O O T D - C'était le samedi suivant l'ouverture du festival, une semaine pile après son premier baiser avec Hibiki, deux jours après la confirmation qu'ils s'entendaient un peu plus que bien et voulaient voir ce que ça donnerait. Depuis le jeudi, leurs baisers et le moment passé avec lui, Mal se sentait réellement sur un nuage de guimauve. Il était heureux, pensait à son compagnon tout le temps et n'attendait que leur prochain rendez-vous pour pouvoir à nouveau goûter à ses lèvres. Il ne savait pas encore si il était réellement amoureux, mais il se sentait bien avec lui et c'était tout ce qui lui importait pour le moment.
Seule ombre au tableau : Slaw n'était pas encore au courant et Mal redoutait un peu sa réaction. Enfin, il se doutait bien que son frère n'allait pas péter un câble et lui interdire de voir leur ami commun, mais il pouvait trouver ça bizarre et être mal à l'aise, ce que l'aîné ne voulait pas. Il avait envie de son accord, son frère étant la personne la plus importante à ses yeux. Il voulait sa bénédiction, voulait qu'il soit content pour lui et pas seulement qu'il accepte tout en ruminant un malaise dans son coin. Mais, pour ça, il faudrait lui avouer.
Sortant de la bibliothèque un peu après midi, Mal rédigea un texto à Hibiki pour lui dire qu'il allait en parler avec Slaw. Il voulait le tenir au courant, ne sachant pas quand les deux se reverraient et ne voulant pas que son amant soit obligé de mentir à Slaw ou que son frère l'apprenne par lui. C'était à lui seul de révéler ce petit secret. Dans le bus qui le ramenait à la maison, il réfléchit à quels mots utiliser, ne sachant pas s'il devait y aller progressivement ou tout balancer d'un coup comme un pansement qu'on arrache. Finalement, il arriva devant chez lui avec un discours bien préparé.
Après un détour par la cuisine pour saluer sa mère et prendre le sandwiche qu'elle lui avait mis au frigo, il monta les escaliers pour se rendre dans sa chambre et poser son sac. Puis il traversa le couloir et frappa à la porte de son frère, attendant son autorisation pour ouvrir et passer sa tête à l'intérieur.
Salut ! T'es occupé ? J'aimerais te parler d'un truc.
Posant les yeux sur son frère, il se glissa à l'intérieur pour s'asseoir sur le bord de son lit, son assiette posée sur ses genoux. Ayant tout à coup oublié son discours, il senti ses oreilles chauffer et détourna le regard, ne sachant pas comment aborder le sujet. Mal était rarement timide ou à court de mot, bavard comme pas deux et capable d'entretenir une conversation à lui tout seul pendant des heures. Mais là... il ne savait pas par où commencer et posa les yeux vers son sandwiche, réalisant qu'il n'avait pas faim. Il déplaça son repas sur la table de chevet avant d'en mettre partout et leva timidement les yeux vers Slaw.
Ca a été ton cours avec Noguchi ?
Bon, c'était pas l'entrée en matière qu'il avait prévue, mais peut-être que discuter de choses plus banales l'aiderait à se mettre à l'aise et trouver le courage de lui avouer le reste ?
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Re: l'heure des confessions + Slaw Jeu 21 Mai - 21:28
.dear brother il est temps de se parler et de se dévoiler.
OOTD - Tellement de choses sont arrivé ces derniers temps dans la vie de Slaw. Des aveux, des déclarations, des larmes, de la peur mais surtout beaucoup de bonheurs. Cela fait une bonne semaine que son professeur s'est déclaré à lui et qu'il a demandé d'apprendre à l'aimer à son tour. Des sentiments partagés, sûrement ceux de l'adulte plus fort et plus intense que son cadet qui découvre progressivement l'envergure de ce décor. Le musicien n'oublie pas ses craintes par rapport à la vie de Kami, au fait qu'il soit père et mari, héritier d'une agence artistique et surtout fils du maire. Comment peut-il passer à côté de tout ça? Impossible. C'est ce qui colore sa relation secrète avec cet homme qui l'obsède de plus en plus chaque jour... Car depuis qu'il lui a révélé ses sentiments, l'étudiant ne se retrouve plus chez les autres hommes qu'il fréquente. Le sugar baby perd de sa saveur, s'accrochant à un seul d'entre eux auquel il ne souhaite plus obtenir de cadeau mais bel et bien l'intégralité de sa personne, de son coeur.
Une semaine où il n'a pas vraiment discuté avec son grand frère après l'épisode du festival, quand il l'a vu avec leur ami commun. Sa relation avec Hibiki n'est pas vraiment un mystère pour le musicien, surtout après les paroles de son professeur qui l'ont poussé à avouer ses propres sentiments envers l'ébéniste. Depuis qu'il les a dit, Slaw se sent plus léger, comme libéré de cet amour qu'il gardait pour lui depuis des années. Hibiki n'est pas le bon ou alors Slaw n'est pas celui qui lui faut. Dans tous les cas, ce qu'il éprouve pour son aîné se trouve doucement remplacé par d'autres, pour un autre. Un changement qu'il accepte et qu'il tente de connaître, bien que partagés entre diverses sensations. Qu'il ait été clair avec Kami ne change pas leur situation pour l'instant, car il a tellement encore à apprendre et à savoir.
Slaw s'est toujours dit que s'il se passait quoi que ce soit dans la vie de son frère, dans ce cas Mal lui dirait. à aucun moment le plus jeune n'irait fouiner dans sa vie privée pour le découvrir, attendant patiemment qu'on lui raconte de vive voix pour se faire sa propre idée. C'est la raison de son silence ces derniers temps, laissant à Mal le temps de se décider à parler. Celui-ci sait que son cadet est toujours à l'écoute, capable de compréhension et d'indulgence. Ce n'est pas le genre à juger ou à critiquer, ni à faire le sourd ou l'aveugle face aux paroles de ses proches. En fait, il est toujours là quand on le cherche, qu'on le réclame. Prêt à écouter ou à guider, à prêter son épaule sur laquelle ils peuvent pleurer.
Dans sa chambre, le jeune homme s'occupait de nettoyer son vieux violon offert par son ami ébéniste. Le pauvre instrument aurait bien besoin d'un coup de neuf, il est si usé qu'il pourrait rivaliser avec les murs des vieilles maisons du quartier. Pourtant le brun en prend grandement soin, appliquant un produit spécial sur la surface en bois à l'aide d'un coton doux. Quand on vient frapper à sa porte. Slaw donne son accord, laissant Mal rentrer à l'intérieur. L'odeur du produit doit être assez forte, d'où le mouvement du plus jeune pour ouvrir sa fenêtre et laisser entrer l'air de l'extérieur pour aérer.
« Salut, pas vraiment non. Fit-il en posant son coton dans un coin pour ne pas salir son bureau. Bien sûr. De quoi veux-tu me parler? »
Le musicien se montre très ouvert envers son frère, attendant qu'il reprenne la parole mais celui-ci semble soudainement muet ou gêné. C'est nouveau chez la pipelette ayant toujours un truc à raconter. Slaw se tourne complètement vers son frère, l'interrogeant d'un regard pour le motiver à parler. Celui-ci est occupé à poser son sandwich sur la table de chevet sans même l'avoir entamé. Encore plus étrange note le plus jeune en s'appuyant d'un coude sur l'accoudoir de son siège, son menton posé contre le dos de sa main, poing fermé. Noguchi? Le brun relève un sourcil, ne s'attendant pas à cette question.
« Oui, très bien. Répond-il en penchant son visage de côté. Tu es sûr que ça va? ça l'inquiète un peu ce changement de comportement. »
Quittant sa chaise, Slaw s'approche de son aîné pour toucher son front de sa main et s'assurer qu'il n'a pas de fièvre en comparant avec son propre front. Rien. Donc ça ne vient pas d'un état délirant ou d'un manque quelconque de vitamine ou que sait-il d'autre. C'est juste qu'il paraît... Intimidé? Embarrassé? Qu'est-ce qui pourrait bien le rendre ainsi? Mal est si naturel et direct d'habitude, d'une franchisse inégalable. Non vraiment, Slaw ne comprend pas quelle mouche l'a piqué.
O O T D - L'appétit coupé par l'appréhension qui gonflait dans sa poitrine, Mal avait posé son repas sur le côté. Peut-être le mangerait-il plus tard, quand tout serait dit et réglé, quand il serait soulagé du poids qui pesait sur ses épaules. Il avait envie de se confier à Slaw, de lui dire à quel point il était heureux et comment il avait envie de voir où cette histoire avec Hibiki le mènerait. Il voulait lui raconter ce qu'ils avaient fait deux jours plus tôt dans son lit, les sensations qu'il avait fait naître en lui. Mais que penserait-il ?
Pour changer de sujet et lui laisser le temps de trouver le courage d'aborder la raison de sa venue, Mal demanda si le cours de son frère s'était bien passé. Il avait envie de lui demandé si Noguchi lui avait fait des retours sur le festival, s'il avait bien aimé - si non, il allait lui tirer les oreilles jusqu'à ce qu'elles entendent correctement - mais son frère ne lui laissa pas cette occasion. Semblant inquiet par son comportement inhabituel, il vint prendre sa température, craignant peut-être qu'il ait chopé un quelconque virus. Sauf que non. Mal secoua la tête pour signifier que ce n'était pas ça et prit une grande inspiration.
Je sors avec quelqu'un. Je crois...
Levant les yeux vers le visage de son frère, il guetta sa réaction avant de poursuivre. Il se doutait que Slaw serait heureux pour lui, il l'était toujours, mais il ne lui avait pas encore dit qui ni comment, alors il calma sa joie en l'attrapant par le poignet pour le faire asseoir à côté de lui. Relevant les jambes sur le lit, il se tourna pour lui faire face, ses doigts jouant avec les bracelets de son frère. Tête baissée, il évitait son regard, ne voulait pas voir le doute s'installer face à son silence, déglutissant en cherchant ses mots.
Ca fait une semaine mais je voulais être sûr avant de te dire. Je sais pas encore si c'est sérieux mais... j'en ai envie, et je veux pas qu'il y ait de secret entre nous.
Bien sûr, il ignorait que Slaw en avait, des secrets, il pensait le connaître par coeur et lui confiait tout sans s'imaginer que ce n'était pas réciproque. Déjà tenir une semaine sans lui parler de sa relation avec Hibiki lui avait paru extrêmement long, mais il n'avait pas voulu lui dire avant d'avoir discuté avec son amant. Il ne voulait pas paraître pour un romantique qui s'emballe pour deux bisous et ensuite venir pleurer sur son épaule. Mais après l'épisode de jeudi...
La personne avec qui je sors c'est... c'est Hibiki.
Le prénom de leur ami était sorti dans un souffle, murmure à peine audible que Slaw n'avait peut-être pas capté. Relevant les yeux vers lui, Mal retint sa respiration en attendant son verdict. Allait-il trouver ça bizarre, désapprouver, se fâcher ? Allait-il accepter, être content pour lui ? D'autant que les deux autres étaient assez proches, ils l'avaient toujours été plus que Mal ne l'était avec Hibiki. Slaw serait-il jaloux ? Voudrait-il récupérer le monopole de leur ami ?
Est-ce que... Est-ce que ça t'embête ? Si tu ne veux pas on arrêtera, je veux pas que tu sois mal à l'aise ou quoi. Tu passes avant, tu sais, je ferai rien qui te dérange.
Même s'il n'avait pas envie d'arrêter avec Hibiki, il le ferait sans hésiter si son frère le lui demandait. Tirant doucement sur les breloques de son bracelet, il posa ses yeux sur le métal, n'osant pas le regarder tant qu'il n'aurait pas répondu.
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Re: l'heure des confessions + Slaw Ven 22 Mai - 17:47
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OOTD - Il y avait de quoi s'inquiéter face au comportement étrange de son aîné. Slaw n'était pas habitué à le voir si calme et hésitant, lui qui dit toujours tout avec facilité. ça le trouble un peu, s'attendant même à sentir la chaleur sous ses doigts quand ceux-ci se prennent contre le haut de son visage. Aucune température alarmante, rien qui ne puisse expliquer son manque d'appétit ou sa façon de chercher ses mots en essayant de détourner le sujet. Car oui, le plus jeune a l'impression que le thème « Noguchi » n'est pas l'élément principal de sa visite. Dans ce cas, qu'est-ce donc? Mal paraît toujours incertain quand il lâche enfin quelques mots, à la volée. Ceux-ci heurtent assez durement le brun, partagé entre « je le savais déjà » et « quelle surprise ». Quoique, son frère n'ait donné aucun nom jusqu'à présent mais le musicien repense à la scène au festival et... Voilà, ça paraît évident.
Mal n'avait pas besoin de prendre des pincettes avec lui, son frère était presque tenté de le rassurer en disant qu'il savait ou qu'il s'en doutait fortement. Pourtant il laisse le plus vieux prendre son poignet pour l'attirer à côté de lui sur le matelas semblant bien grand à son goût et surtout bien vide. Laisser le temps au temps, pensait-il en silence. C'est à mal de se confier sur sa nouvelle relation, s'il voulait lui en parler alors Slaw l'écouterait. C'est ce qu'il a confié à son professeur quand ils en ont parlé l'autre fois. Brusquer les gens n'est pas son truc, il préfère attendre qu'on vienne à lui pour se dévoiler et partager ses secrets.
Une semaine? Déjà? Mieczyslaw sent son propre coeur s'agiter à la pensée de cette révélation soudaine de la part de son professeur de musique. Cela fait donc déjà une bonne semaine qu'il s'est déclaré à lui. Ce n'est pas le sujet principal de cette entrevue, du coup le brun met Kami de côté pour se concentrer à nouveau sur le blond. Des secrets... Comment ne pas se sentir coupable en entendant ça, hein? Lui, il en a des tonnes de secrets. Slaw se sent soudainement fautif, se mordillant l'intérieur de la joue en écoutant les paroles de son aîné. Peut-il lui en parler? Quand surtout? Puisqu'il se confiait à lui... Pouvait-il en faire de même? Sauf que, ce n'est pas pareil entre eux deux. Ce n'est pas un autre élève, ni un ami, ni même quelqu'un dans sa tranche d'âge. Ce serait difficile de le révéler et de l'expliquer, mais surtout de l'accepter.
Hibiki. Ce prénom résonne furieusement dans sa tête, jusqu'aux extrémités de son corps. Pour l'instant, le musicien n'a rien dit. Gardant un silence presque solennel. En vérité, il ne sait pas quoi dire à son frère. Il est heureux pour lui, c'est sûr et certains... Toutefois, il ressent aussi une pression dans sa poitrine, comme un vieil écho revenant le tourmenter. Ses sentiments envers l'ébéniste ne sont plus les mêmes depuis un moment, il sait que son « amour » à son encontre a été doucement balayé par la déclaration de son professeur. ça ne l'empêche pas de se souvenir de ce temps où il était si attentif au tatoué, au point de s'en amouracher.
« Pourquoi est-ce que ça m'embêterait? Demande-t-il, surpris par cette question. Mal, arrête. Il lui prend les mains dans les siennes, attirant ainsi son attention sur lui. Tu n'as pas à te sentir gêner pour moi, ok? Ni de me demander la permission pour être heureux. Je suis content pour toi, pour vous deux et... Je m'en doutais déjà. Je vous ai vu au festival, vous aviez l'air vraiment très proche et Kami s'est fait la même réflexion. »
Le coeur soudainement battant, il prend une inspiration. évoquer son professeur de cette manière-là, comme si c'était bien plus que ça, ne le rend pas vraiment serein.
« Je t'aime vraiment beaucoup, Mal. Tout ce qui m'importe, c'est ton bonheur. Si tu es bien avec Hibiki, alors que je t'encouragerais dans cette relation. Et puis, je reste son ami et ça ne change pas que tu sois toujours mon frère. »
Tirant délicatement sur les bras de son frère, il vint le prendre dans les siens pour une étreinte sincère et chaleureuse. Que ce soit Hibiki ou quelqu'un d'autre, cela ne changera pas ce qu'il pense, ni ce qu'il a dit.
O O T D - Après s’être confié à son frère, Mal garda les yeux baissés vers son bracelet avec lequel il jouait toujours. Il avait vraiment envie que Slaw soit content pour lui, qu’il ne soit pas jaloux en sachant qu’Hibiki et lui étaient en couple, relation plus intime que la grande amitié qui les liaient. Il espérait aussi qu’il ne soit pas choqué par le fait qu’il soit homo, n’ayant jamais parlé de ça avec lui et ignorant totalement que son cadet entretenait des relations avec des hommes également. Il voulait qu’il n’y ait pas de malaise entre eux, pas de gêne, pas de jugement et, même s’il savait que Slaw était très tolérant, il avait une crainte qui enflait au fond de sa gorge.
Quand Slaw ouvrit la bouche, il comprit directement que ses peurs étaient vaines. Le ton de son frère était surpris, il ne voyait pas pourquoi ça le dérangerait, il était content pour lui. Se sentant soulagé, Mal leva la tête vers lui en serrant ses mains dans les siennes, un large sourire étirant ses lèvres. Quand il entendit que Noguchi et son frère les avaient surpris pendant le festival, il lâcha un petit rire surpris, n’ayant pas pensé sur le moment qu’ils pourraient les voir. Bon, ce n’était pas si grave, au moins n’avait-il pas attendu trois mois pour lui en parler.
On était pas discrets, j’avoue… Ca s’est fait comme ça, sans qu’on s’y attende. Désolé de ne pas te l’avoir dit de suite, j’en mourrais d’envie mais je voulais être sûr avant de te l’annoncer.
Se tordant la bouche dans une moue, il haussa les épaules. Dès le premier baiser, il avait eu envie de rejoindre son frère pour tout lui raconter, pour partager des potins avec lui, pour partager avec lui les sensations qui avaient parcouru son corps chaque fois que ses lèvres avaient retrouvé celles d’Hibiki. C’était la première fois qu’il embrassait quelqu’un, alors il voulait lui en parler, mais il avait préféré attendre un peu, surtout quand, les jours suivants, les textos s’étaient faits rares. Maintenant que c’était fait, il se sentait soulagé et rendit son étreinte à Slaw, le serrant très fort contre lui.
Je t’aime aussi, t’es le meilleur frère du monde.
Souriant à s’en faire mal aux joues, il poussa son frère jusqu’à ce que son dos heurte le matelas puis il s’allongea contre lui, frottant sa tête contre son épaule en mode koala. Soulagé et apaisé, il poussa un soupir d’aise en serrant le bras de Slaw dans les siens. Paupières closes, sourire aux lèvres, il repensait au festival, à la façon dont il avait embrassé Hibiki sans savoir ce qui l’avait poussé à le faire. Il ne s’était pas attendu à ce que l’ébéniste le lui rende sans hésiter, et encore moins à ce que ça donne… ça. Jeudi, il l’avait contacté simplement pour parler, pour déterminer ce qu’ils étaient, et ça avait – comment dire ? – dérapé.
Je suis sûr que tu trouveras aussi quelqu’un qui te rendra heureux.
Relevant un peu la tête, il déposa un bisou sur la joue de son frère, lui souhaitant d’être aussi heureux qu’il l’était actuellement, peu importait avec qui. Il voulait que lui aussi puisse connaître l’euphorie qu’il ressentait, l’incertitude de ce que le futur leur réservait, l’envie de voir l’autre tout le temps, le sourire quand il recevait un texto de sa part…
Je suis content qu’il n’y ait plus de secrets entre nous, je me sentais mal de pas pouvoir t’en parler.
Enfin… Pas de secrets de son côté seulement.
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Re: l'heure des confessions + Slaw Lun 1 Juin - 21:20
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OOTD - Slaw n'a vraiment aucune raison d'en vouloir à son frère, ni de le juger sur ses préférences ou ses relations. S'il aime un homme, c'est lui que ça regarde. S'il sort avec Hibiki, dans ce cas il est heureux pour lui. Mal n'est pas le seul à préférer les hommes aux filles, ni à sortir avec l'un d'eux. Du moins, le musicien a une aventure assez étrange avec une personne du même sexe que lui mais il ne peut le dévoiler pour l'instant. C'est un secret qu'il doit tenir jusqu'au bon moment, quand l'heure sera venu de dire les vérités nécessaires. Son aîné n'a pas à se sentir coupable pour quoi que ce soit, ce n'était pas ce qu'il voulait lui faire ressentir en parlant du festival. Mal se trouve un peu dans le même cas que lui, à attendre d'être sûr avant d'en dire plus. Sauf que son frère est en droit d'avouer ce qu'il souhaite comparé au plus jeune. Kami n'est pas un garçon de son âge, ni un autre étudiant. Parler de lui reviendrait à nuire à sa réputation ou porter atteinte à sa vie privée, alors avant tout chose, il préfère demander la permission à l'intéressé au-préalable.
« Je comprends, tu n'as pas à t'excuser. Il serait mal placé pour parler de toute façon et même sans ça, il n'en veut pas à Mal d'être resté silencieux. »
De son côté aussi, il aurait voulu parler de ses propres expériences mais... Il y a eu tellement d'hommes qui se sont succédé ces dernières années qu'il n'éprouve aucune joie ou fierté à en parler avec lui, ni avec personne. Kami était l'un d'entre eux avant de prendre plus de place, plus d'importance. Néanmoins, son élève ne peut toujours rien révéler de son histoire en commun avec son professeur. Prenant l'autre contre lui, il le serre de manière à partager son bonheur de l'apprendre et de le voir heureux, sans aucune arrière-pensée, ni jalousie. Mal le repoussant contre son matelas, le plus jeune ne s'attendait pas à finir allongé et collé par son aîné, sentant celui-ci se mettre en mode koala pour ne plus le lâcher.
Tout de même, le brun est curieux sur l'évolution de leurs relations à tous les deux. Qui a fait le premier pas? Comment ça s'est passé? Depuis quand s'aiment-ils? Les paroles de son grand frère le crispent légèrement, une réaction si discrète qu'elle ne devrait même pas se faire remarquer. Peut-il dire qu'il l'a déjà trouvé? Slaw est certains d'être heureux en étant avec Kami, pourtant il est loin de se douter des problèmes à venir. Lui qui pensait avoir une vie simple, en dehors du harcèlement à l'école.
« Je t'ai toi, ça me rend déjà heureux. Fit-il avec un sourire, en rendant son bisou mais sur le front de son frère. »
Si seulement Mal savait que son vécu n'était pas différent du sien, peut-être même pire. L'euphorie, les incertitudes, les doutes, l'envie de voir l'autre, les sourires, les bons moments comme les plus durs, tout cela il le connaît déjà mais ne confie rien... Pas encore. Pour le moment il doit faire semblant comme si ça n'existait pas, comme s'il ne connaissait pas cette situation, ce genre de sentiment. Ce serait tellement mieux si, effectivement, il n'y avait plus aucun secret entre eux... Mais ce n'est pas le cas et Slaw est le seul à le savoir. à l'inverse, c'est désormais le plus jeune qui se sent mal de garder son silence, de cacher ses vérités en offrant un sourire.
« Dis Mal, tu m'en voudrais si jamais j'avais des secrets? Et si tu apprenais des choses sur moi qui ne me ressemblent pas, qu'en penserais-tu? Il tâte le terrain, profitant d'être dans le sujet pour se rassurer ou s'inquiéter. »
Ses prochaines décisions dépendent aussi des réponses de son aîné. S'il n'est pas prêt à l'écouter ou à lui pardonner ses cachotteries, dans ce cas peut-il les raconter par la suite? Mais même si Mal se montre réticent, le musicien ne pourra pas éternellement tout garder pour lui, ni faire d'autres mystères qui ne pourraient assumer sur le long terme.
O O T D - Véritablement soulagé d'avoir pu se confier auprès de son frère, Mal se serrait contre lui en soupirant. Il pouvait enfin être heureux publiquement, pourrait discuter de tout ça avec Slaw et lui partager sa joie d'être aimé. Il faudrait qu'il en parle à leurs parents aussi, mais il se sentait moins stressé à cette perspective, se disait qu'ils accepteraient et que, même si ce n'était pas le cas, ils ne feraient rien pour les séparer. Son frère non plus n'aurait rien fait, mais son approbation était pour Mal beaucoup plus importante que celle de ses parents.
Après lui avoir souhaité de trouver quelqu'un qui le rendrait heureux, Mal rit en entendant la réponse de Slaw et ferma les yeux en sentant ses lèvres sur son front. Il disait être heureux parce qu'il était là, ce qui toucha profondément l'australien. Au début de sa vie avec les Saito, il avait craint que le vrai fils n'accepte pas sa présence, qu'il soit jaloux de voir ses parents s'occuper d'un autre enfant ou qu'il refuse que sa salle de jeux soit transformée en chambre. Il avait déjà vu ça : des orphelins revenaient parfois après quelques semaines parce que ses frères et soeurs adoptifs ne les acceptaient pas. Mais Slaw n'avait jamais montré d'animosité envers lui, l'ayant adopté autant que ses parents.
Et je serai toujours là, promis. Même quand Hibiki et moi on aura une maison, un chien et une voiture et que tu auras ta famille aussi. Tu te débarrasseras pas de moi facilement.
Riant à sa plaisanterie quant à son avenir avec Hibiki, il se laissa rouler sur le dos pour regarder le plafond. Il n'était évidemment pas sérieux, n'envisageait pas déjà de vivre avec l'ébéniste après seulement une semaine mais... pourquoi pas ? Et puis, même si ce n'était pas lui, il finirait par vivre dans une autre maison, plus ou moins près de celle de Slaw. Ils ne se verraient plus tous les jours, mais le bibliothécaire se promettait de ne jamais laisser passer plus de deux jours sans lui parler. Son frère l'avait accueilli si facilement dans sa vie, lui et ses parents l'avaient aimé et lui avaient offert une famille et un avenir, alors il n'était pas question de les oublier une fois émancipé.
Les questions de Slaw piquèrent la curiosité de Mal. Le trouvant soudain sérieux, il le libéra et s'assit près de lui pour l'observer, se demandant à quel point c'était grave. Bon, il avait des secrets, mais ce n'était pas dramatique, lui aussi en avait. Par exemple, il n'avait dit à personne qu'il avait mangé la dernière part de pizza la veille et avait laissé leur père se faire accuser sans rien dire. Bon, la seule conséquence avait été une tape taquine sur ses fesses de la part de madame Saito, mais tout de même !
Ca dépend. Tu as tué quelqu'un ? Tu as torturé un chaton ?
Voyant que Slaw faisait signe que non, il haussa les épaules. Il savait bien qu'il ne prenait pas la chose assez au sérieux, mais il voulait détendre l'atmosphère, montrer à son frère qu'il n'avait pas l'intention de lui en vouloir pour des secrets personnels. Tant qu'il n'avait fait de mal à personne, il accepterait.
Franklin, t'es mon frère, je t'aime comme tu es. Je sais que tu fais du mal à personne alors considère-toi pardonné pour tes secrets. Rassure-moi juste : si d'autres gars te harcelaient, tu me le dirais ?
Jusque là, c'était le seul secret dont il avait connaissance. Slaw se faisait tabasser et ne voulait le dire à personne, Mal l'ayant compris tout seul des années plus tôt. Il espérait que ce que lui cachait son frère n'était pas un redoublement des hostilités et fut rassuré d'appendre que ce n'était pas le cas. Retrouvant le sourire, il prit sa main dans les siennes.
Quand tu seras prêt à te confier, tu sais où me trouver. Mais par pitié, n'égorge pas de chaton, ok ? Des humains à la rigueur ça passe, mais pas les chatons.
Plaisantant encore, il fit un clin d'oeil à son frère avant de se lever de son lit. Il voulait annoncer la nouvelle à ses parents pour prévenir Hibiki que c'était fait. Après un dernier câlin à son frère, il s'éclipsa en sautillant de sa chambre, le laissant à son ouvrage et ses réflexions pour se rendre au salon où se trouvait le reste de la famille Saito.
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Re: l'heure des confessions + Slaw Mer 3 Juin - 22:40
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OOTD - Mal a toujours été la plus belle chose dans sa vie, avant de rencontrer la musique et de s'en éprendre jusqu'à l'âme. Il n'a jamais été un fardeau pour lui, ni une plaie ou un obstacle récurrent dont il aurait voulue s'en défaire. Heureux d'avoir un petit frère avec qui partager ses journées et tous les bons moments de son existence, bien que parfois cela soit difficile et qu'il doute de lui-même. Jamais il ne doutera de son aîné, ni du pouvoir qu'il exerce pour calmer ses craintes et l'aider à respirer. Sans Mal, il ne serait pas celui qu'il est aujourd'hui ou alors pas l'une des meilleures versions de sa personnalité, car il manquerait forcément l'effet Malvin. ça le fait sourire que son frère s'imagine une belle vie aux côtés de son copain, avec maison, chien et voiture. Ce n'est pas vraiment ce qu'il voudrait, Slaw aspire plutôt à une vie nomade, à voyager pour la musique tout en ayant un point où revenir de temps en temps.
« J'ai déjà hâte de voir votre maison à tous les deux. Dit-il avec un sourire. »
La maison d'Hibiki est belle, bien que ses visites occasionnelles se résument à son atelier d'ébéniste mais rien que cet endroit est déjà grandiose pour le virtuose. Slaw ne peut pas avouer à son frère qu'il n'aura sûrement jamais cette vie de rêve ou en tout cas, pas avec la personne qu'il souhaite. Kami étant déjà marié et propriétaire d'une résidence, il ne pourra jamais s'afficher au point de vivre ensemble. Quoi qu'il arrive dans cet avenir, rien ne sera suffisant pour les séparer ou les empêcher de se parler, avec son grand frère.
Puisqu'ils en sont à discuter plus ou moins sérieusement, Slaw saute sur l'occasion pour savoir s'il serait déçu d'apprendre qu'il a des secrets ou des trucs à lui cacher. Le brun n'a jamais dit qu'il en avait, ce n'est d'hypothèses et théories, rien de vraiment concret. Si Mal pense que c'est le cas, alors cela pourrait l'aider plus facilement à se dévoiler le moment voulu car dans l'immédiat, il se sent pas d'en parler. Tué quelqu'un? Le musicien affiche une mine presque choquée en se redressant pour s'asseoir à son tour sur son lit.
« Bien sûr que non. Il secoue son visage en même temps, l'air de dire "tu me prends pour qui?" »
Mal a cette manie de plaisanter tout le temps, même quand le sujet est sérieux. Pour autant, il n'est pas idiot au point d'ignorer les signaux de son frère ou de ne pas l'écouter quand il dit un truc. La seule personne qu'il pourrait tuer avec ce genre de secret, ce serait lui-même... Les paroles de son aîné le rassurent, retirant un poids de ses épaules. Peut-il dire qu'il ne fait de mal à personne? La femme de Kami pourrait être blessée, son fils aussi. Sa famille, ses parents, ceux qui ont confiance en lui et sûrement des tas de gens dont il ignore l'existence. M'enfin, eux, ce n'est pas un souci majeur.
« Ne t'inquiète pas pour ça, Mal. Les gars qui le harcèlent n'ont rien à voir là-dedans, pour une fois. »
Mieczyslaw ne veut pas que son frère le sache de lui-même, par surprise ou par une tierce personne, mais bien par lui-même. Un jour, quand il aura le courage et l'accord de Kami, il lui dévoilera toute l'histoire. Que ce soit en rapport avec le fils du maire ou autres, il mettra cartes sur table avec Mal. En attendant, son frère lui laisse le temps pour se confier, précisant qu'il sera toujours dans les parages au besoin. Slaw le remercie d'un sourire, heureux de savoir qu'il est à ses côtés même en sachant que des secrets sont présents entre eux.
« Idiot. Râle-t-il gentiment et en riant, comme s'il allait vraiment égorger un chaton ou un quelconque animal. Il est déjà incapable de tuer un insecte. »
Enlaçant son frère avant qu'il ne quitte sa chambre, le brun le remercie encore une fois et le laisse sortir en sautillant gaiement. Bon, le jour où il devra se lancer, il n'aura qu'à penser à ce moment-là pour se donner tout le courage nécessaire... Même si ça ne paraît toujours pas évidemment pour lui.
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dear brother,
