Still with you | Ft. Jun

WHEN I'M WITH YOU, I'M IN UTOPIA.



Surpris en plein chant par son chef de projet aux cheveux redevenue couleur miel.
Jun abaissa doucement le casque avant de finalement l’enlever complètement pour le poser au sol. Il replaçait ses lunettes l’instant d’après avant que sa main ne vienne se poser derrière la tête de son partenaire pour l’approcher une seconde fois de sa personne. Il embrassait ses lèvres, un léger sourire fleurissant à la commissure de sa bouche. Il murmurait à son tour un petit « salut, toi » avant de pencher légèrement la tête sur le côté. Même s’il avait été très surpris par l’approche de son Séraphin, il avait vite repris ses esprits et afficher une moue boudeuse comme simple explication.  


- Pour tout avouer, je n’ai pas écrit cette chanson, c’est quelqu’un d’autre. Il m’a entendu fredonner et depuis, cette chanson est devenue la mienne en quelque sorte. Rien n’était prévue à la base. D’ailleurs, comment tu m’as trouvé ?  


Adonis. C’était la seule explication logique puisqu’il avait retiré la puce sur son téléphone. Lâchant un petit grognement mécontent, Jun se laissait aller contre le torse de son homme. A l’accoutumée, les positions étaient inversées, mais pas cette fois-ci et il n’avait aucune intention de le faire. A la place, il jouait avec les mains du danseur étoilé, entrelaçant leurs doigts ensembles. Sous l’avalanche de question de Min-Ho à son égard, le militaire répondait parfois par de simple petits « hum » sauf pour l’entres elles.  


- Ma mère. Elle m’a appris le coréen et a toujours aimé m’entendre chanter. C’est pour ça que j’ai préféré cette langue et elle aurait grandement apprécié. Tu ne chantes pas ? Ça ne t’a jamais tenté ?  


C’était une réelle question. Posé de façon innocente même. Jun penchant davantage la tête sur le côté afin de rencontrer le regard de son partenaire. Danser était une évidence pour le blondinet, mais le chant l’était-il aussi ? Ou une simple curiosité ? Ainsi, il évidait de répondre à d’autres questions qui l’emmènerait sur un terrain dont il ne connaissait pas l’issue. Même s’il appréciait grandement l’intérêt de son bien-aimé à son encontre, il n’arrivait pas à rester le centre de la conversation, c’était dans sa nature tout simplement.  


- Tu ne travailles pas aujourd’hui ? Pense pas de suite que je ne veux pas de toi, je suis juste surpris. Et niveau cachotterie, j’ai appris du meilleur.  


En regardant droit dans les yeux son amoureux, c’était évident qu’il pensait à lui et non à Adonis. Sans aucune gêne, sans honte et regret, il riait ensuite à la moue affichée par son partenaire et embrasser sa tempe de façon innocente. Il refusait de chanter de nouveau, geignant comme un enfant. Il s’était même redressé et retourné pour faire face à son amant et le prendre dans ses bras pour le faire taire.

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Jun gonflait ses joues comme un hamster pour des photos digne de ce nom. Lui-même en avait pris avec son appareil pour des souvenirs plus que mémorables et de très bonnes qualités. Il en profitait pour les montrer à son homme une fois la séance photographie terminée. Docilement, il se laissait faire et mordait l’intérieur de sa joue aux questions de son Séraphin.  


- C’est plutôt moi qui devrais te retourner les questions. Contrairement à toi, je suis un habitué de la vie mouvementée. Je suis heureux que tu reprennes la scène et je te soutiens à dix milles pourcent, tu le sais, mais est-ce que tout va bien quand même ?  


Tout en posant sa question de manière nonchalante, Jun s’était redressé afin de chercher une partition spéciale dans son sac qu’il trouvait avec facilité vu son organisation maniaque. Ainsi, il se replaçait à ses côtés en lui montrant le morceau. C’était quelque peu manipulateur et facile de sa part, mais certains secrets se devaient de rester dans les ténèbres le temps encore d’un moment. Comme pour s’excuser, il déposait un baiser sur la tempe de son homme avant de placer son bras autour de sa taille pour le rapprocher de sa personne.  


- Tu ne veux pas essayer une nouvelle fois avec moi aujourd’hui ? Je chante quand je me sens bien, à l’aise, serein si tu préfères et quand j’en ai envie bien sûr. Nuance pendant la préparation du repas, je fredonne, ce n’est pas vraiment chanté.  


Le militaire secouait la tête. C’était très rare de sa part de pousser la réelle chansonnette. Fredonnait ? Très régulièrement oui et le fait d’avoir été pris en flagrant délit le laisser un instant… Penaud. Pourquoi ? Il n’en savait rien. C’était juste très déconcertant. Il avait l’habitude de rester dans son coin, pas d’être affublé de la sorte par sa moitié surtout sur le chant. D’un mouvement de tête il l’incita à regarder le texte, se penchant au-dessus de lui pour lire à son tour. « Who » 


- Ce n’est pas ce qui correspond à notre situation, mais je suppose que ta voix pourrait être parfaite pour. C’est en anglais, mais tu n’as aucun souci avec la langue. A moins que tu ne préfères le coréen ?  


Son sac sur le banc, il empêchait Min-Ho de fouiner à l’intérieur. Il le regardait avec une certaine moue sérieuse avant de secouer la tête et c’était comme donner le feu vert au dragon guindé. Faisant ainsi claquer sa langue sur son palais, il faisait basculer son chef de projet sur le sol en s’appuyant de tout son poids sur la pauvre âme en-dessous de lui comme punition.  


- Tu es en interdiction de regarder dans mon sac. Ma gagatise est passée, je ne céderais plus comme les derniers jours. Sauf si tu te montre convainquant, my love. Là, je pourrais réfléchir plus longtemps à chanter davantage ou révéler d’autres de mes secrets.  


Jun souriait grandement à sa connerie qui n’en était plus une désormais. Capturant les lèvres de son partenaire, il lui octroyait un long baiser lascif, ses bras de part et d’autre de sa personne pour se soutenir avant de redresser légèrement la tête. Il penchait cette dernière sur le côté avec un sourire taquin aux lèvres, attendant les manœuvres du danseur pour obtenir ce qu’il désirait.

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Il boude, mais pas trop. Il affiche une moue de bébé le temps d’un battement de cœur avant d’abandonner et soupire à la place de façon très dramatique. Mais il consent à répondre à son partenaire, ne laissant nullement de côté ses propres interrogations et son envie de l’entendre chanter. Que ce soit avec ou sans sa compagnie. Le simple fait de l’avoir entendue fredonner n’avait pas été suffisant pour le combler, surtout que le peu qu’il avait entendu était très joli à l’écoute. Baissant donc la tête, Jun arrachait quelques brins d’herbes avec ses doigts, laissant son regard voguait sur ce qu’il faisait plutôt que sur le danseur étoilé. 


- Ce n’est pas vraiment une surprise si rien n’était prévue à la base. Mais j’y suis depuis quelques semaines à peine ? Honnêtement, je ne compte pas. De ton côté, tu n’aurais pas des révélations à me faire ? Bonnes ou non, avec toi je m’attends à tout.  


Le détective privé avait le culot d’arborer un léger sourire en croisant rapidement le regard de son bien-aimé avant de regarder de nouveau sa pauvre activité pour occuper ses mains. Il avait laissé la partition entre les doigts de son homme et ne s’y intéressait plus. De toute façon, c’était trop tard. Autant répondre de sa voix plus basse pour le moment. Il était conciliant et offrait des réponses à ses questions, mais ne manquait pas le retour. Jamais. 


- Toujours fredonné, je ne le prenais pas au sérieux. Sauf quand je soignais avec maman les blessés. Ça les apaisait ou les aider à ne pas penser à leurs souffrances immédiates. Que ce soit la danse ou le chant, j’adore les deux. La danse me fait vibrer et me donne de l’énergie inédite. Le chant ? C’est plus… Doux ? Je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’est apaisant. Et que ressens-tu quand tu danses ? Chanter ne te donne pas autant envie ?  


Jun se laissait aller à quelques petites confidences, sans jamais entrer dans le détail pour autant. Il se rendait bien compte qu’il ne disait jamais rien à propos de lui et de la base et avouer qu’il travaillait avec sa mère pour soigner les blessés de guerre était inédite. D’ailleurs, le brunet n’était pas même sûr d’avoir parlé de ses parents hormis quelques souvenirs avec ces derniers. Fronçant légèrement les sourcils, il reprit la parole une fois son homme ayant répondu. 


- Est-ce que je t’ai déjà parlé de mes parents ? De leur boulot ou quand j’étais avec eux ?    


Il ne savait pas si c’était l’ambiance chaleureuse ou Min tout simplement qu’il le laissait se confier ainsi. En y pensant davantage, Jun se mordait un instant les lèvres comme s’il venait de fauter avant de secouer la tête et de balayer ses propos d’un revers de la main. L’ambiance ne s’y prêtait pas. Bonnes et mauvaises choses ressortiront de parler d’eux et il ne voulait pas gâcher cette bulle d’amour que sa moitié avait instauré.  


- Laisse tomber, tu ne veux vraiment pas chanter maintenant avec moi ? Soi-disant en passant, en étant dans le divertissement, tu n’as jamais voulu être idole ? Juste danseur comme maintenant ? Par plaisir ou il y avait une autre motivation à la base ?  


Mieux poser de questions, pour mieux changer de sujet et oublier. Pour passer à autre chose et à quelqu'un d'autre que lui.

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Étonnement timide. Malgré un sourire attendrit sur le visage et son égo enflait avec les regards d’autrui sur sa personne et celui de son énamouré. Pourtant, il ne participait pas autant à l’euphorie de sa moitié et préférait se canalisait parce qu’il était presque… Intimidé ? C’était peut-être cela. Il fredonnait plus qu’il ne chantait. Il esquissait des mouvements en parfaite harmonie avec son chef de projet, mais ne danser pas réellement. Ses mains sur les hanches de son partenaire le maintenaient à sa place et prouvait bien son besoin et son acceptation de l’avoir contre lui.

Et Jun restait en recul. Son front contre celui de son bien-aimé avec une envie de remettre sa capuche sur sa tête sans le faire pour autant. Il embrassait sa tempe avant de laisser sa tête basculer sur l’épaule de son conjoint et de soupirer de façon très dramatique. Il geignait encore plus en entendant le rire de Min-Ho face à ses gestes et son comportement enfantin. C’était une nouvelle facette de sa personnalité qui se dévoilait et qui était, ô combien surprenante. Même Jun ne savait pas pourquoi il ressentait une telle timidité dans cette situation. 


- Personnalité trop singulière ? Tu parles. Ça t’irait parfaitement et mon estime n’a pas besoin de plus pour être apprécié à sa juste valeur.  


Le militaire avait davantage bougonné ses mots que réellement parler et il relevait la tête pour rencontrer les billes mordorées de son compagnon. Jun faisait la moue. Pas boudeuse, mais presque et il secouait la tête de gauche à droite pour interdire Min de plaisanter là-dessus. A la place, il détournait ses iris chocolatées sur les partitions dans son sac et profitait de cette échappatoire pour s’esquiver des regards alentours et trop porté sur sa personne. Dos au peu de passant, Jun s’affairait à ses affaires afin d’en trouver une qui conviendrait à la demande de son blondinet. 


- Je sais que je suis bourré de talent et avec toi, my love, j’ai tout intérêt à l’être. L’imperfection de la perfection si je puis dire. Il n’y a rien de moins que je ne veuille t’offrir, pour moi tu mérites bien plus que tu ne le pense. Et différement de tout ce que tu as jamais reçu dans ta vie. Unique, comme toi. Malgré que tu sois un petit con, mais je t’aime aussi pour ça.  


C’était les sourcils froncés, Jun se rendait à peine compte de ce qu’il pouvait bien déblatérer. Occupé comme il l’était, le jeune homme balançait facilement ses mots sans prendre les conséquences avec. Entre les rechanges pour son appareil, d’autres clichés et un dossier de travail, son sac était assez vite rempli et comme tout était confidentiel en quelque sorte, Jun ne laissait que peu de manœuvre à son danseur étoilé pour regarder. Il tournait un instant la tête et prenait dans sa main celle de son partenaire pour y déposer un léger baiser avant de les abaissaient à l’unisson pour garder un contact avec lui. Son pouce traçant toujours instinctivement des cercles sur sa peau. 


- En parlant de talent, tu en as d’autres ? J’avais des taquineries à te dire, mais comme tu es adorable en ce moment même, je laisse passer, mon petit chéri.

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Epuisé ou préoccupé ? Jun se taisait en toute réponse, donnant en quelque sorte raison à son aîné et ses analyses sur sa personne. Il pinçait les lèvres aux mots employés parce que « adorable » et « timide » ce n’est pas spécialement les termes favoris de Jun quand on parle de lui. Pour autant, il ne rebéquait puisqu’il s’agissait de son énamouré qui le signifiait et il déposait un baiser sur sa tempe avant de fredonner à son tour. Sauf qu’il ne s’agissait pas de la même chanson. Ce n’était pas le même sens qu’il en ressortait et les paroles restaient en coréen.

Excepté les mots « Still With You » prononcé avec un parfait accent américain. Tout en déposant des petits baisers ici et là sur le visage ou le cou de son bien-aimé, il fredonnait et chantait même un peu plus la mélodie au fil du moment. Son sourire s’élargissait également et ses bras autour de sa moitié se resserrait doucement autour de lui pour le maintenir contre sa personne. Le fait d’avoir Min-Ho contre lui permettait à Jun de voir à quel point il était fatigué et imaginait bien les répercutions de leurs sorties nouvelles en ce moment même alors, que le Séraphin est censé revenir sur scène. 


- Tu sembles l’être tout autant, mon Séraphin. Tu profites d’être avec moi et j’en suis ravis parce que je sais que je suis ta priorité, mais tout ira bien malgré tout ?  


C’était compliqué. Leur relation. Déjà part leur tempérament, mais aussi leurs métiers respectifs. Leurs passions. De silence et d’anonymat Jun doit vivre et de la clarté des projecteurs à la lumière aveuglante, aux nombreux yeux dissimulés et à l’écoute de tout faits et gestes, leurs mondes était contradictoire. Pourtant, ils étaient réunis et se soutenaient à leur manière. Même si Jun avait quelques inquiétudes de ce côté-là. Il ne le formulait pas forcément à voix haute, mais ses gestes plus que tendres, discrets et à l’écoute étaient le signe en lui-même.

Le détective privé reposait sa tête dans le cou de son homme, se cachant un peu des regards curieux, les laissant interpréter ce qu’ils voulaient, n’en ayant strictement rien à foutre. Ses mains s’étaient légèrement remontées avant de revenir à leur place, sachant que Min n’apprécierait peut-être pas qu’il remette sa capuche maintenant. C’était déjà un miracle qu’il n’ait pas retiré ses lunettes également. Il soupirait dans son cou, resserrant son étreinte. 


- Parfois, j’aimerai que ce soit plus facile ou de t’offrir quelque chose de plus simple. Et d’autres fois, je me dis que la simplicité n’est pas faite pour toi. Mais étant détective, je me fais discret et comme tu es une personnalité connue, les gens prennent facilement des photos. Je suis désolé de ne pouvoir participer autant à tout ça, my love. Je ne veux pas te retirer une partie de ton bonheur à cause de... Eh bien, moi.  


Le festival. Ici. La Zen. Les lieux publics en somme. Jun gardait un retrait évident et se demandait si ce n’était pas difficile à supporter parfois en sachant qu’il ne pouvait rien contre cela.  


- Tu es fais pour rester dans la lumière et briller – sans être le soleil du monde. Tu es mon univers, je n’ai pas particulièrement l’envie de te partager.  


Il soupirait en levant les yeux au ciel avant de basculer en arrière, entraînant sa moitié dans le processus et le laisser au-dessus de lui, ses bras l’emprisonnant toujours aussi fermement.

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C’était désormais son tour d’être au-dessus de son être aimé. C’était à son tour de choisir la proximité ou de s’écarter. Et sur ses coudes qui le maintenait en équilibre, il prenait sans conteste la première option. S’abaissant doucement pour rencontrer de douces lèvres qu’il avait parcouru de si nombreuses fois, mais dont il ne se lassait pas. Sa capuche sur sa tête, il s’en était vêtu d’un revers de main comme pour mieux les camoufler des regards indiscrets et cela marchait. Pour être simplement entre eux, sans parasite à briser leur bulle d’amour et de confidences.

Et Jun s’écartait légèrement, laissant son partenaire lui caressait la joue tendrement tandis que lui effleuraient ses cheveux du bout des doigts. Il comptait sur l’aide de son bien-aimé pour faire tenir ses lunettes sur son nez et pour y rester. C’était à peine s’il sentait les petits coups donnés par son danseur étoilé. Ce qui lui importait, c’était les révélations de son blondinet. Une affection certaine passait sur les traits de Jun ainsi qu’une lueur dans son regard qui ne trompait personne. Pourtant, ses expressions furent fugaces tant elles passèrent rapidement sur son visage pour laisser transparaitre à la place, une mine plus soucieuse. 


- Et si j’aime ce chemin ensanglanté et poignant ? Si j’aime l’adrénaline et le danger que cela procure ? J’apprécie plus que tout que tu me protège ainsi, my love, mais ne t’éclipse pas pour moi. Tu le maîtrise certes, mais pas à la perfection. Mon monde est barbare, le tien est vicieux. Je préfère être à tes côtés et te soutenir, à tes côtés, même si je reste dans l’ombre. T’avoir est mon repos en lui-même donc ne t’inquiète pas pour moi.  

Même s’il était impossible de le faire, il le sait. Jun était incapable lui-même d’écouter ses propres mots ainsi, il ne blâmera pas le chef de projet en retour. Mais ses mots sont vrais. Le détective privé embrasse cet univers rude et sanguinolent, mais s’y complait également. D’un équilibre qu’il a trouvé au fil des années. D’une barbarie pour mieux se défouler. Une violence que jamais Min n’avait vu jusqu’à lors, ni la colère enflammait dont pouvait faire preuve la boule de guimauve innocente qu’était le brunet était en ce moment même.

Comme Jun ne connaissait pas encore certains traits de son partenaire, un mystère sur des pans de leurs vies restent entier et prêt à être découvert. Pour le pire et le meilleur. Même s’il espérait qu’il ne rencontre pas cette partie de lui. Cette fameuse nuit avait scellé beaucoup de choses dans le cœur de Jun et il restait muet à ce propos, décidant tout seul et sans l’avis de son amant. 


- Le problème, mon Séraphin, c’est que ton monde m’est encore inconnu sous beaucoup d’aspect d’où ma grande inquiétude. Tout comme tu veux me protéger, je le veux pour toi en retour. De mon propre monde et du tiens. Je sais que tu peux tenir en laisse plus d’un individu, mais je ne préfère pas prendre de risque. J’en ai déjà trop pris avec toi et regarde où cela t’a mené.  


Avec une jambe abîmée et des cauchemars inédits. Avec une autre vision d’une vie chaotique d’un ancien militaire tumultueux. Certes, Jun avait beaucoup de secrets dont il valait mieux taire leurs existences. Contrairement à son partenaire, le cadet n’était pas certain que les souvenirs de son homme puissent avoir le même impact que les siens. Sur le passé, le présent et l’avenir. Tant de choses qu’ils ignorent malgré leur envie d’en savoir plus. 


- Ne m’en veux pas d’être aussi secret, my love. Pour ton bien, il y a des choses qu’il vaut mieux que tu ignores même si tu n’es pas d’accord. Je comprends ta frustration, je ressens la même, mais peut-être qu’un jour je pourrais t’en dire davantage. Pour l’heure, tu dois juste me faire confiance et continuer de m’aimer comme je continue de t’aimer encore plus à chaque instant. Plus qu’hier, mais moins que demain.