Au milieu de cette nuit ft. Jun Jeu 19 Mar - 20:47
Au milieu de cette nuit
Les babines se plissent en un sourire enchanteur face aux vibrations et les sons tentateurs, les odeurs, les saveurs. Il savoure chaque geste déplacé, chaque parole énoncée, chaque reflet abstrait. Tout respire l’interdit dans cette nouvelle nuit, aspirant les effets tant qu’il peut se le permettre, et Gabriel, il s’y plonge sans réfléchir et en dépérir de tout son être. Il reste auprès de ceux qui tendent les bras, qu’il pardonne ceux qui tombent à chaque fois, pour partir sans juger de sa foi. Il est comme ça. Il panse les plaies des égarés, embrassant la mort sous les artifices reniflés, les pupilles légèrement affaissées pour mieux entendre la lumière des rires enchantés alors qu’il s’éloigne pour soi-disant un peu de sérénité. Il ne s’en lasse jamais, Gabriel, déguste sous les décibels qui tapent de moins en moins fort sous le ciel. Ses doigts tracent un chemin secret sur ses veines éclatées, les pommettes brillantes d’eau salée, sous les constellations qui valsent autour de lui pour parcourir encore quelques pas. Gabriel, il finit par défaillir et poser son dos contre un mur sous une lumière masquée de douceur. Il sent l’air et le joint aspiré, tanguant dans l’ombre avant de se redresser. Il est un peu dramatique, c’est devenu une habitude drastique pour profiter de la vie rustique. Il souhaite s’éprendre, mais seule la lune lui tient une compagnie tendre. Les billes charbonnées se lèvent vers un corps musclé, cadré, très loin de son air débraillé. Il en est bouleversé par tant de candeur dans cette débauche sans réelle splendeur. Il penche la tête sur le côté avec un sourire presque niais.
- Bonsoir bel inconnu, tu n’as pas l’air si perdu, alors que viens-tu faire ici ? Je m’ennuie un peu, tu veux me tenir compagnie ? Je te garantis que je saurais te distraire. Viens, marchons un peu.
Gabriel avance, Gabriel devant. Le menton légèrement haussé dans une démarche assurée, sur de ce qu’il fait. Comme à l’accoutumé. Les éclairages de la ville font office d’étoiles dans cette obscurité, tandis qu’il se tient au côté d’un jeune se laissant aller. Un léger silence s’installe le temps qu’il remettre ses idées, mais la logique n’est pas faite pour être réalisée en cette soirée. Elle se morcelle, elle se craquelle, il ne la rend pas existentielle quitte à faire douter le jeune à ses côtés. Il ne va pas le toucher, le frôler, simplement marcher et peut-être s’expliquer. Cette cité toute drapée d’obscurité prend définitivement plaisir à arracher les plaisirs enchanteurs à se déphaser pour s’éprendre d’un mystère marchant de pas forts discrets, Gabriel l’a aisément remarqué et n’est pas près d’oublier.
- Tes pas sont légers, cutie. Discret, comme si tu ne voulais pas être entendu. Si mon esprit ne me joue pas des tours, tu n’es pas là pour les plaisirs donnés sous les décibels et les baisers. Une affaire à régler, un métier qui prend effet près de ses quartiers ?
Ce qui est étonnant avec cette énergumène, c’est qu’il arrive à apporter une conversation droite et qu’il mène. Pour cet écrivain désincarné, il laisse son imagination planée, ses aventures faire de l’effet pour laisser son esprit s’embarquer. Une sagacité qu’il a apprit à maîtriser avec tout ce qu’il prend pour se laisser bercer. Et sous des lèvres entrouvertes pour des désirs cachés que l’on aimerait lui chuchoter de se rapprocher pour y goûter. Gabriel le sait, ce petit n’est pas un de ses égarés, mais venu pour une raison donnée. Ce n’est pas de la curiosité, on voit qu’il est détaché, qu’il parle sous les yeux embués.
- Tu peux te permettre quelques écarts ce soir, tes paroles resteront closes avec moi. Tu le sais, tu le vois.
Il est étrange Gabriel, il en profite Gabriel. Et il ne fait qu’étirer ses phalanges qui se sont enlacées d’un peu trop près, mais apte à recommencer hors de la rencontre inopinée. Cela aurait été une promesse qui aurait été tendrement scellée lippes contre lippes s’il n’a pas remarqué que ce cadet a le cœur déjà enchaîné, Gabriel le sait. Il le voit souvent, le reconnaît. Cela n’ôte cependant pas le parfum de confidence qu’il lance.
nice to meet you, cutie
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Re: Au milieu de cette nuit ft. Jun Mar 14 Avr - 18:28
Middle of the night
Et derrière un sourire, il y a plus. Derrière un regard il y a ça. Par une rencontre fortuite je t'ai vu. Nous nous sommes rapprochés et tu étais le premier à qui je me suis confiait réellement. Sans attendre. Parce que tu vois et comprends.
feat Gabriel
Sous une enquête propice à la discrétion, Jun prenait son temps. A travers la nuit et le reflet de la lune qui éclairait son chemin, le brunet vagabondait à la recherche d’indice particulièrement difficile à obtenir. D’une patience à l’épreuve du temps, jamais il n’abandonnait. D’un calme légendaire, il continuait son ascension dans les rues, ses lourdes bottes martelant le sol dans un silence impressionnant et son regard acéré tomba sur une silhouette élancée. D’un jeune homme probablement défoncé et pourtant le brunet ne jugeait. Parce que malgré les substances ingurgitaient, les propos de ce mystérieux inconnu était cohérents. Particulièrement incisif également, comme s’il parvenait à voir au-delà des simples apparences et curieux, le jeune homme se laissa entraîner dans cette nouvelle aventure en compagnie de Gabriel. D’une marche l’un à côté de l’autre, appréciant l’air frais d’une soirée doucereuse, un fin rictus apparaissait aux commissures des lèvres du militaire. Parce que Gabriel ne demandait pas, mais s’élançait. Parce qu’il planait un mystère d’un jeune homme complètement défoncé et dont pourtant, la présence était apaisante. Donc les mains dans les poches, d’un pas suivant la cadence de son interlocuteur, il s’adaptait. Observait. Souriait. D’un surnom donné qui l’amusait, d’une étincelle qui s’enflammait dans ses iris et où pourtant, il ne laissait aucune expression s’échappait.
— Une affaire fort intéressante je dois l’avouer et plus près que je ne le pensais. Tu ne semble pas non présent pour quelques délices passagers.
De mots ficelés pour être énoncés de façon à donner le choix. Le brunet allait-il répondre ou simplement continuer sa route ? Jun ne s’en souciait que peu au final. De cet individu particulier qui l’intéressait d’une manière dérobée. Pas comme un chef de projet ni un renard discret, mais plus comme une rencontre fortuite au cheminement inconsidéré. Jun ne savait s’il allait revoir cet énergumène défoncé qu’il ne jugeait pas, même si lui-même n’était pas fan des drogues en tout genre. Parce qu’il ne connaissait pas son parcours de vie et n’en avait cure pour le moment. D’un moment éphémère qui se déroulait à l’instant, d’un brin de confession dans sa vie pleine de sang, le brunet se laissa aller à quelques écarts bien décidé par son partenaire du soir.
— Où se cacher parfaitement ? Se dissimuler pour ne pas être reconnu lorsqu’il est aussi tard que cette nuit étoilée dis-moi ? Se sachant probablement suivit, étant méfiant, où tes pas te conduiraient ?
Une petite énigme pour savoir jusqu’où l’esprit affutée à ses côtés était capable d’aller. Sans savoir qui il était, Jun pourrait être surpris et souhaiter donc exploiter cette piste. De ses propres pas qui gambergeait déjà vers un objectif à travers des ruelles qu’il connaissait par cœur, jusqu’au petit creux troué sur le bitume et aux nombres de voitures circulant habituellement à cette heure-ci de la nuit. Les mains dans les poches et un appareil photo autour de son cou, les deux comparses passaient inaperçu, personne ne leur jetait des regards parce que les jeunes n’intéressaient pas. Parce que le brunet glissait dans l’ombre et se mouvait d’une manière adroite malgré une élégance trompeuse. D’un petit regard en sa direction, il reprenait la parole, son ton plutôt bas parfait avec l’ambiance printanière qui les entouraient.
— J’ai le droit à un petit nom en retour ou dois-je en trouver un adapté à ta personne ?
Réelle question sous un ton badin, mais où brillait une curiosité attendant d’être assouvie et non déçue. D’un pas qui s’accéléra un instant pour se rapprocher de son interlocuteur et l’obliger à s’aventurer dans une ruelle où l’éclairage avait foutue le camp depuis longtemps. Parce que Jun avait vu et ne pouvait être vu. De sa main qui s’égara contre la bouche de son partenaire, son dos rencontra un mur et ne s’accommoda pas d’un corps contre le sien. Sa respiration contrôlée, c’était à peine si on le voyait bouger. Et enfin une ombre apparut non loin d’eux, cherchant, observant sans jamais trouver donc il repartait aussi vite qu’il était arrivé. Relâchant sa pression sur Gabriel, Jun pencha très légèrement la tête sur le côté, s’armant toujours d’un sourire amusé aux lèvres.
— Comment échapper et suivre une ombre paranoïaque ? Voir sans être vu. Echapper pour ne pas être attrapé. Continuons de le suivre, la nuit ne fait que commencer après tout.
Re: Au milieu de cette nuit ft. Jun Lun 20 Avr - 19:48
Au milieu de cette nuit
Le petit à ses côtés possède une langue affirmée et aucune peur quant à la présence à ses côtés. Il ne semble pas si dérouté de le voir marcher auprès de lui en prononçant quelques mots malformés dans ces rues si tard dans la soirée et en ce sens il semble grandement apprécier. Il ne porte aucun regard sur les jugements opérés à son encontre dans sa vie lorsqu’il lance une œillade en biais sur le compagnon qui partage ses pas sous le ciel tamisé.
Il secoue sa tête dans un sens et dans un autre afin de replacer quelques idées face à la question posée alors qu’il fin sourire étend ses lèvres maintes fois embrassées depuis qu’il est arrivé et dont il est parti pour s’aérer. Il n’aurait pas pensé pouvoir rencontrer un jeune homme au mysticisme aussi complet que lui ne l’est. Et cela lui plaît.
- Oh cutie, tu es sur une piste forte intéressante dans un quotidien qui est tien, bien loin de mes lubies disparates. Mais sais-tu je pense qu’il n’y a jamais de véritable dissimulation pour les esprits les plus méfiants, simplement de la persuasion vaine et contribuant à la réussite de celui qui le pourchasse en réalité.
Il s’étend avec une curiosité de ce qu’il ne fait vraisemblablement jamais et surtout avec le détective à ses côtés qui continue sa route sans se soucier du danger dans lequel il est. Sa discrétion est donc bien réelle et non une lubie soudaine du drogué qui est à la limite du professionnel et du personnel. Mais il suit avec témérité et de toute façon c’est suffisamment exaltant pour ne pas se livrer à ce jeu d’un genre particulier.
Il lui sourit en lui lançant un « Baby pour les uns, mais curieux d’entendre le tien, cutie. Tu es un esprit créatif tu sauras en trouver qui satisfera. » pour rendre le tout plus passionnant. Mais le mouvement précipité avait accéléré le cœur de l’aîné, peut-être à cause aussi des effets des psychotropes ingurgités, mais d’autant plus pour être coincé contre le mur et ne plus bouger.
Il n’a jamais vécu de tel ou alors ne s’en est jamais souvenu. Il hoche la tête alors que l’ombre se recule pour reprendre sa chasse en toute sérénité. Étrangement, Gaby se fait tout aussi discret et moins bavard que lorsqu’ils se sont rencontrés. Et pour cause, son esprit tourne sans s’arrêter et les mots ne peuvent s’échapper pour ne pas faire tout éclater.
- Un secret à confirmer d’une demande désespérée ? D’une poursuite justifiée pour combler un cœur paralyser ? Si cela reste sur le fil du professionnel sans rencontrer d’ombre personnelle. Tu es bien certain de ta désinvolture attachante, cutie. J’en suis assez séduit.
Ses écrits ne touchent pas foncièrement le polar et les frissons ensanglantés, mais les pas ou réactions sont toujours sources de distraction tandis qu’ils suivent l’homme à la marche mal assurée qui se retourne souvent avec raison. Cela n’en reste pas moins captivant, exaltant, enivrant.
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