage artistique et le roller.
Ayant réussi à l'attirer hors du véhicule, elle enfila ses patins et sourit en constatant qu'il n'était tout de même pas assez flippé que pour oser porter des genouillères ridicules. Cependant, elle avait déjà fini de se chausser que lui était toujours debout à côté d'elle, sans avoir esquissé le moindre mouvement vers ses patins. Soupirant à son tour, elle se leva sans difficulté et l'attrapa par les épaules pour le forcer à s'asseoir.
Il faut tout faire à ta place, hein ? Ne bouge pas.
Un genou posé au sol pour plus de stabilité, Mayuri lui retira ses baskets et le força à enfiler la paire de rollers prévue pour lui. Les gens les regardaient peut-être bizarrement, peut-être qu'ils se moquaient de ce presque-adulte qui ne savait pas lacer ses chaussures. Qu'ils attendent, pensa Mayuri, quand ils verront ce dont il est capable, ils riront moins. Une fois le tout bien serré, elle se releva avec un sourire et regarda son frère, tête penchée sur le côté.
Ca va, c'est pas trop serré ? T'as pas bobo les pieds ? Tu veux que je t'aide à te lever ?
Tendant les mains vers lui, elle se proposa de l'aider à se mettre sur ses jambes et à le stabiliser, même si tous les deux savaient qu'il n'en avait pas besoin. Elle attendit ensuite qu'il se soit un peu éloigné pour refermer le coffre sans le toucher, puis s'empara de sa main et le tira vers le skate parc, ignorant son air bougon et ses protestations. Une fois l'entrée passée, elle le lâcha et s'échauffa en lui tournant autour, d'abord en avant, puis en arrière. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait plus patiné, mais elle retrouvait ses réflexes naturellement et ne doutait pas que Mayumi en fasse autant.
Alors, Yumi, tu veux aller où ? Les meilleures rampes sont au fond, mais on peut commencer dans ce coin, si tu préfères ?
Désignant de la main le terrain où s'entraînaient les débutants, majoritairement des enfants, elle haussa un sourcil, le défiant d'accepter.
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Re: waking the old dreams + Mayumi Ven 5 Mar - 19:04
OOTD × Mayuri a tendance à mettre tout le monde dans le même sac. Ce n'est pas parce que Monsieur le maire, directeur de l'agence Zen Ent' est le rival de leur propre famille que tout le personnel lui ressemble. En travaillant avec eux, Mayumi s'est rendu compte que la plupart n'était pas comme le pensait sa jumelle. Des gens gentils, agréables, professionnels et loin d'être des monstres prêt à les dévorer. Certes, la Zen fait de l'ombre à l'agence de leur père mais cela se comprend en voyant comment ils bossent. Il ne dit pas que son père n'en fait pas suffisamment mais peut-être n'a-t-il pas la même technique et que cela le pénalise dans cet univers musical? C'est trop compliqué pour le jeune apprentis qui veut seulement se préoccuper de sa carrière dans le stylisme. Son père et sa soeur lui donnent une mission trop grande pour lui, sauf qu'ils n'en ont pas conscience ou qu'ils pensent uniquement à leur nombril. Mayumi se fiche bien de quelle agence a la meilleure réputation, tant qu'il peut travailler dans quelque chose qu'il apprécie.
Le silence de sa soeur en dit long sur ses pensées, elle doit sûrement ne pas être d'accord avec lui et passe son ressentiment en sourdine pour ne pas lancer un débat inutile. Car pour Mayumi, discuter comme s'ils étaient à une réunion d'affaire est ennuyant. Une prise de tête qu'il s'épargnerait bien. Malheureusement, si ceci n'est pas assez embêtant, fallait que sa moitié l'emmène dans un lieu qui lui scie guère. Un skate parc. L'enfer pour le jeune traumatisé. Il garde un mauvais souvenir de sa dernière chute, se rappelant la douleur de la fracture mais aussi celle causée par la convalescence et le désespoir. Patin glace ou roller, la différence est infime. Les deux font ressentir le même sentiment de légèreté et de liberté à l'ancien athlète, ainsi qu'une terreur effroyable. Lui seul peut le comprendre, à son grand malheur car Mayuri n'insisterait pas si elle savait à quel point il en souffre.
Mayumi a beau être effrayé, il a assez de fierté en lui pour ne pas porter de protection grotesque. Il n'a plus l'âge pour ça et possède suffisamment d'espérance. Sauf que le styliste reste planté-là comme un arbre prenant racine, incapable de faire un mouvement vers les patins. Qu'il le veuille ou pas, son subconscient le rappel à lui. C'est sa jumelle qui le pousse à s'asseoir, râlant après lui comme si c'était encore un gosse. Plus sa soeur s'occupe des rollers, plus le coeur de son frère s'emballe jusqu'à le rendre à moitié sourd. Il n'entend pas les rires indiscrets de la foule autour d'eux, ni les regards moqueurs susceptibles de les observer. Tout ce qui accapare son attention, ce sont ces choses à ses pieds. Fermant un instant les paupières, l'impression d'entendre le public hurler à sa chute lui revient en mémoire. Le temps de revenir à lui, il a perdu une poignée de seconde pour répondre à sa soeur.
« ça va. Dit-il simplement en essayant de calmer le battement dans sa poitrine. Pas besoin. »
Son ton est toujours bougon, il n'oublie qu'elle l'a amené ici sans son consentement. Si elle attendait après son accord, ils ne seraient pas ici. Finalement Mayumi ignore les mains tendues de sa moitié et se lève seul, sur ses jambes tremblantes. Lui, un patineur de renom, se trouver ainsi instable sur ses patins -même à roulette-.... C'est lamentable. C'est toujours Mayuri qui le pousse ou le tire, cette fois-ci elle lui tient la main pour le forcer à avancer vers la piste, tout en se fichant de son humeur. Heureusement qu'il y a des roues pour le faire avancer, sinon il serait resté en amont. Sauf qu'elle le lâche pour lui tourner autour, lui donnant l'impression d'avoir lâché la barre.
« Tu m'as amené ici pour te moquer de moi? Demande le brun d'un air agacé. »
Hors de question qu'il aille sur les pistes débutants, cela ne lui servirait à rien... Est-il pour autant prêt à se lancer? Ses yeux se posent sur ses rollers toujours immobiles, puis il relève sa tête et croise le regard de sa soeur. Elle le met au défi, comme à chaque fois qu'elle veut obtenir quelque chose de lui. Le garçon soupire, il inspire en fermant ses yeux et prend deux secondes pour faire le vide. Les cris résonnent toujours dans sa tête mais il tente d'en faire abstraction pour bouger une jambe, puis l'autre. Expirant l'air dans ses poumons, ses paupières s'ouvrent et son corps se mouve enfin sur le terrain. Ses gestes sont fluides, il patine comme il pourrait marcher, naturellement, avec grâce. Ses jambes ne tremblent plus, la crainte dans ses iris a disparu et certaine flamme brille à la place.
« Ne parie pas trop avec moi, tu pourrais te retrouver à me payer à boire. Lâche-t-il à sa jumelle, un sourire sarcastique au coin des lèvres. »
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Re: waking the old dreams + Mayumi Dim 7 Mar - 15:11
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outfit Si Mayuri avait emmené son frère ici pour se moquer de lui, elle n'aurait pas emporté de patin et se serait contentée de l'obliger à regarder ce à côté de quoi il passait. Elle ne voulait pas se moquer de lui, le mettre mal à l'aise ou l'emmerder, elle voulait l'aider, lui rendre le sourire et lui montrer que son traumatisme était surmontable. Il avait subit la rééducation avec courage et détermination, n'avait plus aucune séquelle physique, alors pourquoi laisser un blocage psychologique le rendre malheureux ? Se plantant devant son jumeau, elle posa les mains sur ses joues pour le forcer à la regarder droit dans les yeux.
Je ne me moque pas de toi, Yumi, je fais juste ce qu'il faut pour t'aider. Tu comprendras quand tu seras grand, t'inquiète pas.
Lui tapotant la joue pour conclure ses paroles, la chanteuse s'écarta, attendant de voir où Mayumi se dirigerait. Rampes professionnelles ou pour débutants ? Poings posés sur les hanches, elle lui laissa le temps qu'il fallait pour se calmer et se décider. À le voir ainsi concentré, Mayuri devina qu'il se préparait à y aller, et un sourire étira enfin ses lèvres en le voyant démarrer. Après deux ou trois gestes hésitants, il montra enfin ce dont il était capable, patinant avec la grâce et l'élégance qui le caractérisaient avant sa chute. Il se mouvait avec facilité et, quand Mayuri croisa son regard, elle n'y vit plus aucune crainte.
Les paroles de sa moitié lui arrachèrent un rire victorieux, trop heureuse de le voir ainsi que pour se soucier de devoir payer une tournée de shots le soir. Sans lui répondre, elle glissa sur ses rollers pour s'approcher de lui et s'écrasa dans ses bras pour le serrer contre elle et le taper fièrement dans le dos. Autour d'eux, les gens qui se moquaient une minute plus tôt les regardaient avec scepticisme, attendant d'en voir un peu plus avant de changer d'avis sur lui. S'écartant de son frère, Mayuri le regarda avec un sourire en coin.
Allez, montre-leur ce dont t'es capable. Je paie un verre chaque fois qu'un de ces débiles t'applaudit.
Un clin d'oeil plus tard, la chanteuse s'éloigna sur ses rollers, se dirigeant à pleine vitesse vers les rampes du fond, faisant s'écarter les autres sur son passage pour dégager les pistes pour son frère. Le prince des glaces était de retour, et il avait le meilleur public qui soit pour en témoigner : des adolescents impertinents prêts à filmer le tout pour s'en moquer sur les réseaux. Sauf qu'ils verraient bien vite qu'ils l'avaient mal jugé...
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Adossée à la voiture de son père, qu'elle avait empruntée pour l'après-midi, Mayuri fixait le bâtiment de la Zen Ent d'un mauvais oeil. Elle détestait cette façade propre, ces lumières qui brillaient derrière les dizaines de fenêtres et les silhouettes qui s'y découpaient. Elle se demandait où était le bureau du CEO et si ce dernier était ici ou à la mairie. Il fallait avouer qu'il était impressionnant, capable d'être maire de la ville tout en gérant une agence de cette ampleur, mais la prodige ne se faisait pas de films : il déléguait certainement beaucoup. Son père, lui, gérait la TM seul, et Mayuri en était fière.
